Sauvons nos Remparts 2 Chömage et Travaux Publics Le Chömage a Ypres KONInKLUKE HAN0300GMAATSGHaPPIJ VRIENDENSCHIETING aan de liggende Pers l'assurance de ma considération trés distin- guée. Le Directeur Géuéral, (signé) VERHAEGHE. Monsieur Butaye, Avocat, Président de la Fédération des Sinistiés de l'Arrondissement d'Ypres, a Ypres Tous tios remerciments a M. Ie Directeur Gén ér al, ei nos felicitations aux autorités com- munales. Nous ne pouvons pas manquer de rappeler aux autorités qu'il est toujours bien entendu qu'elles ne peiuent pas toucher aux abris qui offrent un intérét historique oil touristique, et dont la liste a élé précédemment établie. II nous reviont que la Commission Royale des Monuments et des Sites a émis, a l'unani- mité de ses membres, un avis öéfavorable a la démolition de l'cnceinte bastionnée du fossé dit Boterplas Actons avec satisfaction cettesagedécision elle dissipe les craintes qu'a fait naitre l'ini tiative stupéfiar.te de nos mandataires com munaux. Le motif déïerminant a'occuper un certain nombre de chómeuis et subsidiairement de récupérer un hectare de terrain a batir au prix d'un sacrifice pécuniaire énorme, ne pouvait justifier une proposition soumise au conseil sans examen sérieux préalable. Nous ignorons si la question sera examinée suivant de nouvelles directives. Quoiqu'd en soit, les travaux utiles ne manquent pas pour occuper nos chómeurs et il est inutile de les énumérer ici. Quant a l'éventualité d'une extension de notre agglomération, la question est trop intéressante pour qu'elle ne retierne notre attention, mais alors il convient d'étu- dier le problème dais toute son ampkur. Nous devons, bien a regret, reconnaitre que cette extension ne semble pas devoir êire réalisée dans un avenir rapproché llsuffiten efifet de parcourir notre agglomération poür constater que de nombrtuses habitations d'avant guerre n'ont plus été reconstruites et de comparer le chiffre rctuel des habitants intra muros avec celui de 1914. Néanmoins nous admettons volontiers l'hypothèse de l'ex tension gouverner c'est prévoir. - L'examen du plan de la ville nous peimet de constater que ie quartier du Zaaihof, dé garni a jamais de ses nombreux Latiments militaires, reste encore en friche ainsi que les abordsde nos remparts transformés en prome nades. Non seulement le 1 .tissement de ces terrains a batir s'impose, mais eu commergant avisé, il faut les mettre en valeur. A eet effet la ville pourrait, dés eet hiver, et ceci a peu de frais, planter et aménager les terrains faisant suite a l'ancien abreuvoir, sis en face de l'ancienne école d'équitation. La toilette de ces larges plates-bandes donnera un résultat étonnant et mettra en va'eur les terrains en bordure de la nouvelle avenue également plantée. La plaine du Zaalhof dont la présence se justifiait jadis au milieu d'un quartier ouvrier, a enclos multiples et malsains, peid de son intérét en tant que poumon urbain, et pourrait être sacrifiée si l'extension de la ville l'exigeait. Nos édiles, bien conseillés, réaliseraient dans le quartier du Zaalhof un ensemble urbain intéressant digne du cadre admirable que constitué le Majoorgracht avec ses lointaines perspectives vers les hauteurs de Kemmel et des monts avoisinants. qui ne mérite pas de retenir l'attention, pas plus que l'avis malencontreux émis par un Brugeois, plus soucieux de la restauration d'une bicoque de la rue des Carmes a Bruges, ou de l'acquisition d'un méreau que de la conservation des seuls vestiges historiques que la fureur teutone n'ait pu anéantir. PYRÈS. C'est la le cri de ralliement, d'abord, de tous ceux, hoteliers, cafetiers, boutiquiers de tout genre, que l'intérêt et le développement touristique préoccupent a juste titre ensuite, de tous les Yprois de vieille souche, soucieux de sauver de la pioche des démolisseurs toute parcelle, si minime soit-elle, d'un long et glorieux passé historique dont la survi- vance ne serait bientöt plus a recueillir que dans des bouquins poudreux sommeillant dans une bibliothèque reléguée au diable vauvert. Ces deux groupes, déja passablement com pacts, deviennent légion en s'arrondissant de tous.les esthètes et archéologues du pays, émus de voir s'allonger la liste des vanda- lismes oificiels. Ce n'est done pas sans un vif plaisir que tous les Yprois, possédant un radio, auront appris que la société royale d'aichéologie a émis le vceu de voir conserver dans son intégrité les rempar's d'ïpres. Malgré le terre a terre et la veulerie de notre société actuelle, malgré la politique des bras croisés, adoptée si souvent en matière d'art, il reste encore, heureusement, une élite bien pensante qui ne se borne pas a regarder Hot ter le chien crevé au fil de l'eau, mais dont un idéal plus élevé anime le coeur et illumine l'esprit. Vraie noblesse s'enfermant dans sa tour d'ivoire, c'est elle qui vrnt dans le mystère de la forêt autre chose qu'un rende ment en stères de bois, dans le torrent mugis- sant autre chose qu'une force naturelle qu'il faut capter, ou dans le vieux moulin a vent, toute la poés:e des temps révolus. Libre a d'autres de prérérer un bock bien tassé a une symphonie de Beethoven, la devanlure ruti- lante d'une baraque foraine aux ruines d'un castel du moyen age, un champ de betteraves a une madone de Van Eyck ou ue Botticelli. Mais que, de giace, ces utilitaires ne se fassent pas des destructeurs de beauté et de souvenirs, les deux choses susceptibles de rendre la vie actuelle encore quelque peu supportable. Fermeté et confiance done, et. laissons uriner le mérinos, comme dit l'autre. Laissons a leurs auteurs les pauvres arguments invo- qués. Paree qu'une solution de continuité existe déja entre l'esplanade et la porie de Lille, cela justifierait le combltment du Boterplas Même raison paree que le superbe, l'incomparable boulevard Malou remplace depuis longtemps, la plus belle partie de nos remparis. C'est clair comme une soupe a i'oignon. Paree que des afïaisse- ments ou même des éboulements se sont proJuiis, il faut en supprimer la cause. C'est limpide comme l'eau de 1' fperlée. A ce compte la, barrons ou supprimons, au nom de la sécurité publique, la rue au Beurre, oü des phénomènes analogues se sont déja produits. Ne nous arrètons pas en cours üe route, c'est décidément trop savoureux. L'opinion publique est égarée, dit-on on a cherché, méchamment, a tromper la presse en lui adres sant des photos d'une autre partie des rem parts. En un langage peu diplomatique, on fustige eet acte inqualifiable. Beaucoup de bruit pour peu de chose, car nous ne voyons nullement le but qu'aurait poursuivi M. Icx ou M. Ygrec en adressant a des journaux de la capitale des photos contraires, comme dirait Beulemans. Les remparts de la gare ne sont pas plus a démolir que ceux de la porte de Lille, et ce serait une imbécillité de croire qu'on sauverait les premiers en faisant étalage des seconds. Nous ne sommes pas les seuls, apparemment, a posséder des cartes cu photos des remparts de la gare. Si la presse a utilisé d'autres documents, ce n'est probable- ment pas pour le motif qu'on lui en aurait adressé d'autres, mais uniquement paree que la vue de la porte de Lille est la plus répan- due. Ce n'est la qu'une question de détail, (La suite se trouve en bas de la le colonne). On affirme assez communément que tout ici bas est répétition et plagiat on a tort et je connais au moins une chose qui ne s'est jamais vue ni sur notre plar.ète ni sans doute sur les autres. Au sein de l'administration communale d' V'pres a jailli une idéé dont l'originale con ception n'encombra sans doute jamais les cerveaux les plus fantasques. Mais au fait une administration a t elle un cerveau Elle a des idéés en tous cas, et c'est cela qui est navrant. Ypres a trouvé un reinèdeau chómage dont elle souffre. Je vois déja chez mes lecteurs unfin sourire d'intelligence. Ceux qui connaissent la ville pensent avoir deviné qu'il sagit du repavage des rues les F: angais notamment connaissent fort bien le Kakewalk, qui les conduit en ca- hotant vers la porte de Lille C'est bien mal- heureux, mais ils se trompent une idéé mar- quée au coin d'un tel bon sens n'tfileure qu'exceptionnellement la cervelle administra tive. Et qu'ont deviné ceux qui ne connaissent pas la veiile métropole flamande, mais savent encore leur géographie Ils ont imaginé une miniature de canal Albert et ils croient que chaque matin les chómeuis armés de pioches et de pelles iront creuser, approfondir, bref, rendre navigable l'Yperlée, ce qui après tout, pour une voie d'eau, peut présenter un avan- tage. Eux aussi font erreur. Et encore une fois c'est dommage. Mais après tout on ne leur demande pas leur avis, et on a trouvé mieux Ypres depuis la guerre a perdu son cachet ancien. Ce que des siècles avaient fait, dix années de paiine n'ont pu le remplacer. Heu reusement ii reste les remparts, vestiges et témoins d'une ancienne splendeur dont les Yprois a juste titre s'enorgueillissent. On trouve que c'est trop Cela chagrine les édiles qui veulent qu'on sache que la ville actuelle est toute entière leur oeuvre. On compte sur les chómeurs pour déblayer c' tas de terre et de pierrailles que la com mission des Sites etdes Monuments a élevé au rang de monument historique. Le tas est giand, et réclamera beaucoup de bras, avant de laissersaper sa pauvre vieil le masse orgueilleuse, qui avait si longtemps cru pouvoir défier les catapultes, les bombar- des, puis les canons, et qui avait résis'è aux siècles. Les constructeurs des remparts n'ont rien ménagé pour que ceux ci résistassent a toutes les méchancetés des hommes. Ils ne pouvaient pas tout de même s'imaginer qu'au XXC siècle Cfs remparts auraient a résister a leur bêtise. Et puis les ouvriers, conscients de commet- tre un crime de lèse beauté, travailleront len- tement et a contre coeur. Peut être qu'ainsi la crise sera dénouée avant qu'on 11e doive aussi démolir la porte de Lille I II vaut mieux en rire qu'en pleurtr, sinon pour nous faire enrager, on est capable de démolir encore la cathédrale. Heureusement, elle n'est pas achevée(La Panne Plage). De leden der drie Ypersche Handboogmaat schappijen worden uitgenoodigd tot de die zal plaats hebben in de zaal van het lokaal Au Miroir, heden Zaterdag 16 Januari, om 5 1/2 uur zeer stipt 's avonds. Inleg 5.5o fr., te verschieten in vogels van 2.5o fr. Inschrijving om 5 uur. Hoe ik mij keer of wend, Overal wordt het gevent, Waar ik ga of waar ik sta, De klok slaat altijd OZON IA.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 2