Mme Vandendriessche
Funérailles de Messire
Henri IWEINS d'EECKHOUTTE
d'Ypres
MALOU et VANDENPEEREBOOM.
DENTISTE
Dixmudestraat, 49 YPER
Telefoon 311.
Raadplegingen alle dage.
Specialiteit van geperfectionneerde
gebitten rnet waarborg.
Samedi a 11 heures, en l'église de Str Croix-lez-
Bruges, ont eu lieu les funérailles de M. Henri
Iweins d'Eerkhoutte, qui fut, durant de longues
années, conseiller provincial et conseiller commu
nal a Ypres.
Une foule de personnalités et d'amis défilèrent
une dernière fois aux Mélèzes devant la dé-
pouille du regretté défunt.
La levée du corps fut faite par M. Ie Curé de
St' Croix entouré de tout le clergé paroissial et
de nombreux prêtres.
Devant le cercueil placé sur le perron du cha
teau prirent tour a tour la parole, M.M. Jean
Vanderghote, bourgmestre d'Ypres, Ernest Seys,
membre du conseil de Fabrique de l'église St-
Jacques a Ypres, Doorns, Directeur-Général au
ministère de la Justice, au nom de l'Institution
Royale de Messines, M. Janssens, bourgmestre de
SP Croix.
Le cortège funèbre prit le chemin de l'église.
Les coins du poële étaient tenus par M.M. Jean
Vanderghote, bourgmestre d'Ypres, Janssens,
bourgmestre de SP Croix, Coppieters, représen
tant la Noble Confrérie du St-Sang a Bruges,
Ernest Seys, membre de la Fabrique d'Eglise
St-Jacques, Joseph Van der Mersch, représentant
l'association catholique de l'arrondissement
d'Ypres.
Au moment ou le corps pénétra dans l'église
de St' Croix, celle-ci était déja toute remplie.
Dans le chceur avaient pris place, Son Excellence
Mgr Lamiroy, Evêque de Bruges, et M. H. Baels,
Gouverneur de la Flandre Occidentale.
Au cours du long défilé de l'ofïrande nous
avons remarqué les membres de la Noble Confré
rie du St-Sang de Bruges, dont le défunt était
membre et ancien Prévót, les membres de la
Commission de l'Institution Royale de Messines,
une délégation du personnel et des élèves de eet
établissement, le Conseil de Fabrique de l'Eglise
St-Jacques a Ypres, les membres du Bureau de
lAssociation catholique de l'arrondissement
d'Ypres, de nombreux prêtres et parmi eux M.
le Chanoine Looghe, représentant les CEuvres
Sodales de l'arrondissement de Bruges, M. le
Premier Président honoraire de la Cour de Gand
Iweins de Wavrans, M. de Crombrugge, Président
du Tribunal de Bruges et bon nombre de ma-
gistrats, le Colonel Bonnevie, commandant le
4 régiment de ligne avec plusieurs de ses offi
ciers, M. le Commissaire d'arrondissement Cop
pieters de Bruges, M. Brutsaert, ancien député,
etc.
Le service funèbre terminé, le corps du défunt
fut ramené a Ypres et déposé, après des absoutes
en l'église St-Jacques, dans le caveau de la fa
milie.
Lundi a 11 heures en l'église St-Jacques a
Ypres, un service solennel fut chanté pour le
repos de l'ame de M. H. Iweins d'Eeckhoutte.
Un grand nombre d'Yprois et d'habitants de la
région d'Ypres y assistaient, témoignant de la
sympathie et de la reconnaissance qu'ils portaient
a celui dont la vie fut toute pleine de dévouement
aux intéréts de l'Eglise, du Pays et de ses conci-
toyens.
Éloge funèbre prononcé par M. Vanderghote
Messieurs,
La Ville d'Ypres pleure en la persenne de Messire
Henri Iweins d'Eeckhoutte le représentant d'une de
ses families patriciennes les plus distinguées. Le Parti
Catholique Yprois perd en sa personne un serviteur
éminent.
Fidéle a la tradition de sa familie qui avait réussi
a ressusciter a Ypres l'idée catholique et a en assurer
sur le terrain politique la triomphante consécration,
Messire Henri Iweins d'Eeckhoutte a consacré au déve-
loppement et a la sauvegarde de l'ceuvre de son père
ses soins jaloux et une vigilance avertie. A cette tache
ingrate il s'est voué, sa vie durant, de tout son cceur.
Grand citoyen, pénétré de l'importance sociale et
politique des classes dirigeantes, il en défendait les
prerogatives avec une fermeté et une décision que
venait tempérer le souci constant qu'il avait de ne
blesser personne, car avant tout il était. charitable.
Catholique convaincu, conscient de la haute valeur
morale du principe de charité, il tenait en honneur,
tant dans son commerce avec ses amis que vis-a-vis
de ses adversaires la stricte observance de sa devise,
qui fut le leit-motiv de sa vie publique, In necessariis
unitas, in dubiis libertas, in omnibus charitas
Par la sincérité de ses convictions, la loyauté de ses
sentiments, son esprit de tolérance et son désintéresse-
ment absolu, il s'était acquis la déférente et affec-
tueuse sympathie de tous. Aussi sa vie peut-elle, dans
toute sa lumineuse et harmonieuse simplicité se carac-
tériser par ces motsII a passé sur terre en faisant
le bien.
Charitable envers les déshérités, il aimait a les se-
courir dans leur détresse matérielle et morale. Chari
table envers ses concitoyens il mettait a leur service
avec une obligeance extréme les ressources inépuisables
de son influence. Accueillant les jeunes avec bienveil-
lance et bonté il les guidait parfois a leur insu
de ses conseils judicieux, les aidait de sa longue expé-
rience et de l'appui de son incontestable autorité.
Avec la rrême bonne grace et le même dévouement
souriant. il s'était donné au service de sa ville natale,
laquelle l'unissaient toujours tant de souvenirs de
familie, le souvenir de tant de luttes, de tant d'efforts
communs. Dans tous les domaines il apporta a la com-
munauté l'appui de sa collaboration éclairée et féconde.
Les mandats au Conseil Provincial, au Conseil Commu
nal d'Ypres, au Conseil de Fabrique de sa paroisse,
au Conseil d'Administration de l'Ecole Industrielle et
de la Société Coopérative d'Habitations a bon marché
Eigen Heerd a la Présidence de l'Association Catho
lique. mandats qu'il exerca avec sa distinction et sa
compétence habituelles, furent pour lui non de vains
motifs de vaine gloriole mais au contraire de nouvelles
occasions de servir, de nouveaux domaines ouverts a
l'activité inlassable de son dévouement et de son esprit
de devoir.
Le souvenir de sa vie est et restera pour les catho-
liques yprois un exemple et une legon.
Puissent le souvenir de cette vie exemplaire et l'ex-
pression de notre hommage et de notre profonde sym
pathie, nos condoléances émues a leur deuil, réconforter
dans leur affliction et leur détresse ceux qui pleurent
l'époux et le père qui n'est plus.
Au nom de mes concitoyens yprois, au nom des amis
politiques du défunt, de ses compagnons de combat,
de ceux qui suivent a leur tour la voie qu'il leur a
frayée. je tiens a rendre a la lumineuse mémoire de M.
Henri Iweins d'Eeckhoutte l'ultime témoignage de notre
profonde reconnaissance, H'hommage ému de notre
respectueuse affection et prie le Trés Haut pour qu'il
daigne réserver au bon et digne serviteur qu'il fut
ici-bas la récompense de sa gloire éternelle.
Au revoir, cher M. Henri Iweins d'Eeckhoutte.
Reposez en paix. Votre souvenir vivra parmi nous.
Êloge funèbre prononcé par M. Ernest Seys
Messieurs,
Au nomde la fabrique d'église de Saint Jacques
d'Ypres, je salue la noble figure qui pendant 35 ans
prïsida aux destinées de notre église et a sa réédifi-
cation.
Personne n'eut pu remplir ces fonctions avec le
même prestige que Monsieur Henri Iweins d'Eeck
houtte. fils d'une ancienne familie Yproise de la paroisse
de Saint Jacques.
En 1903, après la mort de son père, Monsieur Henri
Iweins d'Eeckhoutte, il lui succéda comme président
de la fabrique d'église.
Pendant 35 ans il se dévoua sans compter aux inté
réts de l'église ne ménageant ni sa santé, ni son temps.
Pendant la période difficile de la reconstruction, les
déplacements multiples exigés par ccs fonctions lui
semblaient chose toute naturelle, alors que nous mêmes
neus en redoutions pour lui les fatigues et les con-
séquences quand sa santé laissait a désirer.
Ses conseils sages et éclairés dictés toujours par le
gout de l'art le plus sur ont fait de l'église Saint Jac
ques une oeuvre merveilleuse.
Le grand intérêt qu'il portait a tout ce qui touchait
cette administration émanait du profond attachement
que le grand Chrétien qu'il était, gardait a l'église de
son baptême et de sa foi.
A travers les siècles cette église gardera de sa gran
de générosité un souvenir magnifique qui rappellera
aux générations futures'so'ff 'nönV et cêlui de sa familie
si hautement et si jusjement estimée.
En mai 1934 sa Sainteté Pie XI a rendu hommage
d'une manière éclatante au mérite et au dévouement
si désufiéressé de Monsieur Henri Iweins d'Eeckhoutte
en lui décernant la croix Pro Ecclesia et Pontifice
Jamais distinction ne fut mieux méritée. Jamais hom
mage ne fut plus justement rendu.
Les membres de la fabrique d'église de Saint Jacques,
comme tous ses concitoyens Yprois, s'inclinent avec le
plus profond respect devant sa mémoire vénérée. Ils
sont fiers de l'avoir compté parmi eux pendant de lon
gues années et conserveront avec piété son cher souve
nir sachant bien qu'il était resté Yprois dans l'ame.
Dieu dans sa juste bonté aura déja récompensé ce
fidéle serviteur de sa cause et de son église. Que ce soit
la grande consolation de ceux qui perdent en lui un
époux, un père profondément aimé.
Nous nous associons pleinement au deuil de la fa
milie Iweins d'Eeckhoutte. Puissent nos sentiments de
profonde estime pour notre cher et regretté Président
être un adoucissement a sa douleur.
Éloge funèbre prononcé par M. Dooms
Messieurs,
L'Institution Royale de Messines a fait en la per
sonne d'Henri Iweins d'Eeckhoutte, son président, une
perte difficilement réparable. Ceux-la seuls, qui sont
en contact journalier avec l'Administration des ceuvres
de Bienfaisance, savent a quel prix il faut estimer le la
beur et le dévouement de ceux qui comme Henri Iweins
d'Eeckhoutte, mettent tout leur zèle, toutes les ressour
ces de leurs connaissances et de leur expérience des
affaires a l'accomplissement de leur mandat sans rece-
voir d'autre satisfaction que celle du devoir accompli.
Entré dans la Commission Administrative en 1904,
il en a assumé la présidence a partir de 1923, done pen
dant plus de 30 années Henri Iweins d'Eeckhoutte a
participé a l'administration de l'important patrimoine,
a la vie intime de cette maison destinée a l'éducation
des filles de militaires morts au champ d'honneur, ou
réformés pour blessures ou infirmités contractées au
service du pays.
Et il s'est fait que, depuis Marie-Thérèse, son illus-
tre fondatrice, jamais cette institution n'a traversé de
moments plus tragiques, n'a supporté d'épreuves plus
longues et plus douloureuses que pendant ce laps de
30 années.
Quand Henri Iweins d'Eeckhoutte en prend la haute
direction, sans doute les pupilles de l'Institution Royale,
qui avaient dü fuir en 1914 sous la mitraille allemande
qui réduisit en cendres ses murs séculaires, avaient
trouvé une nouvelle demeure, mais que ne restait-il
pas a faire Restaurer le patrimoine, organiser le
régime intérieur, chercher la solution adéquate de
multiples problèmes, a de nouveaux besoins, toujours
renaissants.
C'est cette tache qu'Henri Iweins d'Eeckhoutte
s'est attelé avec ce zèle sans phrase, cette conscience,
cette fermeté tranquille et douce, qu'il apportait a toute
chose.
Rien de ce qui touchait au bien être moral ou maté-
riel des orphelines confiées a ses soins otl du personnel
de l'Institut, ne le laissait indifférent. Sa conscience
de bon chrétien n'était satisfaite qu'è ce prix.
II traitait en Commission des affaires les plus diver-
ses avec une compétence et une autorité indiscutables.
Quant a nous, ses collègues, nous aimions en lui cette
simplicité de bon aloi, cette droiture et cette parfaite
courtoisie qui faisait de lui le type du gentilhomme.
Mais de toutes ses belles qualités, que sa modestie
ne laissait apparaïtre qu'en demi teinte il en est une
qu'il ne pouvait dissimulersa bonté foncière.
C'est par lè surtout que son souvenir survivra parmi
le personnel et les orphelines de l'Institution Royale
qui retrouvaient en lui un second père.
Et c'est pourquoi, au nom de Monsieur le Ministre
de la Justice, qui m'a prié d'être son interprête, au
nom des Dames et des pupilles 3e l'Institution Royale,
au nom, enfin, de mes collègues de la Commission ad
ministrative, tous, comme moi, profondément affectés par
la vue de ce cercueil oü repose un ami trop tót disparu,
j'adresse a sa familie l'expression respectueuse, mais
combien sentie, de nos chrétiennes condoléances, et a
notre cher et regretté président, dont la noble existence
restera pour nous un exemple, un souvenir ému et
reconnaissant.
Pour la deuxième soigée de Gala, le cömité
avait arrêté son choix sur une trés divertissante
comédie, en 3 actes de René Fauchois Prenez
Garde a la Peinture qui nous fut présentée par
Les tournées Charles Mahieu
Toute l'action se déroule a Liserac, non loin
d'Avignon, dans la salie a manger de la villa
d'un vieux médecin de campagne. Le Docteur
Gadarin vit dans une certaine aisance, mais peut
difficilement ou pas satisfaire tous les caprices
de sa femme et de ses deux filles, Zulma et
Amélie. Leur servante Ursule va les quitterils
l'aimaient paree qu'elle leur était trés dévouée
et qu'elle les servait pour de trés modestes gages,
et cependant son départ leur permettra de réali-
ser des économies. Zulma est trés jalouse de sa
cadette Amélie et la déteste depuis qu'elle l'a
surprise dans les bras du jeune artiste peintre,
Léon Bouquet.
Dans sa naïveté, elle considère comme un acte
infame, le geste si naturel, d'un chaste baiser
unissent deux cceurs Qui se découvrent. Le Doc
teur averti, par elle, chasse l'amoureux, et lui
interdit, a jamais, l'entrée de sa maison.
Ursule, au cceur sensible et compatissant de-
viendra la bienveillante complice de cette idylle.
Déja ébranlé, le vénérable Docteur Gadarin
regoit des visites imprévues qui le troublent pro
fondément. Les sentiments les plus contradie-
toires le bouleversent. Sous Finfluence des belles
paroles de l'astucieux plagiaire, Cotillard, et du
requin marchand de tableaux Cachex, il sent ap-
procher la fortune. Ici, l'auteur nous montre que
l'honnêteté trouve facilement des excuses a ses
égarements lorsqu'elle voit miroiter a l'horizon
quelques billets de mille francs.
Un troisième visiteur, Octave Grépeaux, cri
tique d'art honnête et consciencieux, aidera le
Docteur a ne point s'égarer. En cela, il sera heu-
reusement secondé par Ursule, qui aimait le
peintre défunt, et qui a sauvegardé de la destruc
tion huit de ses tableaux qu'elle remet a M. Ga
darin. Le Docteur sera riche et pourra faire le
bonheur de sa familie. Grace encore a M. Gré
peaux, et sa Dame, Amélie épousera Léon Bou
quet. Ursule heureuse gardera son portrait et
Cachex, fera une bonne affaire en achetant des
tableaux a Bouquet.
L'interprétation était inégale. Mmes Edwige,
dans le róle de Mme Gadarin, et Irène France, dans
celui de Zulma ont poussé a l'excès l'exubérance
méridionale, mais furent trés amusantes. M. René
Darmor incarnait un Docteur désopilantmal-
heureusement son róle était doublé par le souf
fleur. Mm<' Raymonde Ferval et M. Paul Say ont
un jeu sobre, qui nous a plu par son réalisme.
Mm<> Lamote fut une Ursule touchante par son
naturel et sa simplicité. Mme Pirotte (Jeanne
Grépeaux), et MM. Geo Vasseur (Grépeaux),
Henri Marcilly (Cotillard), L. Harzé (Cachex)
ont contribué par leur beau talent, a la bonne
réussite de cette charmante comédie dont nous
conserverons le meilleur souvenir.
Par interim GAIRED.
Le 19 Février CONFÉRENCE par M-
Charles d'Ydewalle.
Sajet
O
Le 21 Mars GRAND BAL de la
Mi - Carème.