De Vaart van Komen naar leper
Notes Historiques sur X. D. de Tuine
14e Jaar, N° 20 - 19 Oogst
1933
14e Année, N° 20 - 19 Aoüt
Weekblad f
bet Arrondissement Yper
Journal hebdomadaire
de I'Arrondissement d'Ypres
Tel. 500 35 ct. het nummer
Notariaat
HET
YPERSCHE
w VarMniging der Getelsterden.
km Tpereche Cluba» enx.
LA REGION
D'YPRES
Organo de l'Aasociation des Sinistréa,
des Clubs Y prois, etc.
Beheer, Opstel tn Aankondigingen 34. Boterstraat, 34, Yper
Abonnement 18 Ir. 00 pei jaar Buitenland 32 fr.
Men kan ir.uhrijvr.n In alle litlelteh* postkantoren
Naamlooss artikel» geweigerd
Ridaction, Administration et Publiclti 34, rue au Beurre, Ypres.
Abonnement 18 fr. 00 par an Etranger 32 fr.
On feat t'abonner dan* ton* la bureaux de potte Belga
35 ct. Ie numéro Tél. 500
Lu articles non tlgnis tont refuses
L'histoire rapporte que ce fut dans la
s conde moitié du XIIIe siècle qu'Ypres
connut l'apogée de sa grandeur et de sa puis
sance productive. Selon certains chroni
queurs, cette ville ne comptait pas moins, a
cette époque, de 200.000 habitants, faubourgs
compris, et de 8.000 métiers en activité. Mais
un grave événement devait venir mettre fin a
cette prodigieuse prospérité.
Dés les premiers mois de i383, Ypres se vit
menacée par les anglais alliés aux gantois
rebelles, contre le roi de France. Par crainte
d'un siège désastreux, les remparts furent
hativement réparés et renforcés. On fourbit
les armes, on les multiplia, on réunit d'impo-
sants stoks de munitions et de vivres, en
raême temps que s'organisaient fébrilement
les milices. Lorsque, le 9 Juin, l'évêque de
Norwich arriva sous Ypres a la tête de son
armée aidée d'une multitude de gantois, tout
avait été prévu pour la résistance. Les nom
breuses masures qui constituaient les fau
bourgs extra-muros, avaient même été rasées,
afin que les assiégeants fussent a découvert
autour des remparts. Cependant, après deux
a trois semaines seulement d'une résistance
désespérée mais opiniatre, les yprois, com-
plètement épuisés, n'escomptaient plus leur
salut que d'une intervention divine. Mais,
chose incroyable, rapporte t-on, ils parvinrent
a tenir durant deux mois, jusqu'a ce qu'une
puissante armée frangaise eüt eu le temps
d'arriver pour délivrer la place.
Lorsque, le 8 Aoüt i383, l'ennemi leva le
siège de la ville, les yprois crièrent en même
temps Victoire et Miracle
Les difficultés de la résistance avaient en
effet paru a ceux-ci tellement surhumaines,
qu'aucun d'eux ne dénia le caractère miracu-
leux de la délivrance. A l'origine de cette
grande et unanime foi, il y avait surtout le fait
que durant tout le siège, les blessés devenus
invalides, et tous ceux qui, de la population
yproise, étaient incapables de porter les armes,
s'étaient réunis, jour et nuit, pour prier, dans
l'église des Fières Mineurs, oü une image de
la Mère du Christ était vénérée depuis long-
temps déja. lis y avaient supplié la Vierge de
soutenir le courage désespéré des défenseurs
de la cité. Ce fut a ces invocations, nous rap
porte le chroniqueur d'Oudegherst, que les
yprois attribuèrent le partement(départ)
des anglois et des gantois Et en
mémoire de ce continue le même d'Oude
gherst ils (les yprois) font encoires (encore)
tous les ans une procession généralle, le
huitiesme jour d'aougst, qu'ils appellent Tun-
nedach lis est en effet avéré, d'après des
documents de l'époque, que dès 1384, les
magistrats d'Ypres instituèrent une procession
solennelle et des fètes commémoratives qui
devaient avoir lieu le 8 Aoüt de chaque année.
Depuis lors ces coutumes, dites actuellement
de la Tuindag vieilles de cinq siècles et
demi, n'ont jamais été interrompues que lors
des époques troublées, telles notamment, celle
de la révolte des gueux sous Philippe II, de
la Ré volution Frangaise, et plus piés de nous,
de la Grande Guerre. A notre époque, elles
ont lieu invariablement le premier dimanche
d'Aoüt.
On ne connait rien de bien précis au sujet
de la statue de N. D. de Tuine vénérée actuel
lement en la Cathédrale de Saint Martin. Tout
au plus sait on que les blessés de i383, par-
ticulièrement reconnaissants a leur sainte
protectrice, commandèrent immédiatement
après la levée du siège une nouvelle statue
de Notre-Dame de Miracle qui ne put
être livrée avant i385 les frais en avaient été
supportés par Jean Van den Spikere et dame
Aechte, son épouse. Cette statue, curieuse
par son socle dont le póurtour représentait
une espèce de palissade (tuin) simulant les
ouvrages protecteurs de la cité, avait été
placée a l'époque en la chapelle des Fières
Mineurs oü les yprois avaient tant prié pour
la délivrance.
Mais, se sont demandé certains historiens,
est ce bien la même qui figure de nos jours
dans la Cathédrale d'Ypres II faut savoir en
effet qu'elle disparut de la chapelle des Frè-
res Mineurs lors de la dévastation des églises
et couvents en 1578. On a supposé que les
iconoclastes l'avaient brisée, et qu'elle fut
remplacée trente-et un ans plus tard par une
autre faite a son image. Cette supposition est
basée sur le fait que l'on aurait cru reconnaitre
sur l'image actuelle de Notre-Dame de Tuine,
des signes plus ou moins caractéristiques de
la statuaire du XVII® siècle.
Plus tard, lors de la période tourmentée de
la Ré volution Frangaise, les troupes révolu-
tionnaires ayant établi une ambulance dans
l'église des Récollets (ancienne chapelle des
Frères Mineurs), la statue de Notre-Dame de
Tuine fut transférée dans la chapelle de Por-
tiuncula, puis, a l'époque de la Terreur qui
suivit, confiée secrètement a une courageuse
dame pieusenommée Marie-JeanneCasteleyn.
Comme la convention conclue le i5 Juillet
1801 entre le Saint-Siège et le gouvernement
frangais pour le rétablissement du culte
catholique ne prévoyait pas la restauration
des ordres monastiques, les Récollets furent
disperses, et la statue de Notre Dame de
Tuine, rendue par Marie-Jeanne Casteleyn,
fut attribuée a la Cathédrale de Saint Martin,
oü elle se trouve actuellement. R. D.
De minuutakten, archieven en papieren van
wijlen Meester Alfred Reynaert, in leven
Notaris te Yper, zijn overgelaten geweest aan
Meester André Vander Meersch, Notaris
te Yper, Rijsselstraat, 86.
Vervolg
Het zal niet zonder belang zijn een gedacht
te geven over de kosten der vooroorlogsche
werken en over de raming der herstelling.
Inbegrepen den prijs waaraan de Staat de
vergunning van de vaart aan de Maatschappij
terug overgenomen heeft en die 2.800.000 fr.
bedraagt, werd er tot in 't jaar 1913, fr.
9.169.345 uitgegeven voor het opschikken van.
de vaart.
Wij zullen nu snel de vaart overloopen in
de richting Komen-leper en een beknopte be
schrijvinggeven van den toestand waarin de
verschillende werken thans verkeeren.
Aan het begin der vaart aan de Leie bestond
er een jaagbrugje thans volkomen vernield
door oorlogsfeiten dat diende om detrekdienst
langs de Leie niet te onderbreken. Na den
oorlog is dat brugje vervangen geweest door
2 aarden dammen die dienen geruimd.
Tot op ongeveer 200 meters van de te her
bouwen brug op de sluismuren van de sluis
met dubbel sas 1-a), onder de Staatsbaan
van Komen naar Waasten, zijn de oevers in
tamelijken goeden staat de rechter oever
mits kleine vereffenings werken en lokale
oeverversterkingen zou aldra in volkomen
goeden staat zijn.
Het overtollig water in dit pand heeft thans
zijn aflos door twee reeksen buizen in den
rechteroever aangelegd boven den gronddui-
ker onder de vaart, doorgang gevende aan de
Kortekeerbeek. Die leidingen gaan dwars
door den kopmuur en monden uit boven de
beek. Op den voornoemden afstand van 200
meter moeten zich, reeds voor den oorlog, be
langrijke oeverinstortingen voorgedaan heb
ben. Inderdaad, reeds in igi3en igi4zijn on
derhandelingen gevoerd geweest voor aan
koop van gronden die ingestort waren, en zelfs
is er een ontwerp om de oevers platter aan te
leggen.
De vaart is cp deze lengte uit te baggeren
en oeverversterkingen zullen er noodzakelijk
zijn.
Van de dubbele sluis Ien II blijft een zeker
gedeelte metselwerk herbruikoaar. De deuren
en bedieningstoestellen zijn totaal vernield.
Er dient ook een sluishuis gebouwd.
Om het verkeer op de Staatsbaan van Ko
men naar Waasten te verzekeren dient eene
brug op de sluismuren geworpen en tevens
den bestaanden dam weggeruimd.
Enkele honderden meters boven deze sluis
heeft de dienst der Spoorwegen de vernielde
spoorbrug vervangen door een dam gezien
de aanvullingen is het moeilijk te gissen h©e
zich de landhoofden ervan gehouden hebben.
Ieperwaarts op hebben wij nog in dit pand
de metalen ophaalbrug Het Korentje die
dient hersteld.
Verder nog hebben wij den totaal vernielden