ZOMERCRRNRVfU België, Landbouwstreek met REKLAAMSTOIT 6.000 Fr. PRIJZEN, Fr. 6.000 Les iecons d'im monument Simon ARBELLOT. STAD POPERINGHE ZONDAG 12 MEI 1929, om 3 uur I 1 l'interprétation de l'administration, et notam ment le tribunal civil de Bruxelles a déclaré en 1927, dans un cas type, qui devait trancher le principe, que les décisions rendues défini- tivement, sous l'empire de la loi du 10 inai 1919, avec jouissance d'intérêts au ir janvier 1920,ne sont susceptibles d'aucune revision.Cette jurisprudence des tribunaux civils qui confir- mait celle de la cour de cassation n'avait aucune chance d'être réformée,et l'administra tion devait, ou bien faire voter une nouvelle loi interprétative, ou bien revenir sur ses errements du passé, en appliquant la loi de 1919 dans son texte formel. Ainsi que nous l'avons dit a deux reprises, si les mandataires du parti socialiste et de son organe Le Peuple estimaient devoir restrein- dre les droits des sinistrés, l'initiative parle mentaire leur était ouverte et ils ont eu toute latitude avant les élections de faire admettre éventuellement un vote d'urgence. II ne dé pendra que d'eux de faire déposer un projet en ce sens, s'ils le désirent, dès la réouver- ture de la session. D'après les renseignemetns que nous avons pris en haut lieu, le gouvernement n!a donné aucune instruction suspendre Taction en re couvrement des intéréts qui auraient été payés indüment. Les mesures d'interprétation qu'on avait envisagées a un moment donné, ont été jugées superflues et l'administration s'est bornée a rappeler a ses agents, co mme seules instructions, le texte de Tarticle 5o de la loi du 10 mai 1919 et de la modification qui y a été apportée par la loi du 6 septembre 1921. On a simplement ajouté qu'il y avait lieu de renoncer dorénavant aux interprétations qui n'étaient pas conformes au texte des dis positions légales ci dessus II aurait été difficile de mieux rester dans ia légalité et on se demande dès lors quels sopt les moulins a vent... électoraux... que le Peuple persiste a vouloir combattre. II recon- nait ingénument que les textes légaux ne brillaient pas par leur clarté et il impute d'autre part aux tribunaux des dommages de guerre d'avoir fixé erronément les dates de départ des intéréts Nous lui Iaissons pour compte cette imputation malveillante, mais dès qu'un jugement est défihitif, TEtat, comme tout bon citoyen, ne peut que Texécuter. Que le Peuple se rassure cependant, car, en fait, les dates fixées par les tribunaux pour la délivrance des titres coincident généralement avec Tépoque du remplo; et s'il y avait un écart anormal ce seraient les constatations de remploi qui mettraient les choses au point. Le chififre de 100 millions eité comme enjeu de cette question controversée est inspiré par la plus haute fantaisie. Le Peuple se documer.- te a des sources peu sérieuses et ne redresse même pas les erreurs les plus fiagrantes de son correspondant, qui confond l'avocat Butaye, président de la Fédération des sinis trés de la Flandre Occidentale, avec Tancien nstituteur Butaye, député de Watou. Si l'érudition de sss informateurs reste au même niveau dans toutes les questions dont il se préoccupe, le Peuple s'expose a de nouvelles bévues, qu1 tourneront cotnme toujours a sa dérision. Nous trouvons dans L'Ami du Peuple de Paris, du Jeudi 2 Mai rg2g, l'intéressant leader suivant que nou. publionsans com- mentaires Samedi dernier, comme Ia nuit tombait sur Ypres, un Allemand entra dans le café de l'hótel Skindles, en face la gare. II com- manda de la bière. C'était un de ces touristes en feutre vert comme on en vcit beaucoup depuis quelque temps dans ce ccin des Flan- dres. Ils reviennent, .en effet. sur cette terre qui porte encore les traces de ses bles sures de guerre et qu'ils ont èux aussi, arrosée de leur sang. Le culte de ieurs morts les attire tout naturellement dans ce pays qu'ils ont dévasté leurs cimetières, pieuse ment entrelenus a cóté des cimetières anglais et canadiens, les amènent sur ces routes jalonnées de rudes souvenirs. Et c est bien ainsi. Notre Allemand se trouvait seul samedi chez Skindies. Une blonde jeune femme, la fille du patron, Tavait servi et s'en était re- tournée derrière son comptoir. Cette jeune personne avait, elle aussi, son histoire de guerre. Les canons du kaiser n'avaient point épargné la maison paternelle, mais seals les premiers gaz asphyxiants lancés par 1 ennemi le 25 avril 1915 sur les tranchées de Steen- straete et répandant dans Ypres leur acre odeur de chlore les avaient forcés a fuir. On s'était réfugié a Poperinghe, puis on avait échoué en France, en émigrés, en pauvres. Aujourd'hui la petite fille, grandie dans 1 hor reur du bombardement et les privations de l'exil, est devenue femme l'hótel Skindies est reconstruit. Elle a pris place a l'estaminet et verse a boire a tous ceux qui s'arrêtent sous son toit. L'Allemand, avons-nous dit, est seul dans le café II engage la conversation Madame, madame, vous savez, ce n'est pas la première fois que je viens a Ypres. J'y étais déja en 19[5, du cóté de Langemarck- Boesinghe oüje suis retourné eet après midi. II faut vous dire que j'étais officier d'artillerie: e'est moi qui ai pointé les gros canons sur les Halles et sur la cathédrale... Et vidant son pot d'un seul coup, TAllemand aux yeux doux éclate d'un gros rire, cepen dant que la jeune femme, la tête dans les mains, les larmes aux yeux, quitte en courant la pièce pour n'en pas entendre davantage L'histoire est vraie. Je la tiens de la bouche même de Thótelière. Durant que se passait cette courte scène, nous dinions dans la salie voisine. II y avait la Pierre Héricourt, pré sident du comité du monument de Steenstraete qui devait être inauguré le lendemain par le général Gouraud Henri Allard, le trésorier, ainsi que deux prêtres, anciens poilus, eux aussi, de l'héroïque 418" d'infanterie. II fallait nous appeler, dit l'un d'eux. A quoi bon? répondit la blonde Flaman- de, une correction n'eüt rien arrange. Peut être avait-elle raison II y a, en effet, mieux a faire. Le monument de Steenstraete, lui, fera plus que les menaces, lesdiscussions et les vains dis cours. Les Allemandsreviennent, disions-nous, sur les bords de l'Yser. Tant mieux. Puissent- ils y conduire leurs enfants. Quand ceux-ci se seront recueillis sur les tombes fleuries de Fritz, de Hans, de Georg, ils iront se prome ner sur ces routes oü tant d'hommes de Berlin, de Paris, de Londres, de Qaébec, de Bruxel les fiient un terrible chemin de croix. Ils verront ces abris tragiques ou i'herbe sauvage a poussé, ces villages reconstruits oü passa la mort, les ruines d'Ypres encore meurtrie mais renaissante. Sur la route de Dixmude, une pyramide blanche les ariêtera. C'est le monument de Maxime Réal del Sarte. lis y chercheront en vain une marque de haiue, mais ils liront dans cette pierre l'évocation puissaute d'une des iieures les plus doulou reuses de cette guerre que leurs pères nous imposèrent. Les gaz asphyxiants Quoi comment se peut il qu'on en soit venu la? penseront ils. II se trouvera bien enfin par la un paysan qui leur racontera Tattaque sou daine du 22 avril, la fuite éperdue des mal- heureux sous la rafale chimique, le visage brülant, crachant le sang, hurlant de douleur, aveuglés par le chlore L'idée de Pierre Héricourt sera féconde, nous voulons encore l'espérer. La stéle érigée comme un témoin sur la route d'Ypres a Dixmude fera plus pour la paix que les em brassades biervilloises de M. Mare Sangnier ou qu'une bagarre inutile avec un goujat dans le café de Thötel Skindies. La jeune Flamande avait raison. In het Anlwerpsch dagblad La Métropole verscheen daarover een zeer lezenswaardig arii kei waarvan we hier de vertaling met genoegen overdrukken De openbare meening neemt in 't algemeen niet aan dat België vooruit en vooral een landbouwstreek is. 't Is nochtans zoo en de volgende cijfers geven daarvan het ontegen sprekelijk bewijs. Het Koninkrijk heeft een gezamenlijke uit gestrektheid van 2 miljoen 945.800 hectaren waarvan 2 miljoen 5oo.ooo hectaren door landbouw en bosschen uitgebaat zijn, 't zij dus meer dan de vier vijfden der gezamenlijke oppervlakte. Op dit laatste cijfer zijn er bij de 2 miljoen hectaren uitsluitend door den eigenlijken landbouw uitgebaat. Het ander vijfde van het grondgebied is door fabrieken, woningen, spoorwegen, waterloopen, wegen, enz., bezet. Indien we, anderzijds, de schatting van den verkoopprijs yan ons landbouwdomein doen, zoo komen we tot een tweede vaststel ling die insgelijks van het hoogste belang is. Vóór den oorlog mocht de gemiddelde schatting van den grond, alhoewel zeer ver schillend van streek tot streek, bepaald wor den tegen 3.000 frank de hectare. Ons landbouwgebied had dan reeds dus een waarde van 7 miljard en half frank. Dat is niet overdreven niettegenstaande we voor dezen datum voor de bosschen als voor de gronden dezelfde grondslagen bepalen. Tegenwoordig mag de verkoopprijs van den grond geraamd worden tegen 200.000 frank en zoo komt het dat de schatting van ons landbouwdomein 5o miljard frank vertegen woordigt. Dit is nog niet alles want daar moet nog het kapitaal bijgevoegd worden dat voor de uitbating van den grond noodig is. Vóór den oorlog werd dit uitbatingskapitaal geschat op gemiddeld 1.000 frank per hectare. Tegenwoordig mag men het, zonder de minste overdrijving, op 5.000 frank brengen en het bereikt zelfs, in zekere omstandigheden, 7.000 en 8.000 frank. Maar nemen we slechts 5.000 frank per hectare, dat vertegenwoor digt meer dan 12 miljard frank. Daaruit volgt dat de kapitalen, in den Bel gischen landbouw beleend, zeker wel de 62 miljard frank overtreffen. Indien we daarbij de waarde der uitbatings gebouwen voegen, dan bereiken we stellig ongeveer 80 miljard frank. Voor den oorlog was België reeds rijker door zijn landbouw dan door zijn nijverheid. Het is zeker in dien toestand gebleven, want, zijn de fabrieken in waarde vermeerderd, de grond heeft ook een zoo aanzienlijke stijging gevolgd. Wanneer men de schatting nagaat van al de voortbrengselen op Belgisch grondgebied ingezameld en na ze gerangschikt te hebben naar gelang de dierlijke waarden (les valeurs animales) de waarden van nijverheids productie, bekomt men het jaarlijksch cijfer van 17 miljard frank die aanzienlijke voort' brengst, welke voor den oorlog 72 per hon derd aan de openbare voeding besteedde, bereikt tegenwoordig 84 per honderd. De Belgische landbouwstreek bevoorraadt het land voor 84 per honderd zijner noodwen digheden en deze verklaring bewi;st hoeveel belangstelling de belgische landbouw verdient. w

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1929 | | pagina 2