Décè5 de M. Ie Juge Castel Ministère de la Justice a HOUWHETOOGING Ter zitting van de Rechtbank van enkele poiitie der beide kantons Yper van Woens dag laatst, is er hulde gebracht geweest aan de nagedachtenis van wijlen Heer Georges Castel, Vrederechter van het tweede Kanton Yper, alhier overleden den i" Juli laatstleden. Bij de opening der zitting stond de heer Pierre Vandenbraambussche, Politiecommis saris der stad per, ambtenaar van het Open baar Ministerie bij gemelde Politierechtbank, recht en drukte zich uit als volgt Een pijnlijke slag komt ons te treffen door het overlijden van den heer Georges Castel, Vrederechter van het tweede Kanton Yper. M. Castel was, als vrederechter en als politierechter, in hoog aanzien door zijn man haftig optreden, zijn wijs oordeel en zijne gemakkelijke omgeving. Als verzoeningsrechter, werd hij hoog ge prezen om zijne goedheid en zijne vaderlijke tusschenkomst in het vereffenen van geschil» len zijne bezorgdheid jegens wedu ven en weezen was zonder grenzen en voor het samenstellen van familieraden legde hij steeds den grootsten spoed aan den dag Ms burger, had M. Castel, door zijn vrien delijken omgang met eenieder en zijne onbe grensde dienstvaardigheid, de genegenheid van al zijr.e medeburgers verworven. Hjt is dan niet te verwonderen dat zijn vroegtijdig afsterven algemeen betreurd wordt. Het is een groot verlies voor de ingezetf nen van zijn kanton. Ik stel voor aan de Rechtbank de zitting, ten tecken van rouw,voor eenige oogenblikken te schorsen Meester Joseph Van der Mersch, de ouiste der advokaten der Balie op deze zittingaanwe zig. sloot z'ch insgelijks aan, namens de leden der Ypersche Balie, bij de hulde aan den aflijvige Rechter gebracht. Hij herinnerde dat de heer Georges Castel. vooraleer tot Magistraat benoemd te worden, ingeschreven was in de Ralie zijner geboorte stad en dat allen die hem als confrater gekend hebben zijne gemoedelijke ambtsbroederlijke betrekkingen, zijne gedurige bezorgdheid voor de plichten van zijn sfaat, zijne rechtschapen heid en zijne groote nauwgeze heid hebben kunnen waardeeien. Hij groette de nagedachtenis van den magis tra.it die een hoog en juist begrip had van zijn ambt, die altijd, wanneer hij ertoe aan zocht was, onpartijdig recht liet wedervaren, maar die zich steeds herinnerde dat een vrede rechter als bijzonderste taak heeft de geschil len te trachten te vereffenen en de voor het gerecht betrokkenen te verzoenen. Hij bracht hulde aan den geest van opoffering en onbaat zuchtigheid van den heer Rechter Castel, aan de hoedanigheden van zijn hart, aan de edel moedigheid van zijn karakter, aan de edele en verhevene manier waarmede hij de Rechtvaar digheid begreep Hij eindigde met aan Mejuf Ier Castel, die haar broeder tijdens zijne ziek te met zooveel verkleefrih i f bezorgde, de uitdrukking van de diepe deelneming der leden van de Ypersche Balie aan te bieden. De heer Notaris Lahousse, plaatsvervan gend Vrederechter van het eerste Kanton Yper, dienstdoende Voorzitter, sloot zich aan namens de Rechtbank bij de lofwoorden door de twee vorige sprekers uitgesproken en schorste de zitting op voor eene halve uur ten teeken van rouw. Jeudi dernier, eurent lieu a Ypres, en la Cathédrale St Martin, les funérailles de M. Georges Castel, juge de paix. Le défunt avait fait ses études au Collége St-Vincent a Ypres, puis a l'Université de Louvain. Après deux années de stage auorès de M' Bonnevie, le grand avocat de Bruxel- les, M. Castel vint se fixer a Ypres. Juge de paix suppléant du 2d Canton d'Ypres, il fut nommé effectif le 20 mars 1918, en rempla cement de M. Tyberghein, décédé a Sées (Ome). Après le départ de M Laheyne, juge au l' Canton, nommé au siège d'Alost, M. Castel devint juge de paix des deux cantons réunis jusqu'en mars 1922 lorsque M. Petit fut désigné pour le l' canton. Le défunt ne comptait a Ypres que des amis, et le courage avec lequel il supporta a Bruges une opération qu'il dut subir en 1931 augmenta encore l'estime que chacun lui vouait. 11 avait a peine repris ses fonctions qu'une nouvelle et longue maladie, supportée avec la plus grande résignation, l'enleva a l'affection de tous. La Magistrature et le Barreau assistèrent en corps a ses funérailles pour rendre un dernier hommage a celui qui avait su acquérir leur sympathie unanime. Le corps du défunt fut, ap ès le service, transporté a Langemarck, pouryêtre déposé dans le caveau de familie. Nous présentons a Mademoiselle Castel, sa soeur, nos condoléances les plus vives. Apt ès le service, sous le porche de la Cathé drale, M. le Notaire De Cock, juge de paix suppléant du 2' canton, a donné lecture, au nom de M le Juge de Paix PETIT, retenu pour motifs de santé, du DISCOURS sui vant, que ce dernier se proposait de pro noncer sur la tombe de son collègue Monsieur Castel Messieurs, C'est avec un sentiment de profonde tris- tesse, que je viens au nom des juges de paix de l'arronaissement a'Ypres, et de hurs sup- pléints, ainsi qu'en mon nom personnel, rendre un dernier hommage a la mémoire de celui qui fut pour nous ua collègue trés sym- pathique et un ami trés dévoué. Vous comprendrez, Messieurs, mon émo- tion car vous avez, vous mêmes, suivi, pas a pas, le coeur plein d'angoisse, les douloureuses étapes de cette maladie inexorable, qui après une période de répit, hélas trop vite interrom- pue, a enlevé notre cher collègue, prématuré ment a notre commune affection, alors que l'on pouvait espérer bénéficier, longtemps encore, des conseils de son expérience et des fruits de son labeur. Dans ce deuil cruel qui nous frappe, j'ai un double et pieux devoir a remplir. Je me fais d'abord votre interpiête a tous, en présentant mes condoléances émues a Mademoiselle Castel, qui nuit et jour, avec un dévouement inlassable et une sollicitude vraiment maternelle, a veillé au chevet de son bien atmé ftère, et lui a prodigué ses sains éclairés Puisse la Providence, dont les voies sont inconnues et les desseins insondables, lui accorder la fo;ce et le courage nécessaires pour surmonter la pénible épreuve, qui s'abat sur elle Je dois ensuite, Messieurs, vous retracer brièvement la cariiè e du défunt. Georges Castel naquit, a Yp-es, le 12 Fé vrier 1874. Yprois de naissance, il l'était certes, mais Yprois de coeur et de sentiment, il l'était encore davantage. II professait un véritable culte pour sa ville natale et son glorieux passé. II lui était attaché comme un fils a sa mère. Aussi ne se résigna t il a la quitter que le temps strictement requis pour faire ses études de droit a l'Université de Louvain, et faire son stage chez Me Bonnevie, qui était, a cette époque, l'un des avocats les plus reputés de la capitale. Son stage achevé, Georges Castel, revint se fixer a Ypres, et se fit inscrire au barreau de cette ville. II ne tarda guère a manifester une préférence mar- quée pour les affaires de justice de paix, et se spécialisa dans cette branche fort intéressante de l'activité juiiciaire. Et i cela, il n'y avait rien de ttès surprenant. Jeune encore, il avait été initié, en effet, par son père, qui était grtffier du premier canton, au travail du greffe, non moins qu'aux us et coutumes de droit iural ou urbain applicables devant la juridiction cantonale. Et cette initiation, qui lui fut donnée par un vieux praticien rompu aux affaires, lui fut d'une grande utili'.é, plus tard. Notre estimé collègue avait done re$u une piéparation que trés peu de débutants peuvent se flatter d'avoir re^ue, lorsque, par yrê;é royal du 16 Aoüt 1907, il fut nommé Juge de Paix suppléant du 2e canton d'Ypres. Le juge titu laire de ce canton était, alors, le vénérable Monsieur Alfred Tyberghein, qui, bien avant la loi de 1912, avait créé et organisé dans l'arrondissement, l'oeuvre de la protection de l'enfancej et par son zèle et sa géoérosité, en avait fait une institution florissante. Je salue respectueusement, en passant, la mémoire de ce grand, citoyen Lors du pre mier bombardement d' Ypres, MonsieurTyber ghein. accablé par l'age et les infirmités, trés dépiimé par les évéaements, partit pour l'exil. II mourut en exil, avant la fin des hostilités, sans avoir eu le bonheur de revoir sa patrie. Notre collègue Castel, en qualité de juge suppléant, transporta en 1915, le siège dü 2* canton i Watou et y réinstalla, au prix de mille difficultés, les services de cette juridic tion. Un ariêté royal du 20 Mars 1918, le désigna comme juge de paix effectif. Par l'exercice régulier des devoirs de sa charge, il apportaune aide précieuse a nombre de ses justiciables dans le malheur et je ne saurais assez faire l'éloge du dévouement aux intéréts de ses concitoyens, dont je le vis faire preuve, en maintes circonstarces, durant les années terribles de la guerre. II a droit de ce chef a la recor naissance de tous les hommes de bien. II y a droit encore plus, a raison du travail acharné qu'il fournit, quand au décès de Monsieur Laheyne, les deux cantons d'Ypres furent réunis dans sa main. 11 liquida, alors, une quantité considérable d'affaires importantes, qui sans lui et sans son étonnante connaissance des personnes et des lieux, seraient devenues véritablement inextricables. Grace a un effort sans esse accru, il parvinfc a expéiier promptement l'énorme arriéré que lui avait laissé la guerre, et a tenir lête, sans être débordé, a l'afflux toujours grandissant d'affaires nouvelles. Si on ne peut le ranger parmi ces courageux pionniers qui furent les artisans de la reconstruction matérielle de notre ville, il faut néar moins lui assigner une place honorable parmi ces travailleurs d'éli e, qui par leur activité d'un autre genre, réussi- rent a substituer l'ordre au désordre dans la cité, et a y faire p iominer la légalité sur l'arbitraire. Pour 1 écompenser le mérite du cher dé funt, Sa Majfsté le Roi, avait daigné lui décerner successivement, la Croix de Cheva lier de l'Ordre de la Couronne et la Mélaille Commémorative du centenaire. D'autre part, au mois de Mars 1922, après que les deux Cantors d'Ypres eurent derechef été séparés, ses collègues de l'arrondissement le désignè- rent, a l'unanimité, pour les représenter au sein du bureau permanent de l'Union des juges de paix du royaume. II était en outre vice président du comité de patronage de notre arrondissement. Messieurs, J'en ai assez dit pour vous montrer, que ce n'est pas, les mains vides, que notre regretté collègue comparait, aujourd'hui de vant le Souverain Juge dont la justice inflexi ble exigera de chacun de nous, un compte rigoureux de toutes nos actions et de toutes nos omissions. Mais eet état de services si bien rempli, serait un titre insüffisant a se ménager la faveur de la miséricorde infinie toujours alliée a la justice divine, si, depuis l'age le plus tendre, notre cher défunt n'avait excellé dans la pratique de la vertu chrétienne. Qu'il est consolant pour moi, en cette heure suprème, de pouvoir vous rappeler pour votre édification, sa foi vive et agissante, sa confiance en Dieu, sa vie exemplaire, sa piété filiale, dont je pourrais vous citer des traits réellement touchants, sa bonté et sa justice 1 Oui, mon Cher Georges, par une inclina tion naturelle de votre bon coeur, autant qu& par devoir d'état, vous avez cherché a faire régner, parmi vos concitoyens, la justice et la paix. Beati qui esuriunt et sitiunt juxtitiam heu- reux ceux q ii ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés Beati pacifici heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu I Pendant les heures solitaires et désolées de votre longue et lente agonie, couché sur votre lit de douleur, ex énué, épuisé, presque sans soufflé, vous avez rassemblé ce qui vous restait de forces, pour unir, dans un acte de soumission totale a la volonté Divine, vos souffrances a celles du Christ expirant sur Ijl croix Mon cher Georges, que ce soit li pour nous, un puissant motif d'espérer Que la dernière parole que je vous adresse, moi votre compagnon d'enfance, votre camarade d'é- tudes, votre collègue et votre ami, soit un voeu en même temps qu'une prière Puissiez vous qui avez été uni si intime- ment, ici bas, au Christ dans la souffrance et dans la mort, vivre, maintenant, et vous ré- jouir, éternellement, avec Lui, la haut, dans la gloire Est nommé juge suppléant a la Justice de Paix du l'r Canton d'Ypres M. F. Sabber avocat i Ypres, en remplacement de M. Ver- kest, démissionnaire. Nos sincères felicitations.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1934 | | pagina 4