Noces d'or professionnelles de Maitre Arthur BUTAYE 13e Jaar, N° 5 - 7 Mei 1932 13e Année, N° 5 - 7 Mai Weekblad - bet Arrondissement Yper Journal hebdomadaire de Arrondissement d Ypres Beheer, Opstel en Aankondigingen 34, Boterstraat34, Yper Abonnement18 fr. 00 per jaar Buitenland 32 fr. Men feM tnuhrl/ven In alle Belgiuhe postkantoren Tel. 500 35 ct. het nummer Abonnement 18 fr. 00 par an Etranger 32 fr. 35 ct. le numéro Tél. 500 HET yPERSCHE ■r Ytitinlfllnfl der Getejinardisn. Var Tperse he Clubs, ena. LA REGION D'VPRES de 1'Association des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. Nuunloote artikel* gewelger* Ridaciion, Administration et Publlclté 34, rue au Beurre, Ypres On pent t'abonner dan* too* le* bureaux de potte Beige* Lu articles non slgnit sent refasès Mercredi passé eut lieu la belle manifesta tion organisée en l'honneur de notre sympa- thique concitoyen Maitre Arthur Butaye, a l'occasion du cinquantième anniversaire de son entrée au Barreau. Le matin une audience solennelle fut tenue au Palais de Justice. L'audience futouverte a 9,3o heures, par M. le Président Haus. Le Tribunal au complet avait pris place au siège Monsieur le Président Haus, Messieurs les Juges Matton, Devos et Heyvaert, Monsieur le Procureur du Roi van Thorenburgh, Mon sieur le Substitut du Procureur du Roi Opde- beeck, Monsieur le Greffier en Chef Pien. Avaient pris place derrière le Tribunal, Mon sieur le Juge Castel, Monsieut le Commissaire de Police Vandenbraambussche, Messieurs les Greffiers Dethoor, Dehem, Vanderghote, Flamey et Vandelanote ainsi que le personnel du greffe du Tiibunal de Première Instance. Avaient pris place dans le prétoire, outre le Barreau d'Ypres tout entier, Monsieur Santy, Secrétaire du Parquet, et ses employés, Mes sieurs Spotbeen et Vanraes, Messieurs les Huissiers Vancappel, Tahon, Hannebouw et Flamey. L'audience déclarée ouverte, Monsieur le Président Haus congratula le jubilaire en ces termes Mon Cher Maitre Butaye, II y a quelques années, lors de mon acces sion a la présidence de ce Tribunal, vous vous êtes fait aupiès de moi l'interprête des sentiments du Barreau. A ce moment je ne me doutais pas qu'aujourd'hui, les röles étant renversés, j'aurais, a mon tour, l'hon neur et le trés grand plaisir de vous congra tuler, et cela a l'occasion de vos noces d'or professionnelles. C'est qu'en effet semblable fête est un pri- vilège de ceux qui atteignent un age avancé, et chez vous<, mon cher avocat, on cherche en vain cette caractéristique du jubilaire. Vous donnez par votre belle mine, votre activité et votre entrain, une impression de force et de jeunesse telles que, sans l'irréfragable témoi- gnage du tableau de l'Ordre, personne ne croirait que votre prestation de serment remonte a 1882. Quelle belle fête qu'un jubilé professionnel qui se célèbre dans de pareilles conditions En vous regardant, je ne puis m'empêcher de penser que c'est intentionnellement que vos confrères ont fixé au mois de Mai la célébra- tion d'un anniversaire qui, rigoureusement devait se placer en Octobre. Dans ce dépla- cement de date, je vois plus qu'un hasard ou un caprice. C'est un symbole car la céré monie d'aujourd'hui, du chef de celui qui en -est le héros, n'a rien d'une fête de l'automne et ressemble bien plus a celle du printemps. Par une délicate attention, a laquelle nous sommes particulièrement sensibles, vos Con frères ont tenu a associer la Magistrature a la belle manifestation de ce jour. Celle-ci devient ainsi une fête de la familie judiciaire tout entière. Tel est bien le caractère qui lui con- vient a raison de la place que vous occupez au Palais. En effet vous appartenez non seulement au Barreau, mais encore a la Magistrature, puisque, pendant presquetoute votre carrière, vous avez été Juge suppléant a notre Tribunal. Mais ce qui vous donne une si grande place parmi nous, c'est moins cette dualité de fonctións que la sympathie universelle qui vous entoure, Cet anniversaire est pour ceux qui vous ont vu a 1'oeuvre dans l'exercice de votre belle profession, une occasion de vous exprimer cette sympathie et de vous dire leur admiration. Personnellement je suis heureux de pouvoir, a raison du hasard de mes fonc- tions, me faire auprès de vous l'interprête des sentiments du Tribunal. Tout d'abord, ce sont,évidemmer.t,des félici- tations et des vceux que je vous adresse des félicitations, pour le fait mème de ce 5oe anniversaire et surtout pcur la fagon dont il vous est donné de le célébrer des voeux, pour la continuation, pendant de longues anr.ées encore,d'une aussi belle carrière A ces félicitations et voeux il faut que j'ajoute des remerciments, des remerciments aussi bien au Juge suppléant qu'a l'Avocat, car, si depuis 5o ans vous êtes avocat, nous ne pouvons oublier chose rarissime dans les annales judiciaires que, pendant a peu prés aussi longtemps, vous fütes juge sup pléant. Nommé a ces fonctions dés le début de votre carrière, au lendemain de l'age légal, vous les exerceriez encore aujourd'hui sans l'inflexible rigueur de la Loi sur la retraite des Magistrats. Les distinctions honorifiques qui vous ont été octroyées attestent de la longueur et de la perfection de cette belle carrière. Vous fütes en effet le modèle des juges suppléants, toujours prêt a remplacer n'importe qui, n'im- porte oü, et n'importe quand. Les anciens se rappelleront notamment qu'ainsi, pendant plus de 2 mois, vous, un suppléant, un volon taire, vous avez eu, a vous seul, a diriger tout le Parquet, remplagant a la fois le Procureur du Roi et le Substitut. Personnellement il ne m'a pas été donné de bénéficier longtemps de votre collaboration comme juge suppléant, mais le peu que j'en ai eu m'a suffi pour en apprécier la valeur et me faire regretter de n'en pas avoir davantage. Dans nos délibérations vous apportiez cette justesse de vues que seule peut donner une longue expérience. Ce qui donnait a votre concours une valeur et un charme tout spé- ciaux, c'étaient la logique et le bon sens de vos avis, la fermeté et la courtoisie de vos opinions, la süreté et la modération de vos jugements. En cela d'ailleurs vous vous con- tentiez de rester semblable a vous-même le Juge suppléant ne différait en rien de l'Avocat. Les qualités de l'Avocat, vos confrères les diront mieux que moi et en meilleure connais- sance de cause, car c'est surtout au Barreau qu'on a pu les apprécier. Mais, dans cette vie cöte a cöte de la Magistrature et du Barreau, nous aussi nous avons pu les admirer et en bénéficier. En effet les chemins que nous sui- vons se touchent de bien prés, se croisent et s'enchevêtrent bien souvent, car c'est au mème but que nous tendons la Justice, c.a.d. la recherche de la Vérité. Cette oeuvre si gran de, si délicate et si magnifique, serait irréali- sable sans le concours du Barreau. Une affaire ne peut être bien jugée que si elle est bien préparée et bien présentée. Dans ce travail préliminaire et essentie! pour nous, vos juges, vous excellez, mon cher jubilaire. Vos plaidoiries et vos notes d'au- dience sont des modèles de concision, de pré cision, de logique et de bon sens. Vous réus- sissez a simplifier les questions les plus épi- neuses, a démèier les écheveaux les plus me-

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 1