- HYPOTHECAIRE - BELEGGINGSBANK Grondpandobligatiën 4,75 °/0 netto Visite d'Anglais 3 19, Arenbergstraat, Antwerpen Le discours du ministre d'Etat est longue- ment applaudi. M. Jean Bernard, le promoteur de la ré- surrection du Cimetière St-Charles, lui sue- cède a la tribune et fait l'historique de l'entre- prise. II évoque l'état lamentable du cime tière primitif et développe les raisons qui ont poussé les groupements de l'Idée Frangaise et de NosTombes» a restaurer ce cimetière. Avec bonhomie, il rappelle comment le Comi té qu'il préside parvint a recueiller les mil- liers de francs pour donner a chacun des 3.6oo enfanis de France, tombés pour laliber- té, une tombe digne de leur sacrifice, et termine en affirmant qu'il y a une religion qui n'a pas d'athées, e'est la religion de la recon naissance. M. Léon Théodor, ancien batonnier, vice- président de l'Idée Frangaise a l'étranger section beige, prend ensuite la parole. Nous donnons ci dessous son émouvant discours Discours de M. Théodor La Section beige de «l'Idée Frangaise a l'Etranger a célébré hier le dixième anniver- saire de sa création. A cette occasion, elle a l'heureuse et touchante pensée de ce pélérina ge au cimetière St-Charles oü reposent, en terre beige, a l'ombre de leur drapeau natio nal, trois mille six cents solöats frangais, glo rieusement tombés pour la cause des alliés. De modestes croix de bois, hativement placées, dans le désarroi d'un lendemain de guerre, ornaient jusqu'ici leurs tombes. Le temps ne les a pas respectées. Leurs débris entremêlés d'herbes sauvages donnaient l'im- pression d'un champ de repos délaissé. L'Idée Frangaise a l'Etranger a estimé que ce n'était pas suffisant pour honorer les morts. Elle a réuui les fonds nécessaires pour remplacer les croix de bois éphémères par des croix de marbre, plus durables, quasi indestructibles, mieux en harmonie avec le culte d'un souvenir impérissable et d'une reconnaissance qui ne finira jamais. L'Admirable oeuvre beige de «Nos tombes» a tenu a s'associer, en son nom et au nom de la Belgique, a ce geste pieux. Elle l'a fait sous la forme gracieuse de rosiers, plantés en bordure des tombes, destinés a les fleurir et, mettant un peu de poésie dans l'infinie tris tesse du cimetière, a rappeler aux visiteurs et aux visiteuses frangais que nous sommes de cceur avec eux et que la Belgique veille sur les cendres des cbers disparus ainsi qu'elle le ferait pour ses propres enfants. Oui, ces héros, que vous célébrez, sont nótres. Ils se sont battus pour nous et avec nous pour un même idéal et pour une même cause. Morts, ils dorment leur dernier sommeil chez nous, couchés dans la vieille terre des Flandres. Symbole touchant de deux races héroïques faites pour s'entendre et fraterniser dans le culte d'un même idéal de culture et de civilisation. Le temps a passé et a fait son oeuvre Les esprits se détendent, les souvenirs s'estom- pent, l'apaisement se fait. Un désir sincère de réconciliation des peuples s'élève dans les ames. La figure sublime de la Paix, promise a l'humanité travailleuse et souffrante, n'appa rait plus comme un mythe. Elle apparait, dans le cadre de la politique mondiale expérimentale, comme le terme normal de son évolution et la condition néces saire de son plein épanouissement, sans laquelle la Civilisation ne serait plus qu'un leurre, le Progrès une illusion, la Science un monstrueux mensonge. Lentement, mais sürement, l'idée chemine. Petit a petit avec la force de la goutte d'eau qui creuse la pierre, du flot de la mer qui ronge le rivage, de la poussée végétale qui désagrège le roe des montagnes, elle s'impose aux esprits et aux coeurs. Aussi tous les peuples, et au premier rang la France, travailltnt a la réaliser. L'orga nisme international qui doit la consacrer est en voie d'achèvement. Au rang des ouvriers de ce magnifique édifice figure l'élite des pen- seurs, des écrivains, les hommes d'Etat du monde entier, animés d'un même zèle, d'une même conviction, d'un même désir d'aboutir. Toutes les espérances sont permises. Mais que l'on ne s'y trompe pas. Cette paix rêvée, espérée, voulue, n'est pas la paix quand même, la paix de la lassitude et du moindre effort. Pareille paix serait indigne de nous. Tant qu'il y aura des possibilités de guerre, il y aura des sacrifices a consentir. Tant qu'il y aura des risques, il faudra les regarder en face. courageusement, patriotiquement, virile- ment, totalement. Le peuple qui ne sait ou ne veut pas faire l'effort nécessaire pour se défendre est un pays qui abdique. La paix, oui. mais la paix loyalement com prise, sans arrière pensée et sans calcul. La paix dans les ames la paix dans la dignité et. j'en atteste ces tombes, la paix dans l'honnenr Mme la baronne Lemonnier. présidente de l'ceuvre Nos Tombes définit briève- ment et avec émotion la lache qu'elle s'est assignée avec Mme la Comtesse d'Oultremont et rappelle l'origine de la section beige de l'Idée frangaise a l'étranger, dont feu son mari fut, en 1920, le premier président. Elle remercie M. Jean Bernard et tous les orga nismes qui ont collaboré a la réalisation de la forme définitive du cimetière St Charles, et salue ensuite en quelques mots toutes les personnalités qui ont bien voulu rehausser la cérémonie de leur présence. Avant de terminer, M. Georges Leygues, ancien président du conseil, apporte encore, en des termes vibrants, son hommage aux glorieux Morts et a tous ceux qui ont parti- cipé en Flandre a sauver les armées alliées. II évoque les débuts de la guerre de 19 [4, salue la Belgique, entrée la première aux ccrés de la France dans la croisade pour le droit et l'honneur. et fait acclamer le roi Albert, que l'histoire sacrera Roi Chevalier, et la reine des Beiges. Restons unis, dit- il, par ces souvenirs communs, soyons mainte- nant les soldats de la paix et trouvons dans la vision de ceux que nous honorons l'exemple de l'amour de la patrie et de l'humanité. Mgr Dugardyo, aumönieren chef de l'ar- mée beige, prononce encore une courte allo cution en frangais et en flamand. II dit toute l'émotion qu'il vient de ressentir en écoutant les orateurs précédents et convie l'assistance a quelques minutes de recueillement. En bénissant ce cimetière, ajoute t il, je prierai le Dieu de toute justice et de toute miséri- corde de récompenser ceux qui ent donné leur vie pour sauver la nótre. Pendant que Mgr Dugardyn récite les prières des morts et asperge d'eau bénite la terre sacrée, tous les assistants se découvrent respectueusement et la musique du 3e de ligne joue en sourdine la Marseillaise. En ce mo ment émouvant on voit des larmes couler. La cérémonie semble terminée. quand sou- dain, d'un coin de la tribune, s'élève un hymne patriotique. C'est le capitaine Lam- brechts qui chante Le Drapeau vengé et ensuite le Tu renaitras flamand Her leven Les personnalités se rendent alors au centre du cimetière devant le monument, y élevé jadis par la ville d'Ypres recorinaissante. Le représentant du Roi y dépos:, une magnifique couronne dont le ruban tricolore porte ces deux noms Albert - Elisabeth Le général Deprez, au nom de l'armée beige, dépose également des fleurs, puis le général Gouraud, M. A. Devèze, M. le bourgmestre Sobry, au nom de la ville d'Ypres, et d'autres personna lités frangaises et beiges fleurissent le monu ment, tandis que les parents et amis des morts vont devant les tombes éparpiller les fleurs du souvenir. Le cortège des autorités, suivi de la foule, s'avance par après religieusement vers le fond du cimetière oü chacun s'incline devant l'os- suaire oü reposent les corps de 6og militaires frangais inconnus. Après quelques minutes de recueillement, les personnalités et la foule regagnent la sortie, oü le général Gouraud et M. Leygues, salués par la musique militaire, prennent congé des nombreuses personnes qui les entourent. La longue file d'autos reprend le chemin de la ville et peu après la musique du 3' de ligne donne, sous la direction habile de M. le lieutenant Moreau, un concert fort goüté sur le kiosque de la Grand'Place. La cérémonie grandiose et émouvante de Dimanche dernier laissera un souvenir impé rissable dans le cceur de tous ceux qui y ont assisté. Ajoutons encore que le service d'ordre pour la circulation et le stationnement des autos, organisé par la gendarmerie d'Ypres, fut parfait. Suite aux conférences,données l'hiver der nier par M. L. N. Murphy en Angleterre, en viron 25o habitants de Oldham sont arrivés, le Samedi 3t Mai au matin, a Dunkerque par le bateau venant de Tilbury. M. Murphy est allé les prendre a Dunkerque et de la les a conduit en auto car, par .Vfalo les-Bains, Fur- nes, Nieuport, Middelkerke, Westende, Osten- de, Slype, Dixmude, Merckem, Boesinghe jusqu'a Ypres. Un échevin et plusieurs nota bles d'Oldham les accompagnaient Ils sont arrivés a 12 h. 10 a la Porte de Menin. oü les attendaient M. le Bourgmestre, M. l'Avocat Butaye, M. Versailles, Secrétaire Communal et M Vandenbraambussche, Commissaire de police. Après quelques prières récitées par Ie pas teur qui les accompagnait, deux hymnes furent chantés et le Last Post fut sonné a cetce heure a l'occasion de leur visite. De la nos visiteurs se rendirent a l'hótel Britannique oü un déjeuner fut servi. M. Murphy y prit le premier la parole pour rap peler qu'au moyen age quantité d'ouvners Yprois quittèrent leur ville natale pour Old ham et introduisirent ainsi le tissage des draps en Angleterre. M. Palmer proposa en suite de boire a la santé de M. le bourgmestre d'Ypres. Celui ci répondit par le discours suivant Ladies and Gentlemen As Burgomaster of Ypres and Commander of the British Empire, I salute with deep respect your Oldham Pilgrimage to Ypres. You was so kind to visit Ypres, violently bombarded, bruised and burned in the great war trough Germany, but also valiantly defended by the British Empire. You come to see the famous battlefields of the salient of Ypres, where rushed, from 1914 to 1918, innumerous envaders, who menaced England, but where gathered also innumerous defenders, and where, at last, Germany lost, and Great Britain won. You come to honour the generosity, the bravery and the tenacity until the victory, of the British Army, which fought here during 4 years, and especialy of the 25o.ooo British Heroes, who gave their lives in the defense of Ypres. You come remember your and others fathers and husbands, your and others sons and brothers, who fell for King and Country, and rest in our holy ground and 127 British cemeteries of the salient of Ypres. You come admire, at YIenin Gate, besides many others, the splendidst Memorial of the great war, erected here by the British Empire, to the glory of God, who gave the victory, in honour of the British Army, and in memory of the'fallen Heroes who have no grave, but whose names glitter up the stones. Even as a loadstone attraics iron, so attraits our Martyr City, with the British Memorials and cemeteries, and the bodies and blood of the fallen British Heroes, the whole British People. We are happy of the occasion to receive you, to wish you welcome, and to thank your King and Country for the mighty help in the war, their friendship, now, and in the ages past, and we hope that, not only the Oldham's district, but all the British Isles and Domi nions, never forget Ypres and their buried British Heroes. L'Echevin d'Oldham but ensuite a la santé des invités et complimenta M. le Commissaire de police pour la belle initiative qu'il a prise en organisant la cérémonie journalière du Last PostII promit de faire une collecte en la ville d'Oldham pour le Last Post Committee Les pélerins, après avoir visité les points stratégiques les plus intéressants du saillant d'Ypres, sont repartisle soir pour Dunkerque. N. M. Telefoon 254.42 Handelsregister Antwerpen 74 Uitstaande Hypotheken Fr. 120.000.000, Stelt verkrijgbaar voor 5 of iojaar. -Zesmaandelijksche coupons. KASBONS met premie voor hoog stens 5 jaar 3,75 netto. KASBONS, terugbetaalbaar na 6 maand, 3,25 netto. Kostelooze inschrijvingen bij den Heer ROBERT SOUBRY, Wisselagent Dixmudestraat, YPER.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1931 | | pagina 3