Hel Kuns'concjrt d r Harmonie Ypriana
Chronique Financière
LOUIS OSSTYJST
Dinsdag avond gat de Harmonie Ypriana,
in de feestzaal Oud Yper haar eerste
winterconcert. Reeds lang vóór het gestelde
uur stroomde het volk gedurig toe en weldra
bleef er in de ruime za d geen plaatsje meer
onbezet M n weet immer.- bij ondervinding
dat de Harmonie Vpriana er aan houdt hare
leden op iets puiks te vergasten, en niemand
wil deze schoone gelegenheid, om een heer
lijken. aang^namen avond door te brengen,
laten voorbijgaan
Ook werden de toehoorders in hunne ver
wachting niet teleurgesteld. De uitgelezen en
moeilijke stukken, die op het programma
voorkwamen, werden allen meesterlijk ver
tolkt Drie u-en larg hield de verrukkelijke
muziek van Missenet, Verdi, Delibes, Grieg,
Gounod en andere de talrijke menigte in be
geestering. Binst de uitvoeringen was het in
de zaal zoo stil dat men er een muis had
hooren loopen. en bij het einde hoorde men
niets anders dan 't is jammer dat het reeds
gedaan is
't Was een echt ku stconcert in den vollen
zin des wourds, waarvan we nog lang de
zoetste hennnenug zullen bewaren
M. juffer Li liane Deicampe, kunstzangeres
aan den Koninklijken Muntschouwburg te
Brussel, met ha rr aangename en heldere stem,
bekwam een machtigen bijval met het moei
lijke Groot Aria. uit La Traviata Hare
volmaakte voordracht, hare bekoorlijke geba
ren en bovenal haar zoete, welluidende en
zangerige stem brachten het pubhek in ver
voering. De vermaarde WaU van Romeo en
Juliette werd op herhaalde toejuichingen ont
haald en met haar bisnummer, het bevallige
Air de Musette uit La Bohème steeg
de g teste!rift ten top. >eze begaafde kunstena
fes, 'van V persbhe af'komst, heeft bij allen den
besten indruk nagelaten.
En wat gezegd van den j ucdigen violist
Carl Vaan.este' Slechts i5 j tar oud en reeds
zoo een volmaakt kunstenaar, zoo een talent
vol virtuoos. Men moet hem gehóórd-hebben
om het te kunnen gelooven Is een met ster
zooals we er nog maar wéinig, gehoord heli-
ben, die zijn toehoorders door zijn betoove-
rend spel en zijn volmaakte kunst, weet mee
te slepen, doet ui "'gevoelen en meeleven. M t
zijn zoetiuidende Romance Andalouse vat
Sara sate en /iin uitstekende vertolking van
Tamhuwin Chinois en Cafince Viennois
van KreLler vie 1 hem een o/rbesch'ijflrjfce
ovatie beurt, alsook aan zijne moeder die
hem op de pi mo n geleid ie. Herhaaldelijk
werd den jongen kun - tenaar teruggeroepen
en als bis umnrwr het hij ons het heerluke
Andantino faire van Martini Kreisler
smaken.
Met uiterst veel geno gen hebben we den
symoatiitken tetKr, Mijnheer René Letroye,
solist der conce.i ten van het Koninklijk Con
servatorium van Brussel en eer concerttn
Colonne san Parijs, in ons midden terugge
zien. Met zijn prachtige en aangename s'em
zong hij ons een na uit Sapho Qu'il est loin
an on pays Wert her Poitrquoi me réveiller
souff.e du Printemps beide van M tssenet en
Les Pecks urs de Pcrles romance van Nadir.
Samen met M -juffer Liliane Deicampe ver
tolkte hij met een onovertreffelijke kunst den
prachtigen. mooien tsveezang van Lakmé
C'est le dieu de la jeunessee'est le dieu du
Privtemps Hunne stemmen kwamen zoo
harmonisch overeen en het was zoo verrukke
lijk schoon dat het geestdiiftig handgeklap
der toehoorders geen einde scheen te willen
nem-n en heide kunstenaars verplicht waren
het paklc nd en heerlijk iied te hernemen.
M vrouw Vandenbroucke verzekerde met
hare talentvol e en gewaardeerde handigheid
een onberispelijke begeleiding op het klavier
en wist zich tot eenieders genoegen van haar
moeilijke taak te kwijten.
En nu de Harmonie Wij mogen waarlijk
fier zijn hier te Y per zoo een machtige Har
monie te bezitten. Welk een treffenden same -
hang in het openingstuk Egmont Wat een
gevoel, een meeslependheid en wat leveidig-
heid in Peer Gynt, een stuk dat echt meeste -
lijk vertolkt werd. De heer Bestuurder ölomme
weet zijne muzikanten kunstig te leiden, hij
heelt zich als een waar kunstenaar, die hij is,
veropenbaard en zich den waardigen opvolger
van onzen immer betieurden Heer Albert Van
Egroo getoond.
De r symphonie van St-Saëns was vol
maakt en bekwam een welverdiend succes.
Met Lannhaüser, waarin de thebaansche
trompetten een smaakvolle afwisseling brach
ten, sloot dit prachtig muziekfeest waarvan
het publiek uiterst voldaan was.
Aan de Bestuurleden der Harmonie Ypriana
hebben wij deze genoeglijke en kunstvolle
uren te danken, 't Is aan hun onverpoosd en
verkleefd werken dat wij dit prachtconcert,
een der schoonste die we ooit mochten bijwo
nen, verschuldigd zijn. Wij bieden hen hier
onze welgemeendste gelukwenschen, onzen
innigsten dank en verzekeren hen van gansch
de genegenheid en erkentelijkheid van het
steeds grooter en grooter getal eereleden.
Alzoo voortgewerkt, en toekomend jaar
mogen wij ons vast en zeker beroemen een
der machtigste, bekwaamste en schoonste
muziekmaatschappijen te bezitten.
LEVE YPRIANA
Séances creuses. inactivité, indécision, be-
soir.s de liquidités pour l'échéance de fin
d'annéa telles sont les caractéristiques des
séances que nous vivons.
Oü sommes nous La meilleure réponse a
cette question est la conclusion d'une revue
hebdomadaire d'un de nos grands organismes
bancaires on a exagéré dans le sens de la
baisse, comme jadis dans le sens de la hausse.
A l'heure actuelle, les rendements d'un lot
impressionnant de valeurs de premier ordre
sont tels qu'il est grand temps que l'on se
remette a considérer le facteur revenu pour
lequel on a manifesté trop longtemps du
dédain
Le lecteur notera que c'est ce point de vue
que j'expose depuis de trés longs mois. II faut
acheter le titre qui donnera un rendement que
chaque exercice améliore, et non pas le titre
qui donne un revenu exceptionnel, vendre
tous les titres qui ne donnent aucun revenu,
compte tenu des exceptions qui s'appliqüent
a toute règle, pour procéder a un arbitrage
judicieux, raisonné.
Non pas qu'un titre doive a priori donner
un coupon de tant pour cent, mais il faut voir
la situation de chaque catégorie de titres dans
chaque cas particulier. Cela c'est le travail du
capitaliste avisé et il doit rapporter des fruits
copieux d'ici peu de mois.
Car, malgré les apparences, le marché des
valeurs est orienté a la hausse. Qu'elle affirma
tion, dirontles sceptiques, quand on examine
la cote, les titres baissent. A première vue, ils
ont raison. Mais les cours actuels dans les cas
qui nous intéressen!, sont tous au dessus des
plus bas cours cotés. Autrement dit, la
fougueuse reprise d'il y a dix jours ne pou
vait durer et si l'on a avancé de dix pas en
avant, le maiché a consolidé le sentiment en
faisant huit pas en arrière. Cette consolidation
était d'autant plus indispensable que les gens
qui entrent dans la catégorie de ceux qui
doivent assurer des échéances prochaines ont
vendu pour au'ant qu'ils le pouvaient. Les
achats émanant exclu ivement des profession-
nel-, ils ont estimé bon de s'alléger puisque le
disponible refusait obstinément a s'engager.
II faut se persuader qu'actuellement un
nouveau tra\ail s'impose au capitaliste.
Finie l'époque oü l'on achetait un titre a
2.000 frs et qui devait monter dans trois
semaines a 4.000 frs, pour remonter ensuite a
6.000 trs Beaucoup sont restés collés
avec ce papier parceque a 3 g5o ou a 5.g5o, il
fallait le chiffre rond le bénéfice écorné de
cent francs n'était pas intéressant et puis on
allait remonter.
Maintenant, il faudra faire des affaires pour
faire rapporter son argent. Un bénéfice de
10 0 o sera souvent bon a prendre on achètera
un titre sur des données plus précises et on le
vend'a paree que l'on soupgonnera une année
médiocre bref, il faudra être renseigné. Et
ce n'est pas dans lei journaux a campagne
intéressés que l'on trouvera ces renseigne-
ments.
Dans le cas de valeurs données, il faudra
connaitre les problèmes économiques et les
scupeser pour avoir une idée.
C'est en prévision de la crise du café,
préalable a celle du milreis que j'ai décon-
seillé sans arrêt la Brazilian Traction. J'ai
signalé l'affaiblissement de la peseta en ce qui
concerne la Chade et la Barcelona.
Si j'ai déconseillé avec tant d'insistance
l'achat de valeurs automobiles, c'est parceque
la crise était certaine dans cette industrie. Et
11 ne faut pas encore y toucher.
On disait la crise américaine sans effet sur
les affaires. Les chiffres de la Général Motors
qui indiquent une baisse du chiffre d'affaires
de prés de 5o pour le mois dernier, con-
firment le contraire.
Dans des titres donnés, il y a des arbitrages
mathématiques qui assurent aux détenteurs de
ces titres un bénéfice qui tombe du ciel. C'est
le cas en Parts de réserve.Qn'on m'interroge a
ce sujet.
Dans les affaires coloniales, les affaires que
depuis dix huit mois j'ai désigné a la vente,
s'effondrent chaque jour un peu plus et ce
n'est pas fini. L'indécision de beaucoup leur
est fatale. Et il faut déplorer que cette situa
tion entraine la chute des meilleures valeurs.
Mais tout cela a son temps et lorsque sonnera
l'heure de la reprise, on dira tiens, le Jour
nal de la Région d'Ypres avait raison. Mais
on ne sait rien forcer.
Quand je disais qu'a 800 francs, la Kasaï
était bon marché, je cite eet exemple, car ce
titre est un de mes favoris, vous pensez bien
que j'affirmais quelque chose que je pouvais
déterminer et qu'a fortiori, j'ai l'occasion
actuelle de démontrer avec beaucoup plus
d'aisance.
A la mort de Loewenstein, le titre valait goo
frs la Géomines, 20.000 environ la Commerce
Congo 21,000 frs. Si je sortais des vedettes
pour aller dans les affaires médiocres, on
trouverait des pourcentages de chute plus
impressionnants encore. Mon favori n'a t-il
pas mieux tenu, en pourcentage que les
autres Et qui doutera qu'il partira avant les
autres? Mais une fois encore, la patience est
la mère de la süreté.
Malgré mon opinion personnelle en Minière
Lacs, je constate qu'aux cours actuels, ce
titre a un ressort extraordinaire. II est mani
feste qu'avec le plus petit souffle d'optimisme,
ce titre bondira vers de plus hauts cours.
Cette valeur, plus que toute autre, s'impose a
ceux qui veulent tirer des coups de fusil.
Monsieur Cattier, a l'assemblée de la
Commerce Congo a jeté un nouveau rayon de
lumière sur la situation dans la Colonie. Je
souscris a ses appréciations sur la mentalité
du fonciionnaire dans la Colonie, avec
d'autant plus de plaisir que j'ai toujours
défendu cette thèse en Afrique. L'administra-
tion n'a pas a jalouser, ni a marchander le
bénéfice possible que peuvent retirer les
particuliers de leurs initiatives. On ne va pas
au Congo pour collectionner des papillons ou
des timbres postes, mais pour y gagner de
l'argent.
Durant la période de la chute du franc, le
Parquet poursuivait paree que, selon lui, on
faisait des bénéfices illicites en vendant des
tins de beurre, du cacao ou des brosses avec
un bénéfice apparent élevé mais le prix de
vente était en dessous du prix de téemploi.
On imagine combien les affaires se ressen-
tent de l'application d'opinions aussi rétro-
grades.
Les remaiques du haut personnage précité,
après celles de M. Van Hulst a la Kasai et
tant d'autres, auront leur effet Place Royale
et je gage que le nouveau ministre mettra
rapidement bon ordre a tout cela. Et alors,
vous verrez tout le monde courir après le bon
papier qu'il a vendu .-afis discernement. Et la
reprise sera rapide, tiès rapide.
Parions rendement. Quand on peut dans
une colonie, pays neuf par excellence cómme
le Congo, trouver du titre dont la capitalisa
tion est de 3 "/o, et souvent plus, il est certain
qu'on ne se trompera jamais en l'achetant.
Mais ce raisonnement ne s'applique aucu-
nement aux affaires commerciales. II faut
examiner chaque cas en particulier et inter-
roger les spécialistes qui seuls peuvent donner
une opinion que la bourse ne sanctionnera
pas immédiatement mais qui est certaine, a
brève échéance.
Malgré les a coups actuels, les valeurs
Fravgaises m'apparaissent intéressantes. Paris
reste en veilleuse et attend que les discus
sions politiques, autour du budget, auxquel-
les se livrent les partis d'opposition cessent.
Alors, sous l'égide Tar dieu, avec les grar ds
travaux s'ensuivra la continuation de la pros-
périté de la France et de son immense empire
colonial et il y aura a glaner, la bas, des
occasions superbes.
Les Canadiennes ont vécu regardez chez
vous.
Pour vos conseils et opérations financières
adressez vous a
Agent de Change agréé
68, Avenue Louis Lepoutre, Bruxelles
Téléphone 468.68.
M. Louis Osstyn est de passage a Ypres,
tous les Samedis, et est a la disposition du
public de 10 a i3 h., 9, Boulevard Malou.