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d'if pres priant les intéressés de vouloir
adresser toutes leurs réclamations par écrit
a la Fédération des Sinistrés, M. Ie Président
déclare qu'il en a regu deux. II a transmis
celles-ci a M. Hoebeke qui a promis d'y don-
ner une suite favorable.
M. Vermeulen, bourgmestre de St Jean,
est d'avis que tous les cultivateurs ne deman-
dent pas mieux que de voir disparaitre les
abris. Seulement le motif pour lequel il n'y a
pas plus de réclamations ou de demandes
d'enlè vement, c'est que les cultivhteurs
craignent qu'une fois l'abri démoli lts déaris
ne restent sur place, bt cette crainte lui
parait quelque peu fondée, car dernièrement
il a pu constater a Warnêton que le stock de
béton concassé, que la Société y possède, ne
s'écoule pas. Selon lui le porphyre ne coüte
pas plus cher que les débris de béton et a
l'avantage d'êrre beaucoup plus résistant
pour l'entretien des routes.
M. Deleu, bourgmestre de Messines, cite
plusieurs cas de sa commune, entr'autres une
ferme oü il reste encore les débris de seize
abris. Le locataire s'est chargé lui même du
dé >laiement et a charrié tout le béton jusqu'a
proximité de la chaussée. En ce moment on
est occupé a démolir les abris sur une autre
ferme, et M. Del u demande que la Socié'é
Vcuille bien procéder au plus tót a l'enlève-
ment de tous les débris de béton, car la com
mune de Messines, n'ayant pas de nouvdles
routes a faire, ne pourra pas en employer
Un délégué de Bectlaere dit que cette
commune pourrait encore employer une quan
rité assez conséquente de béton concassé
pour la rét'ection de ses routes mais, malgré
la proiru sse faite, la démolition des abris n'y
a pas encore été entamée.
La commune d'Oostnieuwkerke voudrait
également acheter tous les abris se trouvant
sur son territoire, mais n'a jusqu'ici er core
fait aucune demande. M. le Président con-
seille d'adresser cette demande a M. Hoe
beke qui pourrait alors régler son travail de
faqon a y donner suite le plus tót possible.
A Staden, il manquait encore a la commune
environ 100 m3 de béton pour pouvoir ache-
ver la refection de s„s routes et ce n'est
qu'apiès six mois d'attente qu'elle a obtenu,
il y a trois semaines, l'autorisation de démo
lir elle même les abris nécessaires.
La commune de Zonnebeke avait conclu
un accord avrc la Société pour la démolition
d'unu partie des abris en ue de la restaura-
tion de la voirie communale. Au début quatre,
cirfq abris furer.t métiés sérieusement mais
par la suite le métrage ne fut plus lait. En
plus de cela la Société a tu des difficultés
avec la gendarmerie au sujet de l'emploi d'ex
plosifs non autorisés, les ouvners sont partis
et la démolition esc anêtée depuis.
M. Geuten dit que les communes de Ghe-
luwe et Wervicq n'ont pas acheté de l éton
paree qu'elles n'ont plus de routes a faire.
Néanmoins il y a beaucoup de réclamations.
II cite notamment le cas d'une ferme de .g
hectares, oü il y a un abri qui n'est pas encore
démoli, un autre qui l'est a moitié et 7 qui
sont démolis depuis quatre ans, ce qui cause
un préjudice appréciableau locataire. Ailleurs
les abris sont démolis, le fer en est retiré
mais tous les déchets restent sur place.
Naturellement M. Hoebeke ne peut être
rendu responsable de ceci. L'Etat a fait un
contrat et l'a trés mal fait. II aurait dü eon-
tracter seulement pour les abris restant
encore a démolir, car il est matériellement
impossible d'aller rechercher partout les abris
démolis antérieurement et d'en enlever les
débris. Pourtant, c'est la surtout qu'il faut
une solution, car tous préfèreront garder un
abri intact que de le voir démoli et occuper
une surface dix fois plus grande. A ceci il n'y
a qu'un remède, et c'est d'autoriser les culti
vateurs a enlever eux-mêmes les débris de
béton qui depuis des années entravent la cul
ture. Mais qu'on n'arrête pas, comme Ie cas
s'est présenté a Messines, les cultivateurs
sous l'inculpation de vol pour avoir enlevé ce
béton. Cette faqon d'agir n'est pas admissible.
Af. Vermeulen. Tous les abris, même
ceux démolis antérieurement, sont compris
dans le contrat que M. Hoebeke a passé avec
l'Etat. M. Hoebeke était done prévenu d'a-
vance, il aurait dü envisager toutes les
difficultés de l'entreprise et ce n'est pas main-
tenant qu'on peut faire une difïérence entre
les abiis démolis et ceux qui ne le sont pas
encore.
Af. Geuten. Pour tous les abris qui sont
démolis actuellement, le déblaiement se fait
normalement en l'on ne saurait demander
davantage. Maisce sont surtout les abns qui
ont été démolis il y a des années qu'il importe
de voir disparaitre.
Af. Hoebeke. - En somme, MM., ks réclama
tions formulées par les sinistrés et propriétai-
res peuvent se résumer en une revendic.ation
unique L émolir immédiatement les abris
existants et débarrasst r sans délai les bétons
démolis Cette revendication est conforme
au contrat que la société a passé avec le
ministère des finances.
A ces diverses demandes qui iendent toutes
vers le même but, je réponds d'une faqon uni
forme et avec une entière bonne foi Nous
metirons tout en ceuvre pour vous donner
satisfaction dans la mesure du possible.
Si vous voulez bien me suivre, nous allons
examiner quelles sont les limites de ce
possible.
Deux points de vue sont a envisager
t° la possibilité absolue considérée au point
de vue technique.
2° la possibilrté relative considérée au point
de vue de l'entreprise financière.
Si nous considérons la possibilité absolue
au point de vue technique, voici les faits.
Nous avons démoli actuellement a une
cadence déterminéeun certain nombre d'abris
■et afin d'obtenir un écoulement des bétons
nous avons enlevé,transporté et concassé
tout ce qu'un matériel normal était susceptible
de faire.
La situation est la suivante.
Nous avons en stock au quai de Warr.êton
une quantité considérable de concassé qui
repiésente une dépense de plus de cent mille
francs
Nous avons em stock sur les emplacements
des abris démolis, une quantité relativement
importante de gros béton dont nous ne trou-
vons pa.- preneur.
Qu'f.dviendrait-il si nous intensifions encore
la démolition Les stocks iraient croissant
et nous serions dans l'impossibilité absolue
d'enlever les produits de la démolition.
Eh bien j'tstime qu'au point de vue absolu
nous avons atteint la limtte du possible. En
effet, un pas de plus, c'est le gachis, l'encom-
brement, le mécontentement général.
Mais le mal trotive en soi le remède Et il
est tout indiqué. Trouver un débouché pour
le béton, soit sous forme brute, soit sous
forme de concassé.
Les communes ont besoin de matériaux
pierreux pour refaire et entretenir les chemins
ruraux. Elles achètent ces matériaux aux
carrières alors qu'elles en ont sur place.
Elles ont cependant un double intérêt de
les acheter: premièrement le prix avantageux,
deuxièmement elles se débarrasseront des
abris gênants.
J'attends ici une objection II y a des com
munes qui demandent du béton et la S. T.
E. C. ne le fournit pas.
C'est exact mais il y a par ci par la une
commune qui demande une petite quantité
de béton et ironie, ces communes se trouvent
loin de notre centre d'action, centre établi
d'un commun accord avec l'administration
supérieure.
J'avais demandé, lors de la réunion d'il y a
quelques mois, que l'on centralisat sans
retard les demandes des diverses communes,
afin d'établir un plan d'ensemble. Aucune
suite n'a été donnée a cette demande.
Considérons maintenant la possibilité rela
tive au point de vue de l'entreprise financière.
Lors de la passation du contrat avec ]e
ministère, nous avons fait observer que la
condition essentielle, pour que l'entreprise
subsiste, réside dans la réalisation noimale
des bétons. J'appelle réalisation normale des
bétons la vente a un prix tel que l'entreprise
puisse subsister au point de vue financier.
Ce prix avait été fixé en Novembre '28 a
7.5o fr. le m3 en se basant sur un prix de
main d'ceuvre de l'époque soit 3 fr. l'heure.
Les explosifs valant 9 fr. le kgr. Or actuelle
ment le prix de l'heure est monté a une
moyenne de 5 fr. et les explosifs ont subi la
mê*re hausse. C'est vous dire que l'entreprise
doit être déficitaire en raison des conditions
économiques actuelles. Et ceci a la condition
que tous les bétons démolis se vendent au
prix stipuléau contrat.
Et cependant, tel n'est pas le cas Et
comme je vous le disais tout a l'heure, nous
éprouvons d'énormes difficultés a écouler le
stock de béton.
En résumé, Messieurs, si vous voulez que
l'entreprise soit viable et par la même que
vous obteniez satisfaction, deux conditions
sont essentielles pour que la démolition
puisse se poursuivre avec activité, il est t ssen-
tiel que les communes se cécident a acheter
les produits de la démolition, soit sou; la
forme brute, soit sous foimo de concassé.
Ceci établi et pour quë dans ces conditions
l'entreprise soit viable tl est essent.iel que les
prix d'achat des bé:ons soient revisés et
portés a un prix en rapport avec le prix
actuel,de main d'oeuvre.
En conséquence je vous propose de voter
la motion suivante
La Fédération des sinistrés de l'arrondisse-
ment d'ïfpres, réunie en assemblée mensuelle,
Aptès avoir entendu l'exposé de M. Hoe
beke, représentant la société des travaux en
ciment
Considérant que l'enlèvement des bétor.s
ne peut être assuré que pour autant qu'on
lui trouve un débouché, que ce débouché
est tout indiqué dans la léfection et l'entre
tien des chemins ruraux
Considérant d'autre part que les conditions
économiques actuelles imposent une 1 évision
du prix de cession du béton
Forme les vceux pour que l'administration
centrale étudie un modus vivendi, permet-
tant la réalisation du programme envisagé
Et passe a l'ordre du jour.
Cet oidré du jour pourrait être soumis a
Monsieur Venneman, lequel l'examinant avec
son esprit d'équité pourrait soumettre notre
demande prés de l'administration centrale.
Af. Butaye. L'entreprise pourrait être
facilitée si l'Etat n'était pas si exigeant. En ce
moment l'Etat reqoit un pourcentage sur le
fer récupéré, ce qui ne lui sera«.,jamais d'un
grand rapport. Si l'Etat abandonnait ce pour
centage, ce serait peut être la un moyen de
sortir de nos difficultés.
Af. Geuten. Selon moi nous ne pouvons
voter cet ordre du jour et ce n'est pas a l'Etat
qu'il faut demander des concessions. Du mo
ment que l'Etat n'en tirera plus de profit, les
abris vont tomber dans le droit commun et
chacun pourra en disposer comme bon il
entendra. Si dès le début on nous avait laissé
disposer librement des abris, il y a longtemps
que la question serait résolue.
Un délégué d'Houthem émet l'avis que les
débris de béton partiraient beaucoup plus
vite si les concasseurs allaient de commune
en commune.
M. Vermeulen. J'estime, contrairement a
ce que M. Hoebeke a dit dans son exposé,
que ces matériaux ne peuvent aucunément
servir pour les routes, les déchets de car1
rières sont moins chers que les débris de
béton et beaucoup plus résistants. Si, Par
suite de la hausse du coüt de la main d'ceuvre,
la société augmente le prix du béton, elle
verra son débouché encore diminuer. La plu*