2 M. Tyberghein. La question a été posée pour toutes les communes, car le béton appar tient a l'entrepreneur. M. Coulier. II y a un moyen bien simple de contourner cette difficulté et c'est de lais ser les débris de béton trois mois snr place. Après ce délai ils appartiennent au proprié taire du terrain. M. Butaye. II y a aussi encore tout prés de 3ooo abris non démolis. M. le Bourgmestre de Becelaere déclare que sa commune serait disposée aussi a utili zer le béton, sous condition toutefois que la démolition des abris ne se fasse pas attendre trop longtemps M. Brutsaert. II faut une décision et comme les communes ne peuvent rien faire je demande a ces Messieurs du Ministère qu'elle est leur impression et ce^ que l'Etat compte faire. M. TybergheinAvant de savoir ce que nous pouvons faire il nous faut d'abord con- naitre la décision des communes. M. Brutsaert. Si l'entrepreneur est en défaut d'exécuter son contrat il n'y a qu'a résilier celui ci et saisir la garantie. La situa tion diffère de commune en commune et l'Etat pourra plus facilement négocier avec chaque commune que celle ci ne peut le faire mainte nant avec l'entrepreneur. M. Vermeulen. II y a deux catégories de communes, celles qui n'ont été ravagées que partiellement et celles qui se sont trouvées en pleine ligne de feu. Pour les premières la solution sera aisée et pour les autres il faudra remiser le béton sur une parcelle de terre. M. Brutsaert. II faudrait émettre le voeu que l'Etat se charge lui même des négocia tions avec les communes. M. Coulier propose que chaque commune recherche une équipe d'ouvriers qui se char- gerait de la démolition et de l'enlèvement de tous les abris et qui prendrait toutes les res- ponsabilités a sa charge. transporter ces débris de béton tout pres d une route. La commune se ohargerait alors de transporter ces bloes de béton en vue de es employer pour ses propres besoins ou de les remiser sur une parcelle de terre a un en droit de son choix. Les communes qui acceptent Cette proposition èontlessuivantes: Zulebeke, Gheluvelt, Zantvoorde, Reninghe.Reninghelst, Dickebusch, Oostvleteren, Ouckene, Locre, Zuydschote, Noordschote, Voormez^ele et Brielen. A Reninghelst il existe encore deux abris qui se trouvent au milieu d'un chemin et y empêchent ainsi tout passage. Sur le territoire d'Ouckene, commune située prés de Roulers, il n'existe qu'un seul abri. La réponsi de la commune de Langemarck n'est pas fortclaire mais, commeil est impos sible d'utiliser les abris tels qu'ils sont main- tenant, M. le Président pense pouvoir en con- clure que cette commune accepte aussi la proposition. La ville d'Ypres émet un autre avis suivant lequel les débris de béton devraient être ras semblés sur place même et rester la a la libre disposition de ceux qui le désireraient. La commune d'Elverdinghe se déclare d'accord avec la proposition faite et serait prête a fournir gratuitement une parcelle de terre pour y verser tout le béton. Les communes de Boesinghe et St Jean rejettent la proposition de la Fédération et la commune de Ploegsteert a fait savoir que le Conseil Communal ne s'était pas encore réuni. L"s délégués des communes fle Neuve- Eglise et Wytschaete disent que la proposi tion faite a re^u aussi l'adhésion de leur Con seil Communal. Cette décision a été envoyée par écrit a la Fédération, mais^M". le 'Prési dent ne l'avait pas erc&rëYe^ue (celle de Wyt- sc'.jaete-a été 'reijue Lundi soir). Les délégués présents de Staden, Becelaere et Poelcapelle déclarent aussi se rallier, au nom de leur commune, a la proposition. M. Deleu, bourgmestre de Messines, se fait excuser de ne pouvoir assister a la réunion de ce jour et annonce que sa commune accep te également la proposition. De la commune d'Houthem aucune réponse n'est parvenue a M. le Président de la Fédéra tion, mais le délégué présent déclare que le conseil de cette commune a décidé que l'en- trepreneur pouvait déverser tous les déchets de béton le long des routes non encore em pierrées et déposer le restant sar le coin d'une parcelle de terre que le cultivateur lui indiquerait. M. Vermeulen, bourgmestre de St Jean, fait remarquer que sa commune n'a pas besoin de béton mais que le rejet de la' proposition faite ne signifie pas que cette commune désire conserver les abris dans leur état actuel. Elle désire au contraire que tous les abris soient démolis mais n'entend pas intervenir dans les frais de eet enlèvement. L'Etat a commencé cette démolition et maintenant, au moment oü il voit qu'il ne peut plus en retirer de bénéfices, il voudrait en laisser la charge aux communes. M. Butaye. Nous sommes d'accord, mais vous admettrez que nous devrons tout de même fa'ire quelque chose pour arriver a une solution. Nous n'avons pas de décision k prendre aujourd'hui. Toutes les communes ont été invitées a nous faire connaicre leur manière de voir et Messieurs Venneman et Tyberghein sont délégués ici pour apprendre le résultat de cette enquête et voir ce qu'il y aura lieu de faire. M. Vermeulen. Est ce que les communes, qui acceptent cette proposition, se rendent bien compte des grands frais de transport qui peuvent résulter pour eux de l'acceptation de cette proposition. Toutes les communes, entre autres celle de Langemarck, ne peuvent employer le béton de tous les abris et je doute fort que ces communes, dont les finances ne sont déja pas trop brillantes, prendront encore ces frais éaormes a leur charge. Pour ce qui concerne la commune de St-Jean, je pourrais me rallier a la proposition faite par la commune d'Houthem. Le délégué d'Houthem fait remarquer que sa commune a pris cette décision par con cession, pour en finir avec la question des abris. La commune donne un emplacement pour déverser le béton mais ne veut rien débourser. Le délégué de Comines accepte a son tour la proposition d'Houthem et M. Castrique bourgmestre de Wytschaete, déclare égale ment que sa commune veut bien accepter les déchets de béton mais sans aucun frais pour elle. M. Coulier, délégué de Boesinghe. II est entendu que le contrat avec l'entrepreneur reste, mais nous devrions savoir maintenant quelles sont les concessions que l'Etat compte faire. L'Entrepreneur doit transporter lui- même les débris de béton et les communes feraient la concession d'entasser ce béton soit sur une seule parcelle de terre par commune, la oü il n'y a pas beaucoup d'abris, soit par ferme pour les communes oü le nombre d'abris est trop élevé. L'Entrepreneur ne peut exécuter son contrat paree qu'il n'arrive pas a vendre le béton selon moi il appartient a l'Etat d'intervenir et non.pas aux communes qui sont dans l'impossibilité de le faire. M. Lemahieu, échevin de la ville d'Ypres. La proposition faite par ia ville d' Ypres est la seule que toutes les communes puissent raisonnablement accepter. L'entrepreneur se trouve dans l'impossibilité d'enlever le béton et il serait autorisé a le déverser sur un coin de terre mais pour les abris qui se trouvent au milieu d'un champ le transport du béton devrait se faire d'une faqon convenable, de préférence par voie décauville pour ne pas endommager les terres. Ce transport devrait se faire aussi du i5 Aoüt au i5 Octobre, dans une époque oü les récoltes sont enlevées. Ce béton serait cédé gratuitement au cultiva teur, qui pourrait l'employer suivant ses propres besoins ou même le vendre. et ce en compensation du nivellement qu'il aura a faire de 1'emplacement oü l'abri se trouvait. M. Coulier. Le béton des abris, qui sont démolis dèpuis trois mois par l'entrepreneur actuel et de ceux qui ont été démolis du temps de l'entreprise Villain, appartient déja de plein droit au propriétaire des terres. M. Lemahieu. Généralement ces débris sont trop dispersés et presque nulle part on n'a démoli les fondations de l'abri. Toutefois la solution serait bien plus simple que l'Etat paie et tout sera dit. II gaspille bien assez d'un autre cöté. Le délégué d'Houthem demande la-dessus si ce sont les sinistrés qui doivent sauver M. Hoebeke ou si c'est au Ministère a sauver les sinistrés de la situation. Lors d'une précé- dente réunion M. Hoebeke a dit qu'il avait été induit en erreur par le Ministère. La on lui aurait dit qu'il aurait toutes les facilités possibles d'écouler le béton et qu'il n'arrive rait même pas a satisfaire toutes les demandes. Or la situation est toute autre. M. Brulsaert. Les communes font un effort pour arriver a une solution mais, a mon avis, l'Etat devra en faire un aussi. M. Venneman. Nous demandons main tenant simplement ce que les communes peuvent faire, le restant c'est la question du Ministère, qui décidera de ce qu'il fera. M. Geuten. Les communes veulent bien donner un emplacement, mais qui fera les frais du transport Ces frais sont énormes et le béton ne vaut pas ce transport. M. Brutsaert. Voila justement l'erreur de l'entrepreneur d'avoir attaché de la valeur a quelque chose qui n'en a pas. M. Vermeulen. De ce que M. le Direc teur Venneman vient de dire, notamment que l'Etat sait ce qu'il lui reste a faire, je conclus qu'il est décidé a démolir les abris, alors dans ce cas les communes n'ont pas a intervenir. M. Desmedt, délégué de Staden. Aucun propriétaire n'a demandé de construire des abris sur sa propriété, il ne lui appartient done pas non plus de les enlever. Mais nous nous trouvons devant un fait accompli, sur lequel il n'y a pas a revenir. Si maintenant certaines communes peuvent s'en tirer sans que l'Etat fasse des frais, la charge se trouve toujours allégée d'autant. Pour les autres qui estiment ne pouvoir intervenir, il y aura tou jours moyen de faire quelque chose. Autour de la région du front il y a beaucoup de com munes qui seraient contentes de pouvoir utiliser le béton des abris. Ainsi, pour la commune de Staden, si nous avions la certi tude que les abris seraient démolis dans un délai déterminé, nous pourrions employer tout le béton et nous nous chargerions du transport s'il nous est cédé gratuitement. M. Tyberghein. Et comment l'entrepre neur serait-il indemnisé pour le béton M. Desmedt. La proposition que je viens de faire est beaucoup plus large que celle de toutes les autres communes. Nous sommes disposés a prendre le transport a notre charge et voila qu'on nous demande d'acheter le béton. Dans cette condition nous ne sommes plus d'accord. Toutefois je consens a aller encore plus loin dans ma proposition et la commune de Staden achèterait le béton si celui-ci est livré utilisable tout prés d'une route. M. Geuten. Si tous ceux qui ont des débris de béton sur leurs terres devraient en faire la déclaration a leur bourgmestre, celui- ci pourrait faire placarder un avis* que ce béton peut être enlevé et ceux qui en auraient besoin iraient le chercher. Ce serait la un moyen pour faire disparaitre tous ces bloes de béton qui entravent la culture depuis des années. M. Desmedt.- C'est une erreur que de vouloir attacher trop d'importance aux débris mêmes. L'entrepreneur s'est trompé et la demande de M. le receveur est er:core une fois erro.née car le béton coütera davantage de transport qu'il n'a de valeur. ,MLemahieu. Les réponses officielles que les communes ont fait parvenir a la Fé ié- ration peuvent servir de base. M. le Receveur Tyberghein demande alors s'il n'y au ait pas ie communes qui voudraient reprendre les droits de l'Etat, c a.d. démolir elles mêmes les abris et en disposer comme il leur semblerait bon. En général les communes auraient moins de frais de surveillance et autres a faire qu'un entrepreneur. MM. Vermeulen et Desmedt combattent cette dernière proposition et estiment que les communes n'auraient aucun recours contre une équipe d'ouvriers, pour la plupart non solvables, et aucune garantie d'un travail sérieux. MButaye.— Les communes de Moorslede et Westroosebeke ont acheté tous les abris se trouvant sur leur territoire. Elles se sont char- gées elles mêmes de la démolition et de l'enlè vement et ne se sont nullement plaintes du marché qu'elles ont fait. Maintenant l'Etat propose de céder gratuitement ses droits sur les abris aux communes qui le désireraient. Pour celles qui veulent l'accepter ce serait déja une solution. M. Venneman. Les communes qui se rallieraient a cette proposition pourront obte- nir facilement l'autorisation d'employer des matières explosives. Quant au délai d'enlève- ment d'un abri, le propriétaire du terrain ne peut avoir aucun recours contre la commune puisqu'il a été indemnisé par l'Etat pour le terrain occupé par l'abri. L'Etat, ou la com mune si elle reprend ses droits, a done le loisir de laisser un abri sur place tout le temps qu'il lui plaira. A une demande de M. Vermeulen qui objecte que cette proposition diffère énormé- ment de celle que la Fédération avait faite aux communes, M. Venneman répond que la dernière proposition émane maintenant du

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Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1930 | | pagina 2