Croix da Feu d'Ypres et des Emlrns 2 Fédération des Sinistrés de TArrondissement d'Ypres Audience Ministérielle Compte-rendu de la reunion du 10-2-35. La réunion est ouverte a 14 h. 30 sous la pré- sidence de M. l'avocat Arthur Butaye, assisté de M. L. Geuten, directeur de la Coopérative pour dommages de guerre La Vallée de la Lys a Wervicq, et de M. Ie Docteur H. Brutsaert, ancien membre de la Chambre des Représentants. Parmi les délégués présents nous notons la présence de M M. B. Vermeulen, bourgmestre de St-Jean; C. Lemahieu, échevin de la ville d'Ypres; H. Vermeulen, président de la Chambre de Com merce d'Ypres Capelle, de Warnêton Leroux, de WervicqDegraeve, bourgmestre de Poelca- pelie Demeulenaere, d'Houthem etc. M. Ie Président annonce que, n'ayant pas regu de réponse a sa première demande d'audience, qui fut faite peu de jours avant que ne survienne la dernière crise ministérielle, il a rappelé sa demande a Monsieur le Premier Ministre Theu- nis, dés que celui-ci avait obtenu le vote de confiance a la Chambre. Dans sa réponse, M. le Premier Ministre nous pria de bien voploir nous adresser a M. Gutt, Ministre des Finances. Une nouvelle demande d'audience fut faite, et il fut insisté ensuite pour que l'entrevue sollicitée puisse avoir lieu avant la réunion de ce jour. La discussion du budget absorbant pour le mo ment tout le temps du Ministre des Finances, celui-ci a chargé M. le Directeur Général Ver- haeghe de nous recevoir a sa place. La lettre de M. Verhaeghe, dont les passages principaux ont été publiés dans le dernier numéro de La Ré- gion d'Ypres», date du 6 de ce mois, de sorte que l'audience, retardée par la crise ministérielle et par eet échange de correspondance, n'a pas en core eu lieu. D'Accord avec M. Geuten, qui accompagnera M. le Président, celui-ci propose de fixer la date de l'entrevue avec M. le Directeur Général Ver haeghe, au Jeudi 14 Février. Les délégués pré sents se rallient a cette proposition. M. le Président fait remarquer ensuite que la lettre de M. Verhaeghe ne nous donne pas satis faction. II y est dit notammentpour les dom- mages privés la répétition en intéréts n'est prescrite que lorsqu'il y a double paiement ou une avance qui n'a pas été imputée sur les indemnités liquidées en principal et en inté- rêts. Dans ces cas seulement, un décompte rectificatif est établi et le montant payé in- düment doit être recouvré, ainsi que l'exige la Cour des Comptes. Pour les dommages industriels et commer- ciaux de plus de 100.000 fr., les intéréts indü- ment payés ne sont recouvrés a la demande de la Cour des Comptes que 1) lorsque ceux-ci ont été fixés a l'encontre des dates fixées par les décisions des tribunaux ou par les attestations finales de remploi 2) lorsqu'il y a double paiement 3) lorsque l'allocation provisionnelle dépasse le montant de l'allocation définitive 4) lorsqu'il y a déchéance décrétée par le Tribunal. Or, ces restrictions ne se trouvent pas dans la décision du Conseil des Ministresquand un compte est entièrement liauidé, il ne peut plus être question de faire rembourser des intéréts, payés et regus de bonne foi, et employés par les sinistrés pour la réparation du dommage subi. Plusieurs cas, pour lesquels l'Etat a fait signi- fier une contrainte aux intéressés, sont pendants devant les Tribunaux d'Ypres et de Furnes, mais ceux-ci ne se sont pas encore prononcés et atten- dent le résultat des démarches faites par la Fé dération des Sinistrés. M. Geuten dit qu'en de certains cas l'Etat de mande maintenant le remboursement d'intérêts payés sur titres. Cette nouvelle prétention fera également l'objet des pourparlers de Jeudi avec M. le Directeur Général Verhaeghe. II en sera de même pour l'objet du deuxième point se trouvant a l'ordre du jour de la réunion, a savoir la retenue d'office des intéréts. Pas plus que dans les cas oü le compte est entièrement liquidé, l'Etat ne peut retenir des intéréts, payés antérieurement, sur le solde qui revient éven- tuellement encore aux sinistrés, dont le compte n'est pas encore terminé. Dans ce cas, les sinistrés doivent protester contre eet abus et réserver tous leurs drcfits. Au sujet de la question du canal d'Ypres a Comines, M. H. Vermeulen propose de demander une audience a la Commission Nationale du Travail, instituée tout récemment dans le but de rechercher les moyens pour atténuer le chö- mage, et dont M. Francqui est le président. M. le sénateur Muil ie, membre de ce Comité National, serait sans aucun doute tout disposé a nous intro duce auprès du Comité et a appuier notre de mande. Le Comité devant terminer rapidement ses travaux et communiquer les résultats de son étude au Gouvernement au fur et a mesure de leur avancement, il est a supposer que les tra vaux, qui lui seront soumis en premier lieu, seront aussi les premiers a être exécutés. La restauration du canal d'Ypres a Comines est un travail qui répond entièrement au but que ce Comité est chargé de rechercher, du fait que les travaux pourraient occuper prés d'un millier de chömeurs et être entamés de suite. Une discussion trés intéressante a lieu a ce sujet entre les délégués présents, qui sont d'ac- cord pour déclarer que la restauration de ce canal est une nécessité pour le relèvement éco- nomique de toute notre région. La proposition de M. H. Vermeulen est acceptée a l'unanimité et il est décidé de demander a l'administration communale d'Ypres de bien vouloir se joindre a la Fédération des Sinistrés et a la Chambre de Commerce d'Ypres pour faire cette demande d'audience. M. H. Vermeulen annonce encore que, dès les premiers beaux jours, les autorités communales de Nieuport accompagnées des membres de la Chambre de Commerce de cette ville, viendront visiter notre canal qui doit relier le bassin de l'Yser a celui de la Lys. La prochaine réunion est fixée au deuxième dimanche du mois prochain, soit le 10 Mars, et les délégués se séparent a 15 h. 30. Suite a la décision prise, la lettre suivante a été envoyée a Monsieur Francqui, Ministre et Président de la Commission du Travail Ypres, le 12 Février 1935. Monsieur le Président, La Chambre de Commerce et d'Industrie d'Ypres et la Fédération des Sinistrés de eet arrondissement, d'accord avec l'administration Communale d'Ypres, ont l'honneur de signaler a votre attention le travail d'utilité publique ci-après qui donnera immédiatement du travail a un grand nombre de chömeurs de notre région, et qui a, de plus, l'avantage de doter toute la moitié Ouest de la Province de la Flandre Occi dentale d'un instrument de prospérité de tout premier ordre. II s'agit de remettre en état de navigabilité le canal de Comines a Ypres, reliant le bassin de la Lys a celui de l'Yser et aux canaux du Nord, vers Nieuport. Ce canal était achevé en 1914, mais des éboulements survenus a Hollebeke en avaient empêché l'utilisation. Aujourd'hui, les difficultés, du genre de celle rencontrée a Holle beke sur une petite longueur de 700 m., ne con stituent plus un obstacle pour la technique mo derne, comme le prouve la construction du Canal Albert oü des terrains, de même nature absolu- ment, offraient des difficultés. cent fois plus grandes. Rien n'empêche done la réfection et le para- chèvement de ce canal. La guerre en a troué les berges, comblé presque le lit, et fortement en- dommagé les écluses. II s'agit done uniquement de travaux de terrassement et de grosses magonneries. II n'y a pas d'expropriation a faire le tracé et le canal existent, il s'agit uniquement d'y réparer les dommages causés par la guerre, pendant qu'un entrepreneur refait la tranchée d'Hollebeke. Le canal a une longueur totale de 15.540 mètres seulement. Au point de vue économique, ce canal pro- curera a l'agriculture, au commerce et a l'in- dustrie de toute notre région, un instrument de prospérité de tout premier ordre, et permettra de rendre a notre contrée la vitalité perdue par la guerre, aucune des ressources d'autrefois ne nous ayant été rendue. Ce canal reliera aussi Nieuport a son hinter land naturel, par une voie d'eau toujours navi gable, l'eau de la Lys amenée par le canal de Comines-Ypres pouvant servir a régulariser la navigation sur l'Yser, qui actuellement n'est na vigable que pendant quelques mois de l'année. II servira done en même temps a donner la pros périté au seul port naturel Beige. Tout recommande done ce travail, qui peut être entamé de suite, a la bienveillante attention du comité du travail, dont vous êtes le Président. Nous ne pouvons ici, que vous signaler sa double utilité au point de vue de la lutte contre le chömage et au point de vue économique. C'est pourquoi, Monsieur le Président, la Chambre de Commerce d'Ypres et la Fédération des Sinistrés de l'arrondissement ont l'honneur de solliciter de Votre Comité la faveur d'une audience afin de pouvoir y exposer plus en détail l'importance du problème que nous posons de vant vous. Nous avons le plaisir de pouvoir vous en- voyer en même temps que la présente un cer tain nombre de brochures traitant de la question. En attendant une réponse favorable a notre demande d'audience, nous avons l'honneur de vous présenter, Monsieur le Président, ainsi qu'aux membres de Comité, nos remerciements anticipés et l'assurance de nos sentiments les plus distingués. Pour la Fédération des Sinistrés de l'Arrondissement d'Ypres, Le Président, (s.) A. BUTAYE. Pour la Chambre de Commerce et d'Industrie, Le Président, (s.) H. VERMEULEN. A Monsieur FRANCQUI, Ministre, et Président de la Commission du Travail, Bruxelles. M. Gutt, ministre des Finances, fort occupé précisément en ce moment et du reste peu initié a la question des réparations de dommages de guerre et encore moins a celle des intéréts pré- tendument indüs, s'était fait remplacer par M. le directeur général M. Verhaeghe. MM. Butaye Arth. et Geuten, délégués par la Fédération des Sinistrés de l'arrondissement d'Ypres, furent re gus jeudi dernier, a 11 heures, au ministère des Finances. L'entrevue dura plus d'une heure. Nous savons bien, ici, que l'offensive actuelle contre les sinistrés émane uniquement de la Cour des Comptes que les membres de cette Cour n'ont jamais pu se résigner a accepter la décision du Conseil des Ministres, qu'ils ont profité du départ de M. Jaspar pour recommencer leurs attaques contre les sinistrés, faire reviser quel ques centaines de mille de dossiers sous prétexte d'y rechercher des erreurs, et donner ainsi de l'occupation a une légion d'employés en surnom- bre dont ils ne savent que faire que ces Mes sieurs ne se préoccupent nullement de l'effet dé- plorable qu'ils produisent dans l'esprit de toute notre population qui par la forcément perd sa confiance dans le Gouvernement. Mais il se com- prend qu'il n'a pas été question de cela au cours de la conversation au Ministère. Celle-ci s'est tenue sur le terrain de l'applica- tion loyale de la décision du Conseil des Minis tres. II ne faut plus que les comptes, définitive- ment liquidés, soient remis en question parce- qu'on aurait, il y a 12 ans, payé des intéréts qu'on n'aurait peut-être pas dü payer. Toute la question est la, et c'est ce que les délégués de la Fédération ont réclamé avec insistance. Le Gou vernement doit tenir sa parole. Quelques exemples typiques vont être envoyés a M. le Directeur Verhaeghe. Le ministère exa- minera ce qu'il y a lieu de faire pour mettre fin au conflit avec la Cour des Comptes. En atten dant, l'ordre sera donné de ne plus lancer de contraintes. MM. Butaye et Geuten se sont retirés bien cer tains qu'on s'occupera de mettre fin a cette nou velle offensive contre les sinistrés. flan ós Vuurkruisersvan Yper en Omliggende Op Vrijdag 9 Februari besloten eenige «Vuur- kruisers eene af deeling van den Vuurkruisen- bond te stichten. Na eene korte aanspraak door een der makkers, werd een voorloopig bestuur samengesteld met makker Cambier Lucien, als Voorzitter, Houte- kier Raymond, als onder-voorzitter, Arits René, als schrijver-penningmeester, Masschelein Valère en Dekeersmaecker Théo, als commissarissen. De afdeeling der Vuurkruisers blijft buiten alle politiek en taal geschillen en houdt er aan, de goede overeenkomst tusschen de andere af- deelingen der Oud-Strijdersbonden te vrijwaren. Alle makkers «Vuurkruisers» van Yper en omliggende kunnen zich in de afdeeling laten inschrijven, in het voorloopig lokaal, bij den oud-strijder Evariste Baete, «Hotel Continental», te Yper, bij den makker vuurkruiser Dekeers maecker Théo, Café Théo Meenenstraat, 6, te Yper, alsook bij de voorloopige bestuursleden. C'est le Vendredi 9 Février que quelques Croix de Feudécidèrent la création d'une section a Ypres. Après un exposé succinct d'un des camarades, il fut constitüé un comité provisoire avec les camarades Cambier Lucien a la présidence, Hou- tekier Raymond, a la vice-présidence, Arits René au secrétariat et a la trésorerie, et les camarades Maschelein Valère et Dekeersmaecker Théo, comme commissaires. La section des Croix de Feurestera en dehors de toute politique et s'efforcera de tenir la bonne camaraderie entre les diverses sections des combattants de la localité. Les inscriptions sont regues au local provisoire, Hotel Continental, par l'ancien combattant Eva- riste Baete, par le camarade Théo Dekeers maecker, Café Théo rue de Menin, a Ypres,. ainsi que par les membres du Comité Provisoire-

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1935 | | pagina 2