17e JAAR, Nr 4 25 APRIL 1936 17e ANNÉE, N° 4 25 AVRIL 1936 - Weekblad - voor het Arrondissement Yper Journal hebdomadaire de l'Arrondissement d Ypres Inhuldiging der Vlag van den Bakkersbond van Yper en Omliggende Transactions avec les Hauf-s Commissaires Royaux HET YPERSCHE ORGAAN DER VEREENIGING DER GETEISTERDEN <h?iieer, Opstel en Aankondigingen 34, Boterstraat, 34, YPER. Abonnement18 fr. 00 per jaar Buitenland32 fr. Mee a.an inschrijven in alle Belgische postkantoren Tel. 5<Ml 35 ct. het nummer Naamlooze artikels geweigerd LA REGION D'YPRES ORGANE DE L'ASSOCIATION DES SINISTRÉS Redaction, Administration et Publicité34, rue au Beurre, Ypres. Abonnement18 fr. 00 par an Etranger 32 fr. On peut s'abonner dans tous les bureaux de poste Beiges 35 ct. Ie numéro Tél. 50© Les articles non signés sont refusés OP ZONDAG 10 MEI 1936 YPER OPNIEUW IN FEEST Op 10 Mei aanstaande zal Yper opnieuw een dag van feest beleven, een dag van opkomst van honderden vreemde bezoekers, een dag van leefte voor handel en voor nering. Mocht een beste weder de feestgenooten gunstig zijn. De bakkersbond van Yper en omliggende, zoo bloeiend in de vooroorlogsche jaren, kwam na den oorlog moeilijk opnieuw tot stand. Bakkers uit den provinciebond van West-Vlaanderen, de leiders van het middenbestuur van den Lands bond der Belgische Bakkersbazen moesten zich te werk stellen om den bond opnieuw tot stand te brengen. Dit mocht eindelijk gelukken, vier jaren geleden. Achttien bakkers uit Yper en omliggende lie ten zich als leden stichters inschrijven. Een voorloopig bestuur werd gevormd met als Voor zitter Heer Craye, als schrijver Heer Van Nieu- wenhuyze en als schatbewaarder Heer Lowier. Het bootje ging aan 't varen, 't Was toch zoo broos, maar de eerste vaarmannen stelden er toch vertrouwen in en... 't mocht gelukken. 't Brooze bootje van over vier jaren werd een krachtig vaartuig. Het eerste cijfer der leden, 18 in getal, werd na de vier jaar omgekeerd en is er 81 geworden. Hoerahde zaak was gered. De nieuwe bond staat vast onder goed bestuur en de leiders vinden zich gesteund door een schaar trouwe leden, die plicht en tucht hebben leeren kennen en door samenwerking en ver standhouding, hun maatschappelijk bestaan tot een hooger peil hebben weten te brengen. Een goede vereeniging behoeft haar vlag, zin nebeeld van haar programma, van haar strijd. De vlag komt er. De inhuldiging ervan zal plaats hebben op Zondag 10 Mei aanstaande. Zij zal geschieden met groote plechtigheid, want wet telijke en kerkelijke overheden verleenen hier om hun vollen steun. De eerste feestelijkheden vangen aan om 10 uur 's morgens. De belgische bakkers corporatie is een der beste en der sterkste corporatiën in het land bestaande. Het middenbestuur houdt zetel in de hoofdstad Brussel. De vertakkingen breiden zich uit over het gansche land. De bevolking van Yper zal er ooggetuige van worden wanneer zij den stoet van bakkers door de straten van de stad zal zien trekken. Tot op heden zijn er reeds 800 deelnemers ingeschreven, komende uit de steden en dorpen van West-Vlaanderen, Oost- Vlaanderen, Antwerpen, Brabant, Henegouwen en Limburg. Ook een fransche afvaardiging der bakkers uit het Noorder Departement zal aan het feest deelnemen. Een dertigtal bakkersvlaggen zullen in den stoet gedragen worden. Met genoegen en ook met fierheid zal die bak kersstoet de bijzonderste straten der stad door trekken met de befaamde Harmonie Ypriana aan 't hoofd. Het bestuur van den plaatselijken bond alsook het bestuur van den Landsbond verzoe ken beleefd de bevolking het bakkersfeest mede te vieren en hare huizen te willen bevlaggen op 10 Mei aanstaande. Toekomende week geven wij het gansche feest programma. De beste koffie wordt bereid Dank zij de EXTRA kwaliteit Van ons merk, zoo wijd vermaard, «PACHA» EENIG hier op aard. L'initiative donnée aux Hauts Commissaires Royaux fut dans l'oeuvre de la reconstruction des villes et villages du front un des stimulants essentiels. Les populations, exilées et dispersées depuis 6 ans j usque dans les parties les plus reculées du midi de la France, apprirent. ainsi dès 1920 que l'Etat reconstruisait lui-même toutes les maisons et les fermes dont les propriétaires voulaient bien lui confier la réédification que des Hauts Commissaires Royaux étaient arrivés dans le pays munis de pouvoirs trés étendus et accompagnés d'une armée d'architectes et d'en- trepreneursque, conjointement avec eux, les particuliers qui préféraient reconstruire eux- mêmes pouvaient recevoir d'eux les premières avances indispensables. Le H. C. R. pour les mai sons, et le système Renkinpour les terres, permirent le miracle des Flandres Mais le travail de reconstruction en masse par les Hauts Commissaires Royaux devait, inévita- blement, être entaché d'un grave défautl'im- possibilité de connaïtre assez approximativement la valeur d'avant-guerre des maisons a recon struire. Mais a cela il n'y avait pas de remède, il fallait passer outre si on voulait réussir. En pratique, comment les choses se passèrent- elles Le propriétaire et le H. C. R. signaient une transaction aux termes de laquelle le H. C. R. s'engageait a reconstruire la maison disparue de fagon a donner au sinistré une maison équi valente a celle qu'il possédait en 1914. Moyen- nant quoi, le propriétaire déclarait renoncer a tous les dommages de guerre lui revenant du chef de ce batiment. Ces transactions ne stipulaient pas le chiffre de cette valeur, la fixation en était laissée aux soins des services du H. C. R. II suffisait au sinistré de savoir qu'il recevrait une maison équivalente, ni plus ni moins. A partir du moment oü il avait donné sa signature, le sinistré n'avait plus a s'occuper de rien, et s'il voulait s'en mêler il était mal regu des archi- tectes et des entrepreneurs La première chose a faire pour le H. C. R. était de rechercher quelle pouvait bien être en 1914 l'importance de la maison. Pour ce faire, il n'avait en sa possession aucun élément tant soit peu précis. Le sinistré demandeur en dommages de guerre était 99 fois sur 100 absolument in compétent en la matière et il n'avait aventuré un chiffre que parcequ'il fallait bien en accuser un pour se conformer a la loi. Le H. C. R. savait qu'il s'agissait d'une boutique, d'une ferme, d'une maison de maitre, c'était tout. Parfois il restait assez de débris pour s'en faire une idéé, mais le sinistré était avec la meilleure foi du monde enclin a exagérer ses lamentations, et le Front était un désert oü l'on ne trouvait personne capable de donner des renseignements certains. Quant aux architectes eux-mêmes, grands Dieux! c'étaient presque tous de braves jeunes gens sortis fraichement des cours d'architecture, et aucun d'eux n'avait jamais mis les pieds en Flandre avant la guerre II fallait cependant s'en tirer, et se contenter d'un a-peu-près. Les Hauts Commissaires Royaux ont toujours commencé par charger un ou deux de leurs architectes de fixer la valeur 1914. Ce ou ces ex perts se rendaient sur place, tachaient de tirer des décombres quelques données utiles, deman- daient a des voisins ou aux autorités communales, la oü ils en trouvaient, des renseignements sur le genre de commerce, la situation sociale et financière de l'intéressé, le nombre d'étages de la maison, etc., et fixaient un prix dans leur rap port. On trouve, dans presque tous les dossiers, que, non contents de cette première expertise, les Hauts Commissaires Royaux en faisaient faire encore une seconde par d'autres experts. II va de soi que ces deux expertises ne donnaient pas le même résultat. Les deux meilleurs experts du monde, mis en présence d'une maison exis- tante, différeront dans leurs chiffresNous lais- sons a penser ce qu'ils fixeraient comme chiffres si on les mettait en présence de ce... qui n'existe plus. Mais les Hauts Commissaires Royaux eux- mêmes avaient souvent aussi l'occasion de re- cueillir personnellement certains renseignements sur certains immeubles. Ainsi guidés par ces expertises et par ces renseignements, les Hauts Commissaires Royaux fixaient souverainement la valeur définitive 1914les devis et les entre- prises se faisaient sur cette base et un, ou deux ou trois ans plus tard les batiments achevés étaient prêts pour la reception définitive. Une autre formule imprimée était alors signée, dans laquelle décharge était donnée a l'entrepre- neur, l'Etat déclarait avoir bati l'équivalent, et le sinistré renongait aux dommages de guerre. Tout était ainsi fini... en 1922 ou 23 ou 24... Mais 12 ou 13 ou 14 ans après, quelle déception, et pour beaucoup quelles angoisses et quelle ruine en perspective II était arrivé ceci. Un jour, aux Chambres ou dans les bureaux ministériels, on a entendu des députés fort peu au courant, il faut croire dire qu'il y a eu dans la reconstruction du front des abus intolérables et qu'il fallait les pour- suivre. Que voulez-vous que fit un ministre Répondre que les abus seront sévèrement ré- primés, n'est-ce-pas et tout laisser dormir. Mais précisément il y avait dans les bureaux des centaines d'employés provisoires du service des dommages de guerre dont on ne savait désor- mais plus que faire L'occasion était toute trou- vée. On allait pouvoir les garder et les charger maintenant de revoir les centaines de mille de dossiers des dommages de guerre. N'aurait-on pas commis ga et la une erreur En calculant les intéréts, en reconstruisant plus que ne l'exigeait la stricte équivalence avec la vraie valeur 1914, en faisant des arrangements au sujet du remploi, les Commissaires en chef de l'Etat, et les Hauts Commissaires Royaux n'avaient-ils jamais commis des erreurs et, peut- être, des fautes Et alors, qui doit porter la res- ponsabilité des fautes commises par l'Etat Le sinistré, bien sür. Pour en revenir aux transactions avec les Hauts Commissaires Royaux, ces rechercheurs d'abus trouvent nécessairement dans tout dossier plu- sieurs valeurs 1914 différentes. Or, chaque fois que l'entreprise n'a pas été faite sur la valeur la plus basse, les bureaux du ministère trouvent en 1935 qu'il y a faute commise en 1921 par le H. C. R. et ils en rendent le sinistré respon- sable Nous le proclamons tout haut, ce procédé est abominable. Nous connaissons un sinistré auquel en 1936 on réclame une restitution de 9905.30 fr., paree qu'en Septembre 1921, le H. C. R. a fait entreprendre la reconstruction sur la base d'un chiffre intermédiaire entre les deux expertises, et non pas sur la base de l'expertise la plus basse. Et, de ces exemples, on pourrait en citer des ving- taines, l'Etat seul est responsable de la gestion de son argent, pas le sinistré.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1936 | | pagina 1