^pVslateur a hésité entre leremploi stric- le toBLiöATOiRE, c'est a dire, impose sous teme!de déchéance et leremploi facultatif Pein\ e sa liberté au sinistré tout en lui ac- dul 'US, un avantage considerable s'il entre f TÏvoieouilest sollicité. T i" principe de la loi beige est de donner nistré la valeur d'avant-guerre - s'il ne i,U S loie pus 11 touchera la valeur de 1914 et JTrempl°ie- on lui paiera en outre les frais Sl iémentaires de reconstruction - ce serait jSmploi FACVLTAT.F Mais on a alors, dans le desir de iavori- ia reconstitution des regions dévastées, jonnéaux cours et tribunaux des dommages le guerre, par l'art. 17 de la loi, la faculté soit de ne pas accorder les avantages attachés au ■emploi-soit de faire, du remploi totalou par- •ei ja condition de l'octroi de l'indemnité. Ie législateur a en somme déplacé la diffi- ulté en rendant le Juge maitre de décréter dans chaque espèce le remploi obligatoire. Comnie tempérament, des conditions spéci- ules ont étéposées dans la procédure, condi tions qui donnent toutes garanties au sinis tré il iaut i°) des conclusions conformes du Commis- saire de l'Etat, 2°) l'unanimité des 3 membres du tribunal, et3") l'appel est toujours recevable quelque soit la somme. Hnmatièreimmobilière,leremploi doitêtre fait dans la même commune et avec la même destination principe posé parle législateur pour favoriser la reconstitution des regions dévastées. Mais il reste aux tribunaux a ap- préciersi le sinistré ne peut déroger a la règle: pareille derogation ne sera accordée qu'avec circonspection et rarement pour sortir de la zone dévastée. J'observe ici qu'un materiel de ferme, un soutillage industriel est immeuble par desti nation lorsqu'il appartient au propriétaire du fonds. La loi favorise le remploi immobilier et se inontre plus stricte en ce qui concerne le rem ploi mobilier. C'est logique "La matière mobilière est "fluide et mobile. Elle n'est pas destinée a demeurer aux mains de celui qui la détient elle est, dans le commerce et l'industrie, un élément d'échange soumis a des transfor- "mations successives et constitue ainsi une "source de profits trés importante. S'inspirant de cette idéé, les meubles et matériel pourront être remployés en immeu- bles - avec l'autorisation du Tribunal - alors que l'opération contraire ne sera pas admise. Notons sous ce chapitre, que le sinistré ex- 'proprié a droit au remploi et peut même le faire sur un autre terrain de la même commu ne sansautorisation. Et a ce sujet, il est peut- •êtreutilede vous signaler les principes appli- ■cablesen cas de reeul pour cause d'alignement, quand les fondations de la facade subsistent yncore et restent utilisables. Ce reeul est une expropriation réglée par •des lois particulières. Le tribunal des dommages de guerre al- louera l'indemnité de réparation (valeur réel- 1914) et l'indemnité complémentaire de lemploi, comme si le sinistré utilisait les vestiges subsistants. C est au pouvoir expropriant qu'il appar- hendrade payer au sinistré outre'la valeur "du sol, la valeur 1 q 14 des vestiges et l'indem- 'nité de remploi y afférents. Le Gouvernement supporte cette charge Pour la grande voierie et les communes pour a Petite voierie. u peut arriver qu'un sinistré n'effectue pas e remploi de l'immeuble détruit et que. ce bi en :S0lthyPothéqué. T Pansce cas le créancier hypothécaire ou Vl egié.aera avisé par le Commissaire de 1 Etat afin qu il puisse, s il le désire, exercer les droits attribués a son débiteur pour la re constitution de son gage. Je crois utile aussi d'insister sur le délai de remploi a accorder en matière de reconstruc tion. Certains sinistrés désirent obtenirpar- fois de longs délais, allant jusque 3 et 4 ans. Je tiens a remarquer que c'est montrer peu d'intérêT a la restauration de la contrée. II faut que les habitations s'érigent rapidement et le sinistré qui n'est pas plus pressé de se mettre a l'oeuvre doit avoir le bon esprit de ne pas mobiliser le Tribunal qui travaillera ainsi plus utilement pour ceux disposés a re- eonstruire immédiatement. D'ailleurs la voie de référé est réservée aux affaires urgentes et celui qui ne com mence pas dansl'année areconstruire ne pei^t invoquer l'urgence. On sait que le paiement des allocations se fait par tranches et que les tranches subsé- quentes se liquident après emploi des précé- dentes. Si ce système ne présente aucun in- convénient pour les meubles, il n'en est pas de même en matière immobilière. Une mai- son en voie de reconstruction doit pouvoir se continuer sans arrêt a ceteffet, tout sinistré qui est bien a l'oeuvre ne doit pas attendre l'épuisement complet de sa ire tranche pour solliciter la suivante, mais doit me prévenir, en fournissant les factures a l'appui, de ce qu'il a déja fait. Exemple Vous avez requ un premier titre de 50.000 francs et vous avez déja employé 30 a 35.000 francs; envoyez vos pièces justi- l'icatives et nous donnerons l'avis d'émission de la tranche suivante, sans nous arrêter a cette difference, quitte a faire un rapproche ment total lors de l'achèvement, Remploi mobilier a) Prenons d'abord les matières premières, produits finis et marchandises en magasin l'art. 18 de la loi n'autorise la reconstitution que pour la quantité-a determiner par le Tri bunal - nécessaire pour permettre l'exploita- tion normale de l'entreprise pendant une pé riode n'excédant pas b mois. On le voit, le Tribunal s'inspirera de la na ture du commerce ou de l'industrie, car vous avez certaines marchandises d'un débit cou rant, qui ne nécessitent pas l'accumulation d'un aussi grand stock. b) Meubles servant a l'exploitation des fonds de commerce ou a l'exercice de profes sions. 'l'els que bibliothèque professionnelle - a l'exclusion des ouvrages.d'amateurs-pour professeur, avocat, médecin, ingénieur; piano pour le professeur de musique, ou pia no d'étude, la ou des enfants apprennent en core la musique vélo de l'ouvrier ou employé s'en servant pour se rendre au travail fusil du garde chasse et pas du chasseur. c) On exclutdesmeublesmeublants,linges et effets personnels, pour le remploi, les ob- jets d'art ou de luxe. Le législateur a voulu, reconstituer les for ces du pays au point de-vue de sa vie écono- mique. Et d'ailleurs comment remplacer un Rubens, ou autre oeuvre Le Département considère aussi comme objets de luxe, ceux qui dépassenten nombre la quantité habituelle eu égard a la composi tion du ménage du sinistré. A titre exemplatif, je vous citerai encore quelques catégoriesd'objetsquelaCour d'ap- pel des dommages de guerre - dont les arrêts forment pour nous des directives - a considé- ré comme luxueux fourrures - vins - coffre-fort - uniformes militaires de 1'ancien modèle, pour la raison qu'ils ne seraient plus utilisa bles aujourd'hui s'ils avaient été retrouvés. Je signalerai aussi une décisiön judiciaire re'fusant le remploi pour 7 juments réquisi- tionnées chez un fermier qui en possédait 18 et ce, PARCE que l'écurie était encore sufli- samment pourvue en bons chevaux pour per mettre une reconstitution normale et pro gressive. La loi du 10 Mai 1919 impose le remploi des immeubles sur le territoire beige, mais n'exige pas la même condition en ce qui con cerne le remploi mobilier. II n'v a done pas d'empêchement légal absolu a ce qu'un sinis tré beige effectue le remploi en France. J'estime cependant qu'une application trop large de ce principe est datigereuse. Nous l'appliquons aux meubles meublants et linges, mais il serait contraire a l'équité et al'intérêt de notre région d'accorderle rem ploi d'un matériel de ferme important a un sinistré qui s'est installé a demeure en France visant plutot ses intéréts personnels que la restauration de sa patrie. Jusqu'au jour oü je receVrai des ordres contraires, je compte exiger la rentrée au Pays de ces fermiers pour leur proposer le remploi sur leur ma tériel de ferme et animaux. Coefficients. Et d'abord constatons qu'aucun coëfficiënt maximum n'a été fixé et ne sera fixé pour les immeubles le Tribunal s'inspirera du coüt normal de la reconstruction au moment oü celle-ci a été effectuée. Ce sera ainsi pour les batiments, le coëffici ënt réel variable selon la localité, les moyens de communication, le prix des matériaux et de la main d'oeuvrepour les terres, les frais de remise en état de culture outre lamoins- value pour les bois, la remise en état et les frais de replantation. Pour les autres categories un arrêté royal pris en exécution de l'art. 19 bis de la loi du 10 mai 1919 fixe des coefficients maxima Maxima, c'est a dire que le Tribunal nepour- ra les dépasser, mais nedevra pas nécessaire- ment lés appliquer dans tous les cas. Si certains d'entr'eux ne sont guère éle- vés, par contre on peut admettre que 4 1 2 pour outtillage estplutöt exagéré quand il s'agit de quelques ustensibles de jar- dinage comme on rencontre partout que 3 pour linge et effets personnels li'est pas nécessaire a certaines personnes qui ont été évaCuées en 1914 en France oü elles ont pu remplacer leurs vêtements, en partie du moins, a des prix qui n'avaient pas atteints les taux actuels. L'équité commande dans ces casd'appliquer un coëfficiënt inférieur, sous peine de grever la Nation de charges frustratpires en procu- rantace sinistré un enrichissement illégitime Pour les meubles meublant, et linge le coëfficiënt est de 3 en principe. Exception- nellement il peut être porté a 4 ou 5 pour les petits mobiliers, mais cette faveur n'est ap plicable que si le mobilier est totalemenT perdu et il convient dans chacun de ces cas de voir dans quelle mesure l'application de ces coefficients s'impose. Je disais que certains coefficients ne sont pas élevés: c'est le cas .pour le bétail. La, 011 se trouve en présence d'un chiffre insuffisant, mais que nous devons appliquer malheureu- sement. La solution que j'ai préconisée au Départe ment serait de faire la réparation des animaux par équivalence, en réservant aux régions dévastées la récupération dubétail allemand d'api'ès ce que je viens d'apprendre, 1a-région trés dévastée sera dorénavant servie par priorité. (Voir les coefficients dans notre n° 25 du 9 Octobre 1920). Plans Tot heden hebben nog maar 7 gemeenten van ons arrondissement hunne vaste plans ontvangen Dickebusch, Gheluwe, Gheluvelt, Locre, Poel- capelle, Wytschaete en Yper.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 7