les Amis de nos Femparts Nos Cananx et nos Rontes Y OQHOURT Depot Juf. D'HONDT Les Remparts d'Ypres Les Dommages de guerre ne constituent pas un benefice 2 - - - La Région d'Ypres a regu ces derniers jours des lettres d'un concitoyen établi k Londres, qui nous a fait part de l'émofcion produite chez nos ainis les anglais, par la nouvelle de la demolition de nos vénérables remparts prés de la Station. Du resie, cette nouvelle y avait considérablement exagé- rvt, et certains pecsiient qu'il s'agissait de démolir tous nos remparts Notre concitoyen nous a envoyé toute une série de journaux déplorant le vandalisme de notre conseil communal. Nous avons hcurt ux de pouvoir rassu rer notre corres-pon.lant. G'ace a la commis sion royale di s monuments, et a l'hosiilité générale que lencontrail dans la population eet incroyable pro jet de destruction stupide d'un de nos plus beaux ornements historiqut s de la Belgique, le danger a disparu. L'inci- dent est clos. Nous pensons même qu cette alerte nous aura été profitable. D'abord, au point de vue de la réclame touri-tique. Toute l'Angleterre sait mainte- nant qu'Ypres a une ceinture de remparts comme il en existe bien peu Combien de pelerins anglais, s'ils ne voyaient dés .leur arrivée le bastion prés de la Station, le sauraient ils Tous les journaux anglais, jusqu'au Times et au Daily Telegraph, s'en sont occupés pendant tout un temps, et tous les journaux illustrés, tels le Daily Sketch et le Daily Miror, ont reproduit de grandes photos de nos remparts. C'est une bonne réclame gratuite. Tout est bien qui finit bien Puis, dans l'intervalle, nos conseillers com munaux ont pu constater que cette ofire de démolir nos rempaits n'aurait pas eu beau coup de succès aup ès de nos chómeurs. II semble en effet que ceux et n'en demandent pas L'aventure du terrain de l'Arsenal en a fourni la preuve. Sauf dix sur 8oo chómeurs, ils préfèrent ne pas travailler, ne fut ce même qu'a niveler du terrain. Seraient-ils par hasard si contents de leur sort Quoiqu'il en soit, ii n'est pas nécessaire, pour résoudre cette question du chömage, de démolir ce qui fait l'originalité de la ville, puisque ce n'est pas le travail qui manque ailleurs. 4c ATous li.on d'autre part dans La Libre Belgique du 9 courant On continue a s'émouvoir en Angleterre de la décision prise par i'administration commu nale d'Ypres de démolir les antiques remparts de cette vdle afin de donner de la besogne aux chómeurs Les journaux anglais publient des httres dans lesquelles des ex service men rappellent que les pierres de ces rem parts furent pendant quatre ans teintées du sang britannique et que des milliers d'entre eux doivent leur salut a l'existence de ces vieux remparts protecteurs. lis estiment que la Porte de Menin, mémorial de la reconnais sance anglaise et symbole des efforts gig«n- tesques de la Grande-Bretagne pour défendre le saillant d'Ypres, perdrait beaucoup de son impressionnante grandeur si les remparts n'étaient plus la pour l'encadrer. Et ils deman dent que 1'Association britannique des anciens soldats fasse une démarche auprès du roi Albert pour que la municipalité d'Ypres revienne sur sa décision. MOL,L,A.INDIA GEZOND EN VOEDZAAM 65, Statiestraat, 65 - YPER. Dans un arrêt rendu dans un procés met- tant aux prises I'administration des Finances et une société sucrière des Flandres, la Cour d'Appel de Gand déclarait récemment exempt des impóts sur les revenus le montant de la cession de ses droits aux indemnités pour dommages de guerre, effectuée par la société au profit de la Flan Jre occidentale. Le litige portait sur une somme de 2.3o2.6óo francs considérée par le fisc comme béoéfice imposa- ble paree que, par l'tffet d'une cession de créance, elle constituait dans le chef de la société le prix de realisation d'une partie de son avoir social. Le fisc estimait que le prix de cette réalisation mis jadis en réserve dans un bilan de la société ne pouvait échapper a la perception. Le fisc s'appuyant sur ces arguments se pourvut en cassation contre l'arrêt de Gand. La cour de cassation vient de rejeter le pourvoi du fisc. Elle constate tout d'abord que la somme dont il s'agit repiésente des indemnités de dommages de guerre. La récu péralion d'une indemnité destinée a rétablir dans l'avoir social de la société l'intégrité d'un bien qui n'y a été atteint ou n'en est sorti que par une circonstar.ce étrangère a la volonté de son titulaire, ne peut être consi dérée comme un acte de léalisation de ce bien. D'autre part, la preuve d'un bénéfice imposable ne résulte pas, en droit, nécessai rement, de ce qu'une société a comptabilisé comme réserve a son bilan le produit de la mobilisation d'un titre de dommages de guerre faisant partie de son avoir. Ce n'est pas la qualification des choses mais leur réalité qui les assujettit a l'empire des lois fiscales. Le Sénat a cottsacré ses séances des 1 et 2 Mars a la discussion générale sur te budget du ministère des travaux publics pour l'exercice iq32, et Mle sénateur Mullie a profité de cette occasion pour prendre la defense des intéréts de notre region, et a insisté principalement pour la restauration de nos canaux et de nos routes. Nous reproduisons ci dessous son trés intéressant discours Madame, messieurs, je voudrais attirer la bienveillante attention de M. le ministre des travaux publics sur quelques considérations concernant certains problèmes intéressant l'ar rondissement d'Ypres. La première question concerne le pont du chemin de fer a Caeskerke, au dessus de l'Yser. C'est encore le pont provisoire établi au lendemain de la guerre. II n'a p?s une hauteur suffisante. Antérieurement, i) v avait un pont d'une hauteur de 4 mètres au dessus du niveau de la rivière. Actuellement, cette hauteur n'est que de 2 m. 65. II en résulte que si les bateaux chargés, peuvent passer sous ce pont, la plupart d'entre eux ne peuvent repas- ser lorsqu'ils sont a vide. M. le ministre des travaux publics me répondra süreroent que cette question ne le concerne pas directement, qu'elle est plutót de la compétence de son col'ègue des transports, ou même de la Sbcié té nationale des chemins de fer. Mais comme M. le ministre tient certainement beaucoup comme nous a ce que la navigabilité du canal d'Ypres a la mer soit effective, je compte sur lui pour qu'il insiste auprès de son collègue des transports et auprès de la Société nationale pour que ce travail soit achevé a trés brève échéance, étantdonné que le canal d'Ypres a la m*r va prochainement être rendu a la na vigation. Je reviendrai sur ce point lors de la discus sion du budget des transports, mais j'insiste dès a présent auprès de M. le ministre pour qu'il nous aide a obtenir a eet égard satisfac tion entière. Un second point concerne la mise en état des routes du sud de la Flandre Occidentale. Les routes de l'Etat dans cette région méritent une considération spéciale, vu leur mauvais état actuel J'y insiste d'une faq m générale et, en particulier, en ce qui concerne les routes d'Ypres a Dickebusch ét d'Ypres a Furnes. Depuis quelque temps, parait il, un plan a été élaboré pour la restauration de ces routes. II serait particulièrement intéressant qu'il fut réalisé, pour deux motifs d'abord, pour que ces routes soient remises en bon étatensuite, comme l'a dit tout a l'heure mon collègue, M. Van Stappen, k propos de la région de Ter- monde, paree que ce serait une occasion d'uti- liser la main-d'oeuvre trés abondante, qui chöme dans la région. Lors de la discussion du budget des travaux publics pour l'exercice ig3i, j'avais attiré la bienveillante attention de M. le ministre sur le problème, déja ancien, du canal d' Ypres a Comines. Ce canal, depuis des années, se trouve dans l'état cü la guerre l'a 1 lissé. II faut évidemment qu'une solution intervienne. Va-ton refaire ce canal d'apiès les projets primitifs? Va t on Pabandonner complètement? Va t on adopter un tracé nouveau? J'avais suggéré, lors de la discussion antérieure a laquelle je fais allusion, un tracé par la Öelle- waardebeek. C'est une question qui mérite d'êcre examinée d'une fagon approfondie. J'avais proposé a M. le ministre des travaux publics de nommer une commission de techni- ciens dans laquelle seraient représentés les organismes dont les intéréts sont engagés dans cette affaire, telle les chambres de com merce de la région. J'insiste encore pour qu'une solution inter vienne apiès l'examen approfondi de la question. II me reste a dire un mot au sujet du pro blème de la jonction entre le canal d'Ypres a l'Yser et les voies ferrées. A l'heure actuelle, le bassin du canal d'Ypres a la mer se trouve a une certaine distance du noeud des voies fer rées. II y a intérêt a rapprocher l'aboutisse- ment du canal et les voies feriées, c'est a dire la gare d' Ypres. II existe déji une éoauche du canal, partie du canal d'Ypres a Comines, au nord de la ville. Je pense qu'il y a moyen de donner satisfaction a ce desideratum, qui sem ble logique, de rapprocher les cours d'eau des voies ferrées a grande section ou vicinales. Ce problème mérite certainement un examen et je pense qu'il y a moyen de le iésoudre. J'appelle la bienveillante attention de M. le ministre sur ces différents points, qui intéres- sent beaucoup les populations de l'arrondisse- ment d'Ypres. Voici la réponse que Jit MVan Caenegem ministre des travaux publics, a Mle sénateur Mullie Un mot de réponse a l'honorable M. Mullie. Mon département ains;sté, a diverses reprises, aupiès du ministère des transports pour qu'il intervienne auprès de la Société nationale des Chemins de fer pour obtenir, le plus tót possible, la reconstitution du pont-rails de Dixmude. Malheureusement, ces démarches n'ont pas encore abouti, mais j'espère que, grace a votre intervention d'hier, un résultat sera obtenu. En ce qui concerne le canal d'Ypres a Comines, piévu pour un tonnage de 3oo ton nes, vous connaissez mon opinion j'estime que la construction de canaux de 3oo tonnes ne constitue plus, actuellement, un travail d'utilité, paree que le transport se fait aussi économiquement par chemin de fer que par des bateaux de 3oo tonnes. Les nouveaux canaux a creuser devraient, a mon avis, être calibrés pour le tonnage d'au moins 600 tonnes. Au calibre de 3oo tonnes, le coüt de ce travail étant donnée la difficulté de la traversée de la crête de partage. ne semble jamais pouvoir assurer un rendement suffisant. Je ne dis pas que ce travail doive être aban- donr.é, sans plus. Vous m'avez suggéré d'étu-

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 2