GROOT KUNSTCONCERT La Batallle das Eperons d'Or HUIS TE HU HEN DINSDAG aanstaande. 19 dezer, van 8 tot 10 u. s avonds door den Concert - wagen van TELEFUNKEN. STAD YPER TELE FUN KEN STAD YPER, Groote Markt le silence prudent. Mais, comme la consigne n'est pas de ronfler, surtout en un bureau de rédaction, nous nous décidons volontiers k rompre ce silence. Respirons un instant après ce préambule un peu long, et prenons résolument 1-s taureau par les comes. Disons, tout d'abord, qu'aucune règle ne régit la matière et que ce serait une erreur grave que de vouloir assimiler les drapeaux communaux aux drapeaux nationaux. Seuls, osons nous affirmer, les drapeaux commu naux dont les coukurs et la disposition de celles- ci ont été sanctionnées par le Conseil héraldique de öelgique, peuvent être consi- dérés comme étant officiels. Nous n'avons done pas nous inspirer de ce qui p«.ut txister ailleuis, et, c'est unique- ment a titre de curiosité que nous signalerons ici l'usage ïégnant a Louvain et a Anveis, deux villes dont les couleurs du drapeau sont également blanc et rouge. Tandis qu'a Lou vain on dispose trois couleurs a la hampe, rouge, blanc, rouge, par parties égales, a Anvers, par contre, pour ia niême disposition, les trois lés d'étoffe n'ont pas la mèrae lar- geur le blanc occupe tiois cinquièmes et les dtux lés rouges chacun un cinquième. Ajou tons que, sur de nomoieux diapeaux officiels de la métropole, on voit, en outre, sur le fond blanc se détacher le blason communal C'est assuiément fort beau, mais aussi fort coüteux, et, au surplus, tiès fantaisiste. A ce compte nous pourrions tout aussi bien, a Ypres, placer notre croix de Lorraine ou patriaicale de gueules sur le fond blanc, flanqué ou non de deux lés rouges. La question n est pas de savoir ce qui est le plus beau uu le plus décoratif, mais bien de rester dans les satnes traditions de l'art héraldique. Nous croyons bien nous rappeler que c'est, en s'adressant a Anvers a un artiste, M. Van Cuyck, que le point de vue décoratif, seul, -est entié en ligne de compte, et qu'on a vu, tantót des drapeaux blancs encadiés de rouge, tantót des drapeaux oü le rouge et le blanc étaient disposés en damiers, et d'autres enfta, comme nous l'avons dit plus haut, oü un large lé blanc était placé entre deux lés rouges plus étroits. «La Région d'Ypres relève, fort a propos, que les drapeaux officiels, ceux de l'nótel de ville et de l'expo ition d'électricité, portaient le blai cali hampe et le rouge en dessous, tandis que la disposition inverse se remar- quait aux drapeaux des maisons particulières. Ainsi qu'il arrive souveit, c'est, cette fois encore, le gros bon sens bourgeois qui semble avoir raison. Sans rien connaitre des régies de l'art héraldique ou de traditions quelconques, le commergant, habitué a peser sa maichandise, s'est probablement dit qu'en toute logique, on ne fait pas, en quelque sorte, peser de tout son poids, une couleur intense et lourde, comme le rouge, a une couleur aussi légère que le blanc. Le bon sens semble indiquer que le rouge doit être fixé a la hampe, et que c'est le blanc, plus léger, qui doit rester flnttant. Ajoutons, pour terminer, que c'est bien a tort, en cette matière, de s'adresser, comme on l'a tait a Anvers, a des artistes, des déco rateurs ou des tapissiers, dont le seul objectif est, en général, le cöté esthétique. Person nellement, nous n'avons point cherché a parler ex cathedra, et a émettre une sorte de sentence irrévocabie. Nous avons, tout sim- plement, émis quelques réflexions, de nature, croyons nous, a orienter la question vers les seules voies raisonnables. II ne s'agit point ici de pontifier, mais d'engager are pas pren dre un danseur de cordes, la oü il faut un ma- thématicien. Jadis, le Journal de Roubaix dans un article assez fouillé, releva les fautes lourdes qui s'étaient glissées, depuis prés de trois quarts de siècle, dans notre blason com munal. La demande de rectification qui fut faite, par l'administration communale, a la suite de la publication de eet article, som- meille toujours dans un dossier. Ce serait le moment de reprendre cette question, en y adjoignant celle des couleurs du drapeau. Hors de la, mente da fare, comme on <lit au pays du macaroni. PYRÈS. Neus extrayons de Vintéressante brochure Pour ntieux comprendre notre histoire natio nale qu'a écrite l'éminent professeur et histo riën Van der Essenle passage qu'il consacrea eet événement si important de notre histoire. L'exposé Précis et complet des circonstances histo riquesque nos lecteurs liront ci dessous avec plaisin, nous en sommes convaincus, donne le véritable sens de cette journée du n Quillet, ou se jouèrent les destinées de noire pays, et montre une fois de plus que c'est non seulement la Flan dre, mais la Belgique entière qui a le droit de s'enorgueillir de cette journée. Les comtes de Flandre antérieurs au milieu du Xlle siècle, depuis le premier d'entre eux dont l'existence historique soit certaine, Bau- douin Br as de fer, onttous suivi une politique qui ne leur est point particulière, mais qui ressemble a celle de tous les princes de la période qu'il est convenu c'appeler du nom de féodalité anarchique (Sn du IX' XII' siècle) lis ont voulu se rendre aussi indépen- dants que possible de leur suzerain, en l'occur- rence le roi de Fiance, et ont essayé d'arron- dirleurs domaines a ses dépens. Pendant la période oü règner.t a Pat is les faibles descen dants de Charlemagne et les non moins faibles premiers Capétiens, il n'a pas été difficile a Baudouin I*r, a Baudouin II, a Arnoul le Vieux, a Baudouin IV et a Baudouin V de s'avancer d'une fagon irrésistible vers le Sud et d'agrandir le pauvre petitcomté de Flandre primitif qui allait de Bruges a 1' Yser par la conquêtedes riches territoires de la Flandre frangaise, de l'Artois, du Boulonnois. Cette* marche conquérante vers le Sud, aux dépens de la monarchie frar.gaise, est un jour arrêtée net sur la Canche, en face de Montreuil sur- Mer un seigneur aussi puissant que les com tes de Flandre eux mêmes se dresse sur leur chemin le due de Normandie. Mais lesrois de France sont, pour un temps encore, trop faibles ou trop occupés, pour es- sayer de réduire la puissance deleurs vassaux flamands. Cependant, dans_le dernier quart du XIIe siècle monte sur le tróne de France un roi énergique, Philipf e Auguste, le véritable créa- teur de l'unité frangaise au moyen age. Ce souverain se rend compte qu'il est grand temps de brider l'insolence des grands vassaux de la couronne, de les humilier, de les réduire a l'obéissance. II n'hésitera pas a leur faire la guerre et a confisquer éventuellement leur fief pour le réunir au domaine royal. On lui piête cette sentence Ou bien la France écrasera la Flandre, ou bien elle sera absorbée par elle II se peut que le mot ne soit pas historique il exprime en tous cas une iéalité politique. La bataille de Bouvines de 12T4 est l'abou- tissement naturel de la politique de Philippe- Auguste le comte de Flandre, Ferrand de Portugal, qui, sentant venir l'orage, s'était al lié avec le roi d'Angleterre et l'Empereur con tre son suzerain, y est vaincu et fait prisonnier. Sa défaite livre la Flandre au monarque fran- gais et consacre l'hégémonie de la Franczen Europe pour presque un siècle. A la fia du XIII" siècle, Philippe IV le Bel continue la politique de Philippe-Auguste rentorcement du pouvoir royal, centralisation, lutte contre les grands vassaux. Et l'histoire de Ferrand de Portugal se ré- pète d'étonnante fagon. Le comte Guy de Dampierre devait sa couronne au roi de France, qui l'avait préféré a ses ennemis, les d'Avesnes du Hainaut. II s'en montra recon- naissant. Mais bientöt il est repris par les rê Dienstig voor Handel. Midden der stad Zich wenden 24, Meenenstraat, Yper. ▼es de grandeur, qui semblent ataviques chez les comtes flamands, et une trés forte tenta- tion s'offre a lui pour se dégager de la sujé- tion que fait peser sur lui son suzerain. Edou- ard 1" d'Angleterre a besoin de la Flandre pour combattre le monarque frangais il offre des avantages économiques, promet une belle somme d'argent et la main du prince de Galles pour Philippine de Flandre. Guy de Dampierre ne résiste pas a tant de générosité: par les traités secrets de Lierre et de Gram- mont, il se lie a l'ennemi de son suzerain, convaincu qu'en cas de conflit, l'aide anglaise sera assez puissante pour le protéger contre la vengeance de Philippe le Bel. Et l'histoire de Bouvines se répète. Le roi de France, mis au courant de la forfaiture dont son vassal s'est rendu coupable, cite Guy devant le Parlement de Paris et, après deux citations infructueuses, déclare déchu de son fief le comte récalcitrant, envahit la Flan dre et l'annexe a la couronne de France après la campagne de 1299-1300. Jusqu'ici. comment se piésenle done la lutte entre le Roi de France et Guy de Dampierre Est ce une lutte de races? Un conflit entre deux cultures Une guerre d'ordre écono mique Sottises que tout cela II s'agit bel et bien d'un conflit d'ordre féoial, d'une lutte entre un suzerain et son vassal, comme il y en eut tant au cours du moyen age. Le peuple des deux pays n'y eut aucune part directe il se désin- téressait d'ailleurs de ces questions, qui ne pouvaient affecter directement que les cheva liers et les nobles habitués a ces sortes de conflits et obligés de prendre le parti de leur seigneur. Aussi, lorsqu en 1299 les troupes de Philip pe le Bel guerroient contre le comte, la masse des Flamands ne bouge pas. Ce qui plus est, lorsque le monarque frangais annexe le pays, ils ne se ïévolcent pas. Leur prince s'est ren du coupable de forfaiture et de félonie vis a vis de son suzerain, on lui confisque son comté. C'est dans les lègles et c'est tout. Sans doute, il y a les Leliaerts et les Clau- waerts, les ennemis du comte pactisant avec Philippe le Bel et les gens du commun sou tenant Guy de Dampierre. Les uns sont ils des traitres les autres des patriotes La lutte se complique-t elle d'une guerre entre le petit peuple, fi ièle a sa culture thioise et ignorant le frangais, et la haute bourgeoisie, qui a adopté la culture frangaise Pareille présentation des événements fait bien dans un roman, mais la vériié histoiique ne s'en accommode guère. Les Leliaerts, les patri- ciens a la culture frangaise, invoquent l'inter- vention de Philippe ie Bel non pas par sym pathie pour la France, mais paree que Guy de Dampierre, jaloux de son autorité, ne tolère pas les allures par trop indépendantes des grands bourgeois, qui relusent d'obtem- pérer a ses ordres, soustraient les Cdmptes de leur ville a l'examen de ses fonctionnaires et continuent a transmettre leurs charges éche- vinales de père en fils Pour abattre la puis sance de leur ennemi, ils en appellent au supérieur de celui ci, a son suzerain, a Philippe le Bel. Cela encore est dans l'ordre naturel des choses. De leur cóté, les Clauwaerts, les gens de métier, sur lequel Guy de Dampierre s'appuie pour résister aux patriciens et dont il garantit ou augmente les privilèges, prennent naturel- lement le parti de leur protecteur, segroupen/t autour de lui, prennent sa bannière comme signe de ralliement. De sorte que, sur la lutte féodale entre suzerain et vassal, segrtffe une lutte de partis, qui a, pour un observateur officiel, l'aspect extérieur d'une lutte de classe ou de culture, mais qui n'est pas cela. Done, lorsque en i3oo, Philippe le Bel annexe le comté, les Flamands ne bougent pas. Mais c'est l'imprudence ou le manque de clairvoyance politique du roi de France qui va exciter la colère populaire et transformer ce qui n'était jusqu'ici qu'un conflit d'ordre

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 2