IfOBTBUKSCHF ONDERLINGE Amitiés Frangaises Du temps de Spillebout Belangrijk Bericht 5 Brand - Ongevallen Leven Hypotheehleeningen Bijkantoor te Yper Algemeen Opziener OMER ROBYN- Stad YPEli Jaar lij ksche Monstering Le comité des A. F. a l'honneur d'informer les membres de la société que, par suite du nombre trop restreint de participants, l'ex- •cursion de Lille prévue pour le 26 Juin est reportée a une date ultérieure. Dans ces conditions le comité a décidé d'organiser une excursion a La Panne pour le Dimanche 3 Juillet, jour de la bénédiction de la mer. Départ d'Ypres a 8 heures pré- cises et retour de La Panne a 20 heures. L'excursion se fera en auto-cars pour le :prix de i5 francs par personne. Les membres désireux de participer a cette rsortie sont priés de se faire inscrire chez Monsieur Clinckemaille ou chez un des mem bres du comité avant le Lundi 27 Juin. Le comité espère que les membres répon- <lront nombreux a son appel. LE COMITÉ. IM. le président Mag nette et M. Max Hallet, sénateur, qui ont perpétué dans les couloirs de la Haute Assetnblée, en l'évoquant avec déférence, le nom de Spillebout, ve liront pas sans intérét •ces souvenirs sur le vieux dêputé flamand. II semble qu'on lise une histoire d'un age lointain, tant se sont modifies la vie et le climat des J>etites villes beiges. Spillebout représentait Ypres. Ypres était, avant 1914, une ville dont la principale curio .sité était les zunnewizers Ces zunnewizers ou gnomons, étaient constitués par la portion male inoccupée de ce qui restait d'Yprois (la race des Yprois, si vous consultez les recen- ^sements, s'acheminait vers zéro). Cette pro portion male tournait sur la grand'place avec le soleil les hospices civils et le bureau de bienfaisancè étant formidablement riches, il n'y avait aucune raison peur que les zunne wizers se foulassent la rate. Menère Spillebout qui, de ses fenêtres, pouvait voir simultanément et l'état de béati tude de ces braves gens et les évolutions du -coq de la chapelle de l'höpital, n'avait done rien a demander pour eux a ses collègues de la législature. II gardait done a la Chambre un silence obstiné. t II imitait en cela le noble exemple de ses -coaristos, les Surmont, les Merghelynck, les Napoléon Meerseman, les de Neckere, les Iweins et tutti quanti La vitalité donnée a la ville d'Ypres par l'Ecole d'Equitation et les pisseuses de comptoir par la Thuynfèste et par la Kattefêste (dont on avait supprimé la partie principale, les chats précipités du haut de la tour) suffisait au bonheur de ces braves gens Et il était fort heureux que l'on eüt Bulte Capron pour permettre aux juges répressifs de gaguer décemment leur croüte. L'administration communale fut bien long temps libérale homogène, ce qui permettait aux fidèles d'économiser une eens tous les dimanches en refusant ostensiblement de déposer la dite eens dans le busse du dess qui suivait régulièrement les quêteurs godzaltjelón opérant pour compte de Notre-Mère la Sainte-Eglise, détail que Spille bout ne croyait pas non plus devoir porter a la tribune nationale. Ce serait une erreur de croire que l'on moisissait a Ypres.... Le fait que Victor Begerem et Arthur Ligy avaient secoué sur cette forteresse de Vauban la poussière de leurs pantoufies ne prouve rien. Les distrac tions ne manquaient pas. Les officiers de l'Ecole d'Equitation, dont le sanctuaire était la Chatellenie a la facade exhibant les sept péchés capitaux, excellaient a donner a la villette l'animation voulue. Tantót c'était Pitche Mahieu le général Louis Mahieu, vainqueur désobéissatit de la forêt d'Hout- hulst qui mettait a sac un café paree qu'on avait dit quelque chose qui ne lui plaisait pas tantót c'étaient ces messieurs qui, en corps, venaient donner un concert de cors sous les fenêtres du collége Saint-Vincent, pour empê- cher les studiosi de l'être, et plaire aux messieurs prêtres, professeurs et pions atten dant avec impatience leur nomination de vicaire tantót encore c'étaient messieurs les officiers qui partaient pour le camp, après avoir barbouillé les lions de la Portede Menin: on pouvait voir, au matin, un de ces lions soigneusement peint en rouge, a l'huile siccative, s'il vous plair, - tenant dans la gueule une brosse jaune et a ses pieds le récipient jaune itou. Son «vis en face», atteint de la jaunisse, avait, lui, le pot et la brosse rouges. II y avait encore baes Naeghels Baes Naeghels n'était pas seulement le père de ce vicaire thieltois dont le vicomte Alois fut le poulain, il était aussi corroyeur. II dépassait les deux mètres. II ne fumait pas. II vidait, sans s'en apercevoir, sur le coup de midi, douze chopines, qui, dans ses mains, faisaient l'efftt de dés a coudre. Bonapartiste enragé, alors qu'il n'était pas plus haut qu'une botte, il avait siffié Loui; XVIII pendant les Cent Jours. Cela lui avait valu une magistrale fessée qui avait définitivement consolidé ses opinions chez lui, il n'eut jamais d'autre vaisselle que celle rappelant ies fastes de l'époque napoléonienne. Les gravures n'avaient trait qu'a Napoléon, et, dans la ïuelle de son lit, sous le Christ de rigueur, le Petit Caporal trönait Le géant Constantin étant venu se montrer a la Kattefêste, les bonnes gens d'Ypres se direntQu'avons nous a dépenser deux sous pour voir un géant, alors que nous avons baes Naeghels a l'oeil Tant et si bien que l'impresario de Constantin vint trouver le baes et le supplia de venir voir son géant. Le baes le promit. Aussitöt les trompettes de la renommée mirent la ville en émoi. Ce serait vrai Eulalie, mettez vite votne kapmantel, et allez voir 1 Et venez vite le dire Oui, c'était vrai Quand baes Naeghels sortit de la baraque, tout ce que la ville contenait de papotards attendait anxieusement. Du haut des planches, le bats langa Ge meugt goin zien, hy es e bétse giüter dan nekék (Le baes avait gardé son idiome gantois Vous pouvez allez voir il est un peu plus grand que moi Ce peu, c'était vingt huit centimètres Ce fut la ruée. Pour remercier le baes, l'impresario lui remit en souvenir un fer a faire des gaufres polonaises. Cela valait 5o centimes, mais c'était donué de grand coeur. Un jour, un jeune avocat trés remuant, René Colaert, s'avisa de ce que la bonne ville d'Ypres avait suffisamment dormi sous le joug des oppresseurs libéraux. Les prönes et les visites de couitoisie aidant, il entra au conseil communal. II y était -a peine qu'un événement émut la petite ville les noces d'or de Baes Naeghels. Ypres n'avait plus vu de noces d'or depuis 1872 et l'on était en 1888 La ville était prête a s'associer a la célébra tion de ces noces le bourgmestre avait seule ment exigé que baes Naeghels et sa bazinne viendraient a l'hótel de ville avant de se rendre a l'églisè Je n'en ferai rien avait répondu le baes qui, en homme vraiment pieux, venait tous ies dimanches a la grand' messe, quitte a aller prendre son canon de bière pendant le pióue. Dans ce cas, avait rétorqué le bourgmestre, je ne vous recevrai pas, et le carillon se taira Les noces mirent toute la ville sur pied et l'animation fut extraordinairement joyeuse. La séance du conseil communal qui suivit c.et événement marqua dans les annales Yproises René Colaert arma sa batterie et tira a boulets rouges sur le bourgmestre qui se facha si bien qu'il en contracta une jaunisse qui ne le quitta plus jusqu'è son dernier jour. Ypres inaugura alors le règne des entrailles de poisson et autres colorants servant k badi- geonner les huis des ennemis politiques. La surenchère électorale auprès de l'hono- rable corporation des zunnewizers est i noter également comme un des faits du moment. A part cela et l'accession au mayorat du baron Surmont de Volsberghe, la vie allait son petit trantran coutumier. Or, un jour, Surmont devint ministre. Vous serez bourg mestre pendant mon absence», avait-il enjoint a René Colaert. Mais quand il quitta le ministère et rentra a Ypres, René Colaert, qui avait pris goüt a l'écharpe, la conserva. En 1914, il l'avait toujours. On sait ce qu'il retrouva de sa ville natale quand il y revint en 1918. Les Yprois ont rebati énergiquement leur ville. Le gouvernement a commis la gafle de supprimer aux Yprois leur Ecole d'équitation et leur Institut royal de Messines. C'est ainsi qu'Ypres n'a plus de Spillebout ni de zunne wizers. Des gens trés remuants les ont rem- placés. Et aussi des Britanniques qui, eux, apportent du palpable. Aujourd'hui, Ypres travaille et travaille bien. II n'y a plus que les amateurs de folklore pour regretter le décor d'autrefois et les coussins des dentellières qui avaient jadis confectionné le voile de la reine des Beiges... Et l'ame de Spillebout plane, effarouchée, par dessus la cité ressuscitée. Pourquoi Pas Wilt gij bij brand of ongeval de volledigste waarborgen, en voordeeligste regeling, wendt U in volle betrouwen tot de Naamlooze Verzekerings Maatschappij Hoofdzetel 3, Lekke* beetstraat KOÜTRI JK (eigendom der Maatschappij) Kapitaal en Reserven Fr. 7 000 OOO Vooraleer U te verzekeren, of uwe be staande polissen te wijzigen, vraagt koste- looze inlichtingen en raad aan ons 8, Mondstraat - Tel 189 of bij de Agenten in iedere gemeente. De Burgemeester der stad Yper heeft de eer zijne medeburgers ter kennis te brengen, dat de Bevelhebber van het Gendarmerie- gebied de Monstering zal houden van de Militairen in onbepaald verlof der klassen 1916 1916 bijzondere lichting 1919; en 1925, den Vrijdag 1 Juli 1932, om 7.45 uur 's morgens, in de Gendarmerie, Elverdinghe- straat. Yper, den 8 Juni ig3s. De Burgemeester, H. SOBRY.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 5