2 De kwestie der afschaffing Rechtbank voor Oorlogsschade Federatie der Geteisterden van het Arrondissement Yper Fédération des Sinistrés de V Arrondissement d'Ypres Les Mémoires au Roi Volksvertegenwoordiger Brutsaert van de te YPER Zooals wij het hebben gemeld in het verslag over het onderhoud dat de heer Voorzitter d^r Federatie met den heer Minister van Financiën had, heeft deze laatste de aange kondigde beslissing wel willen schriftelijk bevestigen. De brief, die wij hier thans laten volgen, was te laat toegekomen om in ons laatste nummer te kunnen opgenomen worden. Kibinet van den Brussel, den 18 Nev. 1932. Minister van Financiën Mijn beste Confrater, Als gevolg op ons onderhoud, houd ik eraan u te bevestigen i) dat er geen spraak is de Rechtbank van Yper af te schaffen, maar hare werk zaamheden aan een plaatselijke burgerlijke rechtsmacht over te zetten 2) dat men na den in Januari een of meer Staatscompiissarissen zal behouden om de overblijvende bundels, die op dien datum nog niet zullen vereflend zijD, af te werken 3) dat de bundels, behelzende alleen ver goedingen beneden de 10 000 fr., die naar het Middenbeheer te Brussel werden overge maakt, enkel verzonden werden om ui; middel van transacties geëindigd te worden. Deze zullen aan de geteisterden ter goedkeuring toegestuurd worden. In geval van oneenig heid, zullen de bundels terug naar Yper ge zonden worden om ze aan de Rechtbank voor Oorlogsschade te onderwerpen. Op dit oogen- blik, olijven er nog slechts j5 bundels te Brussel die niet g« ëindigd zijn en waarop er over 't algemeen alleen een eenvoudig voor schot te regelen is 4) niet een geteisterde van Yper zal in geen geval, noch nu, noch later, gehouden zijn zich naar titussel te be geven om er zijne zaken van oorlogs schade te bespreken. Gelief, mijn beste confrater, de verzeke ring mijner gevoelens van ware hoogachting te aanvaarden. (get.) Henri Jaspar. Aan den heer Arthur Butaye, Advokaat, Yper, 26, de Stuersstraat. Dat is dus een zaak die volledig afgehandeld is. Wij sturen er om onzen besten dank aan den heer Minister van Financ:ën. Er blijft nu nog slechts de kwestie der aan rekening van de titels die in betaling van oorlogsschade ondei hevig aan herbeleg gege ven worden. Wij hebben niet den minsten twijfel meer over den uitslag, gezien de hjer Minister Renkin reeds erkende dat het huidig stelsel onwettig en onrechtvaardig is. Doch het oogenblik ware slecht gekozen oin dit nu nog verder te bespreken. Daarvoor moeten wij nu natuurlijk tot na de verkiezingen wachten Het is echter spijtig dat ook deze zaak geen bepaalde en geruststellende oplossing kon bekomen, vooraleer onze geteisterden naar de stembus moeten gaan. Deze week zijn nog toegekomen, de beraad slagingen der gemeenten Oudecapelle en De Panne. Zij zullen, bij de eerste gelegenheid, ook aan den heer Minister toevertrouwd worden om bij de andere gevoegd te zijn. Wij moeten te Brussel bewijzen dat al onze gemeentebe sturen van het Front, zonder uitzondering, het eens zijn om protest aan te teekenen tegen de betaling in titels die voor een grooter be drag aangerekend worden dan ze waard zijn. Zijn er dus nog geroeenteoverheden die hun protest niet ingediend hebben, zij worden verzocht deze zoo spoedig mogelijk op te zenden. De Voorzitter, Arth Butaye, Adv. Yper. Suite a la demande d'audience que la Fédé- ration des Sinistrés a adressée a Sa Majesté le Roi, M. Ie Président a été prié de bien vouloir faire parvenir a Sa Majesté un mé- moiré écrit exposant les griefs des Sinistrés. Nous reproduisors ci dessous le mémoire de M. Le Boulengé, avocat a Dinant, con- cernant la question des titres A Sa Majesté Albert 1"' Roi des Beiges Bruxelles. 5 IRE, Les sinistrés des régions d'Ypres-Furnes, Dinant et Visé, ayant sollicité de Votre Majes té, par lettre de M. Butaye, Président de la Fédération des Sinistrés de l'arrondissement d'y'pres, une audience pour exposer leurs griefs contre certains agissements du Gouver nement, ont regu, au nom du chef du Cabinet du Roi sous la date du 26 octohre 1 g32, (N° 5o.257), une lettre par laquelle il leur est demandé d'exposer leurs griefs dans un mémoire. Les exposants. corfiants dans la sollicitude de Votre Majesté envers ses sujets éprouvés par la guerre, ont done l'honneur de Vous exposer ce qui suit II reste a tégler quelques dizaines de mil lions de dommages de guerre a des sinistrés qui sont parmi les plus intéressants paree que ce sont les derniers servis, les plus patients, les moins intrigants, les moins influents, 'ceux qui ont été privés le plus longtemps de la jouissance de leurs biens détruits par fait de guerre. Or, le Gouvernement traite actuellement ces malheureux avec un mépris total de la légalité. Faisant état de ses difficultés financières qu'il attribue au moratoire allemand, le Gou vernement paie en effet ces braves gens en monnaie de concordat au moyen de titres 5 °l0 1925 qui sont actuellement cótés en Bour se aux environs de 75 Frs. Et cela depuis quelques mois seulement alors que jusque la fles milliards d'indemnités sujettes a remploi ont toujours été payés en espèces comme le veilt la loi. Conséquences le sinistré qui a reconstruit une maison de 100.coo Frs ne regoit pour payer sa batisse que des titres valant en Bourse j5 000 Frs. S'il liquide ces titres ce que généralement il doit faire pour payer partiellement son entrepreneur tl consacre une perte de 25 °/0 S'il peut les conserver, il se demande avec angoisse ce qu'ils vaudront demain. Les établissements financiers les plus sérieux refusent de les accepter en nantissement d'une avance dont il aurait besoin, avance d'ailleurs limitée a moins de 60 0 0 de de la valeur nominale Les exposants pourraient prouver par pièces a Votre Majesté le cas d'un sinistié a qui ia Banqu-ï Nationale et la Caisse d'Epar- gne ont refusé ainsi une avance sur 3oo.ooo Francs de titres 5 1925. Le sinistré est done ainsi de toutes fag->ns dans une situation affligeante et angoissante, incapable de faire face aux obligations qu'il a assumées vis a vis de son entrepreneur et aux paiements qu'il doit faire pour justifier le rempW des mdemnités qui lui sont accordées. Et cela a un moment particulièrement difficile. En traitant les sinistrés de cette fagon, le Gouvernement marche a pieds joints sur ses obligations légales. En effet, si la loi sur les réparations des dommages de guerre instaure et organise le paiement en titres, elle stipule en son article 53L'époque et le mode de rem boursement des titres représentatiis d'indem nités sont fixés par Arrêté Royal si les indent- nités sont sujettes d remploi, l'époque et le mode de remboursement de ces titres sont fixés de fagon que les fonds nécessaires soient mis a la disposition des sinistrés en temps opportun pour leur permettre de réaliser le remploi aux époques fixées par les juridictions de dommages de guerre Ce texte clair est formel. Ce qu'il faut d'ailleurs au sinistré pour faire face aux dépenses que lui impose l'obligation de remploi (car il ne faut pas oublier que le remploi est imposé par la loi) ce sont des fonds et non pas des titres. On ne peut done pas lui donner 75 Frs quand il doit en dépen- ser 100. II est done impossible de lui compter a la valeur nominale les titres que l'on prétend lui faire accepter en paiement et au moyen desquels il ne peut se procurer que "j5 environ. Le Gouvernement invoque, pour commet- tre cette illégalilé flagrante, le moratoire alle mand l'empêchant de faire face a ses obligations. Les exposants rappellent a Votre Majesté que la loi sur les réparations de dommages de guerre pose en principe que l'Etat Beige prend a sa charge l'indemnisation des sinis trés de guerre sans tenir compte des obliga tions internationales de l'Allemagne. Le meilleur commentateur de cette loi, Van Bladel, écrit ce qui est d'ailleurs l'évidence d'après le texte et les travaux préparatoires de la loi La loi établit une réparation de droit in terne qui doit être supportée par la collecti- vité a défaut dn débiteur iéel. L'Etat est done débiteur direct independamment de la question de savoir si l'indemnité de guerre qu'il recevra de I' Allemagne sera su fisante pour c«u- vrirlts dommages subis par les citoyens Beiges.. C'est done une loi d'ordre intérieur et 1 on d'ordre international l'Etat, débiteur dés avant la signature de la paix, supporte la char ge des dommages On le voit, le sinistré est done le créancier direct cfe l'Etat Beige. Et Votre Vfajesté sait que cette dette a un caractère particulièrement sacré Le Gouvernement ne peut done pas invo quer le moratoire allemand pour ne pas payer cette dette particulièrement sacrée. Si, comme le veut la loi il n'y a pas d'argent pour payer les sinistrés, ceux ci se demandent comment on peut payer en espèces tous les autres créanciers de l'Etat parmi lesquels il y en a beaucoup de moins intéressants qu'eux. Les exposants ont dorc l'honneur d'avoir recours a Votre Majesté, qui représente a leurs yeux l'incarnation de l'honneur et du respect a la foi jurée, pour obtenir que soit redressé !e tort grave dont ils se plaignéfft. Le crédit d'un Etat comme celui d'un parti culier repose plus sur une base morale que sur des movens financiers ce n'est jamais en niant ses dettes les plus évidentes (et en l'espèce les plus sacrées) qu'un Gouvernement peut enrif.hir le pays. Comment d'ailleurs demander aux citoyens de respecter leurs engagements et de s'incli- ner devant la loi si le Gouvernement lui même donne l'exemple facheüx de l'illégalité et du manquement a sas engagements. Les exposants connaissent la sollicitude toute particulière que Votre Majesté a mon trée en toutes circonstances pour ses sujets éprouvés par la guen e ils sont done certains de ne pas faire en vain appel a Votre autorité supr êine. Et ils ont l'honneur d'etre. Sire. de Votre Majesté, les trés humbles et trés fidèles sujets. L'Affaire du maintien a Ypres du Tribunal étant actuellement terminée, noas jugeons inutile de reproduire ici le mé noire de M. le Président ne la Fédération des Sinistrés relatit a ce sujet. Gevolg aan ons artikel van verleden week, ontving de beer Butaye, voorzitter der Fede ratie van Geteisterden, volgend schrijven van den heer Dr Brutsaert. Geachte Heer Voorzitter, Ik bedank Het Ypersche zeer hartelijk voor het vriendelijk woord in nummer van 19° November 1. 1. verschenen. Ik heb steeds de belangen van de ver woeste gewesten en de geteisterden verdedigd en ik deed het gaarne eerst gelijk gij, uit menschenliefde en dan ook omdat het als Koninklijke Hoog Commissaris en later als Volksvertegenwoordiger mijn plicht was. Niettemin ben ik zeer gevoelig aan de betuiging van dankbaarheid van wegens de machtige Vereeniging, waarvan gij steeds de ziel en de leider zijt geweest. Ik bid U, geachte heer Voorzitter, aan de Vereeniging der Geteisterden over te maken de uitdrukking van mijnen besten dank en gevoelens van hoogachting. U w zeer genegen Dr Brutsaert Poperinghe, 23 November 1932.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1932 | | pagina 2