Jperseb Weekblad. geheel het land 3,00. op 50 0 afdruksels. voor stad 2,50. TROÜIPÊ, MAIS FIDÉLE. Zondag 23" April 1882. 5 centiemen het nummer. v 3dejaar N° 12. KUNST- EN LETTERNIEUWS. DE KUNSTBODE VAN IJPEREN, verschijnt den Zaterdag avond; men schrijft in bij Karei Deweerdt, drukker, Rijsselstraat, 59, IJperen. De inschrijvingsprijs is fr. 2-50 voor stad. fr. 3-00 voor geheel het land.Alle artikelen, verslagen of mededeelingen moeten vrachtvrij aan het bovengemelde adres ge zond worden vóór den Vrijdag avond. Aankondigingen den regel 5 centiemen. Reklamen den regel 15 centiemen. Inlijvingen bij akkoord aan geringen prijs. BERICHT. De personen die het nummer 35 van het eerste jaar der Kunstbode bezitten, en ons die willen behandigen zullen gedurende een jaar ons blad kosteloos ontvangen. Hier staan wij! NOUVELLE. Suite. Les années, si longues et si tristes pour les désoeu- vrés, s'écoulaient rapides pour notre jeune travailleur. II partageait son temps entre les études sérieuses qui lui étaient imposées par le programme du gymnase, et ses occupations de predilection la lecture des grands et immortels poètes du 17e siècle. Sous les rayons de ce soleil bienfaisant, il lui semblait vivre d'une autre vie, il sentait naltre en lui ce germe de poésie, que le temps devait faire éclore et épanouir. Tout lui réussissait a souhait. Ses progrès furent rapides et étonnants. II marchait de triomphe en triomphe. Ses maitres le proposaient continuellement comme un exemple k ses condisciples. Alfred, bon et serviable sans affectation ni pretention, était l'ami de tous. Petit a petit, il était devenu un jeune homme sérieux. Souvent, pendant que ses compagnons se livraient au jeu avec une ardeur sans pareille, il se promenait tout rèveur dans le jardin de la pension. Sa pensee alors flottait au loin, et en entendant comme dans le lontain les cris et les rires des jeunes écoliers, son ame vivait de souvenirs. Et il pensait lui, si jeune encore, a une autre enfant! II se revoyait jouant avec elle, parcourant les prés et les bois, cueillant lesfleurs et l'herbe verte!... II voyait encore le charmant sourire de cette enfant, il sentait son haleine comme un doux zéphyr lui caresser les joues, brülantes par l'ardeur du jeu!... Et alors, il sentait son coeur battre plus vite; un sen timent indéfinissable, incomprehensible venait remplir son ame. Qu'était-ce?... Le jeune homme ne le savait pas!... Aimait-il?,.. Dieu seul, qui sonde les plus pro- Het loopt alleen fonds replis de l'dme liumaine, le savait! IV. Six années se sont écoulées. Alfred pouvait quitter le gymaase de Bonn. Quel dut être le bonheur de son vieil oncle quand il le serra sur son coeur, lui dont le front venait d'ètre ceint du laurier vainqueur. Aussi, ce fut en pleurant et en embrassant le jeune lauréat, qu'il lui fit ses adieux. Va, mon enfant, retourne chez ta digne aïeule; tu as bien mérité quelques mois de repos. Va, pense quel- quefois moi, puis reviens-moi comme tu es parti, bon et aimant. Tu le sais, mon ami, dans quatre mois il faut que tu reviennes. Les portes de l'Université vont s'ouvrir toutes larges pour toi; tu n'es qu'a mi-chemin. Interroge bien ta vocation, car c'est la l'acte le plus grave, le plus solennel de la vie; on ne peut trop y penser. Va, que ma bénédiction t'accompagne, sois heureux, mon enfant! Et le vieillard, qui chérissait doublement Alfred, lui qui n'avait jamais connu les douceurs de la paternité, sentait a cette séparation comme s'en aller une partie de lui-même. Soyoz tranquille, mon oncle, dit le jeune homme, en lui rendant ses caresses. Je suivrai vos conseils, je serai digne de vos bienfaits: Adieu. Et le voila parti pour sa patrie, pour son cher petit village, qui formait toujours pour lui la plus belle perle de ce joyau que Ton nomme la Flandre. Si au depart il souhaitait que le voyage füt long pour satisfaire sa curiosité et son penchant naturel vers la poésie, maintenant, au contraire, les heures lui parais- saient des journées. II aurait voulu voir les chevaux fendre l'espace, brüler le pavé, et l'emporter dans une course folle.vertigineuse vers son lieu natal. Les pauvres bêtes, malgré les désirs violents d'Alfred, désirs qu'il aurait parfois volontiers changé en coups de fouet, n'en continuai'ent pas moins leur allure liabituelle, qui était loin d'être vive. Een oud liedeken, met een nieuw kleed aan. Après plusieurs journées de voyage, il était prrè d.'ar- river a destination. Pout maltriser son émotion et pour que personne n'en füt le témoin indiscret, il descendit de la diligence a 1'ex tréme limite du village. Le reste du chemin il résolut de le faire a pied. Que dut ressentir Alfred, après six années d'absence, en approchant de ce cher Eden, caché la-bas derrière les arbres touffus. Tout ce qu'il rencontrait, il le recon- naissait; tout semblait parler a ses souvenirs. Dans cette petite chapelle, il avait prié. A 1'ombre de ce chêne séculaire, que de fois il avait joué avec elle!... Avec elle... Léonie!... Elle était une enfant quand il était parti.- reconnattrait-elle encore son frère Alfred? Et, n'était-ce point sous ce toit la-bas qu'elle habitait! Sa grand'mère l'aura-t-elle aver tie de son arrivée!.., Et sa sceur!... Grand Dieu, quel bonheur l'attend! Enfin il voit poindre le toit de la maison oü, douce et heureuse, s'était écoulée son enfance!... II pressele pas, il approche. Déja ses yeux peuvent voir trois personnel sur le seuil de la maison verte. Son coeur bat a se rompre, ses yeux se troublent un instant. line marclie plus, il court... Bientöt il reconnalt la vieille Gertrude qui semblait avoir commandé aux années de respecter son existence pour l'amour de ses deux enfants; et on eüt dit que les années, si revêches pour tous, avaient réellement obéi. Elle n'était pour ainsi dire point changéë. Son vénérable visage paraissait encore plus calme et plus doux qu'au- trefois. A cóté d'elle se trouvait sa soeur Marie, qui était devenue une jolie fille de dix-sept ans, et prés de Marie était une jeune personne a la taille svelte, élancée. Une riche chevelure blonde entourait son front blanc comme l'ivoire. Aux soulèvements brusques et inégaux de sa poitrine, on put facilement comprendre qu'elle était. sous l'empire d'une grande émotion. De loin, tout autre qu'Alfred n'eüt pu la reconnaitre, mais lui, aux battements de son coeur, il avait senti que ce devait DE KUNSTBODE (HET LIED DER WESTVLAAMSCHE DICHTERS AAN EEN BELGISCHEN BROEDER.) Waar zijn ze, om nog met ons wreken Het uitgebuite Vlaanarenland? J. Müyldermans. Hier staan wij 1 Wendt het oog, o Zang», hier staan wij, koen ten strijd' gerust de borst vooruit, de vuist gesloten Ons woelt in 't hart, nog ongebluscht, een gloed, die hoog de wang doet kleuren, denbreeden boezem zwellen doet!.... Wij staan 1 Wij deinzen noch en wijken geen enklen voet Wij staan in 't hart der rijkste gaarde, waar Vlaandrens zon de konen streelt der vlaamsche maagd met blauwend ooge, de zeewind door beur vlechten speelt.... Op de aard zoo rijk aan blonde skalden, ontrollen wij onze oude vaan, en zweren: Neen, onze eedle tale zal nooit vergaanl Bier zijn we, ja, zij mogen 't weten, het diep gevallen basterdrot... De veder grijnst, en zweept hun tegen verdienden smaad en bittren spot; de veder zoeft, en schept een lichtkroon, mijn Vlaandren, om uw' duurbren naam, en schut hem voor ontaarde zonen en vreemden blaam Bicr zijn we, om nog met u te wreken het uitgebuite Vlaandrenland, wij, jonge zangers uit het Westen, geteeld aan 't blonde Noordzeestrand; wij ook bezitten forsche akkoorden, een vrije taal, een' grootsche baan wij vatten post op eigen bodem en blijven staan IJperen. H. Van Beveren. Zeg mij, Lezer, hebt gij kindren? Dan staat dit gedicht u aan. Hebt gij geene, 'k vreeze stellig Dat gij zegtLoop naar de moan Nu, om 't even, 'k wille dichten Van mijn eenig, dierbaar kind! 'k Wille zingen dat 't alleen loopt, En ik daar veel vreugd in vind Ja, mijn beste, 't loopt alleene! En juicht woelig in zijn vlucht; En, wij staan er op te kijken Nu eens lachend, dan beducht 1 't Loopt van moeder naar zijn vader, Wen 't noch stoel, noch tafel zwicht, 't Voelt dat vrijheid, die zoo zoet is, Hem reeds ook in 't harte ligt En wij, ouders, groote kindren! Staren vreemd malkander aan, Als had 't zoontje nu door 't leven, Reeds een reuzenstap gedaan 1 Dat zijn dingen, zeg dan. Lezer!... Die m'in dicht bezingen moet Maar vergeev' toch dat een vader Dit in 't leven eenmaal doet Want een niet uit 't kinderleven Is iets groots voor 't ouderhart; In een lachje of in een zuchtje Vindt het zijne vreugd of smart Dat het kindjó dus maar loope De eerste stap is nu gedaan! Maar dat 't nooit een voetje zette, Buiten 's levens rechte baan Komen, April 1882. P. P. Denys. Schoon meisjen, dat 't harte mijn sidderen doet, du lachs er mij toe uit der verte, du zies er mij aan met dijn teeder gemoed, du zoenes, du zallefs mijn smarte Och! ware ik een vogelken luchtig en kleen zoo vloog ik tot dij, mijn schoon lieveken, heên toen dat zonneken scheen ik zou er zoo zoetelijk zingen, al schuddend de prachtige zwingen En wils du, blondijne, mijn schoon engelijn niet zijn Wen 't daagt in dat oosten, zoo rozig en breed, vervuls du af mijne gedachten; nauw donkert dat westen zijn nachtelijk kleed, die sterrekens liooren mijn' klachten toen droomet die ziele van lust en de min, toen mocht zij dat zoevende windeken zijn, om dat amberozijn van dijn bloemige lipjes te drenken, om dat jagende hart dij te schenken, dat hart, met een zoen van dijn zuiveren mond doorwond.... Dijn minnaar herdenks du, o lieveken mijn, wanneer, op die dauwende weide, du wandels in zilveren maneschijn

HISTORISCHE KRANTEN

De Kunstbode (1880-1883) | 1882 | | pagina 1