HET fPERSCHE LA REGION D'YPRES wang. IXQ fj-2 |(j APRIL 1921 V- Année, N» 52 16 AVRIL 1921 - - Weekblad - - voor het Arrondissement Yper Journal hebdomadaire de l'Arrondissement d'Ypres Orgaan der Vereeniging der Geteisterden, der Ypersche Clubs, enz. h eer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE Abonnement8 fr. per jaar Buitenland 1 1 fr. (nieuw port inbegr.) Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren Naamlooze artikels geweigerd Organe de l'Association des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. 'Redaction, Administration et Pablicité Rue'jYYPres, 21, POPERINGHE Abonnement 8 fr. par an Etranger 11 fr. (nouve&u port compris) On peut s'abonner dans tous les inirëaitx de poste Beiges Les articles lion signés sont refusés federation des sinistrés 2 arrondissement d'Ypres f Compte-rendu de la Réunion mensuelle des délégués, du dimanche 10 avril 1921. Ainsi qu'aux deux reunions précédentes, les délégués féunissent dans une des salles nouvellement restaurées ja caserne d'infanterie a Ypres. Ils peuvent constater, l'une réunion a 1'autre, un avancement tres notable l-la reconstruction des divers locaux. C'est ici que la I administrative et judiciaire de rarrondissement est itinée a reprendre sous peu, et tout ce qui nous rap-' the du jour ou les différents services y pourront sin fer est de nature a encourager les sinistrés. [a séance s'ouvre a 2 heures. M. Arthur Butaye pré- t MM, Colaert, Vandromme et Glorie, nos représen- sont présents. président fait part a l'assemblée d'un événement Lurrait bien être appelé a marquer une étape impor- dans la voie du reglement des indemnités de guerre. On sait que notre Fédération Nationale des Sinistrés ainsi que la Fédération des Coopératives, le davoir ses délégués officiels dans un comité central ffibérera désormais avec le Gouvernement sur toutes Imesures intéressant notre région dévastée. La première de ce comité a eu lieu le Jeudi 31 Mars dernier. [y a envisagé la suppression de la commission centrale (transactions de Bruxelles. Le travail des transactions it désormais confié aux coopératives locales. Ghaque rérative dans son ressort, le commissaire d'Etat enten- :terminerait sans appel toutes les transactions jusque francs, et, sauf approbation du comité de la Fédé- b des coopératives, jusqu'a 10,000 francs. M. le istre a suggéré d'étendre ensuite cette compétence fie 50*000 francs, ce qui a été admis en principe. La en pratique de ce nouveau système est a 1'étude, en que sous peu un progrès, que Ton peut appeler énor- pourra être réalisé. Comme en ce moment dans l'arrondissement il existe coopératives, dit le président, c'est comme si aux [ribunaux existants on en ajoutait encore 18 nouveaux. tfmais nous aurions done 30 tribunaux. Le gouverne- s achemine ainsi forcément, irrésistiblement, vers ce sous, les sinistrés, nous réclamons depuis le début personnel de chambre par commune. [Cette perspective doit stimuler nos groupements lo et nos autorités communales il faut que dans cha- commune les bonnes volontés et leis compétences Jt Plus peur de se mettre en avant, et fondent un local de sinistrés et une coopérative. f Geulen est sceptique. On doit se méfier des bu- le Président. Evidemment, mais le progrès certain, ce sont nos hommes, oü nous, qui désormais f®' 'e mot a dire dans les cercles bureaucratiques. II leu de ne pas nous reposer et de surveiller ce qui se |.e- Que chaque commune ait done sa coopérative, et 'eu de n'entrevoir la liquidation de ce qui nous est i-ie dans quelques 50 ou 75 ans, nous pourrons être _®nisés en quelques courtes années seulement. i'ette c°mmunication faite par le président a l'assem- et auquel le numéro de Y Ypersche, paru le jour e aisait allusion, a produit naturellement sen- ion. Après quelques instants d'interruption, on reprend l'or- dre du jour. Peut-on remplacer en bestiaux et matériel agricole a) les indemnités pour meubles en général, et b) les indemnités pour bestiaüx et ma léried agrioole, lorsque ceux-ci avaient avant la guerre le caractère d'immeu- bles par destination. II résulte d'une courte discussion sur cette question que le droit de remployer en achats de bestiaux et de matériel agricole les indemnités pour meubles en général n'est pas discutable. Le sinistré reste toujours libre de se refournir d'objets mobiliers suivant ses besoir s actuels. Quant a la seconde partie de la question, sa portée pratique d'abord est fort peu étendue; elle ne peut concemer que des fer- miers propriétaires de leur ferme avant la guerre, et qui s'établiraient aujourd'-hui sur une erme qu'ils tiennent en location. La notion d'Immeu .le par destination n'a d application qu'au point de vut du régime hypothé- caire et du droit fiscal. Ici, il sv 6it de dommages de guerre, et les tribimatnc de guerre izidemnisent pour les bestiaux et le matériel agricole en les considérant unique- ment d'après leur nature et avec les coefficients spéciaux y affectés. Peu importe done que le propriétaire de ces animaux et du matériel soit, ou non, propriétaire de ferme elle-même, il a droit toujours au remploi. Les sinistrés, qui dépendent de la chambre spé- ciale de Bruges, demandent que les commissaires d'Etat leur reconnaissent la-bas les mêmes coefficients de rem- ploi que ceux accordés par leurs collègues d'Ypres- M. Esquelin fait observer, qu'il vient d'envoyer des recom- manda'tions en ce sens a ses commissaires de Bruges. Quant a la décision definitive, elle appartient au tribunal qui juge souverainement et suivant les circonstances de chaque cause. Voeux divers. Plusieurs délégués se plaignent de ce que l'Etat et le commissariat Royal s'emparent, soit pour y déposer des déblais, soit pour construire des chemins de fer ou des Decauvilles, des terrains des particuliers, ce sans accord préalable et sans payer aucune indemnité. Ils s'emparent en outre, sans droit encore des matériaux provenant du déblaiement des maisons. L'assemblée proteste contre ces agissements. C'est comme si, dans la région dévastée, la constitution beige n'existait plus, ni davantage la pro- priété privée. Cette pratique abusive est devenue générale par tout notre arrondissement. L'assemblée décide d'en voyer aux ministres MM. Anseele et Vandevyvere, et au Haut Commissaire Royal, une protestation énergique, et de réclamer la. cessation de ces abus et le paiement des indemnités dues pour occupation des terrains. M. Geuten informe que, faisant partie de la deputation de la Fédération des sinistrés, il aura cette semaine un entretien avec M. le ministre Vandevyvere, et qu'il en profitera pour attirer l'attention du gouvernement sur cette question. M. Desimpel, appuyé par plusieurs délégués, se plaint de ce que les travaux publics chez nous s'effectuent tous, en régie, par des entrepreneurs Bruxellois, lesquels par- fois ne peuvent se réclamer d'aucune compétence parti- culière. Ces travaux du reste se font sans controle et sans surveillance. C'est un abus flagrant. II faut qu'on en re- vienne au régime normal: celui de l'adjudication publi- que, a laquelle les entrepreneurs de la Région soient appe- lés a prendre part Un autre abus Lé* ministère de la guerre laisse trainer partout des tas d'obus sur les champs et le löng des routes. Les réclamations sont inutiles et les obus continuent, plus de deux ans après la §iierre, a mettre en danger ['exis tence dé la population. Les délégués citent a l'envi des exemples navrants de 1 incurie de 1 'Administration en cette matière. Tout contre la place de Zillebeke, il existe un dépot de plus de 2000 obus, abandonnés Ia. M. Y'anneste estime que la gendarmerie dëvrait inter- venir. Certains délégués signalent même l'existence de mines encore chargées le long des routes On se met d'accord sur un voeu a envoyer au Ministre de la Guerre. Si notre voeu n'apporte aucun résultat satis- faisant, nous nous adresserons de nouveau directement au Roi. M. Geuten annonce que le prochain congrès de la hédération Nationale des Sinistrés aura lieu a Dinant, le Dimanche et le Lu-.ch de la PentecÓte. A la demande dé l'Assemblée, il accepte d'y aller représenter notre arron dissement. II informe que sous peu, un grand quotidien de Bru xelles ouvrira aux sinistrés une colonne spéciale pour y enregistrer leurs plaintes. II nous apprend encore que dans quelques jours, un important quotidien flamand enverra des reporters pour taire une enquête au sujet des conditions déplorables, au point de vue hygiénique, du logement d'un grand nombre de families sinistrées du front. II invite les délégués et tous les sinistrés a lui signaler d'ici la les cas particulière- ment typiques. II pourra ainsi renseigner ces reporters qui sauront alors oil se diriger pour constater de visu la misère de tant de sinistrés. M. Glorie appuie sur le róle important de la Presse en cette matière. A ce propos, comme 1' Ypersche fera. paraitre la semaine prochaine son 52e numéro, il adresse ses félicitations a ce journal et a M. Butaye qui s'y dévoue particulièrement, et fait valoir les services que ce journal a rendus a la cause des sinistrés. M. Butaye remercie pour lui, pour ses collègues habi- tuels a la Rédaction, et pour tous les correspondants. II engage tous les délégués a faire un effort pour qu'il y ait des correspondants du journal dans toutes les communes. M. Geuten montre par des exemples combien l'in- fluence de notre Fédération des Sinistrés et de riotre jour nal est grande dans tous les domaines. Nous devons per- séverer et créer des Clubs et des Coopératives partout. Les autorités tiennent désormais compte de toutes nos ré- clamations, Les voeux suivants seront done envoyés 1A Messieurs les Ministres Anseele et Vandevyvere, et a Monsieur le Haut Commissaire Royal, a Ypres Que VEtat et le H. C. R. cessent de semparer, sans accord préalable ni même d'avis, sans payer d'indemnité, et sans réquisition, de la propriété privée:, soit pour y con struire des maisons, soit pour y déposer du déblai ou des matériaux, soit pour y établir des voies nouvelles du che- min de fer. Ces agissements sont des abus de force commis par 1'Autorité. lis foment aux sinistrés l'impression que la Constitution n'existe plus pour eux et que les fonction- naires beiges, comme jadis les militaires boches, peuvent tout se permettre en pays dévasté.

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 1