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De Vestingen van Vper
L'Avis du Cordonnier
vre^gt R MUM
Encore nos Remparts
19, Arenbergstraat, Antwerpen
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A
une vue de la partie des remparts réellement
visée par la décision du conseil communal,
cette fraction de l'enceinte n'oftrirait aucua
intérèt esthétique et sa démolition, tout en
procurant du travail aux chómeurs, permet
trait l'extension de la ville.
«"Veuillez me permettre une mise au point
que je juge nécessaire.
L'enceinte bastionnée dont il est question
coastitue sans aucun doute un document
esthétique et historique d'une telle valeur que
sa disparition serait profondément regrettable.
J'admets que, pour un certain monde,
l'intérêt esthétique et archéologique ne comp
te pas, mais je puis vous assurer que la plus
grande partie de la population Yproise est
d'un avis opposé. Au surplus, les étrangers
quidébarquenta la gare apprécient hautement
le caractère pittoresque de cette entrée de la
ville.
Au point de vue historique, la partie me-
nacée est la plus intéressante de l'enceinte
car c'est le seul vestige subsistant intact des
fortifications construites sous Louis XIV de
1678 a 1684 par l'ingénieur Vauban.
II n'est pas supeiflud'ajouter que les rem
parts d'Ypres sont classés comme monument
de ie classe.
Lors de la première réunion du conseil
communal d'Ypres a Paris-Plage en mars ou
avrll 1919, sous la préfidence de feu le Bourg-
mestre René Colaert, il fut décidé a l'unani-
mifé que les remparts d'Vpres, qui pendant 11
guerre avaient encore rendu degrands services,
ne pourraient jamais subir la moindre atteinte
par démolition même partielle, mais devraient
être conservés comme une relique et comme
document historique.
En 1910 et 1923 des propositions de démo
litión de la partie actuellement menacéefurent
faites et rejetées.
Les motifs invoqués pour justifïer la démo
litibn, c'est a dire donner du travail aux chó
meurs et permettre l'extension de la ville sont
inadmissibles.
Tout d'abord, il y a quantité d'autres tra-
vaux a exécuter d'une utilité ceitaine, alors
que ceux proposés n'en présentent aucune.
L'extension de la ville a eet endroit n'of-
fre pas d'intérêt, d'ailleurs il ne manque pas
de terrains disponibles dans d'autres quartiers.
Aureste, le besoin d'étendre la surface batie
ne se fait nullement sentir, la population en
efïet, qui avant guerre comptait de 18.000 a
19.000 habitants, n'en compte maintenant
que 15.782.
II est a noter également que si on lYnvi-
sage du point de vue économique, l'opération
projetée serait désastreuse.la mise en état des
terrains provenant de la démolition ccütera
bien plus que la ventedis parcelh s a batir ne
produira, sans compter qu'avant de pouvoir
tirer profit de ces terrains il se passera de
nombreuses années. On sait, en effet, que
lorsqu'on a démoli en 1886 la partie des rem
parts située prés la gare, mais a l'opposé de
celle actuellement en cause, la première mai-
son a seulement pu être batie en 1897 soit
onze ans après et le quartier a été compléte-
ment bati entre 1900 et 1910. (r)
II ressort des considérations ci-dessus qu'
en démolissant la partie des remparts dont il
s'agit, la ville commettrait un acte de vanda
lisme et ferait une opération trés onéreuse.
Veuillez agréer
Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur,
^'expression de ma considération tiès distin-
guée. (signé) Auguste Taurel.
(1) Ceci est une erreur. En 1914, le quartier était encore
loin d'être complêtement bSti. N. D. L. R.
La proposition inouïe de démolir une partie
de nos anciens remparts a soulevé des pro
testations unanimes. Cette démolition eüt été
un acte aussi insensé que celui que commet
trait un boutiquier qui, rien que pour donner
du travail a son domestique, ferait démolir
et supprimer une partie de son étalage. Nos
remparts sont notre enseigne, notre réclame
a nous. En commergants avisés, gardons les.
II y a des villes, comme Spa, Ostende, Nice,
Bruxelles, etc. qui donneraient des millions
pour avoir chez elles un coin de rempart
comme celui qui orne l'entrée d'Ypres en face
de la gare.
11 semble que, cette fois encore, nos rem
parts auront résisté a cenouvel assaut.
A ce propos, nous apprenons que la Société
des architectes de la ville s'était également
émue a la nouvelle du vote du conseil com
munal. Elle a en effet adressé alors au collége
échevinal, a la Députation Permanente et a
la Commission Royale des Monuments, la
lettre suivante que notre collége échevinal
n'a pas cru, sans doute, devoir communiquer
au conseil.
Ypres, le t5 Décembre 1931.
A Messieurs les Bourgmestre et Echevitts
de la Ville d'Ypres.
Messieurs,
La Société des Architectes de la Ville
d'Ypres, croit de son devoir de manifester
son vif regret de la décision prise par le Con
seil Communal en séance du 7 de ce mois,
décision par laquelle est admise la proposition
de démolition de l'enceinte bastionnée, au
Sud de la place René Colaert, y compris le
comblement du Boterplas.
La partie des remparts, ainsi menacée,
constitue au double point de vue historique
et esthétique un document de telle valeur,
qu'il serait profondément regrettable de la
voir sacrifier.
Aussi la Société susdite, insiste auprès de
vous, Messieurs, pour que cette décision,
prise sans doute dans le louable but de pro
curer du travail aux chómeurs, soit rapportée
et que les fortifications si intéressantes,
soient conservées intactes.
Copie de cette lettre sera adressée a la
Députation Permanente de la Flandre Occi
dentale et a la Commission Royale des
Monuments.
Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de
notre haute considération.
Pour le Comité
Le Secrétaire, Le Président,
fsig.) O. De Poorter, (sig.) Aug. Taurel.
Nous lisons dans Le Journal de Bruges
du 14 Janvier dernier
On parle un peu partout d'entreprendre des
travaux pour occuper les chómeurs. Ce n'est
pas toujours chose facile paree que l'on aurait
beau se mettre a percerdes routes ou arestau-
rer des facades, cela ne donnerait de la beso
gne ni aux cordonniers ni aux bijoutiers ni aux
confiseursni aux chefs d'orchestre qui, d'aven-
ture, se trouveraient sans occupations. On
pourrait toujours essay'er. Ilya assez dechoses
a remettre eB état pourque 1'expériencèpuisse
être tentée utilement.
Mais qu'on ne fasse pas comme les Yprois
qui n'ont rien trouvé de mieux, parait-il, pour
entrepreadre de grands travaux, q«e de se
mettre a démolir leurs vieux remparts. Nous
aussi, nous en avons. Qu'on les garde. IIs con
stituent, encore que moins beaux que ceux
d'Ypres, une des plus remarquables parures
de la cité. Je sais bien qu'il n'est pas question
d'y mettre la pioche. Mais l'idée pourrait en
venir un jour a quelque conseiller communal
que l'exemple d'Ypres empêcheraitde dormir.
Les Brugeois feront bien d'ouvrir l'oeil.
Et, k ce sujet, pourquoi ne ferait-onpas ap
pel a l'intervention de ces messieurs et dames
du Pacte Roehrich» pour sauver, s'il en est
temps encore, les remparts d'Ypres Le pacte
Roehrich a été conclu pour la sauvegarde des
belles choses du passé en cas de guerre. La
preuve est faite maintenant que ces choses la
ne sont pas toujours plus en süreté en temps
de paix qu'en temps de guerre. Les boches,qui
ont tout mis le cul en l'air a Ypres, n'avaient
pas pu en démolir les remparts. Ilfaut que les
Yprois s'y mettent. Qu'on les en empêche
done une bonne fois.
On dit que Bruges va voir bientót une nou
veile réunion des défenseurs des oeuvres d'art
en temps de guerre. Qu'ils ne perdent pas
leur temps a ergoter sur le point de savoir ce
qu'il faudrait faire en cas de conflit. Qu'ils
examinent plutót, de trés prés, ce qu'il con-
vient de faire pour que certainesmunicipalités
ne démolissent pas les édifices que nous ont
légués nos pères, ces édifices fussent ils des
remparts, même sous piétexte d'occuper des
chómeurs. II vaudrait mieux cent fois qu'on
payat ces chómeurs pour pêcher a la ligne.
Cela, au moins, 9a ne détruit rien... et même
pas le pcisson. PAMPHILE.
N. M.
Telefoon 254.42 Handelsregister Antwerpen 74
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stens 5 jaar 3,75 °/o netto, ieder jaar
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3,25 netto.
Kostelooze inschrijvingen bij den
Heer MAURICE BAERT, te Yper
V andenpeer eboomplaats, Nr 37.
Ingevolge het besluit, door den gemeente
raad in een zijner laatste zittingen genomen,
heeft ons stadsbestuur aan de Brusselsche
dagbladen, die vroeger de foto der Rijsel-
poort hadden gegeven, hen als terechtwijzing
een zicht van een deel der vesting van den
Boterplas opgezonden samen met de vol
gende toelichting
Nooit is het in iemands gedacht gekomen
de Rijselpoort te doen verdwijnen. Hetgeen
de gemeenteraad van Yper wenscht te mogen
sloopen, i) om werk te verschaffen aan de
werkloozen 2) om het Statiekwartier te
kunnen uitbreiden en verfraaien, is het deel
der vesten, gelegen aan den uitgang der
statie, en waarvan men moet getuigen dat
daar niets aan is wat men schoon kan noemen.»
Zooals de andere Brusselsche bladen, heeft
Het Niéuws van den Dag in zijn nummer
van Woensdag l3 Januari 11., die foto gegeven
en het schrijven van het stadsbestuur gedeel
telijk ingelascht, doch het eindigde zijn arti
kel met h|t verwacht en verheugend nieuws
mede te deelen, dat van al onze lezers reeds
gekend is en waarbij de Commissie van Mo
numenten en Stedenschoon, met algemeene
stemmen harer leden, het ontwerp om den
Boterplas te sloopen verworpen heeft.
Reeds vooraleer die beslissing bekend was,
hebben wij ons door een gezaghebbend per
soon laten gezeggen dat het schepencollege
besloten is bij den minister in beroep te gaan,
ingeval de Commissie van Monumenten zich
tegen de uitvoering van het ontwerp mocht
verzetten.
Nu de Commissie haar advies heeft laten