L'Abbaye de Saint-Martin a Ypres
Nos Visiteurs Anglais
Q
Walen den wekroep van koning Albrecht
vrijwillig beantwoordden ter verdediging van
België.
Heeft de Yzergrond niet het gemeenschap
pelijk geplengd offerbloed gedronken en rust
niet het gebeente van Vlaamsche en Waalsche
helden in beider grond
Och,waarom die tweedracht, waarom schei
den wat eeuwen lang in nauwen broederband
vereenigd is geweest.
Liefde, verdraagzaamheid
Geen misverstand, geen verdrukking
Verbroedering
Daarom
Geen voorrechten, noch voor Waal, noch
voor Vlaming volgens 's Konings belofte
gelijkheid in rechte en in feite
Geen ellendig opschroeven, uitpluizen en
uitbuiten van elkanders grieven.
Geen miskenning van eigen zeden en gebrui
ken, van eigen taal en eigen schoon.
Geen stronkeisteen gegooid op den weg
van Vlaamsch of Waalsch kultuurleven.
Geen wederziidsche verwijten, geen ver
dringing, geen koelies meer.
Maar
Wederzijds afstand doen van hetgeen men
jarenlang als een recht beschouwde en in
den grond der zaak slechts een verkrach
ting, een verbeuring was van een andermars
goed
Wederzijds begrijpen dat Vlamingen en
Walen een eigen kuituur hebben en over alle
middelen dienen te beschikken om hun kul
tuurleven tot de grootste hoogte te brengen.
Wederzijds verstaan, nat grieven als gapen
de wonden moeten verdwijnen en, evenals
't vuil linnen in huis zdf gereinigd wordt,
zonder vreemde tussch inkomst dienen opge
lost te worden.
Wederzijds een stap doen, tot elkander
komen, broederlijk de hand reiken, elkanders
kunsten nijverheidsontplooiing bewonderen.
Dan
wordt de band, die twee kinderharten aan het
moederhart snoert, sterker,
likkebaardt de leeuw en kraait de haan van
genoegen over een welbegrepen verstand
houding en duurzame samenwerking, (De
leeuw brulde niet van misprijzen te Diksmuide
toen Fransche en Waalsche kronen neerge
legd werden aan den voet van het Yzerkruis).
vallen in beide kampen de wapens uit de
handen der troebel watervisschers,
gaat België nieuwe wegen op naar grooter
voorspoed, macht, roem en aaozien,
wordt onze nationale leuze een waarheid
Eendracht maakt macht
Parmi les nombreuses médailles commé-
morant la guerre, ïl en est une que l'artiste
anversois bienconnu, M. Alphonse Mauquoy,
a consacrée a Ypres, et dont le symbolisme
est pariiculièreinent expressit. Tandis que
l'avers r.ous montre le beffroi des, Halles
mutilé par qualre années de bombardements
incessants, le revets figure la pucelle d'Ypres,
affalée sur les ruines de la ville et tenant une
couronne mortuaire le génie des Arts, des
cendant du ciel, lui présente la maquette des
Halles dont la reconstruction signifie le retour
a la vie, la renaissance artistique de l'anti-
que cité.
En effet, grace aux pressantes interventions
de l'édilité yproise auprès du Gouvernement,
on est parvenu a reconstruire, avec autant de
science que de gotu, la cathédrale de Saint-
Mamn, un des plus beaux édifices du pays
dont la flèche hardie s'élance k cent mètres de
hauteur la vénérable église Saint-Pierre,
dont le clocher romano ogival de jadis a été
remplacé paf un campanile roman assez trapu
mais en harmonie parfaite avec les parties
encore existantes et datant du XII' siècle
Saint Jacques, avec les fenêtres lancéolées du
choeur enfin, Saint-Nicolas, de construction
moderne rappelant la sévère architecture
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romane.
Les travaux de reconstruction de la Halle
aux Draps, le plus beau monument civil du
.moyen age de Belgique, se continuent métho-
diquement et il est a espéfer que l'on réédi-
fiera également sa belle annexe, dite Nieuw-
werk entièrement supportée par des colonnes
et qui est un des ouvrages les plus hardis de
la Renaissance flamande.
Malheureusement, la même activité ne pré-
side guère aux travaux de reconstruction de
l'abbaye de Saint Martin et c'est avec un trés
vit regret que nous apprenons que d'aucuns
seraient disposés a y app">rter certaines modi
fications qui auraient pcur effet de dénaturer
complètement l'antique édifice.
Nombreux sont les tourisies qui, avant la
guerre, visitèrent le monastère. Une vaste
cour, encadrée par un déambulatoire datant
du XV' siècle, était circonscrite, d'une part,
par l'église elle même et, d'autre part, par
l'aile duXIIl* siècle, la seule rebatie a ce jour
et qui peut rivaliser en importance et en
beauté avec celle de l'hópital de la Byloque a
Gand enfin, du cöté de la place, par l'aile
ornée d'une charmante tourelle, ainsi que par
la faqade du Palais Jansénius.
Alors que, dans un élan unanime, tous ont
voulu contribuer a la renaissance d'Orval et
au relèvement de l'abbaye de Tongerloo, nos
compatriotes, et le T. C. B. tout particulière-
ment, ne peuvent se désintéresser du sort
réservé a ces monastères qui lurent, dans les
siècles passés, des centres puissants de civili
sation et de rayonnement intellectuel.
L'abbaye de Saint-Martin, dénommée éga
lement prévóté, fut instituée en 1102 et, pen
dant les quatre siècles et demi de son exis
tence, elle fut desservie par 37 prévóts, jus-
qu'au moment oü, par suite de l'établissement
de l'évêché d'Ypres, en i559, les chanoines
réguliers furent remplacés par des séculiers.
L'histoire du monastère est aussi celle de la
commune. Ce furent des abbés de l'ordre de
£>aint- Augustin qui furent appelés a desservir
l'abbaye naissante et ce fut l'abbé Gérard qui
donna de l'extension aux premières construc
tions monacales. II contribua puissamment,
avec Jean de Comines, au développement de
la ville d'Ypres.
En ces premiers temps, la communauté
cherchait a ©btenir la confirmation de ses
biens et de ses privilèges et le comité de Fian-
dre Thierry d'Alsace donna le pieux exemple
en octroyant un lot important de terres.
Selon la tradition, ce serait dans les dépen
dances même de l'abbaye qu'aurait été tramé,
le 22 Janvier 1127, le complot contre Charles
le Bon, assassiné a Bruges, le 2 Mars de la
même aunée. En 1214, éclata un grave conflit
avec l'écbevinage qui avait levé des tailles sur
l'abbaye pour subvenir aux frais de construc
tion de remparts autour de la ville d'oü,
saisie des revenus de l'église, plainte au légat
apostolique et, finalement, la Ville fut obli^ée
de restiiuer les somme-s peiques. Les éche-
vinsnetinrent aucun compte de la sentence et
continuèrent les tiavaux entrepris sur les ter
res claustrales. Le différend ne fut aplani que
lorsque la comtesse Jeanne s'engagea a dé-
truire les fortifications d'Ypres.
L'enseignement était donné par les reli
gieux ils en gardérent le monopole jusqu'en
1253. L'abbé Hugues, ainsi que le proclame
son épitaphe, fit élever, en 1221, le chceur en
style romano ogival, qui est une merveille.
Robert de Béthune mourut a Ypres. Son
imposant mausolée, érigé dans le chceur, fut
détruit par les Iconoclastes en i566.
Dès le début du lameux siège de i383,
entrepris par les Brugeois et les Gantois,
l'abbé Denis Paelaing fut fait prisonnier et ne
fut délivré que moyennant une forte ranqon
pour le payement de laquelle les chanoines
lurent forcés de contracter un emprunt. Pen
dant toute la durée du siège, le chapitre ne
cessa d'encourager les habitants a la défense.
Les dégats causés au monastère furent consi-
dérables. Aussi, en i3go, y voit-on exécuter
d'importants travaux. L'abbé Christophe de
Dixmude fit construire la partie oriëntale du
déambulatoire.
La tour Saint-Martin, construite en 1370,
s'écroula en 1433, mais eet accident n'eut pas
de suites facheuses. Dès l'année suivante, on
entama la reconstruction de l'édifice, sous la
direction de Martin Uitenhove, de Malines.
L'abbé Nicolas Maelbeke, dont les restes
reposent également a Saint-Martin, est connu
par le fameux triptyque qu'il commanda a
Jean Van Eyck et qui figura a l'Exposition des
Prjmitifs fiamrfnds a Bruges.
L'abbaye de Saint-Martin eut, maintes
fois, l'honneur insigne de recevoir des hötes
princiers. En 1408, Jean sans Peur y séjourna
et cette visite ne fut, sans doute, pas étrangère
a une question d'argent. En T43i, Isabelle de
Portugal fit sa joyeuse entrée a Ypres et passa
deux nuits au monastère. II en fut de même
pour Charles le Téméraire, pour Marguerite
d'York et vraisemblablement pour Maximilien
d'Autriche et Marie de Bourgogne.
Sous la Maison autrichienne, la déchéance
de la ville d'Ypres s'accentua de plus en plus
et Saint-Martin, dans un dernier sursaut de
vitalité, vécut pendant quelque temps encore,
puis disparut.
Le 37me et dernier abbé, Jean VII Snic, fut
déchargé de ses fonctions en 1561 et significa
tion lui en lut faite, par ordre de Philippe II,
dans la salle capitulaire.
A la suite de la suppression de l'abbaye,
les premiers évêques d'Ypres prirent posses
sion des lieux et c'est sous l'épiscopat du
célèbre théologien Jansénius que fut rebatie
la partie nord, dans laquelle le musée commu
nal, la bibliothèque et les archives devaient
s'installer en 1914. C'est cette aile et celle
orientée vers la place Van den Peereboom
que certains voudraient ne plus voir réédifier
et remplacer par des constructions banales.
Le beau déambulatoire, qui faisait un des
charmes du vénérable monastère, disparai-
trait ainsi.
Ce serait la une mutilation que ne manque-
raient pas de déplorer tous ceux qui ont le
noble souci de garder intacts nos glorieux
vestiges du passé.
(Bulletin du Touring Club de Belgique).
Mardi dernier nous sont arrivés, vers 9 h.
3o, par train spécial venant de Douai, environ
5oo anciens combattants et 100 dames, mères
ou femmes ou filles d'anciens soldats anglais,
qui font partie des branches de la Légion Bri-
tannique fixées en certaines villes du Sud Est
•de l'Angleterre, dans les comtés de Kent,
Surrey, Sussex, Hampshire, Berkshire et
l'lle de Wight.
M. le bourgmestre H. Sobry attendant les
pèlerins sur le quai de la gare. Sitötaprès leur
arrivée, ils se rangè^ent en face du square de
la Place Colaert, oü, après les présentations
d'usage, M. le bourgmestre leur souhaita la
bienvenue en ces termes
Right Honourable Colonel Grantham,
Ladies and Gentlemen of the British Legion,
As Burgomaster of Ypres, and Commander
of the British Empire, I am happy and proud
to receive You I wish You very welcome,
and I present You the hommage of my deep
respect and gratitude.
Brilliant Ex service men of the great war,
who abandoned your parents and situation,
when England needed You, and who fought
here during 4 years for King and Country,
France and Belgium, I admire your patrio
tism, your respect for Right and Peace in
the world, your generosity, your courage,
your tenacity and your victory.
Respectable Wives of the war survivors,
You come to day in the recently during 4
years assieged, bombarded and completely
destroyed City of Ypres, in the from 1914
to 1918 never quiet and most dangerous