5 Tentoonsteliingstrein Hen de Verkiezingen Trés longtemps, Ypres, charmante et silen «cieuse cité flamande, assise au bord de 1' /per- lée, dans cette West Flandre opulente, aux larges paburages, aux labours plantureux, que chanta Guido Gezelle et que Stijn Streuvels immortalisa dans ses contes, fut le coeur de la West Flandre. Comme Fut nes, comme Roulers, comme iDixmude, elle avait connu des jours heareux, des jours de grandeur et de somptuosité, dont le souvenir subsistait encore, malgré les siè -cles écoulés. Elle avait été l'un des centres les plus ardents de la civilisation flamande, l'époquë oü, de chez nous, rayonnaient sur le monde les enseignements de l'art et de la liber- té. Elle avait connu, non moins que ses ;sceurs Gand et Bruges, et bien avant elles, des années de fièvre et de splendeur, des années triomphales cü son activité se répan dait sur toute la Flandre, oü son nom était .-synonyme de travail et de richesse. Alors, Ypres était la ruche bourdonnante oü deux cent mille travailleurs batissaient, a coups incessants d'élifices, sa grandeur. Son commerce, son industrie, faisaient d'elle l'une des grandes métropoles du Nord. Au bord de la rivière cü ses murailles baignaient leurs assises, elle était toute frémis- santé d'opiniatre labeur et, comme une reine, elle élargissait son pouvoir sur les cam pa gnes et les villes voisines, que sa force dominait. Ypres, c'était un des fleurons de la couron ne des Fiandres. Dans les grandes convul sions du moyen age, elle prit une place des plus marquantes. Elle fut de celles qui se levèrent toujours pour défendre la liberté flamande menacée. Aux heures tragiques, quand ses métiers chó- maient, elle jetait ses milliers de communiers a la gorge des pi inces. Elle fut de toules les luttes, de tous les assauts elle vécut toutes les angoisses des défaites elle sanglota sur tous les revers et quand la Flandre, enfin vaincue, se coucha, esaignante et meurtrie, sous le talon des op presseurs, pendant des siècles encore, on entenait son rale d'une ville diminuée, dépos sédée de sa splendeur et de son opulence, mais qui, pourtant, ne voulait pas mourir. De cette époque fastueuse oü elle s'érigeait, royale et puissante, Ypres conserva toujours un glorieux rayonnemer.t. Apaisée, connais- sant après tant de traverses, le repos sur le sein de la patrie beige, elle était de ces villes pour qui les touristes et les amateurs d'art concevaient un culte particulier. C'est que la grande métropole de la West- Flandre, dont l'opulence éblouit un moment l'univers, gardait de son passé de gloire des ^souvenirs poignants. Elle avait beau être en- dormie le silence avait beau envahir ses pla ces et ses rues, elle était toute frémissante en -core entre ses steens somptueux, ses palais batis pour la vie large et plantureuse et ses vastes et fiers monuments dont les dentelles de pierre évoquaient les temps révclus. De tout son passé trépidant et farouche, Ypres conservait jalousement des vestiges de splendeur. Elle était éblouissante de gloire encore intacte. Les ruines, l'exode de son commerce et de son industrie, la désertion de ses milliers d'artisans, la tragédie des cinq sièges qu'elle soutint, rienn'avait pu l'abimer. Morte, elle revivait dans l'orgueil silencieux de ses Halles, de ses palais, de ses églises. Elle était pareille a quelque forêt somptueuse dont lesarbres auraient été des monuments de pierre. Rien ne l'avait dégradée rien n'avait effrité ses murailles épaisses. Elle avait été construite de manière telle que les siècles, en passant sur elle, semblaient l'avoir a peine ef- fleurée d'une aile respectueuse et légère. Aussi, Ypres était devenue la ville sacrée .dont Ia beauté mystérieuse et sévère évoquait tout un passé d'art. Ses Halles, construites de 1285 a I2g5, grace a la seule intervention de la Corporation des drapiers et de la ville, éri geaient vers le ciel leur hautaine splendeur, cette splendeur dominatrice d'ün peuple puis sant, riche et libre. Le Beffroi, au centre, avec sa masse qua- drangulaire, dominait la Grand'Place la halle aux draps s'étendait sur troiscótés avec ses hautes baies vitrées et la maison de ville, l'antique et orgueilleux Stadhuis remanié fréquemment au cours des siècles, se tournait vers la rosace du choeur de Saint Martin. La salie de mariage au premier étage du Stadhuis, était enrichie de peintures a peine patinées par le temps. Mais ce qui, surtout, ennoblissait les halles, c'était la galerie gigan- tesque, faisant le tour de tout l'édifice. C'était la, au temps de sa splendeur, que s'étalaient les foires mondiales oü venaient s'entasser toutes les richesses du monde. Elles s'étendait, cette galerie, sur les quatre faces de l'édifice. Large, interminable, unique au monde, ayant pour voute l'inextricable en- chevêirement des madriers du toit, elle était décorée de peintures représentant les épiso des de l'histoire de la ville. Et le monument ainsi, avec le Beffroi au centre, avec a droite et a gauche les halles aux draps et le Stadhuis le tout couvrant une super ficie totale de quatre mille huitcent soi- xante douze mètres, entre la Grand'Place et le Cimetière Saint Martin, érigeait au dessus de la ville sa structure colossale, sa tour énor me et ses tourelies grises qui semblaient, vers leciel, un geste de défi. Les halles, c'était le colosse dont la masse écrasait le merveilleux décor de la Grand' Place. Mais il y avait aussi Saint-Martin, la douce église aux voütes sonores de souvenirs, aux verrières mystiques, avec sa rose épanouie, ainsi qu'un cceur saignant, au dessus de son porche. Et Saint-Martin, c'était le refuge des rêveries, un refuge délicieusement tendre oü s'immobilisait un peuple de statues, oü les boiseries fLctaient des formes humaines, oü des tableaux semblaient sourire dans leurs cadres dédorés. II ïègnait la une sérénité ra- dieuse et on se sentait, dans ce merveilleux monument datant de latransition romano ogi- vale, qui avait survécu a toutes les catastro phes, une a ne mystique, presque moye a- geuse, toute tremblante de foi et d'illusions revenues Les Halles et Saint Martin, c'était toute la survivance magnifique de la cité. Auteur d'el- les, les rues étroites avec leurs maisons prin- cières les rues oü se succédaient les pignons, oü les pierres chantaient un hymme mélanco lique, s'allongeaient silencieuses, veuves de cette cohue frémissante des XIIe et XIIIe siè cles, de cette meute orgueilieuse d'artisans, de bourgeois, de banquiers, dont le labeur trépi dant secouait naguère ses artères. Ypres était morte ou du moins endormie, Découronnée, elle n'était plus qu'une vaste nécropole sur laquelle veillait une population d'a peine quinze nulle habitants, dépositaires de sa grandeur abolie. Elle était le mystérieux et hallucinant refu ge oü les rêveurset les artistes aimaient s'ar- rêter, pour évoquer, dans son silence religieux et quelque peu mystique, les heures verti- gineuses oü sa puissance tonnait sur les Flan dres, bien avant Bruges ou Gand, ses soeurs rivales. Telle était Ypres encore il y a peu d'années; telle elle était quand la barbarie brusquement déchainée passa sur elle dans un ouragan de flammes et de sang. Et cette ville, qui avait dominé les Fiandres, qui avait résisté au temps cette ville que les siècles n'avaient osé toucher, le déchainement moderne l'a jetée bas, l'a remuée jusque dans ses entrailles, l'a trouée de part en part. Ici, dans cette vieille cité des Fiandres, tout envahie de souvenirs et de gloire passée, se réalisa l'un des plus gigantesques efforts de la résistance. Ces vieilles pierres, encore debout après huit siècles,vécurent les heures les plus tragi ques de la guerre. C'est dans ces rues, dans ces carrefours, que dès l'hiver 1914, les divisions anglaises orga- nisèrent la barrière que les allemands, malgré leurs assauts incessants, ne purent emporter jamais. Dans la plaine des Fiandres oü les flots gris de l'envahisseur se succédaient sansrela- che, Ypres fut pendant 4 ans le rocher iné- branlable, l'ile farouche et tenace oü les vail- lantes divisions anglaises s'accrochaient déses- pérément. Entrées dans la ville dès Octobre 1914, elles y élevèrent la muraille infranchis- sable que pendant des semaines et des semai- nes, des mois et des mois, l'ennemi devait battre de sa rage inpuissante. II y eut la des combats de rues farouches, au milieu du ton- nerre des canons, tandis que les murs s'effri- taient et que les toits s'affaissaient sur le pavé. II y eut la des heures d'angoisse, des heures presque de désespoir, au cours de cette garde sacrée, alors que les allemands multipliaient leurs corps, voulant forcer, coüte que coüte, ce rempart derrière lequel, méthodiquement, s'organisait l'armée de la victoire. Paul Prist. Extrait du Bulletin du Touring Club de Belgique Het vertrek uitgesteld Daar de wetgevende kiezingen nu op 27 November en die voor de Provincie op 4 De cember bepaald zijn, Zondagen gedurende dewelke de Trein door het personeel dus ver laten zal zijn, heeft het Inrichtingscomiteit be sloten het vertrek, eerst vastgesteld op i5 No vember, te verzetten tot op 6 December toeko mend. De firma's welke belang hebben aan deze nieuwe wijze van handelspubliciteit, wiens nut door de eerste reis is bewezen, zijn verzocht van dit voorval gebruik te maken om zonder uitstel zich in betrekking te stellen met het Algemeen Bestuur, der Belgische en Euro- peescheTentoonstellingstreinen, 145, Leopold 11 laan, Brussel. Er blijven nog slechts eenige stands over. De nieuwe reisweg is vastgesteld als volgt December Brussel Noord 6 Leuven 7 Geldenaeken 8 Namen 9/10 Andenne- Seilles 11 Dinant 12 Longlier le Cha teau i3 Aarlen 14/15 Groot Hertogdom Luxemburg: Rodange 16 Differdange 17— Esch s/ Alzette 18/19 Steinfort 20 Ettel- bruck 21 Diekircti 22 Echternach 23 Grevenmacker 24 Luxemburg 2'5/2Ö Merk 27 Wiltz 28 Vielsalm 29 Herve 3o Visé 3i Januari Luik-Longdoz 1/2 - Seraing 3/4 Waremme 5 Genk 6 Maeseyck 7 NeerpeltS Moll 9/10 Burg Leopold ir Gheel 12 Herenthals 13/14 Antwer pen-Kaai i5 Antwerpen Doek 16 Boom 17/18 Willebroeck 19/20 Hamme a/Dur- me 21/22 Zele 23 Lokeren 24 Moer- beke Waes 25 Selzaete 26 Gent 27/28 Maldegem 2g/3o Brugge 3i Februari Brugge 1 Lichtervelde 2 Staden 3 Poperinghe 4/5 Komen 6 Meenen 7/8 Roeselaere 9/10 Ingelmun- ster 11 Waeregflem 12 Moeskroen 13/14 Ronse i5/i6 Lessines 17/18 Geeraards- bergen 19 Edingen 20 's Gravenbrakel 21 Leuze 22 Peruwelz 23 St. Ghislain 24 Quiévrain 25 Dour 26 Bergen 27/ 28. Maart Haine St. Pierre 1 Morlanwelz 2 Binche 3/4 Erquelinnes 5 Thuin- Noord 6 Fontaine l'Evêque 7 Charleroi (Sud) 8/9 Gilly-Sart-Allet io/ll Fleurus 12 Genappe i3 Eigenbrakel 14/15 Clabecq 16 Hal 17^18 Brussel Etterbeek. 19/20 Brussel Groendreef 21/22.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 5