10e .Taar, N° 32- 16 November - 1929 - 10eAimée, N° 32 - 16 Novembre
Jo urn aJ hebdo mad aire
de i'Arrondissement d'Ypres
Un Aérodrome a Ypres
Dommages de Guerre,
Fédération des Smistrés
de 1'Arrondissement d'Ypres
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(Suite)
L'aviation commerciale a pris aux Etats-
Unis d'Amérique un essor considérable. A
cela rien d'étonnant. C'est la-bas qu'eurent
lieu les premiers volsd'avion.
Les frères Wilbur-Wright, en débutant, ne
s'élevaient pas de terre, mais partaient du
sommet d'un mat élevé. Santos Dumont fut
le premier a aécoller de terre avec son appa-
reil. Cette performance eüt lieu en France et
eüt un retentissement formidable dans le
monde entier. Mais c'est quand même aux
Etats Unis que le premier homme vola dans
le premier aéroplane Le succès de ce
nouvel engin de transport était la-bas assuré
a cause de l'étendue immense de ce pays. De
New-York a San Francisco, les deux plus
grands centres d'affaires, la distance est aussi
grande que de Paris au golfe Persique ou a
la frontière de Sibéiie, et les trains rapides
directs mettent trois jours a la franchir.
Toutesles grandes villes américaines,qui nous
paraissent assez rapprochées sur la carte des
E.-U.,sont en réalité a plusieurs centaines de
kilomètres les unes des autres.
La nécessité de développer l'aviation était
done évidente, et l'usage de l'avion y est
devenu coinmun et général.
On vole aujourd'hui de New-York a San-
Francisco en une unit et un jour. Ces
moyens de transport, extra rapides, existent
aujourd'hui dans tous les centres, parfaite-
ment, régulièrement, et commercialement
organisés. Les hommes d'affaires en font un
usage quotidien et délaissent les express qui
sont trop leats a leur gré. Comme notre
financier beige Löwenstein, qui tomba si mal-
heureusement deson avion, chaque industriel
y a son avion privé, comme il a son auto.
La statistique officielle des accidents mon-
tre du reste que l'usage de l'avion commercial
est moins dangereux que celui des trains,
infiniment moins que celui des autos.
En ig23, ces avions parcoururent ensemble
aux E.-U. 3 millions 9 mille 5oo kilomètres,
et il n'y eüt que 5 pilotes et 1 passager tués,
soit done un seul accident par 5oo mille
kilomètres
En 1924, ils firent 3 millions 477 mille kilo
mètres, et il n'y eüt plus que 3 victimes. Ce
n'était plus rien
En 1925, ils firent 4 millions 57 mille 5oo
kilom. en 1926, 4 millions i56 mille 127 kilo
mètres, en 1927 un petit peu plus, et chaque
année il n'y eüt qu'une seule victime. Moins
que rien
Les accidents sont done infiniment moins a
craindre en avion qu'en auto ou même en
train. Cette const at ation heurte tous nos pré
jugés, et cependant cVst un fait positif, indé-
niable. Le set .sent populaire a ce sujet aura
a changer, tout comme il a changé au sujet
des automobiles d'ailleurs.
Le résultat atteint aux E. U. au point de
vue de la sécurité amen a tout-a-coup un
accroissement inouï du développement aéio-
nautique commercial.
Voici le chiffre ofheiel de la distance par-
courue en 1928 i3 millions 3i3 mille 56o
kilomètres 1
Et pour l'année en cours, on escompte que
les avions auront parcouru aux E. U., dans
leurs trajets de l'une ville a l'autre, une
distance presque double on dit que le total
de 25 millions de kilomètres sera dépassé.
Cela dépasse notre imagination européenne.
On croit rêver en lisant de tels chiffres,
surtout quand on pense que la terre a son
équateur ne compte que 40 mille 76 kilom.
625 m. On fait aux E. U, deux fois le tour
du monde par jour en avion, avec un accident
par an Les autos eux y tuent 5o mille
hommes par an.
Encore, les chiffres que nous donnons ci-
dessus ne comprennent-ils que les vols des
lignes aériennes postales officielles. Les vols
des avions militaires, particuliers et de tou
risme n'y figurent pas. Evidemment ceux-ci
offrent encore moins de dangers que les
autres puisqu'ils ne sont pas tenus de sortir
par mauvais temps.
Au point de vue du confort, les nouveaux
avions ne laissent plus rien a désirer. On y a
son lit la nuit, on y dine le jour. Les avions
Fokker transportent ainsi 16 passagers de
nuit, et 32 passagers de jour. On y a le radio
et le gramophone car on est parvenu a sup-
primer dans les cabines presque compléte-
ment le ronronnement desmoteurs.
L'an dernier, i352 phares guidaient la nuit
les pilotes le long de leur route. Ceux-ci sont
en communication constante avec les postes
radiophoniques et en regoivent en cours de
route les informations utiles concernant les
courants et les brouillards. Ces derniers con
stituent toujours le grand danger, mais grace
aux informations regues en plein vol le pilote
désormais les contourne.
II est inutile de faire ressortir le bénéfice
que l'industrie retire de ce nouveau mode de
transport. De nombreuses usines surgissent
partout pour la fabrication en série d'avions
nouveaux.
Ils n'en fabriqueront jamais assez, parce-
que le gouvernement de Washington désire
que, dès ig3o, il n'y ait plus une seule ville
tant soit peu importante qui n'ait son aéro
drome, ses hangars, sa ligne aérienne régu-
lière, et ses avions de louage.
Et c'est la bas en ce moment un mouve
ment formidable, car une ville qui se laisse-
rait dépasser par une ville voisine concur
rente serait trés facheusement handicapée.
En Belgique évidemment nous sommes
encore loin, trés loin du progrès des E. U.
Mais les administrations communales intelli-
gentes qui se construisent de suite un aéro-
•port assureront a leur ville une avance
qu'aucune autre ville de la [province ne sera
plus en état de lui ravir.
Et précisément, a Ypres, une occasion,
splendide se présente. {A suivre).
Les effectifsjde_l'0ffice Ides dommages de
guerre ont été, durant ces dernières années,
considérablement réduits. On espère que,
sauf imprévu, on pourra clöturer définitive-
ment en ig3o la période^d'instruction et la
liquidation des indemnités.
Les demandes qui n'auront pas, a ce
moment, regu de solution, seront soumists a
la juridiction civile.
On jugera, par les quelques chiffres sui-
vants, ce que fut l'activité de l'Office pendant
l'année 1928.
Paiements en espèces, 233,977 liquida
tions io5,823, pour une valeur de 211 millions
739,209 lr., payés en espèces, et 23o,6o3,5oo
francs payés en titres.
Pendant le premier semestre 1929 on a
établi 8o,g36 décomptes~d'mtérêts.
Assemblee dn Dimanche 10 Kotembre 19.9
COMPTE-RENDU
L'Assemblée est ouverte a 14 h. 3o sous la
présidence de M. l'avocat Arthur Butaye.
Prennent place au bureau MM. Hotbeke,
directeur de la «Société Travaux en Ciment»,
et L. Geuten, directeur de la Coopérative
pour dommages de guerre La Vallée de la
Lys de Wervicq.
Bon nombre de bourgmestres et de délé-
gués des principales communes de notre
arrondissement avaient répondu a l'invitation
de la Fédération.
M. le Président dit que la reunion a prin-
cipalement pour but de trouver, si possible,
une solution pratique et d'arriver a une
entente au sujet de la démolition et de l'en-
lèvement des abris.
Avant d'aborder cette importante question
il annonce, qu'a la demande de M. le premier
ministre Jaspar, l'entrevue que la Fédération
lui avait demandée est provisoirement remise.
M. le premier ministre a donné comme motif
qu il vient d avoir, ces jours derniers,
une entrevue avec les représentants de Ia
ville d'Ypres qui ont insisté aupiès de lui
pour la restauration de notre canal et le
retour de tcutes nos institutions d'avant-
guerre.
Suite u 1 appel qui a paru 'ians «La Ré - ■en