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Les transactions avec l'Etat
Coöperatieve voor Oorlogsschade
«Yper en de Omstreken»
EISCHT DENTOCIN E
NOS ARTISTES PEINTRES
UMIQIIE A.U MOMIIE 2
Avec la question des intéréts prétendument
indüs, celle du sort des transactions faites avec
les représentants de l'Etat lors de la reconstruc
tion du front forme aussi l'objet de notre dés-
accord actuel avec l'Administration des Finan
ces. E!le a méme sur la première, l'avantage
d'être moins compliquée et de pouvoir être de
suite comprise par chacun. Elle est par contre,
pour le sinistré intéressé, d'une importance pécu
niaire beaucoup plus considérable. La question
des intéréts se chiffre rarement par plus d'un ou
deux mille francs, tandis que les contestations,
dont nous avons a parler maintenant, se chiffrent
en général par des dizaines de mille francs.
Dans les années de notre fièvre reconstructive
(1920 a 1926), bien des jugements ont dü, dans
leur application, subir certaines adaptations
qu'il était impossible de prévoir. Le plus grand
nombre dé ces cas se résolvaient ou par la
cession des dommages de guerre, ou par une
modification dans l'objet du remploi, ou par un
proion gement des délais, op par le remploi libre,
etc. etc. En général, l'intéressé s'entendait a ce
sujet avec le commissaire principal de l'Etat ou
avec l'Inspecteur du Remploi. Le plus souvent,
ces fonctionnaires obtenaient au profit de l'Etat,
en échange de la faveur sollicitée, une réduction
d'une unité du coefficient de remploi. Ces trans
actions se faisaient avec l'avis favorable du
ministère, consulté spécialement par le fonc-
tionnaire. A la suite de ces arrangements, le si
nistré remplissait les nouvelles obligations par
lui assumées, l'Etat payait sur production des
certificats de remploi, et l'affaire était terminée
a la satisfaction commune.
Mais voici que, dans le courant des années
1934 et 1935, done 10 ou 12 ans après, des fonc
tionnaires de la Cour des Comptes, a court d'ou-
vrage certainement, ont découvert le moyen de
faire durer leurs loisirs, au détriment, bien en-
tendu, des sinistrés dont ils sont les parasites.
Ils ont découvert que toutes ces transactions
sont radicalement nulles, paree que les commis-
saires de l'Etat et les inspecteurs du remploi
n'avaient pas la compétence voulue pour en faire!
En conséquence, disent-ils, le sinistré doit rendre
tout ce qu'il a regu et doit être déclaré déchu
de tout droit au dommage pour ne pas s'être
conformé, dans le délai prescrit, aux termes de
son jugement
Ici, le lecteur va bondir, relire deux fois ce qu'il
vient de lire, et s'écrier Mais ce n'est pas
possibleCe serait déloyal, honteuxC'est du
Robert Macaire
Oui, c'est tout ce que l'on veut, mais cela est.
II s'agit d'un procédé gouvernemental inadmis
sible. Les accords que les particuliers concluent
avec l'Etat ne sont pas chez nous des chiffons
de papierque l'Etat peut déchirer comme il
veut. Nous sommes en Belgique, pays oü la
loyauté doit continuer a être la règle de con
duite de l'Etat aussi bien que du particulier.
Au reste, au point de vue juridique, si l'Etat,
par l'intermédiaire de ses agents, commet une
faute, c'est l'Etat qui est responsable des consé-
quences de sa faute, mais non le particulier qui
a traité avec lui et rempli de son coté les obli
gations imposées par son contrat.
II semble étrange de voir que de pareilles
questions puissent être discutées.
Les Hauts Commissaires Royaux ont, eux aussi,
fait des transactions, de vrais contrats d'entre-
prises. Ici, aussi, l'Etat a pris dans ces derniers
temps une attitude inadmissible et dont il nous
reste a parler encore. (A suivre).
De Heeren aandeelhouders zijn verzocht de
jaarlijksche algemeene vergadering te willen bij
wonen op Zondag 19 April 1936, om elf uur voor
middag, in het Hotel ContinentalRené Co-
laertplaats te Yper, ten einde te beslissen over de
verscheidene punten der
DAGORDE
1. Verslag van den beheerraad en van den
raad der commissarissen.
2. Onderzoek en goedkeuring van den bilan
van 1935.
3. Ontlasting aan beheerders en commissa
rissen.
4. Benoeming van beheerders en commis
saris. De Beheerraad.
SIS] 1=3 l=ia |3I=]I=1I=II=]I=11=H=I|=1EJI=11=1
wordt gestild, weggenomen
-'fy door de DENTOGÈNE.
W5 frank in alle Apotheken.
r=ll-ll—11=11—II—IS=11=1 1=11=1 1=11—II—IL—II—IK=1F*
Pour bien comprendre l'oeuvre d'un peintre,
il faut tacher d'y découvrir le but qu'il vise, le
sentiment qui l'anime. Tout d'abord, qu'est-ce
qu'un artiste peintre C'est avant tout un
émotif. Lorsqu'il regarde un objet, une fleur,
un paysage, un personnage, une scène de la rue,
il pergoit mille détails qui nous échappentces
détails l'impressionnent, c'est-a-dire qu'ils éveil-
lent en lui des sentiments pénibles ou agréables
et ce sont précisément ces impressions qui le
dominent dans la conception de son oeuvre.
II peut aussi être
un rêveur dans ce
cas, il puise dans la
nature tous les élé-
ments nécessaires a
concrétiser son rêve.
Ne confondons pas
le rêve banal de
tout le monde avec
le rêve de l'artiste,
éclos de l'imagina-
tion, sous Taction
créatrice de cette
damme sublime qui
le met au-dessus de
tous l'inspiration.
Puisque le caractère
n'est autre chose que co'n **e Exposition du
l'essence même de l'ame, nous concluons tout
naturellement que l'oeuvre d'un peintre est le
miroir de son caractère. Ayant dévoilé celui-ci,
il nous sera dé ja plus aisé de découvrir la tache
que s'est imposée l'artiste.
II est bien entendu que nous ne voulons parler
que des oeuvres sincères, spontanées et non de
celles oü l'on sent qu'un certain snobisme a pous-
sé, a 1 excès, vers la recherche d'une originalité,
souvent ridicule, qui assassine la Beauté
c'est-a-dire, l'harmonie charmante de toutes
choses.
Cependant ne jugeons pas trop sévèrement de
prime abord, les oeuvres des symbolistes
plus difficiles a comprendre paree qu'elles ont
l'air de se présenter a nous, sous forme de rébus.
Elles recèlent toujours une pensée trés profonde.
Les peintres de cette école sont plutót des poètes
qui malheureusement sacrifient souvent la pers
pective a l'idée.
Nous sommes d'incorrigibles bavards entrons
vite dans le stand et voyons les tableaux de nos
artistes.
La fleur n'est-elle pas l'attribut de la femme,
dont elle compléte la grace naturelle en lui
donnant la fraicheur de ses pétales et le charme
de ses parfums discrets dont elle orne divine-
ment le boudoir, le salon ou la salie a manger,
sous forme de jolis bouquets artistiquement dis
posés par des mains savantes.
Rien d'étonnant done a ce que Mme Daelemans
nous offre, trés délicatement peints, des lilas,
des roses, des pois de senteur, etc.que la Ba-
ronne de Vinck (Mme P. Malou) nous arrête de-
vant le calme ensoleillé du jardin fleuri d'une
vieille maison de pêcheur, a la Panne que Flos-
culus, traduisons petite fleur (quel pseudonyme
charmant pour une femme) nous présente deux
magnifiques études de fleurs, des dalhias, etc.
et que Mmc Van Volxem, a son tour, nous pro-
mène dans une exquise floralie.
La Baronne de Vinck nous révèle en outre un
amour profond de la campagne, oü s'écoula son
heureuse jeunesse (La Barque-Hooghe) et une
ame avide de clartés et d'espace, car même sur
les dunes sous un ciel pluvieuxelle pose la
douce lumière d'un sourire.
L'oeuvre variée et féconde de Flosculus ferait
a elle seule l'objet d'une étude détaillée. Elle ne
comprend pas moins de quinze peintures a l'huile,
trois pastels et deux dessins. Elle reflète une ame,
tantót rêveuse (lorsque l'ame écoute), tantót
humoristique (êtes-vous invité), tantöt profondé-
ment philosophique (Le chrétien comprend).
M"lle. Pien, nous montre une collection d'images,
dont les sujets religieux sont d'une originalité
de trés bon goüt.
Quant a Madame Waterblee ,elle met a nu son
cceur sensible dans de trés touchantes illustra
tions pour chansons enfantines.
Camille Brillon est le poète classique divine-
ment inspiré. Ses esquisses de panneaux décora-
tifs, d'une conception grandiose, sont empreintes
de la plus haute noblesse.
Nous croyons pouvoir dire que Maurice De-
raedt et Gérard Patfoort suivent le même chemin.
Tous deux recherchent la solitude pour mieux
communier avec l'Infini. Le choix de leurs su
jets privés de lumière (ciel couvert a Coxyde, de
Deraedt) ou seulement caressés par les der-
nières lueurs du soleil mourant, (coucher de
soleil a la plage, de Patfoort) nous communique
Cercle Artistique Les aquarelles de Roger Gobron.
la profonde mélancolie de ces artistes celle de
Patfoort semble même embrumée de larmes.
Nous admirons le beau talent du Baron Noël
de Vinck qui a su décorer, avec beaucoup d'ori-
ginalité, un paravent en laqué d'argent et con-
fectionner, dans le style moderne, une barque et
un poisson.
Voici maintenant la riche collection d'aqua-
relles de Roger Gobron. Elle exalte l'ame
d'Ypres sous tous ses aspects jusque dans les
coins les plus retirés. Ce qui frappe les yeux et
le cceur dans l'oeuvre de eet artiste c'est la puis
sance d'expression et le charme poétique qui
s'en dégage.
Vous connaissez tous la ruelle du Violon d'Or.
Qu'y voyez-vous De hautes murailles sombres,
trouées dega et dela de quelques portes et fe-
nêtres obscures. Roger Gobron y a découvert
une retraite de la beauté. II anime d'un sourire
et nous fait aimer ces briques qui jusqu'ici nous
étaient demeurées bien indifférentes.
II lui est bien facile après cela d'auréoler la
gloire encestrale de nos remparts d'illuminer
nos belles portes de Lille et de Menin.
Nous le remercions de nous aider a mieux
connaitre et a mieux aimer notre ville natale,
même, sous les brumes de l'Automne ou les neiges
de l'Hiver.
E. Siroux possède un beau talent de portrai-
tiste. Les yeux de ses personnages reflètent une
ame vibrante, on y lit la crainte (Lecture pro-
hibée) ou la piété (scène biblique). Le peintre
vu par lui-même est d'une ressemblance frap
pante. C'est bien lui, l'homme posé, calme, la
pipe a la bouche, concentrant, sous ses cheveux
argentés, toute la volonté d'atteindre a la per
fection. En lui, le sculpteur n'a rien a envier au
peintre. Son propre buste et son tigre sont ad-
mirables.
Emile Vanderghote recherche la solitude des
bois. On sent qu'il y vit intensivement, car sa
palette nous dévoile son enthousiasme (Le bois,
l'arbre mort, la Lesse a Han).
Le mystique Vansteenkiste étonne plutót le
profane. Que signifient toutes ces allégories qui
semblent n'avoir ni queue, ni tête Ce sont
autant de poèmes qu'il serait trop long d'analyser
ici. Des poèmes exprimés dans le style roman-
tique. c. a. d., affranchis de toutes les régies de
composition, établies par les peintres classiques.
Vansteenkiste est un rêveur et un philosophe
(Danse des elfes, etc.)
Les dessins d'Elie Verheye sont d'un réalisme
touchant. lis nous transportent dans cette atmos-
phère de paix qui enveloppait jadis, nos vieilles
déntellières flamandes et qui règne encore sur
nos charmants béguinages des Flandres.
Concluons si toutes les oeuvres n'atteignent
pas a la perfection, cela n'empêche pas cette ex
position d'être du meilleur goüt et de faire hon-
neur aux artistes exposants. GAIRED.
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