3 British Legion Ypres Les Flandres corner of Europe, incessantly attacked by Germany, and continually defended by En gland, and in the now happy Victory place, where Germany lost, and Great Brittain won. Dear Relatives of 25o.ooo British fallen Heroes, You were so kind to come here with prayers, tears and flowers, to salute your valiant fallen Fathers and Sons, Husbands and Brothers, who gave their lives in the defence of Ypres, and saved so England, France and Belgium. Pious Pilgrims of the British Legion, You all did to day, as sooner did at Ypres, His Majesty the King George, His Royal High ness The Prince of Wales, the noble Prin cess Beatrice of England the reverend Mother of the fallen Prince of Battenberg, the glo rious defenders of Ypres Marshalls French and Douglas Haig, the Prime Ministers Sir Baldwin of England, Sir Benett of Canada, Sirs Bruce and Scullin of Australia, and Sir Forbes of New-Sealand, the Lord Mayors Sirs Newton and Batho of London, many other civils and military Authorities, and innumerous visitors. I admire your piety, and I beg to join the tribute of my gratitude to yours for the aliant British Armies. The British Armies saved not only England, especialy menaced since the race to the sea in October 1914, but also Belgium, so cruelly destructed, because it was a shield for France and England. You know that, when Germany would pass trough Belgium to attack France and quickly reach Paris, the Belgian King and Parliament answered no and-never. You know also that, when the invader menaced Ypres to reach Calais, thé Burgomaster of Ypres, MrColaert, invoked the help of your General French, and sacrified the millenary existence and treasury of Ypres. Ypres and Belgium resisted courageously, and Great Britain delivered them generously Therefore glory and gratitude to our Gene rous Saviours. Even as the Jews honour for ever Mozes, who protected them against the Egyptians, so honour Belgium and Ypres for ever England, that saved them against Ger many. England lor ever Apiès quelques paroles de remerciment, que M. le Colonel C. F. Grantham, chef de la délégation, adressa a M. le bourgmestre, tous les pèlerins se rendirent ensuite dans les locaux leur désignés d'avance pour y prendre leur déjeuner. A 11 h. i5, les pèlerins se rassemblèrent de nouveau Place de la Gare et, accompagnés de notre bourgmestre, se rendirent a la Porte de Menin. En tête du cortège marchaient les da mes, suivies par un groupe imposant de 35 drapeaux. Deux musiques anglaises, en tenue, accompagnaient ces délégués de la British Legion. M. Milner, chapelain anglican a Ypres, qui présida la courte cérémonie religieuse auprès du mémorial de la Porte de Menin, y dit les prières, et, après une brève exhorta tion, entonna les hymnes habituels, chantés par tous les pèlerins et accompagnés par leur musique. M. Je Colonel Grantham déposa en- suite une couronne sous l'immense voute, et la cérémonie fut clöturée par les sonneries du Last Post et du Reveille et par les hymnes nationaux beige et anglais. De la, le cortège se rendit auprès du Monu ment aux Morts Yprois oü une deuxième couronne fut déposée, un clairon fit entendre a nouveau le Last Post et le Reveille et la musique joua la Brabangonne et le God Save the King. Dans le courant de l'apiès-midi les pèlerins visitèrent en autocars les différentscimetières du saillant d'Ypres. Un diner eat lieu, a 6 beures, en la salie Lapiere, oü étaient invités M. le bourgmestre et M. Vandenbraam- bussche, Commissaire de police. Durant le diner M. le Colonel Grantham prop'osa de boire a la santé de la familie royale beige et M. le bourgmestre y lépondit en portant un toast aux Souverains Anglais. Leur train spécial quitta la gare ö'Yprts, a.8 h. 20 du soir, ramenant nos visiteurs a Douai. Une grande animation ne cessa de régner toute la journée dans les rues de notre ville. Aujourd'hui, Samedi 5 Septembre, nous aurons la visite d'un groupe de 200 anciens officiers et soldats, membres de l'association The City of London Rifles Tous ces anciens soldats, appartenant a la 47e Division, 6e bataillon du London Regi ment ont fait la campagne d'Ypres. Ils seront conduits par le Major A. T. Cannon T. D., MM. Doubleday G. R., Stapleton F. P. et Raybaud P. Six autocars les mèneront d'Ostende, par Dixmude, vers Ypres oü ils arriveront un peu après 11 heures. A midi, ils seront regus officiellement par M. le bourgmestre a l'hötel de ville, et déposeront ensuite une couronne auprès du monument aux Morts de la grande guerre. Ces visiteurs ne séjourneront qu'environ deux heures en notre ville. Leur visite, en autocars, des anciens champs de bataille, se continue par Ploegsteert, Armentières, Lille, Menin, Roulers, Thourout et Ostende. The Annual Flower Show was held in the School premises Rue d'Elverdinghe on Saturday 29th August and was a thoroughly successful affair. Even the weather was all that could be wished for. There were 70 competitors in the different classes and the exhibits of flowers, vegetables and fruit were ot excellent quality as were also the Ladies Section consisting of sundry items of Cookery, Jams, Needlework, etc., and the Childrens Section of Drawings, Writing and etc. The Burgomaster of Ypres kindly visited the Show" and was received by the President of the Legion Ypres, the Chairman and the Committee. The attendance of Visitors was very large. The competition for the various prizes was extremely keen but space permits reference only to the following The Royal Horticultural Society Medal presented by Captain Parker was won by Mr Cross and the Royal Horticultural Society Medal presented by Mr Melles was won by Mr Thomson. The Ryder Medal was won by Mr Morgan. The Challenge Cup presented by the Presi dent of the Ypres Branch of the British Legion, Captain Perrott, was won by Mr Cross with 216 points. Mr Thomson being second with 202 points. A. W. POMEROY, Hon. Secretary Flower Show Committee. La matérialité la plus exquise est empreinte dans toutes les habitudes flamandes. Le con- fort anglais offre des teintes sèches, des tons durs tandis qu'en Flandre le vieil intérieur des ménages réjouit l'ceil par des couleurs moelleuses, par une bonhomie vraie il im- plique le travail sans fatigue la pipe y dénote une heureuse application du farniente napoli- tain puis, il accuse un sentiment paisible de l'art, sa condition la plus nécessaire, la patiênce et l'élément qui en rend les créations durables la conscience. Le caractère flamand est dans ces deux mots, patience et con science, qui semblent exclure les riches nuances de la poésie et rendre les mceurs de ce pays aussi plates que le sont ses larges plaines, aussi froides que Test son ciel bru- meux. Néanmoins, il n'en est rien. La civili sation a déployé la son pouvoir en y modifiant tout, même les effets du climat. Si Ton observe avec attention les produits des divers points du globe, ou est tout d'abord surpris de voir les couleurs grises et fauves, spéciale- ment affectéesaux productions des zones tem- pérées, tandis que les couleurs les plus écla- tantes distinguent celles des pays chauds. Les mceurs doivent nécessairement se con- former a cette loi de la nature. Les Flandres, qui jadis étaient essentiellement brunes et vouées a des teintes unies, ont trouvé moyen de jecer de l'éclat dans leur atmosphère luli gineuse par les vicissitudes politiques qui les ont successivement soumises aux Bour- guignons, aux Espagnols, aux Frangais, et qui les ont fait fraterniser avtc les Autrichiens et les Hollandais. De l'Espagne, elles ont gardé le luxe des écarlates, les satins brillants, les tapisseries a effets vigoureux, les plumes, les mandolines et les formes courtoises. De Venise, elles ont eu, en échange de leurs toiles et de leurs dentelles, cette verrerie fan- tastique oü le vin reluit et semble meilleur. De l'Autriche, elles ont conservé cette pesante diplomatie qui, suivant un dicton populaire, fait trois pas dans un boisseau. Le commerce avec les Indes y a versé les inventions grotes ques de la Chine et les merveilles du Japon. Cependant, malgré leur patience a tout amasser, a ne rien rendre, a tout supporter, les Flandres ne pouvaient guère être consi- dérées que comme le magasin générél de l'Europe, jusqu'au moment oü la découverte du tabac souda par la fumée les traits épa'rs de leur physionomie nationale. Dès lors, en dépit des morcellements de son territoire, le peuple flamand exista de par la pipe et la bière. Après s'être assimilé, par la constante éco nomie de sa conduite, les richesses et les icées de ses maitres ou de ses voisins, -ce pays, si nativement terne et dépourvu de poésie, se composa une vie originale et des moeurs caractéristiques, sans paraitre entaché de servilité. L'Art y dépouilla toute idéalité pour reproduire uniquement la forme. Aussi ne demandez a cette patrie de la poésie plas- tique, ni la verve de la comédie, ni Taction dramatique, ni les jets hardis de l'épopée ou de l'ode, ni le génie musical mais elle est fertile en découvertes, en discussions docto- rales qui veulent et le temps et la lampe. 1 out y est frappé au coin de la jouissance temporelle. L'homme y voit exclusivemenl ce qui est, sa pensée se courbe si scrupulguse- ment a ssrvir les besoins de la vie qu'en aucune oeuvre elle ne s'est élancée au dela du monde réel. La seule idéé d'avenir congue par ce peuple fut une sorte d'économie en politique, sa force révolutionnaire vint du désir domestique d'avoir ses coudées franches a table, et son aise compléte sous l'auvent de ses studes. Le sentiment du bien-être, et l'esprit d'indépendance qu'inspire la fortune engendrèrent, la plus tót qu'ailleurs, ce besoin de liberté qui plus tard travailla l'Europe. Aussi, la constance de leurs idéés et la téna- cité que l'éducati m donne aux Flamands en firent-elles autrefois des hommes redoutajfles dans la déiense de leurs droits. Chez ce peuple, rien done ne se fagonne a demi, ni les maisons, ni les meubles, ni la digue, ni la culture, ni la révolte. Aussi garde t-ii le monopole de ce qu'il entreprend. La fabrica tion de la dentelle, oeuvre de patiente agri culture et de plus patiente industrie, celle de sa toile, sont héréditaires comme ses for tunes patrimoniales. S'il fallait peindre, la constance sous la forme humaine la plus pure, peut être serait on dans le vrai en prenant le portrait d'un bon bourgmestre des Pays Bas, capable, comme il sen est tant rencontré, de mourir bourgeoisement et sans éclat pour les intéréts de sa Hanse. {Extrait de La Recherche de l'Absolu d'Honoré de Balzac, 1999i85o.)

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1931 | | pagina 3