I •- I 10 Je dis une popularity bien entendueparceque l’excès de la popularhé devientpopulacité. Un individu a beau me montrei ses parchemins pour me prouver sa noblesseje ne veux la irouver que dans son caractère et dans son éducation. La natssance n’est rien, la vertu fait le rang» Et 1’bomme le plus juste est aussi le plus grand. Je vois le fils d’un grand seigneur trainer la charrue tandis que celui qui va devenir son hiritier n' appartient souvent qu’a son valel-de-chambre. Liquinrau. J’avais souvent entendu donner le nom de jonker ou jongheer sans cependant connaitrc l’étimologie du mot, mais comme il se donnait a des jeunes gens bien anuables et très-bien élevés, je conclus que cé nom devait ètre une distinction nobilairc. C’est ainsi qu’en Allemagne les demoiselles nobles portent le. nom de freule ou vreule.... Je rcmerci mon étoile de ne m’avoir pas fait uaitre noble Allemande ou Anglaiseparceque les noms de miss et de i ladv ne sonnent pas mieux a mes oreillcs que celui de freule, Ce n’est pas que les noms de miss et de lady ayent quelque chose de désagréable, bien au contraire, mais c’est que ces qualifications, jointes a certains noms propres, forment de singuliersquiproquotels par exemplc miss greunmiss harem, miss anlropou lady sension lady scorde lady arhée lady senterie.... Je m’arretc, on pourrait bien me dire que les derniers noms ne sont pas des noms p ropreet puis je tremble de reccvoir encore l’épitliète de sale auteur. Les noms de Dona ou Signora, que les latins et les italiens donnent a leurs belles, sont des bien beaux noms, ils sont tendres dans la bouche et doux a 1’oreille. En France, 1’usage n’a point consacre des noins particuliers pour les enfans des nobleset cc n’en cst que mieux la fillo du due comme celle de l’épicicr du coin, cst appeléc mademoiselle. Il est vrai que quelques fats, pour se distinguer des autres, aftectent de nominee leur père monsieur mon papamais le ridicule venge la raison offensee. C’est ainsi qu’un pctit-maitrccausant tin jour avec le grand Condé, ne cessa de lui pinlcr de monsieur son père, de madame samère, de made moiselle sa steur... Celui-ci impatienté, sonnaet dit a sou domestique, monsieur mon laquais, dit ii monsieur mon cocher qu’il mette messieurs mes clievaux a madame ma voiture. Lc jfeüne sot, bonteux et confus, Jura,mais unpeutard, qu’on ne I’yprendrait plus. L’homme" véritablemcnt .grand eberebe h cacher sa superiority sous les traits de 1’alfabditcde la bieuveillance et d’une popularity bien entendue tandis que I’infiniment petit compte cacber sa

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Het Advertentieblad (1825-1914) | 1826 | | pagina 10