Le rapport de M. la Colonel Trembloy
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A Vlamertinghe
Evacuation et Sauvetage d'Ypres
Vereffening der Oorlogsschade
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tout ce qui doit nous venir du Hainaut, de
Roulers, de Courtrai, d'ailleurs, bois, briques,
chaux, pierres, charböns, etc., devra passer
par Bruges et Nieuport.
Le canal de la Lys a l'Yperlée ne devra
pas'avoir 20 kil. de long, il constituera une
ligne'de communication directe avec la Belgi-
que, il nous rejoindra de plus a la France
II est vrai que, pendant 5o,ans, on y a
travaillé inutilement. Mais, c'était la percée
du Moulin Biülé qui seule faisait obstacle.
Qu'on y renonce done une bonne fois a ce
Moulin Brülé, et qu'on reprenne le tout pre
mier projet, celui qui a été abandonné en i860
uniquement en considération de l'opposition
de- propriétaires influents. Cette opposition
n'existe plus aujourd'hui, et l'utilisation de la
vallée du Bellewaert peut être faite. Les
anciens plans doivent exister au ministère, les
études sont faites, et le travail facile et peu
coüteux.
Done, voilï encore un petit canal, pas cher,
mais trés utile, que l'Etat doit nous donner a
titre de réparation de dommages de guerre.
Nous l'obtiendrons aussi, sans aucune diffi
culté... le jour oü dans les bureaux des minis
tères il y aura un peu moins de mauvaise
volonté qu'il n'y en a aujourd'hui.
Ne désespérons done pas, car ce jour
arrivera fatalement.
(Suite)
Voir La Région d'Ypres des 28 Février
et 7 Mars ig3i.
Le rapport du Colonel Trembloy relatant sa
mission a Yser, est concis. Son auteur y passé
sous silence les témoignages de satisfaction que
son oeuvre bienfaisante lui a procures.
Ce vieux gendarme ne humait pas l'evcens des
honneurs.
D'ailleurs, quand il rendit compte de son tra
vail, il savait que l'altachement des autorités
civiles et de nos populations de l' Yser lui était
acquis. Doneaucune mention de son aciivité a
Vlamertinghe.
Ld aussi, cependant, on se souvenait de lui.
L'honorable bourgmestre. Monsieur Van de
Lanoitte, resté vaillamment d son poste aux
heures douloureuses de la destruction de sa com
mune, tint a lui exprimer, comme les édiles de
Poperinghe, sa chaleureuse reconnaissance.
Sa première lettre est datée du 14 Juillet igi5
et est ainsi congue
J'ai lu avec infiniment de plaisir, dans le
journal L'Echo de Paris de ce jour, l'ar-
ticle intitulé La France accueille les derniers
trésors sauvés des ruines d'Ypres L'au-
teur rend un juste hommage au magnifique
acte d'héroïsme que vous avez accompli et
que vous accOmplissez encore en sauvant les
derniers trésors d'Ypres. Après la rude tache
que vous avez accomplie dans notre région,
l'hiver dernier, tant au profit de l'élément
civil que de l'élément militaire, en tachant de
concilier les intéréts souvent contradictoires
pour ne pas dire plus de l'un et de
l'autre, après toutes les marques de sympathie
que vous donnez, en toutes occasions, a la
malheureuse population Yproise et dont j'en-
tends ici tous les jours l'écho, vous couron-
nez dignement votre oeuvre. Permettez moi
de vous présenter, a cette occasion, mes
felicitations les plus vives et de vous prier
d'être mon interprête prés de vos si dévoués
collaborateurs, MM. Dumont et Bastin, de
mes sentiments de réelle admiration.
Le 23 Novembre igi5, le chef de la commune
de Vlamertinghe écrit encore au Colonel
Trembloy
Avant votre arrivée, la situation des
bourgmestres n'était plus tenable nous étions
débordés, assaillis de demandes possibles et
impossibles nous ne savions plus oü donner
de la tête on nous écrasait littéralement
nous avions beau demander aide et assistance,
nos appels restaient sans écho. Jamais, je
n'oublierai cette situation absolument impossible!
Malgré tout mon dévouement a notre chère
patrie, malgré mes efforts désespérés pour me
soutenir, j'étais réellement a bout ma santé
n'en pouvait plus et j'étais sur le point de
jeter le manche après la cognée, lorsque votre
arrivée me ranima et votre sage et énergique
intervention releva mon courage. Enfin, nous
avions quelqu'un pour nous aider et la per-
sonne, en qui le Gouvernement avait mis sa
confiance, nous prêta son appui, aussi dévoué
que difficile a donner en bien des cas.
Merci pour ma commune, merci pour moi-
même Merci
II nous faut d'abord rappeler la situation
morale exceptionnelle conquise par le Colonel
Trembloy dans I'opinion des hauts commande-
ments britanniques et francais.
Son activité, son énergie, son esprit réalisateur
avaient plu surtout aux Anglais, qui voyaient en
lui un business man» pratique et rapide, que ne
retardaient aucune formule administrative,
aucune indécision de jugement, aucun souci de
la forme.
11 faisait vite et complètement ce qu'il entre-
prenait et il leur apparaissait the right man on
the right place Ils vinrent jusqu'a solliciter
son intervention dans le but de faire disparailre
une maison, d Dickebusch, pour la rectification
d'une tranchée. Sa signature, délivrée a certains
de nos hommes d'affaires tenus a des déplace-
ments, valait un laisser - passer jusqu'en
Angleterre.
Et cependant.....
Ils n'aimaient pas le père Trembloy, les
Anglais
Le Colonel, en ejpet, luttait avec énergie et
méme a coups de poings, dans Ypres désertée,
contre la manie bien connue des tommies et
de certains de leurs officiers, trop friands de nos
souvenirs 11 ordonna de rédiger plus de
100 procès-verbaux a leur charge et en fit con-
damner un grand nombre par les conseils de
guerre de 'leur armée.
C'tst aussi pourquoi, eet officier le mieux
placé pour devenir dignitaire d'un ordre honori-
fique anglais ou francais quitta la zóne, sa
mission énergiquement conduite, avec le plastron
vierge de toute decoration étrangère.
II disait d'ailleurs plaisamment a ceux qui
s'étonnaient du muflisme anglais et frangats
Je suis le seul officier beige qui ne puisse
être momentanément leur allié. Je me considère
comme neutralisé au profit de nos chers et
malheureux compatriotes. Cela me suffit comme
marque distinctive.
Mais, en déjinitive, ces rapports journaliers,
cette collaboration étroite, recherchés par l'Etat
Major de Saint Omer, expliquent l'étonnanent
du Colonel Trembloy, lorsqu'il apprit, lesoir du
3 Mai igi5, qu' Ypres, a son tnsu, avait été
abandonnée inconditionnellement aux Anglais.
N'était il pas spécialemem mandaté aussi, aux
yeux des représentants de la Belgique, pour
trailer cette grave affaire qui rentrait si ration-
nellement dans ses attributions spéciales Ah
ce n'était pas lui qui aurait cédé a une telle
demande sans exiger préalablement des garanties
qu'il n'obtint que dans la suitetardivement,
grace a son énergique obslination
Quoiqu'il en soit, le Colonel aujourd'hui
Général) O' de Jonghe d'Ardoye, avec lequel il
n'avait ceptndant aucun rapport hiérarchique,
lui faisait parvenir le curieux document que nous
reproduisons ci-dessous. (A suivre).
Wetgevende Kamers Vragen en antwoorden
i35. Vraag nr 131 van den heer Carlier,
19 Maart
Ik verzoek den minister mij te willen zeggen
hoeveel dossiers van schade aan goederen
eenerzijds, van schade aan personen, ander
zijds, op 3i Januari ig3i en op 16 Maart 1931
per arrondissement nog te behandelen bleven
in de commissariaten voor oorlogsschade en
in het hoofdbestuur, alsmede het aantal dos
siers die bij de Staatscommissarissen in
onderzoek zijn of onderzocht zijn en op
inschrijving op de rol der kamers wachten
Aanvullend antwoord Om den wensch van
het achtbaar lid tegemoet te komen, liet ik al
de dossiers nazien. Deze herziening gaf den
volgenden uitslag voor de Provincie West-
Vlaanderen
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Het achtbaar lid vraagt daarenboven het
aantal dossiers te kennen van eigenlijke oor
logsschade waarvoor er nog ten minste de
eene of de andere verrichting te doen over
blijft.
Het eindonderzoek is dat hetwelk door het
Rekenhof dient gedaan. Dit onderzoek ge
schiedt buiten mijn tusschenkomst en ik kan
dienaangaande geen nauwkeurige inlichtingen
verstrekken. Ik denk nochtans dat het Reken
hof thans de vereffeningen van het jaar ig23
naziet. Daarin zal men het bewijs vinden van
de ingewikkeldheid van de vereffening der
vergoedingen voor oorlogsschade.
Ik ben nochtans gelukkig over de gelegen
heid mij gegeven door den heer Carlier om
een einde te maken aaD de legende in de pers
verspreid betreffende de 24 5oo dossiers van
Yper, die, naar men verzekert nog niet
onderzocht werden
Op een zoo ontzaglijke hoeveelheid van
1 millioen en half aanvragen, moest men
onvermijdelijk eindigen met een afval van een
zeker aantal dossiers onmogelijk af te hande
len, 't zij wegens de nalatigheid van sommige
geteisterden, 't zij wegens sterfgeval, vertrek
naar den vreemde en zoo meer. Ook zullen
veel dossiers bij slot van rekening bepaald
zonder gevolg moeten geklasseerd worden.
(1) Dit centraal commissariaat is belast met het afhandelen
van de kleine dossiers welke zonder oplossing bleven en van
die uit de afgeschafte arrondissementen, te weten Antwer
pen, Aarlen, Brugge, Charleroi, Kortrijk, Dinant, Veurne,
Hasselt, Leuven, Mechelen, Marche, Bergen, Namen, Neuf-
chateau, Dendermonde, Tongeren, Doornik en Verviers.
N. der R. Yper komt op deze lijst niet voor zouden
onze kleine dossiers soms toch naar Yper teruggekomen
zijn Wij werden daarvan nochtans niet Ingelicht. Waar zijn
die dossiers
Maar hoeveel aanvragen blijven nog te onderzoeken en
af te bandelen
De beer Minister antwoordt niet op dit deel van de vraag-