Chronique Financière Billet JParisien Boesinghe, dont il était le président d'hon- neur, exécata des marches funèbres. L'Eglise avait revêtu une décoration funè- fore toute spéciale et de trés bon goüt. Sur de grandt s tentures noires se dressaient les armes de la familie de Thibault de Boesinghe. Le Service fut célébré par M. l'abbé Van- neste, curé de Boesinghe, entouré d'un nom- breux clergé M. le Chanoine Lamiroy, doyen ■d'Ypres, avait pris place dans le chceur dans une stalle a lui réservée. Nousavons admiré l'ordre parfait qui pré- jida a la cérémonie et l'éclat tout particulier avec lequel le service religieux fut célébré. L'Oflrande cut lieu de deux cótés différents. Au hasard de la foule, nous avons remarqué le baron Janssens de Bisthoven, gouverneur de la Flandre Occidentale, le major de Hennin de Boussu-Walcourt, officier d'ordonnance de Sa Majesté le Roi, M. Gustave Bruneel de Montpellier, sénateur, M. Félix Struye, baron Pierre de Coninck de Merckem, M. Franqois Empain, anciens sénateurs, VI de Thibault de Boesinghe, commissaire d'arrondissement de Roulers Thielt, M. Clinckemaille, commis saire d'arrondissement d'Ypres, baron Pec- steen, conseiller provincial, Enest Iweins d'Eeckhoutte, député suppléant, la plupart des bourgmestres des communes environnan tes, notamment M. Sobiy d'Ypres, le Comte de Laubespin d'Elverdinghe, Verbiese de Bri( len, Vermeulen de St-Jean, J. Brr.neel de Montalembert de Kemmel, Pecceu de Zuyd- schote, baron P. de Vinck de Zillebeke, Bouton de Vlamertinghe, etc., les échevins Vanderstichele et Coulier et les membres du Conseil Communal de Boesinqhe, M. Verwik ghen, directeur-délégué de l'ofhce des domma- ges de guerre, etc. Au cimetière, l'éloge funèbre du défunt fut prononcé par M. l'échevin Coulier au nom du Conseil Communal, des sociétés et de la population de Boesinghe, par M. Camille Vandenberghe au nom de la Fabrique d'Eglise, par VI. SyLère Leroy au nom de la gilde St Joris et par M. Henri Iweins d'Eeckhoutte au nom de l'Association Catho- lique de l'arrondissement d'Ypres. La Région d'Ypres présente a Madame de Thibault de Boesinghe, a Monsieur et Madame Roger de Thibault de 'boesinghe et au Baron et a la Baronne Guillaume Snoy de Thibault de Boesinghe, l'expression de ses vives et sincères condoléances. Les sinistrés de l'arrondissement n'oublie- ront jamais le dévoüment que témoigna le défunt a la défense de leur cause. II fit partie de presque toutes leurs délégations auprès des différents ministrcs, et était un assidu de leurs reunions mensuelles. Le Baron Empain est mort une figure -vraiment beige vient de disparaitre. Les jour- naux franqais ont inséré de longs articles a la mémoire de l'homme appelé en France Le Pèrë du Métro C'est en effet au Baron Empain que l'on doit les disponibilités financières qui ont pu créer le métropolitain de Paris. II n'avait jamais douté de toute l'importance que l'on pouvait attendre de ce moyen de locomotion nouveau. Pendant la guerre le Général-Major, Baron Empain, a rendu de trés grands services a notre pays. II avait la lourde responsabilité -de la bonne marche de tous les services tech niques de l'armée. En récompense des servi ces rendus, Ij Roi Albert le nomma son aide de camp. Par ses travaux divers le Baron Empain a fait connaitre notre pays en Egypte, en Chine, et poür ainsi dire dans le monde entier. La Belgique perd en lui un de ses bons serviteurs. A Tissue des fêtes du 21 Juillet dont ils étaient venus rehausser l'éclat, les Quvriers Réunis de Gand ont été requs par la munici- palité de Paris al'Hotel de Ville. lis y ont exécuté quelquesmorceauxdeleur répertoire et ils ont obtenu un bien rif succès. Cette journéê restera marquee dans les anna- les de la Société. Bravo les petits Gantois. Laat ze maar lüüpen Le 25 Juillet est également une date qui restera inscrite en lettres d'or dans l'histoire de TEglise. C'est en effet le 25 Juillet que le Souverain Pontife, après 5g années de réclusion, a fait sa première sortie du Vatican, dans une procession solennelle a laquelle participait le gouvernement Italien. Les troupes ont rendu les honneurs. Tous les ambassadeurs et ministres accrédités prés le Saint Siège ont attendu cette cérémonie avant de prendre leurs vacances. M. de Fontenay, ambassadeur de France, a également assisté avec tout le personnel de l'ambassade. La location des fenê'res des maisons de la Place St Pierre s'est disputée a prix d'or. Les prises cinématographiques furent inter- dites. Et voila Le premier pas est fait.... Sa Sainteté n'aura qu'a continuer. Qui salt si un jour Pie XI ne poussera pas une pointe jusqu'a Ypres pour admirerce qui reste des Halles Cela vaut le voyage. A la dernière séance du Conseil provincial de la Flandre Occidentale, M. Samyn, au nom des frontistes, vient de tenir un discours plutötdéplacé. II a probablement parlé sous l'influence de la chaleur et la lourdeur de Tatmosphère et je suis trés étonné qu'aucun de ses collègues, devant ce cerveau en ébullition, n'ait crié Garqon, une glacé A part toutes les attaques portées contre le gouvernement, attaques fortementcritiquées par les conseiilers catholiques, libéraux et socialistes, M. Samyn proclame hautement les sympathies du Peuple Flamand vis-a vis de la Hoilande et non vis-a-vis de la France. II y a Flamand et Flamand M. Samyn ne doit pas confondre. II se peut qu'un certain nombre de ses admirateurs personnels pré- fèrent la Hollande a la France mais il y en a certainement d'autres, et beaucoup, qui pré- fèrent le contraire. Je constate dans «La Région d'Ypres que notre bonne ville d' Ypres a marqué également ses préférences en lanqant ses invitations pour les fêtes du 21 Juillet, et je suis trés heureux de constater que des sociétés Franqaises ont rehaussé de leur présence les fêtes de notre jour national. Bravo pour Ypres. A Paris le 21 Juillet a été fêté autant par les Franqais que par les Beiges. Je vois qu'il en est de même a Ypres. La journée du 21 Juillet a dü être fêtée comme il fallait la fêter. Le geste le plus touchant (mais il fallait y penser) fut certainement la visite au monu- mentéltvé ala mémoire des enfants d'Ypres, morts pour la Patrie, et celle au cimetière a deux autres Yprois bien connus et trop vite disparus M.M. Nestor Angloo, grand ami de la France, et Albert Van Egroo, notre artiste tant aimé. Le même jour une cérémonie écossaise s'est déroulée au monument de la Porte de Menin. La ville. a bien requ et les uns et les autres. Ce 21 Juillet il y avait a Ypres des Beiges en masse, des Franqais, des Anglais, des Ecossais. Je 11e crois pas qu'il y.avait la des Hollan- dais. II n'y avait surtout pas d'Aïlemands. Oui, Monsieur Samyn, il y a Flamands et Flamands. Afin de faciliter la tache des services de la Préfecture lors des opérations du renouvelle- ment des cartes d'identité des étrangers rési- dant en France, un décret ministériel a été publié au journal officiel rendant les cartes valables pour deux ans, mais «jour pour jour» alors que jusqu'ici toute année commencée était comptée pour la totalité. Nous n'aurons done plus cette cohue dans les Mairies et Préfectures pour ce renouvelle- ment qui se fera au fur et a mesure de la date d'expiration. Ouf.... Enfin Fini de faire queue I Une première fois pour apporter les photos et une 2me fois (oui par- faitement) pour retirer la nouvelle carte. Espérons que cette presure sera le prélude d'une autre tout au moins aussi intéressante. Nous voudrions en effet arriver a ne faire qu'un seul déplacement et obtenir un visa régulier sur la présentation de la vieille carte. Quelle économie de temps et d'argent Peut être trop pour que l'administraaaation veuille avaler la pilule, Espérons toujours. L'espoir fait vivre Le sauveur de la France vient de se retirer de la vie politique. M. Poincaré, sa santé nécessitant une intervention chirurgicale, vient de remettre sa démission comme Président du conseil, entrainant par cette démission la chute du ministère tout entier. C'est une grande pêrte pour la France perte grosse de conséquences. II a fallu réellement un motif des plus sérieux pour arriver a cette décision. M. Poincaré a donné sa démission en espérant que nul ne pourra lui dénier le droit de pen ser un peu a lui et a défendre sa vie C'est le 22 Juillet 1926, après la chute du ministère Herriot, que M. Poincaré fut appelé a la Présidence du Conseil et consti- tua son cabinet d'Union Nationale avec des hommes de tous les partis. C'est ce premier ministère qui a fait le miracle du redressement financier et qui a réalisé la réforme monétaire, miracle qui restera dans l'histoire. Après l'affaire d'Angers et quelques mani pulations de portefeuilles, le dernier ministère était une continuation du premier. Le pro- gramme, toujours le même, poursuivait l'oeu- vre d'assainissement commencée en 1926. Qui ne se rappelle les mots caractéristiques prononcés dans la déclaration lue a la cham- bre au sujet de eet assainissement monétaire Le ciment est encore trop frais pour qu'on enlève les échafaudages Hélas M. Poincaré, qui a 70 ans, ne l'ou- blions pas, a dü céder le terrain. Rien d'éton- nant après les derniers efforts continus exigés- par son travail formidable. Son départ, considéré de l'autre cóté du Rhin avec une joie mal déguisée, sera re- gretté ici par tous. A l'homme qui a tant fait pour la France et qui a toujours été un ami fidéle de la Bel gique, souhaitons de tout coeur un prompt et complet rétablissement. V. H. II est fort heureux que la crise politique franpaise ait éclaté en période de fermeture de bourse, car, a n'en pas douter, nous eus- sions vu la cote fléchir. II est regrettable que Monsieur Briand n'ait pas su élargir son cabinet par une participation de la gauche radicale socialiste. Toutefois, il est assez fort pour continuer la liquidation de la guerre a. La Haye et engager la France. On comprend d'autre part la répugnance des radicaux s- cia- listes a n'être dans le nouveau ministère que des comparses après avoir dominé a 1'Inté rieur pendant trente ans. J'ai promis, la semaine dernière, de faire part a mes lecteurs des déclarations de Sir Robert Williams aux assemblées dela Tanga nyika et de la Zambezia Exploring. Je traduis littéralement ses paroles et Ton pourra se rendre compte, qu'une fois de plus, j'ai vu clair quand sans arrêt j'ai conseillé- l'achat de ces titres. Votre Société est dans une trés forte situa tion financière avec de grandes réserves. File a antérit urement monnayé les gros bénéfices qu'elle pouvait réaliser, ce qui lui permet d'avoir des fonds en mains pour de nouveaux placements a des conditions favorables. Notons en passant que l'avoir de la Zambe zia se traduit par deux et demi Millions de Livres pour un capital de 860.000 livres, soit au dela de trois Livres par titre. Notons que toutes ses participations sont amorties, que les valeurs non cotées sont prises au pair ou en dessous et que les propriétés d'Afrique sont amorties. Je continue la citation Quant a la Rhodesia Katangadont les titres seront introduits sous peu a Bruxelles, par suite du résultat favorable des prospec- tions entreprises et pour la seule mine de Kanshanshije crois que vous aurez des ré- sultats favorables. «Vous aurez noté également que nous avons augmenté considérablement votre paiticipation en Tanganyika» (j'ai dit la semaine dernière que cette augmentation est de74.000 titres, ce qui porte ie nombre total des actions Tanganyika dans le portefeuille dela.Zambezia a 354.000 titres.) Je suis certain qiie c'est de bonne politique et que cela entrainera vraisem- blablement de bons résultats dans l'avenir. Pour les sceptiques, je répète que ces paroles ont été prononcées a Tassemblée de la Zambezia, le 27 Juillet dernier. Pour qui sait lire, ce sont des déclarations

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1929 | | pagina 5