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NOUVEAU JUGEMENT
D’un arrière petit-fils descendant de Midas.
Je n’avais pas bien rffléchi lorsque j’ai dit qne l’écrivain qui
(COnsacrait ses loisirs et ses veilles a l’amuseinent du public, avait
cntreprit une péniblc tachecar si les diatribes des medians et
les libellos des en vieux so ut les épines de l’étatl’approbation des
hommes e'clairés et judicieux en sont les roses, tandis que 1c
jugement des sots (et il n’y en manque pas) en sont les divcrtissemens.
Les sots sont ici-bas pour nos menus-plaisirs. Ce qui me suggera
•Bsreflexions, ce furent quelques jeuties geus quivoulant s’e'gayer
aux dcpciis d’un nouveau Midas, lui mirent la petite Feuille en
mains en lui demandant son avis sur certain article. Celui-ci ayaut
bassiné s?s yeuxajusté sa perruque et braqué ses lunettes sur
kon nez, se mil a lire, non sans dimculte'; il pal it en pronon^ant
je sais bien quiet termina sa lecture en declarant que c’était
<lu dernier mauvais, qu’il n’y avait pas une bonne phrase, pas
line bonne idee, et pas l’ombre du sens commuii dans toute la
piece. - Les ieuues gens riaient tandis qu’il buvait a longs traits
■es petits vers de pur. J’cn eus pitié, et l’ayant appelé dans mon
coin, je lui demandais ce qu’il trouvait de mauvais dans Partiele
qu’il venait de lire. Tout, répliqua-t-il; et e’est tout ce que j’en
jpu tirer. Est-ce paree que l’auteur vous a plaisanté? Lui dis-je.
ffon, rcprit-il, il nc tiendrait qu’i moi d’eenre contre lui.... Cela
m’est pas déj.\ si facile lui dis-je; mais, écoutez-moi pensez-vou»
qu’il suflisse de Loire une douzaine de tasses d’eau d nyppocrène
par jour pour ètre un législateur du Parnasse Ou pour s’ériger
en Freron, en Desfontainc ou en Geoffroy (i) croyez-moi, mon
ami, on s’amuse a vos dépens; et si fétais l’auteur de Partiele
que vous venez de critiquer, je serais autant (latte de votre dèsa-
probation que des encouragemens d’un homme d’esprit.
En réponse h Pobservation insérée dans la Feuille de Mercredi'
dernier, ao courant. II parait que M.r l’Ostendais-Feumaer
est bien inferme du résultat de la Souscrintionouverte par la
Society philarmonique de Fumes, A TefTet de donner un Concert
au bénéfice des inaiheureux Osten dais, mais aussi il aurait pu se
dispenser de faire aussi-tót parade de sa savante erudition, en
avanfant anticipativementque la Société a jugé conveuable d’y
rénoncer. Mieux informé, il se scrait évité la peine de barbouiller
du papier pour le plaisir de faire des observations déplacées et
(i) Trois célèbres critiques, qui ont rendus des services
'éminens a l’empire des lettres. Foltaire maltraita le premier,
et cependant le Due deayant de mandé a ce Philosophe
quel itait I’homme de France auquel il devait s'adresser pour
se munter une bibUothèque? Foltaire répondit je ne connaie
que ce coquin de Freron....