Un gibier faucardeurLe Ragondin
STADSBIBLIOTHEEK
HET YEEHSCHE
3
Aanwinsten van het 2' Kwartaal 1932
LEEST VERSPREIDT
-sfjxjamwmnssÊÊÊfv
La Nature a publié, il n'y a pas trés
longtemps (N° 2844), un article sur le ragon
din. Ce rongeur a introduit en Europe
comme animal a fourrure et il a été présenté
comme tel. II est done inutile de s'étendre
sur ce sujet.
Rappelons que son acclimatementen France
a parfaitement réussi, que sa reproduction se
fait avec la plus grande régularité et qu'on
arrive a l'élever dans des enclos trés petits
pouvant être réduits a 4 ou 5 mètres carrés.
II est done moins coüteux et aussi facile a
domestiquer et a nourrir qu'un gros lapin de
choux.
Ayant eu l'occasion d'en manger par deux
fois, nous l'avons trouvé délicieux et nous
avons pu en déduire qu'il conviendrait par
faitement dans nos étangs et marécages de
France comme gibier de chasse.
En vérité on le poursuit en Argentine
depuis des siècles, soit pour sa chair, soit
pour sa fourrure. On le sert dans certains
grands hotels de l'Amérique du Sud et sa
viande, chez les catholiques, est considérée
comme maigre.
Nous en avons laché dans notre propriété
de Sologne et nous en apercevons de temps
en temps, soit a la nage, dans les étangs, soit
blottis sous des touffes de joncs. II agrémen-
tera le noble sport cynégétique, les plaisirs
de la table, et sa riche fourrure ne sera pas a
dédaigner. Pour rassurer les chasseurs, nous
pouvons déclarer qu'il n'attaque ni les pois-
sons ni leur frai, ni le gibier, niles ceufs. II it
en parfait accord avec les canards, sarcelles
et autres volatiles qu'il attire par sa présence,
ses grattages ou ses déjections.
Nos essais d'élevage nous permettent de
signaler une autre qualité de cet amphibie.
Nous savion^ tous qu'il se nourrissait, a
l'état sauvage, des herbes aquatiques. Dans
les petits enclos il préfère toutefois des
carottes, des betteraves, du maïs ou des
croutes de pain, car il devient rapidement
gourmet. Cela ne l'empêche pas de grignoter
toute la journée la plupart des herbes qui
se trouvent a sa portée.
Dans un grand enclos entourant un étang
et même dans ceux qui ne sont pas entourés
de grillage, nous avons pu constater, dés les
premiers mois, quel était le beau travail de
faucardement que pouvaient faire les ragon-
dins.
Nous avons fait les remarques suivantes
Les premières plantes attaquées furent des
Graminées flottantes (Calamogrostis) qui en-
combraient tout le miroir d'eau. Les ragon
dins venaient y paitre et eurent tot fait de
faire disparaitre des plantes que nous cher-
chions en vain a détruire tous les ans par un
faucardement coüteux et décevant.
Presque en même temps, les roseaux plats
(Typhas, Massettes, Quenouilles) étaient ron-
gés vers la base a leur sortie de l'eau. L'ani-
mal semblait vouloir en déguster la moelle,
mais il délaissait la plus grande partie des
feuilles et de la tige. Les feuilles tombaient a
l'eau et la tige restait pour ne montrer bientót
qu'une forêt de manches a balais. Ceux-ci
pourrissaient peu a peu et l'étang s'agrandis-
sait tous les mois.
Les grands joncs ne sont attaqués qu'en-
suite car leur tige ne parait pas trés nutritive.
Toutefois nous commengons a en voir une
assez belle quantité qui flotte a la surface des
étangs.
Les petits joncs sont mangés surtout lors-
qu'ils trempent franchement dans l'eau. Placés
au dehors de l'étang, ils sont dévorés plutöt
par la racixe, car nous voyons souvent des
grattages au pied de la plante, grattages qui
mettent la racine a nu.
Les roseaux creux (Phragmites) sont ron-
gés moins fréquemment. II est vrai que la tige
creuse, un vrai tuyau de pipe, n'a ni moelle
ni saveur.
Les Carex (Laiches), les Rubaniers, et
d'autres petits roseaux sont plus ou moins
mangés. A peu prés tous regoivent des coups
de dents.
Les nouvelles pousses des roseaux et des
joncs, quelle que soit leur espèce, sont
savourées avecdélices. Sil'onn'a qu'une faible
densité de ragondins, il y a done intérèt a
"aucarder une première fois les grands joncs
et les phragmites pour que les élèves n'aient
que les nouvelles pousses a manger. Si l'on a
beaucoup de massettes, on peut laisser les
animaux se débrouiller tout seuls ils feront
du beau travail.
En principe le ragondin préfère manger les
lerbes qui sortent de l'eau et il les croque a
la nage. Nous nous sommes souvent amusés
a assister a la manoeuvre au milieu des jeunes
pousses de joncs. On voit l'animal remuant
continuellement a droite, a gauche, en saisis-
sant d'une main une tige riliforme qu'il déguste
aussitöt tandis que l'autre s'empare d'une
deuxième qui prend avec rapidité le chemin
du hachoir.
Le faucardement est d'autant plus complet
que le nombre des animaux est plus grand.
Dar.s un petit étang oü la densité des élèves est
grande on peut dire que rien ne résiste a leurs
incisives. Dans un enclos plus vaste oü l'on
peut limiter le nombre des bètes, il est facile
de règler le faucardement a son gré, car, en
vue de la chasse, il est intéressant de conser-
ver a la périphérie des touffes protectrices
pour le gibier. En tout cas le miroir d'eau
sera le premier éclairci et le pisciculteur aura
toute satisfaction.
La suppression des roseaux et des joncs
faucardés gratuitement augmentera considé
rablement le rendement en poissons.
Pour réjouir les pisciculteurs nous devons
ajouter que le ragondin est un animal
extrêmement intelligent. II l'est certainement
beaucoup plus que le lapin de garenne qui
détruit nos plantes utiles et qui par malheur
fait ses crottes a l'air libre. Cela n'a d'autre
utilité que de parfumer l'atmosphère de
vapeurs ammoniacales. Le ragondin, lui, les
dépose dans l'eau. Elles flottent, elles se
désagrègent elles donnent un riche plancton
et ce dernier sert a engraisser carpes, tanches
et gardons. C'est dire qu'avec cet intéressant
animal iln'y a rien de perdu. Toutes les her
bes inutiles se transforment en fourrure, en
viande ou en poisson.
Enclore un marais ou un étang est certaine
ment la méthode de choix, puisqu'on peut
règler a volonté le travail demandé. Le gril
lage n'a d'ailleurs pas besoin d'être enterré
o.25 m., ou trés haut, 1 m. au plus. II est
toutefois nécessaire d'y ajouter vers le haut
une tóle mince de 20 cm. de préférence en
dedans de fagon a empêcher les animaux de
sortir mais a permettre a un égaré de revenir
au logis.
Beaucoup de gens préfèrent mettre ces
bêtes en liberté compléte. Dans ce cas il ne
faut pas en mettre plus de un ou deux couples
a l'heclare, sinon ils risquent de se battre et de
se poursuivre. C'est seulement après la repro
duction sur place qu'il se formera des tribus
vivant ensemble et se tolérant.
Dans ces conditions on ne peut done dès le
début compter sur un faucardement intensif.
C'est peu a peu que, le gibier augmentant, i'
en sera de même pour la destruction des plan
tes aquatiques.
Dans notre livre que vient de publier la
Sociélé Nationale d'Acclimatation de France,
nous indiquons la fagon de les contenir, même
sans enclos fermé. Qaoique cet animal soit
trés casanier, et que les femelles surtout
s'attachent a leur habitat, il est possible que
quelque vagabond cherche a aller courir la
prétentaine chez le voisin. Un grillage placé
au bon endroit permet de limiter les promena
des et de récupérer les aventureux.
S'il n'y a pas dans le voisinage immédiat
soit des marais, soit des étangs, soit des
rivières, a bords trés herbeux, il n'est guère
de perte a craindre.
Enfin il sera toujours facile de les maintenir
en place comme on le fait pour les faisansj; il
sufftt de leur donner assez fréquemment et au
même endroit un appoint de nourriture. Ils ne
tarderont pas èi devenir si familiers que la
salie a manger même sera fréquentée par eux.
(La Nature).
1. Lodewijk van Velthem's voortzetting
van den Spiegel Historiael (1248 i3i6) op
nieuw uitgegeven door de Koninklijke Bel
gische Academie (Afdeeling Geschiedkunde).
2. Geschiedenis van het Kerkelijk en
Godsdienstig Leven in West - Vlaanderen,
door Kanunnik D. Lescouhier.
3. Histoire de Menin, d'après les docu
ments auihentiques par le Dr Rembry Barth.
(Don de M. L'Ingénieur Henri Levarlet de
Gembloux).
4. Documents pour servir a l'étude des
maladies pestilentielies dans le marquisat
d'Anvers jusqu'a la chute de l'Ancien Régime,
par le Dr A. van Schevensteen. (Commission
Royale d'Histoire).
5. S. M. le Roi Albert, Commandant en
Chef devant l'Invasion Allemande, par le
Général Galet.
6. Les relations Anglo-Hollandaises au
début cu XVIIIe siècle, d'après la Correspon:
dance d'Alexandre Stanhope 1700-1706, par
Gabrieile Van den Haute, licenciée en sciences
historiques (Université de Louvain).
7. Annuaire du Corps Diplomatique et
Consulaire 1931, (don de M. Daniel Tack).
8. Des Champs de Bataille au Désarme-
ment, par le Général Ferry (Division de Fer)-.
Préface par Henry de Jouvenel, (don de
l'auteur).
9. Statistisch Jaarboek voor België en
Belgisch Congo 1931-1932.
10. Bulletin des Commissions royales d'Art
et d'Archéologie 1931.
11. Annual Report of the Board of Regents
of the Smithsonian Institution ig3o.
12. La Catoptromancie Grecque et ses
dérivés par A. Delate. (Université de Liége).
13. L'Avènement du Régime démocratique
a Bruxelles pendant le Moyen-Age (i3c6 1423)
par F. Favresse. (Mémoire couronné par
l'Académie royale de 3elgique).
14. Beginsel ende Voortgang der Devotie
tot den H. Donatus, Martelaer (24 Mei 1771
approb.) gedrukt tot Ipre, bij E. F. Wahvein
op de Leet. (Gift van Mr Maurits Cocle).
15. Reglement voor het Broederschap van
Bermhertigheid tot Yper, schuilende onder
bescherming van den H. Martinus, Bisschop.
Herdrukt bij Arsène Castel, Yper, in 189s.
(Gift van Mr Maurits Cocle).
16. Studie over de Zedelijke Schoonheid en
Goedheid bij Aristoteles, door Joseph De
Munter S.J., Dr in Wijsbegeerte en Letteren.
(Kon. Belgische Academie).
17. Onze Lieve Vrouw van de Vesten op
St Niklaais te Yper 1298-1898. (Gift van Mr
Maurits Cocle).
18. Verklarende Vakwoordenlijst van de
Zeevisscherij, door Frans Bly en G. Bly
Zeekapitein.
19. De Orde in de Natuur, door Leo Sen-
den, Hoogeschooluitbreiding.
20. Goethe (1749-1832), door Dr J. Van
Gorp, Hoogeschooluitbreiding.
21. Sur le Potentiel des Vitesses dans l'At-
mosphère par J. Jaumotte. (Académie des
Sciences).
22. Philologische Studiën Paleogra-
phisch Album met 48 platen. Kath. Univer
siteit Leuven.
23. Les Opérations Franco-Britanniques
dansles Flandres 1914-1915.
24. Kemmel 1918Fantassins Frangais
Fantassins Allemands, par le L4 Adolphe
Goutard.
25. La Bataille des Flandres, d'après le
Journal de Marche et les Archives de la IVme
Armée Allemande, (g 3o Avril Igi8), par le
Colonel R. Tournès et le Capitaine H.
Berthemet.
26. Nieuwe Verzameling vormende en ont
spannende Volkslectuur.