Jehan Yperman Crédit Foncier de Belgiqoe BA NQVE de CO lit Tit AI HET YJPEHSCHE iPère de la Chirurgie Flamande par le Dr Tricot-Royer, Anvers BELGISCH GRONDKREDIET Inmloozt Maatschappij jnticht fi 1835 Uitgifte van Grondobligatiën i33i-ig3i) 1 Notes Biographiques. Voici quelques notes biographiques concer tant un personnage de marque, mort il y a six cents ans, ressuscité des poussières de l'ou bli il y a cent ans a peine, et qualifié depuis Le Père de la Chirurgie flamande. Jean Yjjerman est, selon toute probabilité, le fils d'un poorter d'Ypres. II est né aux «nvirons de l'an 1260. Cette date approxima tive nous est suggérée par un document des archives de la ville qui nous apprend ce qui suit Le 18 aeüt 1285, Yperman formule la promesse écrite qu'il se conformera a toutes lesformalités et usages requis par le Magistrat a l'occasion de sari mariage. Cet engage ment est fait sous serment et en présence de deux témoins Jehan li Sages et Jehan Falais. Sans nouvelles desa part pendant quelques années, les rouleaux de la ville d'Ypres signa- lent qu'au cours de l'arrée 1297, il lui fut payé, par quarts, et de trimestre en trimestre, la somme de 200 sols parisis. Comme le titu laire de cette largesse n'y est pas qualifié de Maitre et que le compte figure, non dans la categorie des salaires. mais dans celle des Comptes avec diverses personnel, on a conclu qu'il s'agit ici d'un subside destiné a alléger les frais de son séjour a Paris oü il aurait sui- vi les leqons du professeur italien Lanfranchi. Cette hyp^thèse est vraisemblable en effet, lorsque plus tard l'auteur traitera des traumas du crane, il dira entre autres choses qu'il con- seille de les soigner selon l'avis que lui donna jadisle maitre milanais Waerby il rade alse Lanfranc my riet. (D'cü je conseille comme Lanfranc m'a conseillé.) Une nouvelle fois, nous perdons la trace d' Yperman jusqu'en l3o3 Le Magistrat l'installa alors comme -chirurgien de 1'Hospice Belle, fondé en 1276 par li veuve Christine Belle. Ses émoluments sont de 4 livres parisis, et cette fois la somme figure au rouleau des salaires tandis que le bénéficaire est qualifié du titre de Maitre. Chose assez curieuse la mère et la scéur d'Yperman remplissent toutes deux une char ge a «i'höpital sur le marchiet» et touchent de -ce chef, chacune, un traitement de six livres, done supérieur au sien. Dorénavant, lescomp- tes de la ville mentionnent annuellement ce poste jusqu'a la mort du praticien. En i3to, Jehan Yperman acquiert une maison en dehors de la Porte de Boesinghe. Le vendeur s'appelle Nicolas Cole et l'immeu- bleest sis sur la rive droite de l'Yperlé, non loin de l'église Notre Dame-ten-Breule, sanc- tuaire érigé en église paroissiale depuis Iig5. II réside extra-muros jusqu'en x3t8. A cette époque, le Magistrat le prie de prendre domicile en ville et porte a 10 livres son trai tement déja augmenté de 2 livres depuis i3i7 pource qu'il demeure dans la ville Yper man transporte alors ses pénates dans une maison de la Zudstrate, a cóté de 1'Hospice Belle. Cette demeure spacieuse, il la possé dait depuis un certain temps puisque, dès l'an i3i3, il en céda une salie au conseil des éche- vins qui lui paient de ce chef un loyer de huit livres pour le lieuwage del Cambre En i3i3 et en i325, Yperman suit les expéditions militaires de ses concitoyens, notamment a l'occasion des démêlés des Brugeois avec le comte de Flandre. En qualité de chirurgien des troupes, il toucha une solde de 8 livres 4 sols. Ces nouvelles fonctions font de notre Yperman l'ancêtre connu le plus ancien de nos services de santé militaires. C'est entre le 28 octobre i33o et le 1" no- vembre x33i que sa trace se perd dans les rouleaux de la ville et c'est aussi a partir de ce moment que la municipalité paie le loyer de la Chambre du Conseil aux héritiers d'Yperman. As enfants maistre Yperman pour lieuwage de le siege li echevins encosté de Belle. Nous pouvons done le considérer comme trépassé cette époque. En 1332. les comptes portent le nom du remplaqant de notre chirurgien A maistre Henri Le Bril pour warder et guarir les malades de l'ospital del Belle, 6 livres. Pour être aussi complet que possible, ajoutons que Yperman eut aussi dans ses attributions le service des pauvres de la ville, fonctions pour lesquelles on lui psya 8 livres 4 sols en i327 Van een jaar dat hij de arme lieden achter forten achter wart. (Pour un an de soins aux pauvres intra muros II. L'aventure des Manuscrits. Alors le silence se fait complet ou presque. II ne reste plus dans les mémoires qu'un dicton populaire qui, naguère, se répétait fréquem- ment encore a propos de l'une ou l'autre cure inespérée 't is ien twieden Yperman. (C'est un second Yperman Tradition des plus significative mais dont on eüt été fort embarrassé d'expliquer l'ori gine. Le manuscrit de Bruxelles. Or, voici qu'un jour, en 1818, lors de la vente du collectionneur Richard Heber, a Londres, notre grand bibliophile gantois Van Hulthem y fait l'acquisition d'un recueil ma nuscrit de dix-sept pièces, écrites en flamand et se rapportant aux sciences biologiques, et pour lesquelles J F. Willems, qui l'a commen- té, propose un titre équivalent a ceci Trés ancienne histoire naturelle physique beige de l'homme aux XIII' et XIVe siècles. Du folio 54 recto au folio y5 figure le traité de médecine pratique de Jean Yperman qui débute en ces termes Desen boec spreekt van medicinen. (Ce livre traite de médecine.) Nous ne connaissons qu'un seul manuscrit de l'espèce Corneille Broeckx en fit la trans cription qu'il publia en 1867. Elle est précé- dée d'une intéressante préface et d'un copieux résumé de chacun de ses quarante deux chapitres. La table des matières est ainsi annoncée Dits die tafele vander vorscrevene medicinen omme elke ziecheit te vindene biden getale datter opstaet. (Voici la table des médications pres erves pour chaque maladie avec l'indication de la page oü elles se trouvent.) II est curieux de noter que l'auteur, au cours de son ouvrage, fait allusion a la langue flamande, particularité excessivement rare a cette époque, afflrme J--F. Willems c'est au chapitre de l'épilepsie oü nous lisons Epi lenciain latine bediet in Vlaemsce groet evel. (Epilepsia en latin signifie eü flamand le grand mal.) C'est la dixième pièce du recueil. La dix-septième et dernière pièce est la désormais fameuse Chirurgie du maitre yprois. Elle va du folio 108 au folio 147 et commence par cette entrée en rnatière Hic incipit cyrurgia magistri Johannis dicti Yper mans quam ipse compilavit et in teutonico redegit filio suo. Omme dat hi begeerde dat hi {zijn zoon) prophiteren soude met sire conste en- de met sire leringe ende met leringe van vele goede meesters en vut vele goede netoers getroct (Paree qu'il désirait voir son fils profiter de son art et de ses leqons et aussi des legons de beaucoup de bons maitres extraites des meil leurs auteurs.) L'ouvrage, quiestconsidérable, se divise en sept livres. En 1854, le docteur Carolus en publia les trois premiers dans le Bulletin de la Société de Médecine de Gand. Ce travail comporte ig5 pages il est accompa- gné d'un fac simile d'une page du manuscrit et représente a peu prés le tiers de l'ensemble. Ce recueil est écrit de la main d'un certain Van Aeltre et date de 1351II fait partie de la Bibliothèque Royale depuis l'acquisition de la collection Van Hulthem, en i835 (Ms 15624.41). Le manuscrit de Gand cote Ms 1273). Lorsque, le 27 juillet i853, le Dr Snellaert fit a la Société de Médecine de Gand son pré- cieux rapport sur le travail du Dr Carolus, il —1—1—5 fit part a la savante compagnie de l'heureuse acquisition qu'il venait de faire. II se trouvait en effet, en possession d'une deuxième copie de la Chirurgie d'Yperman. Ellediffère en plu- sieurs endroits de celle de Bruxelles. De plus elle est enrichie d'un grand nombre de dessins explicatifs. Elle se trouve actuellement dans les collections de la bibliothèque universitaire. Le manuscrit de Cambridge. II fait partie de St. John's College Library (cote Ms A. 19). Volume in-folio de 161 pages, il est écrit sur deux colonnes et orné de let- trines rouges. De plus, il compte 70 illustra tions (dont le portrait de Henri Van Wilghe) et i5 espaces destinés a cn rcccvoir mais restés en blanc. En outre, il est barbouillé de dessins plus ou moins graveleux dus a la fan- taisie d'un étudiant facétieux et désceuvré. C'est en 1847, lors d'un voyage en Angleterre que Charles Daremberg découvrit ce manus crit, mais ce n'est qu'en i85q qu'il en signala l'existence a notre historiën Corneille Broeckx. Celui ci, après de multiples difficultés en obtint une transcription dont il entreprit la publication. Une première édition parut ea i863,suivie d'une deuxième en 1867. De Wach ter, qui en fait l'analyse, y constate les nom- breuses fautes commises par le copiste mais Van Leersum, plus sévère, met ces erreurs au compte de Broeckx lui-même. Le professeur hollandais jugea dès lors néces saire d'établir un texte correct basé sur tous les manuscrits connus. II parut a Leyde en 1912. On y trouvera ce nouveau rappel a la lan gue flamande V an Erin a in der cull en daer zyn twee manieren alse erina carnosa dat te zeg gen is in vlaemsch Vleesch carnouffel. (L'auteur donne des termes erina carnosa la traduction populaire flamande Vleesch car nouffel.) Ce manuscrit s'apparente au suivant. (Engl. Ms Harl 1684.) Manuscrit du British Museum. Tous deux, en plus des premiers, fourmil- lent de détails sur Yperman et sa ville natale, et le passage suivantmontre bien qu'Yperman est mort au moment oü son nom ne parait plus sur les registres de la ville Ende tot zynre goede gheloofder werken tr acteer de hij en de maecket in diescher taelen een glorieus werk van cirurgien 't welke bestout te maken om syn selfs soene binnen syn selves live. Ende dat spen- sioen ander haddebinnen der stede Yperen in welken dienst hy sterft. In 't jaer des heren doe men scref MCCC ende X doe maecte hy dit were in dische om die minne van sinen soen. (Le scribe rappelle dans ce texte qu'Yperman a composé et écrit son manuel de chirurgie en langue thioise par affection pour son fils, en l'an l3io. II ajoute que l'auteur mourut a Ypres, étant toujours au service de la ville.) (A suivre.) (Extrait des Feuillets Médicaux). INTREST 5 ZUIVER VAN ALLE TEGENWOORDIGE EN TOEKOMENDE LASTEN Die obligatiën ui tgegeven^door] deze maatschappij met een bestaan van bijna 100 Jaar, en beschermd door de SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE BELGIQUE, zijn eene volstrekt zekere plaatsing. Onder meer zijn zij geklasseerd in de portefeuille van de ALGEMEENE SPAAR- en LIJFRENTKAS en van talrijke maatschappijen. AGENTSCHAP Naamlooze Vennootschap gesticht in 1873 Hypotheekleeningen aan voordeelige voorwaarden. LEEST VEKSPKEIUT

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 5