i Door .M.'den ailvokaal-avoné Claereboudt, voorzitter van de kamer der avotiés, na mens de balie. Door M.r Bricotill-Despotnamens den Kooi zangerskriiig. Au nom du Cerclc Choral les Amis Rëunis, je vieos, Désiré, vous adresser nos regrets et nos adieus. Qui a jamais porie a noire Société plus d’intërêt quo vous? Fondaleur de noire Cercle, membre aclif et zélé aussi longtemps que Io permit la ma- ladie qui vous separa de nous, jamais vousn’avez manque une seule reunion. Cost vous qui, après la mort de noti e regrelté directeur, M.r Ryckebóer, avez reconslilué noire Sociélé, sur le point de Se dissoudre. C’csl vous qui, par vos conseds loujours écoutés, avez su rall’erinir 1’espril de confrnlernité qui exisle chez nous. Vous nous avez témoigné de i inléról jusqu’au dernier moment, alors deja que les ombres de la mort tous euvironnaient. Toujours préoecupé de notie prospëriië, vous avez voulu encore dans les derniers jours, nous iuviler amicaiemenl a recevoir de voire générosilé el de voire propre main, un dernier gage de votre Il ne semblail vivre que pour rendre service li scs semblables. L’amélioralion inalërielle et morale de la classe ouvrière prëoccupail surtoul son noble occur. La brochure qu’il ccrivit sur (’organisation des sociëtës cooperatives tellète les généreux prin cipes qui le guidaicnl. M.r lie Keuwer élait sincèrement libëral, el libëral convaincu: ses idees progessives et humani- taires lui en faisaienl un devoir. Des adhérenls comme lui font honneur au parli politique qu'ils adoptent; aussi Monsieur De Keuwer ëtait-il eslimë très-haut par ses coreligionnaircs politi- ques, et sera-t-il vivemenl et longtemps regrelté par eux. Un autre vous retracera, Messieurs, la carrière judiciairc parcouruc par 1c chcr dëfunl; je me bornerai a vous dire quelques inots des services administralifs rendus par lui. Les talents, donl M.r De Keuwer ëtait douë, le prédestinaient Ii radministration publique: ce tul h la commission des hospices civils que commenca sa carrière administrative. Le 15 dëceinbre 1858, a 1’dgc de 27 ans, il fut noinmë membre de cetle commission en rempla cement de feu Monsieur rabbé’Becqué, son oncle. II conserva ces functions jusqu’a sa mort. Un arrêté royal du 9 mars 1863 le nomina membre de la commission administrative de la maison d’arrêt; en 1870, il y succéda li M.r Vergauwen dans les fonctions de vicc-président. En 1862, noire conseiller provincial d’alors, M.r le Vicomte de Nieuport fut noinmë commissaire d’arrondissement ii Audenarde. Cédanl aux pressante» sollicitations de ses amis politiqucs, M.r Désiré De Keuwer consentit ;i accepter la can didature libérale pour la succession de M.r de Nieuport.II fut ëlu.conseiller provincial le 26 inai 1862, et conserva ces fonctions, sans inter ruption, jusqu’au mois de mai 1872. Dans les travaux du conseil provincial, il se dislingua entre tous: les rapports faits par lui ëtaient remarquables en tous points,ceau dire des hommes compétents des deux partis. Plusieurs des questions imporlantes pour le Furnes- Ambacbt furent traitées par lui avec cetle science administrative qui le distinguait; en un mot, le canton de Fumes avail le droit d’etre lier de sc voir si bien représenlë au conseil de la province. Pendant ,1'exercice de son mandat, fut crëëe la ccommission provinciale des bourses d’éludes; M.r De Keuwer en fit partie. Plusieurs fois Ie renouvellemenl de sou mandat au conseil provincial lui fut disputé; plusieurs fois l’excellence des principes politiqucs, qu’il reprë- sentait, et sa juste popularity lui obtinrent la victoire. Cependant au mois de mai 1872, les électeurs du canton de Furncs, égarés et trompës, lui relirèrenl son mandal électoral. II est juste d’ajoutcr que ce furent les élecleurs-campagnards, qui eurent la pluS grande part dans eet acte d’ingralitude. Notre cher défunt devait oblenir sa revanche; les électeurs de Furnes.sa ville natale, devaient la lui donnet’lesconseils communaux ayanl ëlë dissous par la loi du 3 juin 1872, le collége ëlec- loral de Furncs élut a une grande majorité Monsieur Désiré De Keuwer avec tons les autres candidals de la liste libérale. Le gouvernement, par arrêté royal du 27 aoüt 1872, le nomina aux fonctions d’échevin, en remplacement de M.r Léopold Bieswal, échevin non réélu. Dans l’exercice de ses fonctions échevinales, le cher défunt se montra tel qu’il avail été au conseil provincialtravailleur ardent el intelligent. Plusieurs affaires, qui pendant ces deux der- nières annëes occupèrent l'atlcntion du conseil communal, furent ëtudiées par lui, el développées avec science el talent dans de remarquables rap ports. II s’intéressait a tont ce qui pouvait faire pros- përer et progresser la ville de Furncs. Aussi la prospërilé de notre société d’Ilarmonie, de notre Cercle Choral, de notre société de Rhétorique ilamande, était-elle l’objet de sa vive sollicitudc. Aussi longtemps que la inaladic le lui permit, il prit a cceur la gestion des intéréts communaux. Naguèrc encore on le voyait, faible el malade, sc trainer jusqu’li l’hótel-de-villc pour assister ;i nos séances. 11 laisse un bien bel exemplo ii suivre aux admi nistrateurs communaux, exemple de désinlë- ressement, de zèle et de dëvouement. Sa mort ouvre dans les rangs du collége échc- vinal, el dans ceux du conseil communal, un vide difficile a combler. Sa perle alllige tous les Furnois, et plus parti- •culièrement ceux qui, comme moi, out pu apprë- cier ses bonnes qualilës. L’échevin Désiré De Keuwer élait un homme d’élitc, pour l’intelligence, pour l’énergie dans le bien, pour la probilé, pour la justice. Sa mort est un jrréparable malheur pour sa respectable mère, Messieurs, Noire honorable Bourgmeslrc vient de nous dé- peindre dans un tableau aussi fidéle, que brillant, les éminentes qualilés administrative» de celui qui git hélas! trop jeune dans cetle tombe enlr’ouverle. Qu’il me soit permis d’y ajouter une courle exquisse professionnelle, car Ie regretlé défunt étail non seulement un magistral dislinguë, c'élait aussi, et avanl tout, une gloire de notre barreau! De Keuwer fit scs humanilës au collége do Fur nes.sa ville natale, el s’y dislingua entre ses con- disciples par son zèle, son aptitude et surtoul par la vivacité de sa conception. Ses études universi- taires furent brillantes el sërieuses. Elies faisaient suffisammenl présagerce que deviendrait fhomme qui se prëparait. Rcqu docleur en droit le 15 Septcmbre 1854, il vinl s’élabtir chez ses parents donl il ëlait la jole et le bonheur. Les débuts du jeune avocat furent éclatants, je puis l’aflirmcr, Messieurs, car j’en fus témoin. Ses talents lui attirèrenl bientól une renommée qui ne fit que grandir de jour en jour el qu’il conserva jusqu’ii sa dernière heure. En peu de temps sa clientèle devint aussi importante, quetendue. Tanl de mérites ne pouvaient echapper a l’oeil vigilant de notre Monarquequi nomina De Keuwer juge-suppléant de la Justice de paix de ce canton, le 20 Aoüt 1836 et avoué prés le tribunal de ce siège le lendemain 21 du inérnc mois. Comme magistral de i’ordre judiciairc, notre confrère constituail le type de l’honnélelé, de l’in- légrité el de l’imparlialité. La justice et le droit ëtaient ses uniques guides. Comme jurisconsult^ sa science étail profonde, pour son honorable familie, pour loule la ville de Furncs. 11 n’avait pas attcinl sa 441"'’ annëe, quand la tombe s’esl ouverle pour lui. On peut dire avec le poëtc, que la ligc de ses jours s'est brisëe encore verte. Quand l'avenir semblail ini sourire, il a dü tont quitter: familie aimante,clientèle nombreuse, amis dévouës. Que de douces chalnes l’attachaienl a cetle vie, chalnes, que l’impitoyable mort est venue briscr. Cher cl regrelté De Keuwer, les nombreux amis se souviendront toujours, combicn lu as été bon, aimant, sensible, verlueux. Tu vivras h jamais dans leur coeur. Cher eollégue, que la lorre te soit légère. Adieu, cher De Keuwer 1 Adieu 'i ëtaient ses uniques guides. Comme jurïsconsuiie sa science uiaii piuiunue, son infatigabililë sans hornes. Qui de nous, Chers I !?en?,.a hn le laborieux el ingrat travail confrères, n’a eu, en elfel, l’occasion d'admircr la I 4e Dimdioialion du canal de Bergnes. Ce lullh sa perspicacilé de son intelligence cl l’ëtendue de scs connaissances juridiques? - Qui de nous n’a envié plus d'unc fois, la iacililë avec laquelle il abordait les questions les plus ardues, les thèses les plus obscures de la vaste science du droit? Les plus grandes difficult^» disparaissaient au contact de sa mfilc raison el de la süreté de sa sage appré- cialion. Son éloquence saus èlre ardente et pré- lenlieuse, étail mesurée et entralnantc; sa diction étail correcte el persuasive. Son ardour pour le travail ëtait telle que nous le vlmcs, quoique miné par la longue et pénible ma- ladic qui nous 1’a ravi, se livrer oourageusemenl aux aridcs labeurs de sa profession jusqu’au dernier jour de sa trop courte existence. Avocat scion I’esprit el le cusur. De Keuwer ëlait d’une probité exquisse, d’unc délicatesse sans exemple, d'un dësinléressement éprouvé. Aucune action n'élait mériloire pour lui ipi’a la condition que la speculation, que le monidre appal dargent en ëtaient bannis. Dans ses relations d’affaires, il savail allier a un caraclèrc grave, ferme el austère, une allabilité rare, une douce sensibilité et une Ame compatis- sanle. Bicnveillanl onvers tous, il étail surtoul af- fectucux onvers ses confrères. D’un abord facile, le faible el l’iiiforluné trouvaient en lui un appui sur et un défenseur chaleureux’. Tel fut en pen de mots, Messieurs, l’hoinme donl nous déplorons, en ce moment, la perle irre parable! Telles furent ses vertus publiques el pri- vëes, telle fut sa vie enlière Pour nous tous qui avons connu les bontés de son coeur el les nobles senlimi nis donl il élait loujours aniiné, eonservons pieusement le souvenir aflectucux de ses belles qualilés, el, s’il nest point de consolations pour sa familie dont il étail i nt aimé, puisse-l-elic trouver quelque s-mla,. m. t .dans les lémoignuges utianimes de sympathie el de regrets qui viennent s’associer h sa douleur. Et maintenanl, Messieurs, avanl quo la terre recouvre les restes glacés de cetle belle intelli gence, unissons nous pour lui dire un élerncl adieu. Adieu De Keuwer! Adieu notre ami, notre re- gretté confrèreQue la lorre oh tu reposes te soit légèreAdieu Door M.' Desinedt-Bernier, oud-provin- ciaal raadslid en voorzitter der koninklijke maatschappij S.‘* Cecilia. Messieurs, Je viens a mon tour payer un tribui de recon naissance et rendre un hommage public i un ancien eollégue, un ami politique el un confrère dislinguë. De Keuwer ne complait que des amis et prati- quail la morale du Christ: aimei-vous les tins les autres. II étail un ange pour sa mère et sa familie, qu’il aimail el dom il ëtat adorë. Ce noble coeur n’avait d'aigreur pour personne et alors méme qu’un de ses parents et ancien ami vinl lui dispuler son siège de conseiller provincial, quoique eet acte fut un outrage it ses talents el ii sa considéra- tion, il recüt l’injure aveccahne el rësignation. Le dëfunl appartenait ft l’opinion libérale, ses convictions ëtaient sincères; il marchait droit dans un ebemin oü il avait pour guide la raison, 1’inielligence el la libertë! Liberal et praliquanl les préceptes du culte, sa grande ame, sou coeur gënëreux, savaient se mellrc au dessus des mesquines inimiliës, des excitations clëricales, pour s’élever jusqu’è Dieu, seul juge de nos destinées. De Keuwer, l’ami de tout le monde, trouvail plaisir a sc trouver au milieu de ses conciloyens. Sa présence dans nos sociëtës pailiculières ëlait toute sympathique et lé désignait coup sur pour en devenir un conseiller d’élite. C’est ainsi qu’en 1864 il füt clioisi h l’unanimilé, pour faire partie du conseil d’administration de la sociélé royale de Sé* Cécile. Jusqu’ici j’ai parlë de De Keuwer comme ami, comme homme politique cl bon confrère. 11 me reste It vous dire un mot du róle important qu’il joua dans le rouagc adminislrali! de noire pro vince. En 1862, les deux partis politiqucs, plus tolé rants alors que maintenanl, lui oflïirent le mandal de conseiller provincial. C’élait justice et ce choix étail des plus heureux, car jamais conseiller pro vincial ne mil plus do zèle. plus de tact a remplir ces fonctions. C’est :'i lui, c’est a De Keuwer, que nous devons en grande partie, le réseau des voies de communication, aussi vaste qu’inteliigemment convu qui fait la gloire cl la prospërité de notre beau canton. Partisan décidé du progrès réalisalrte, il élabora de l’amélioralion du canal de Bergnes. Ce lüllii dernière aiuvrc. Le parti clerical dovend plus fort et plus intolé rant, sacrifia plus tard a des hommes serviles, celui que le Conseil provincial, sans distinction d’opinion, eslimail pour sa droiture, son ërudiiion et les connaissances pratiques qu’il avait des affaires. Mais sa mémoire n’en sera pas moins honorëc par ccux qu? compretmcnt les vérilables intéréts de la ville cl du canton. Son icuvre reste enlière cl il exisle des amis pour sen souvenir. Ami, ancien eollégue, je te dis un élerncl adieu! Trop tothélas! tu nous a été ravi! Nous ne lirons plus dans la noble physionomie le rctlel de ta belle ante, mais nous pensorons souvent a toi De Keuwer. Adieu •I i I I I eg.1 L.J-t...11 i—— I i

HISTORISCHE KRANTEN

Het Advertentieblad (1825-1914) | 1874 | | pagina 2