Le Grand Concert de Gala
Almanachs Vermot, Hachette
ainsi que Almanach de Liége
Harmonie Ypriana
blikken van den Dood voor oogen de gepaste ge
voelens werden op meesterlijke wijze vertolkt.
Om het eerste deel van 't concert te eindigen,
de de Harmonie de 2" Rhapsodie Hongroi-
vo
se vain Fr. Liszt u't. Dit werk schijnt vreemd
en is vol driftige fantasiaal de instrumentisten
kunnen hun talent doen gelden en allen hebben
er cok ten volle in geslaagd-
Mijnheer FRANCOIS DERIDDER
Bestuurder der Harmonie
Onvoorwaardelijk mogen wij de leden der Har
monie toejuichen en onze gelukwenschen voegen
bij het daverend applaus dat de uitvoerders in
deze prachtnummers verwierven.
Deze onvergetelijke avond had als tweede
deel de opvoering van de groote selectie uit
Faustvan Ch. Gounod, 't Was een echte apo
theose, en het is ons niet mogelijk al het heer
lijke ervan hier weer te geven en al de uitmun
tende hoedanigheden der vertolkers te ontleden.
Dit alomgekend meesterwerk van de fransche
muziekkunst bekomt, door zijn bevalligheid, keu
righeid en frischheid, altijd bijval, maar wan
neer dit vertolkt wordt door kunstzangers, die
naam dragen als Mevrouw Deulin, Mijnheer
Louis Richard en Mijnheer Aliard Lotstra, dan
wordt dit succes overweldigend, dank aan hun
overheerlijken zang en hun machtig spel.
Mevrouw Deuiin was eene schoone Margue
rite die ons wist door hare lenige en heldere
stem te bekoren M. L. Richard, die wij vroeger
reeds t'Ieper bewonderd hebben in Lakmé
was de gewenschte Mephisto die, door zijn won
derbare gebarenkunst gepaard met zijn statige
en machtige 'oarytonstem, ons deed trillenM.
Allard Lotstra, Faust, vleide onze ooren met zijn
aanmmnende tenorstem, hoe streelend, hoe zacht
en zuiver die klanken
Onder de vele gekende passages die ons betoo-
verden, stippen wij aan Salut, mon dernier
matin Salut, demeure chaste et pure de
rondezang van 't Gouden Kalf (la ronde du Veau
d'Or), de ballade II était un roi de Thulé l'air
des bijoux, het tafereel aan het venster Laisse-
moi contempler ton visagehet duo O Nuit
d'Amour Faites-lui mes aveux het tooneel
in de Kerk Ange pur, ange radieux
Be welgepaste tooneelversiering met goede
lichteffecten droeg hier niet weinig bij tot de goe
de voorstelling dezer verschillige tafereelen. De
heeren van het comité, die deze taak op zich
hebben genomen, verdienen allen lof om den goe
den uitslag van deze ondankbare taak. want bij
't weergeven van selecties van opera's moet de
tooneelversiering bij het publiek genoeg belang
verwekken om de koorzangen te vervangen en
dat vergt wijs overleg en veel kunde.
Deze opvoering werd door den Heer Vincent,
pïanist-zangleider aan den Koninklijken Munt
schouwburg, op kunstige wijze op het klavier
begeleid.
Spijtig genoeg was weeral deze prachtavond
voorbij.
Aan allen, die hun medewerking tot dit welge-
lukt galaconcert verleenden, onze beste geluk
wenschen en aan het ijverig bestuur der Har
monie onzen welgemeenden dank.
pour 1936
en vente au bureau de ce journal
34, rue au Beurre, 34.
-°- -
Faut-il le dire Le Vieil Ypresconnut,
jeudi soir, l'animation des grands événements.
Dés l'ouverture des portes, une avalanche d'hom-
mes, de femmes et d'enfants s'abattit sur les fau
teuils, claquant sous les mains qu'une longue
attente avait rendues nerveuses. Puis, un courant
régulier continua de remplir, jusqu'a la faire
déborder, cette coquette salie oü l'on aime a se
retrouver pour entendre de la belle musique.
Un apergu trés succinct du programme, ayant
paru dans les journaux, avait, sans contredit,
allèché les plus difficiles d'entre-nous. De plus,
la valeur et l'éclat des concerts précédents ne
pouvait que contribuer a encourager chacun a
quitter le coin de l'atre, le beau livre, ou la voix
des ondes pour venir apprécier le beau travail de
M. Deridder et de sa phalange de musiciens dé-
voués, et pour entendre des artistes tels que
M"" Deulin, cantatrice, et M. Louis Richard,
premier baryton, au théatre royal de la Monnaie,
M. Allard Lotstra, ténor au théatre de l'Alhambra
a Bruxelles et au Grand théatre de Lille, enfin,
M. Maurice Ossieur, Hautboïste, membre de
l'Harmonie, ancien élève de notre école de mu
sique, 1° prix avec distinction au Conservatoire
Royal de Gand.
Un programme luxueux autant qu'intéressant
fut distribué a tous les membres. Quelle excel
lente idéé, pour faire l'éducation du profane et
rafraichir la mémoire de l'initié, que celle de
leur donner la biographie des compositeurs et le
commentaire de leurs oeuvres
Nous éprouvons le plus vif plaisir a passer en
revue les minutes et les secondes exquises de
cette inoubliable soirée.
Pour mettre au point l'embouchure des instru
ments et sans doute aussi pour réchauffer les
cceurs, l'harmonie débuta par la charmante
Marche Indienne de Sellenick. Aussitöt après
elle nous fit entendre les Scènes Pittoresques
de Massenet, célébre compositeur, dont l'art sem-
ble incarner a la fois les muses Euterpe, Terpsi
chore et Polymnie. La MarcheL'Air de
Ballet L"Angelus et la Fête Bohémienne
Monsieur MAURICE OSSIEUR
Hauiboiste, Membre de l'Harmonie
formaient une suite de tableaux, riches en cou-
leurs et empreints a'une sublime poésie que l'or-
chestre nous brossa de main de maitre.
La Czardasest une danse nationale Hon-
groise, au rythme original et capricieux. II sem-
ble que seul un orchestre tzigane soit capable
d'exalter ces mignardises voluptueuses suivies
d'une sorts de frénésie hystérique. Néanmoins,
l'Harmonie nous a interprété, avec beaucoup de
finesse et de cohésion Czardas de Michiels.
La Danse macabre poème symphonique de
Saint-Saëns, allait-elle nous révéler la profondeur
de l'ame de ce puissant créateur N'eüt-elle pas
préféré la voix chantante des instruments a cor-
des Une fois de plus, les Yprianistesont
prouvé que le proverbe latin audaces Fortuna
juvat est toujours vrai.
Pour clöturer la série de ces oeuvres de grand
choix, il fallait une apothéose grandiose. Cette
dernière avait été choisie par le public lui-même,
qui avait redemandé la Rhapsodie Hongroise
N" 2 de Listz, feu d'artifice étincelant, ou, si l'on
préfère, grandes eaux lumineuses et changeantes.
Comme on a pu le lire dans sa biographie, Listz
était a la fois compositeur et pianiste. C'était
dit-on, un artiste puissant, étrange et plein de
fougue. Ses oeuvres reflètent cette ame ardente
■■jmamiM ir. uwii.j—
et exigent de la part des interpfètes uhe grandé
virtuosité/
Mohsiéur Dèridder, nóus 1'aVons ctëjji söüVëiit
répété, posSède une baguëttè ïriigiqüe qui en-
traine, vers le succès final, sès musfciéns, disons
franbHemènt, 's!es artistês.
Nótre sympathique ÏVÏaurice Ossieur a done,
une fois de plüS afironté les feüx de la rahapé,
mais cette fois, conime artiste. II nous a agféa-
blemérit surpris car dépuis la dernière audition
qu'il nous a aonnée, il a réalisé des progrès sur-
prenants. 'Sa personnalité commence a s'affirmer
dans les oeuvres qu'il interprête avec ürie élé-
gance sobre. 11 caresse et flatte 1'oreille par la
Madame DEULIN
pureté du son. Nous avons éprouvé un trouble
délicieux, provoqué par la voix nostalgique du
Hautbois, en écoutant Introduction et Polo
naise de A. Deslandres et Fantaisie pour
Hautbois de J. H. Luft.
MM' Van den Broeek nous a prouvé non seule-
lement qu elle est une accompagnatrice de grand
mérite, mais aussi qu'elle a de trés bons yeux,
car sa partition n etait que faiblement éclairée.
Passons l'entr'acte sans nous rafraichir ou tu
rner une cigarette puisque les presses du journal
pourraient s'impatienter ne voyant point arriver
notre copie.
Frappons les trois coups et levons le rideau.
Derrière son paravent, Monsieur Vincent, pia
niste, directeur de chant au Théatre Royal de la
Monnaie a Bruxelles, pose ses mains habiles sur
le clavierles premiers accords retentissent
Faust (M. Lotstra) est la, vieux et désenchanté
il invoque Satan. Sa voix de ténor léger, au tim
bre clair, bien articulée, s'élève désespérée, lors-
que, brusquement, dans une auréole, rouge sang,
surgit l'astucieux Méphistophélès (M. Richard)
dont la voix puissante, avec un rictus infernal,
gronde comme l'orage dans l'antre du docteur.
Pour que ce dernier lui vende son ame, dans une
vision de beauté et de jeunesse, il fait apparaitre
la charmante Marguerite, (Mmc Deulin). Le pacte
est signé, Faust métamorphosé en jeune homme,
donne libre cours a son enthousiasme.
Nous n'allons pas dépeindre toutes les scènes
de cette magnifique sélection de Faustde
Gounod. Le temps et la place nous manauent.
Monsieur LOUIS RICHARD
Nous nous bornerons a dire que ces trois artistes
étaient des acteurs de premier rang, doués cha
cun d'une voix merveilleuse, dont nous avons
pu apprécier toute la souplesse, la pureté et l'é-
tendue dans ces airs bien connus. Salut o mon
dernier matin Salut, demeure chaste et
pure la ballade II était un Roi de Thulé
«l'Air des Bijoux», oü Madame Deulin put mettre
en relief toute la finesse de son jeu et l'essence
divine de sa voix la scène de la fenêtre le duo