Nos Amis de Dinant 2 Fédération des Sinistrés de l'Arrondissement d'Ypres Conpte - Rendu d; li Reunion du 12 Juin 1932 A Monsieur Butaye, avocat a Ypres M. le Président, après la séance de Diman che dernier, s'est mis en rapport avec M. Le A Monsieur l'Avocat Butaye, dien zijn alle betalingen in speciën moéten opgeschorst worden. De uitgegeven titels zijn terugbetaalbaar aan pari door jaarlijksche aflossingen in twintig jaar te beginnen met ig35. Het herbeleg moet slechts verrechtvaardigd worden tot het bedrag der huidige beurs waarde en gezien de daling der bouwkosten kunnen de belanghebbenden de weerbelegging in meer voordeelige voorwaarden volbrengen en zoo het verlies op de titels grootendeels inwinnen. Ten slotte, zoo sommige geteisterden de uitvoering der weerbelegging wenschen uit te stellen, ten einde van nog voordeeliger om standigheden te genieten, is het hun toegela ten eene aanvraag tot vei lenging van termijn in te dienen. N d. R. Het antwoord, van den Heer Minister kan geen voldoening geven. De geteister den kennen alleen den Staat en hebben niets van de Duitschers te ontvangen. De regeering is dus niet verschoonbaar in hare manier van handelen tegenover ons. M. l'Avocat Arthur Rutaye, président, entouié de MM. L. Geuten, de Wervicq, et B. Vermeulen, bourgmestre de St-Jean, ouvre la séance a t5 h. M. Ie D' H. Brutsaert, membre de la Chambre des Représentants, retenu ailleurs, s'est fait excuser. A 1? demande de M. Ie Président, M. Geuten fait aux délégués présents un bref rappoit sur l'audience que la délégation de la Fédération a eue dernièrement avec M. Ie premier Ministre Renkm. M. Geuten qui con- duisait la délégation, en l'absence de M. l'avo cat A. Butaye, empêché ce jour la, ne dissi- mule pas toute la mauvaise impression que cette entrevue ministérielle a laissée sur lui et les délégués. Contrairement aux démarches précéJentes, qui toutes furent couronnées de succès, la dernière audience n'a donné jus qu'ici qu'un seul résultat, et c'est de faue nomr.ier un président suppléant pour notre tribunal des domraages de guerre, qui ne siégeait plus depuis plusieurs nmis par suite de la maladie du présidenc effectif. Quant aux auires questions qui y fu-ent traitées, notamment le paiement illegal en titres des indemnités de dommages de guerre sujet s a remploi, l'impossibilité dans laquelle se trou vent les sinistrés de faire le remploi si on ne leur compense la perte qu'ils subissent en réalisant les titres, et enfin le règlement des intéréts, k tout cela M. le Ministre s'est con tenté de répandre invariablement qu'il en réfèrera avec ses bureaux et qu'il examinera la question. M. Geuten conclut en disant qu'il aarait été p:éférable de recevoir,-plutót que des promesses aussi vagues, un refus catégorique afin que la Fédération et les sinistrés sacheut a quoi s'en tenir. M. le Président donne ensuite lecture de deux lettres, i'une adressée a lui même et l'autre a M. ledéputé Dr Brutsaert par MLe Boulengé, avccat a Dinant, dans lesquelles celui ci demande connaitre les résultats de la dernière entrevue ministé ielle. Les sinistrés de Dinant se trouvent dans Ia mème situation que nous et, malgré toutes leurs demandes et démarches, ne parviennent pas a obtenir satisfaction. M. le Président propose a la réunion de répondre k M. l'Avocat Le Boulengé pour lui demander de vouloir joindre ses efforts aux nótres. Cette proposition est accueillie favorable- ment et M. Geuten émet le vceu de demander également la collaboration de l'association des sinistrés de la région de Herve. et des Chambres de Commerce d'Ypres, de Roulers, de Furnes et de Nieuport, afin de faire k nouveau une démarche collective auprès du Ministère. II propose aussi de demander au Ministre que cette nouvelle entrevue ait lieu en présence de M. le Directeur Général Ver haeghe, qui est au courant de toutes les questions touchant les dommages de guerre. Après avoir marqué son accord complet a ce sujet, la réunion charge M. le président et M. L. Geuten d'entrer en relations avec ces divers organismes afin de s'assurer leur appui et de demander une nouvelle audience ministérielle. M. le Président dit tout l'espoir qu'il a de voir aboutir cette nouvelle démarche. II y a, dit il, une loi qui autorise le paiement des dommages de guerre non sujets a remploi au moyen de titres, mais aucune loi ne permet ce mode de paiement pour les dommages de guerre sujets a remploi. Un délégué présent cite plusieurs cas de sinistrés qui les Domaines réclament le remboursement d'intérêts payés il y a des années pour des dommages industriels. M. le Président dit que ces demandes ne sont pas fondées et conseille de n'y donner aucune suite et, au besoin, de se laisser assi- gner devant les Tribunaux. Déjè antérieure- ment il y a eu des cas de l'espèce et le minis tére, suite aux démarches faites par la Fédéra tion, s'est désisté de ses poursuites. D'ailleurs le ministère avait donné a ce moment la l'as- surance formelle que la question des intéréts payés était définitivement terminée et qu'on n'y reviendrait plus. Sur la proposition de M. le Président, il est décidé de se réunir a nouveau le deuxième dimanche du mois prochain et, comme tous les ans a l'occasion des fêtes communales d'Ypres, de ne pas tenir de réunion dans le courant du mois d'Aoüt. La réunion est levée ensuite a i5 h. 3o. Nous donnons ici le texte de la lettre que le Président de notre Fédération a reque de M. Le Boulengé, avocat a Dinant. Comme elle reproduit presque textuellement la lettre par lui adressée a M. le Représentant Brut saert, il est inutile de les insérer toutes deux. Dinant, le 8 Juin ig32. Mon cher Confrère, Je suis chargé d'assêz nombreuses affaires de dommages de guerre dans notre région. J'ai été assez souvent délégué des groupe- ments sinistrés pour diverses démarches au Ministère. J'aieu ainsi l'occasion, il y a quel- ques années, d'aller en délégation avec les sinistrés de la région d'Ypres. Je crois que pour l'instant il serait néces saire de reprendre une action commune auprès des pouvoirs publics au nom des groupements sinistrés de votre région et de la r.ótre. Une question nous piéoccupe tout spé cialement ici c'est le paiement des indemni tés en titres contrairement au texte formel de l'article 53 des lois coordonnées sur les dom inages de guerre. La chose constitue un véritable abus, d'autant plus flagrant lorsqu'il s'agit de dom mages immobiiiets. Les sinistrés se sont mis ainsi en tres facheuse posture vis a vis de leur entrepreneur envers qui ils ont pris des enga gements pour la reconstruction. Je connais des cas qui sont véritablement scandaleux. J'ai fait ou fait faire au Ministère dts démarches appuyées par les plus hautes influences. Tout cela a été inefficace jusqu'ici. Ne pensez-vous pas qu'il y aurait lieu de nous entendre pour laire une démarche col lective et la faire appuyer par les influences politiques de votre région et de la nótre Nous pourrions ensemble demander audience au Ministre. J'ai aussi envisagé (mais c'est la le der- nier remède) ui procés a faire a l'Etat Beige pour faire reconnaiire le droit des sinistiés au paiement en espèces- Dans toutes les affaires oü j'ai été consulté, j'ai conseillé a mes clients de n'accepter les titres que sous réserve formelle et j'ai fait signifier par lettre recommandée aru Ministère que nous pré tendions avoir le paiement en argent Voulez-vous me faire le plaisir de me dire ce que vous avez fait de votre cöté et quelles mesures vous envisagez pour aboutir a un résultat. II est véritablement inique de voir l'Etat payer sa dette sacrée envers les sinistrés au moyen de papiers dépréciés dans une large mesure. Cela alors que tous les autres paie- mer.ts laits par l'Etat, ycompris des paiements véritablement abusifs et scandaleux en ma tière de pension et autres, sont faits en espèces. Je voudrais voir que l'on paie le traitement de ces Messieurs au moyen de titres comme on le fait pour les sinistrés. Je serai heureux de vous lire a prochaine occasion et je vous prie d'agréer, mon cher confrère, l'assurance de mes meilleurs sen timents (signé) L. LE BOULENGÉ. Boulengé. Tous les sinistrés d'ici se rappellent qu'i l'époque héroïque de la reconstitution de nos régions, nos relations avec les sinistrés de Dinant, d'Herve, de Termonde et d'ailleurs, furent nombreuses, et que, sousla présidence de l'infatigable M. Beaupain, de Namur, la Fédération Nationale des Sinistiés de Belgi- que rendit de trés grands services. L'avan- cement des travaux de reconstruction et le redressement de nos principaux griefs eurent pour effet naturel de relacher nos efforts en commun. Aujourd'hui qu'un abus du pouvoir exécutif veut purement et simplement exproprier les sinistiés d'au moins un quart de leur créance contre l'Etat, il y a lieu de renouer notre ancienne collaboration avec tous les sinistrés totaux de Belgique, dont les droits constitu- tionnels sont méconnus. Nous sommes done a la veille d'un renou- vtllement de notre ancienne alliance. Ce sera d'autant plus nécessaire qu'ailleurs, aussi bien que chez nous, les sinistrés sont de nouveau menacés de saisies et d'exécu- tions s'ils ne remboursent pas les intéréts indüment rtgus par eux. Cette pré- tention de l'Etat, qui avait été définitivement abandonnée par lui, il y a plusieurs années, revient au jour, aussi menagante que jamais. Nombreux sont les malheureux qui, saisis de crainte, se sont déja latssés dépouiller II faut que eet abus-la cesse aussi, et que la liquida tion finale des dommages de guerre ne soit pas indéfiniment retardée par tl injustes et nouvelles exigences administratives. Nous avons déja connu des difticultés aussi pénibles que celles d'aujourd'hui. Ayons confiance que, giace de nouveau a une colla boration commune, nous pourrons encore une fois faire triompher notre bon droit. D'autre part, Ia Fédération a requ de M. Houlteaux, avocat a Visé, au nom de la Coopérative des dommages de guerre de Visé, la lettre suivante Visé, le i5 Juin ig32. Président de la Fédération des Sinistrés, a Ypres. Mon Cher Confrère, Mon estimé confrère, Me Le Boulengé de Dinant, vient de me faire savoir qu'il s'était mis en rapport avec vous pour mener une action commune au sujet de la mesure inique qui consiste a ne plus liquider les indemnités de dommages de guerre qu'au moyen de titres au porteur dépréciés. Mon estimé confrère me demande de me joindre a vous pour représenttr la région dévasiée de la province de Liége. J'accepte d'autant plus volontiers que j'avais déja songé a vous écrire a ce sujet, et que je pourrais encore agir ici au nom de notre coopérative de sinistrés qui se trouve toujours en liquidation. Comme je l'écris a Me Le boulengé, il y aurait lieu d'invoquer auprès de Monsieur le Ministre, l'exposé des motils du projet de loi actuellement soumis aux Chambres relatif a la jurisprudence de la Cour de Cassation pour les indemnités de réparation a la suite de la dévalorisation du franc. II est dit en effet, comme je l'ai lu dans la Région d'Ypres que l'on justifie ce projet en disant qu'il n'y a pas lieu de traiter plus favorable- ment les sinistrés qui voient seulement main- tenant leur affaire soumise au Tribunal que ceux qui ont éié appelés au début. La jusiifi cation peut être retournée et le même souci de l'equité doit faire payer les derniers comme l'ont été les premiers. D'autre part je pense qu'il y aurait lieu d'attirer l'attention du Ministre des Finances sur la bagatelle que représente ce qui reste encore a payer auprès des milliards qui ont déja été liquidés précédemment. J'ignore ce qui reste encore a liquider dans votre région, mais d'après ce qui reste encore a régler dans la province de Liége, je pense qu'en matière immobilière tout au moins, il ne doit plus rester une centaine de millions a liquider. Je suis done de tout coeur avec vous et ne demande pas mieux que de pouvoir me join dre a vous pour représenter notre région dans les démarches que vous vous proposez encore de tenter. Votre tout dévoué. (signé) M. HOULTEAUX. Dans cette affaire, la Fédération est done

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Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 2