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5. Me voila brillante jeunecse
Ainsi que je I’avais promts
Qu’aulour de moi chacun s‘empri„»e
Èmbrassons nous, mes chers amis
S/igneursabandonnez vos villes
Et vos monotone Palais
Venei danser avec nos filles
Ce soir, nous planterons des Mats.
FIN.
V
Monsieur 1’Editeur,
La perversité et le débordement du siècle, l’infilélite et la
légèreté des hommes m’ont constamment éloignée des Hens
saerés ou vise-versa, pour lesqueIsje ne le sens que trop
Mun petit coeur me dit que j'étaitnée. Mais l’idée de rencontrei'
unmari jalouxou ingratme fesaitgagner des crispations denerfs.
Je cherchai done depuis long-tems un individu dontla siinplicité
de moeurs me promettait un époux qui riaurait agi que par
les douces impulsions que je lui aurais donnéje- désesperai
de le trouver lorsque- votre Feuillen.* 43est ve.:u dessiller
mes doutes, et, a l’exemple de Diogènej'ai éteind ma
lanterneen me crianf je l‘ai trouvé pauvre petit
hunimequi n’a jamais aimé Quel plaisir j’aurai
d lire, prés de lui, Gentfl-Bcrnard, Jean second, etc. Old
e’est moi qui suis appellée a ouvrir celte üme neuve aux
douces impressionsc’estencore moiqui lui enseignera a balancer
sa damea faire la chalne anglaiseet la queue du chat.
Il est Douanier, et moi aussi je suis issue de la partie,
mon grand père et mon oncle avaient l’honneur d’en étre
lieutenants, et je serais Jlatlée de trouver dans Mr. la Patte,
un digne membres de cette administration.
J’ignore, Mr. l’Éditeur, dans quelle' de' ses trois classes il
me comprendra. Sans 'étre de la première jeunesseje ne suis
pas bien vieillepuisque je n’avais que trente deux-ans lors du
couronnement de Napoléon je ne suis pas jolie, sans doute
mais si la vaccine avail été connue dans mon jeune temps
j‘aurais un ceil de plus, et quelques coutures de moins;
mon coeur qui est resté intact n’a rien perdu de ses feux
quand a ma fortuneje brode et tricote quand ma migraine
et mes vapeurs m*en donnent la faculté /’ai encore une rente
ear la banque de Viennedont je ne repois plus les intéréts
et cent louis en assignats de la Republiqueprovenant d’un
remboursementet pour lesquels nous reclameront la bienfaisante
loi sur l’indemnité. Au restsj’irai me promener aimanche
a la meret je me reposerai au café du Nord, je serai mise
en perse, avec des engageantes aux manchesMr. la Patte
pourra aisémenl me reconnaitre et conclure I’affaire, séance
tenante.
J'ai l’honneur d'etre, votre Sarvaiile,.StMasni'r.