SNIICURSUS voor DAMES en JUFFERS R. PANNEKOUCKE Georges S ouneville 5 apparition récönfortante le concert paul douliez Leest onze KLEINE AANKONDIGINGEN op de voorlaatste bladzijde 15, Boomgaardstraat, 15 I E P E R BEMINT UW PROFIJT! veile vertrouwen bij Bruggesteenweg, 96 -- YPER -- Tel. 406 Gewaarborgd werk aan zeer genadige prijzen. (239) THÉATRi Tandis que diplomates, hommes d'état et politi cians, comme d'éminents chirurgiens auscultent, en consultation, l'ulcère qui se développe dans la région du coeur de l'Europe, et discutent la meil- leure méthode de l'opérer, Ypres, qui n'est qu'une infime cellule de la périphérie du tissus menacé, tout a coup se régénère miraculeusement et re- trouve toute sa vitalité. Astrid, notre Reine regrettée et toujours aimée a posé sa main de fée sur notre cité. Oui, c'est elle qui a opéré le miracle Aujourd'hui, dimanche, jour de repos, jour de méditation et de piété, jour de réjouissances, As trid est la, prés de nous. Son souffle nous caresse a chaque pas sa bonté légendaire réchaufïe les cceurs émus son nom s'épanouit sur toutes les lèvres comme celui d'une sainte. Durant la messe qui lui est consacrée, en la cathédrale St Martin et a laquelle assistent les autorités et une foule d'Yprois, son image appa- rait toute blanche et vaporeuse dans le léger nuage d'encens dont le prêtre enveloppe l'autel. Elle demeure la, flottante au dessus du tabernacle et nous sourit. Toutes ses vertus s'illuminent dans l'allocution que prononce en guise de sermon le révérend doyen, Monsieur Vermaut. Leur douce clarté pé- nètre dans notre ame oü s'éveille le sentiment d'une paix profonde. Ite missa est»... Les grandes orgues lui en- voient les accords majestueux de la Brabangonne. Entourée des anges du ciel, elle nous salue de ce geste familier qui lui assura toutes les sympa thies, dés son entrée en Belgique. Un long cortège se forme. Depuis le parvis de l'église, il s'allonge a perte de vue. Petits et grands, riches et pauvres, hommes et femmes, gargons et filles, tout Ypres veut témoigner son amour a notre souveraine dont le règne se per- pétue dans nos coeurs et qui tout a l'heure appa- raitra dans le Square qui porte son nom. La minute solennelle approche. Des fillettes, dans un chceur parlé, gentiment rythmé, exaltent le souvenir de cette vie parfumée comme un jardin. Une vie d'Amour (1) Le Bourgmestre, M. Vanderghote monte a la tribune, a son tour, il fait un magnifique pané- gyrique de cette noble femme qui sut mettre en valeur, a la fois, toutes les qualités d'une Reine et celles, non moins précieuses, d'une mère. Maintenant, le voile tombe. Toute simple, te nant dans ses bras un poupon bien potelé, elle nous apparait souriante. Quelle réconfortante ap parition Apparition qui demeurera permanente, taillée dans l'airain avec toute la puissance du talent du sculpteur. Prés d'Astrid, nous viendrons, aux heures diffi- ciles, chercher cette douce quiétude qui fortifie les ames. En tous temps, quelque soit notre age nous trouverons, en sa cotnpagnie, toute la joie que procure la tendresse d'une femme, d'une mère. L'Harmonie Ypriana joue la Brabangonne. Aux pieds d'Astrid, les enfants de toutes les écoles et toutes les sociétés de la ville viennent tisser un grand tapis de fleurs aux couleurs cha- toyantes, dont le général Nuyten, représentant le Roi a cette imposante cérémonie, le- Bourg mestre et les Dames du comité de patronage ont tressé les premières mailles. Le carillon chante. Ses échos vont porter au loin le chant d'allégresse qui emplit nos coeurs. Terminons par ce mot de Jeanne Cappe Qu'est-ce qu'une Reine demanda le petit paysan. Une Reine, répondit-elle, c'est une maman qui ne s'inquiète pas seulement de ses enfants, mais qui songe aux petits enfants des autres. (1) Astrid. La Reine au sourire par Jeanne Cappe. Comme il n'y a pas de cérémonie qui ne soit suivie de quelque réjouissance, celle du 18 Sep- tembre, qui marquera d'un signet d'or les annales d'Ypres et qui demeurera un témoignage vibrant de loyalisme et d'attachement a la dynastie, aura eu, comme corolaire, un divertissement digne d'elle, qui restera longtemps gravé dans nos mé moires. Les auditeurs de l'N. I. R. auront pu se rendre compte que Paul Douliez et son orchestre, ainsi que les vedettes, Elisabeth Bellina, chanteuse, The Twinkling Three, fantaisistes, Polly et Louis Noiret, duettistes, enfin les solistes E. Delcroix, saxophoniste, L. Durand, trompettiste, R. Lom- bart, xylophoniste, et H. Magnée, flütiste, ont ob- tenu chez nous un éclatant succès, d'ailleurs lar- gement mérité. Nous n'allons pas analyser le programme qui était congu de manière a satisfaire tous les goüts. Nous félicitons tous ces artistes qui nous appor- tèrent avec leur beau talent, deux heures de dé- lassement exquises. Si jamais Paul Douliez revenait, nous sommes persuadés que les Yprois se rueraient vers les portes du théatre pour avoir le plaisir et le bon- heur de l'applaudir, ainsi que ses collaborateurs. Résumonsle 18 septembre fut une journée magnifique qui fait honneur aux organisateurs que nous félicitons chaleureusement. GAIRED. EVASION NOCTURNE Le condamné a mort, dans sa celluie, se morfond. Privé d'air et d'espace, il suffoque. II veut du bruit, du mouvement. La solitude voüte son dos, fait ployer ses jambes comme le plus lourd fardeau. II s'affale accablé sur son grabat. Durant de longues heures, il fixe la lucarne grillagée a travers laquelle filtre un faible rayon lu- mineux, dans lequel s'agitent une foule de corpuscules infiniment petits. Ah la lumière, la vie, comme elles lui manquentII rêve de soleil et d'action. Petit a pe tit. une idéé germe, prend racine, se développe derrière son front plissé. Elle s'y attache comme le lierre au vieux mur crevassé. Avec patience, il prépare son éva- sion. Oü ira-t-il Que lui importe, pourvu qu'il re- trouve le monde frénétique et affairé Et nous, harassés par les efforts que nous faisons pour nous maintenir en équilibre sur le plateau tournant du monde, qui nous entraine dans sa course vertigi- neuse abassourdis par le grincement insupportable de ses engrenages aveuglés par l'éclat de ses clartés ar- tificielles, nous voudrions arrêter cette machine infer nale et fuir loin, bien loin vers quelque thébaïde. Mais le monde tourne et tourne toujours plus vite et chaque jour nous voyons tomber dans l'abime quel- qu'imprudent qui s'y cramponne mal. Heureusement, parfois nous parvenons a nous éva- der vers des régions éthérées oü nous trouvons une détente salutaire. Nous avons fait, vendredi soir, une escapade palpi- tante dont nous voulons vous communiquer, chers lec- teurs, tout le charme et tout l'intérêt. Veuillez excuser ce long préambule, conséquence de notre incorrigible défaut de ne point vouloir censu- rer notre imagination, au risque d'être prolixe et Dieu sait rasant Done, vendredi soir, nous nous sommes évadés de ce monde grêce a la bienveillante complicité de notre tres sympathique carillonneur, M. Ryckelinck. La grand'place n'étant pas trop éclairée. nous avons pu, sans éveiller le moindre soupgon, atteindre la porte libératrice du Beffroi. Nous jetons un regard furtif sur ces fantömes de guerrefusils, casques et tous autres objets. qui ont élu domicile dans les grandes salles de la tour, afin de raviver le souvenir des heures pénibles, qui, hélas planent de nouveau au-dessus de nos têtes. menagantes et prêtes a s'abattre sur nous Dans l'obscurité, nous gravissons a tatons les marches de pierre qui serpentent dans la tourelle. Chouettes et chauves-souris se sauvent a notre approche. De temps en temps une lueur blafarde nous éclaire. C'est la lune. qui travers les meurtrières nous envoie discrètement un peu de lumière. Tout a coup, le vent fouette notre visage et voudrait. semble-t-il. emporter notre chapeau. qu'un bon réflexe nous fait enfoncer sur la tête. Nous ne nous attardons pas. car nous avons hate d'arriver au faite de la tour. Nous pénétrons dans le campanile Entre les solides poutres de la charpente, nous gravissons les degrés d'une échelle plus ou moins commode, selon que l'on a ou pas l'habitude de faire de pareilles ascensions. Mais, plus nous nous élevons, plus nous nous sentons légers, car petit a petit nous avons jeté par-dessus bord nos soucis, en guise de Test. Une trappe, prévue pour une carrure moyenne et un abdo- -A' Alle inlichtingen te bekomen aan bovengemeld adres. DOORLOOPENDE CURSUS. Alle leerlingen worden afzonderlijk ingewijd. (722)" men pas trop proéminent, nous livre passage. Enfin, nous voici arrivés hors d'atteinte du monde. Monsieur Ryckelinck nous offre l'hospitalité dans sa celluie. II est radieux tandis qu'il ouvre une deuxième trappc. nous permettant ainsi de jeter un coup d ceil sur se> amies préféréesles cloches. II nous fait les honneurs de son home céleste, qui, ma foi, s'il est assez exigu et plutót rustique, vous laisse cependant une impres sion de bien-être. Peint en vert, un vert qu'on aimerait un peu plus tendre. il vous enveloppe d'une douce espérance une espérance indéfinie qui vous trouble délicieusement. Est-ce l'espoir de ne plus devoir redescendre sur la terre, ou bien celui de pouvoir s'élever plus haut encore, porté sur les ailes d'Eole Celui-ci, en effet, vient, a petits coups répétés, toucher les minces cables métal- liques qui relient le clavier aux cloches, comme s'il s'apprêtait a jouer de la harpe. Monsieur Ryckelinck nous comble de prévenances. II se prête avec la plus grande affabilité aux exigents caprices de notre curiosité. Sans la moindre prétention il nous expose d'une ma nière savante la technique du carillon, tant au point, de vue musical qu a celui de la mécanique. Tout en nous parlant de la justesse des cloches et de la manière de les accorder, il nous fait remarquer qu'aucun pro- verbe n'est plus faux que celui qui ditQui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un soncar, lorsque nous croyons n'entendre qu'un son de cloche, c'est en réa- lité une fusion de plusieurs sons harmoniques que nous percevons. Et c'est précisément de la netteté de ces accords que dépend la justesse du timbre. S'apprêtant a nous donner une audition, notre höte nous montre ses doigts déformés a force de battre les baguettes du clavier, qui elles-mêmes s'usent d'être battues. Après avoir protégé ses auriculaires au moyen de doigtiers spéciaux en cuir, il fait déferler sur nous une cascade de notes cristallines, accompagnée des gémisse- ments des leviers harcelés a coups de mains et de pieds. Au début, nous avons l'impression d'assister a un match de boxe de la pire violence, mais bientót nous ne percevons plus que la captivante musique des cloches. Monsieur Ryckelinck, qui est un musicien parfait joue. de mémoire et avec une belle maitrise, des extraits de la Rubens Cantate de Peter Benoit, des compositions de Jef Van Hoof et d'autres oeuvres encore. Sans prendre la peine de se reposer, entre deux mor- ceaux, il nous montre de quelle fagon il obtient les plus beaux effets nuancés. II résulte de ce qu'il nous ap- prend. qu'il est indispensable'qu'un carillonneur ait des notions d'harmonie, de fugue et de contrepoint. II est 22 heures. M. Ryckelinck qui a joué une heure durant, sue de grosses gouttes. II n'en conserve pas moins le sourire et nous ditlei, je vis heureux. J'ai mon instrument pour moi seul et je puis m'adonner. sans réserve, a mon art que j'aime. Oh comme nous l'envionscomme nous voudrions posséder aussi une celluie, entre ciel et terre, pour y rêver a l'abri de toutes les vicissitudes de la vie. II nous exprime encore son espoir de voir ajouter huit cloches au carillon espoir qui se réalisera le jour oü le tribunal des dommages de guerre de Gand fera bonne diligence a la requête de la ville d'Ypres. Hélasil faut partirToutefois, avant de reprendre contact avec les pavés de la ville, et de retomber dans les griffes de notre geöliér, le monde, nous ne pouvons résister a la tentation de contempler notre cité som- nolente, sous la lueur des réverbères et de la lune que voilent, par intermittence. de légers nuages déchirés par le vent. Nous éprouvons une trés vive émotion en la voyant si belle, presqu'endormie et en songeant qu'un nou veau danger la menace. Puisse notre crainte n'être qu'une méchante halluci nation. Nous remercions encore M. Ryckelinck pour son trés charmant accueil, la legon instructive qu'il nous a don- née et enfin les bons moments qu'il nous a permis de passer. GAIRED. AANNEMERS LANDBOUWERS en PARTICULIEREN Voor uwe betonnen grafkelders, afsiuitingsmuren en alle andere cementproducten wendt U in Grace a I'obligeance du Collége des Bourg mestre et Echevins d'Ypres, notre ville bénéfi- ciera d'une véritable saison théatrale. En effet. le directeur du théatre des Nouveautés (ne confondez pas avec Nouveau-théatre) et Mon sieur Pol Bonjean, directeur du théatre de Tour- nai, viendront donner mensuellement et alterna- tivement des représentations de comédie et d'o- pérettes. (Spectacles de familie). La première du théatre des nouveautés avec le conccurs de M. Germain Lueignv de l'Odéon, et de Mademoiselle Suzy Marquis, de la Potinière de Par.s aura lieu le dimanche 2 octobre, avec PASSIONS HUMAINES un chef d'oeuvre qui a fait courir tout Londres pendant 3 ans. La location des places est ouverte pour la ma- tinée et la soirée. au Café Astrid en semaine. e; au théatre, le dimanche de 11 heures a midi trente.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersch nieuws (1929-1971) | 1938 | | pagina 5