L'Hótel de Ville Mersch et M. Ie Vice-Président Mas- jfl) qUi tour a tour, en langue frangaise et en SChe 6 fl'amande, donnent lecture, au nom du Con- langUde,Administration, du rapport 'de l'exercice se'jai 1920. (ms donnerons ce rapport dans notre prochain "T'on entend ensuite le rapport du Collége des issaires, présenté dans les deux langues par M° ['avocat Sobry. Avant de continuer l'ordre du jour, M. Cordon- directeur de la coopérative d'Ypres, exprime "'^te la reconnaissance que les sociétaires ont les membres du Conseil d'Administration et Collége des commissaires, qui se dévouent, sans 'ompter> Pour assurer la ^onne rnarche de la "ociété et faire octroyer les avances aux sinistrés. M Kestemont, directeur de la Fédération des •oopératives de Bruxelles, se léve. 11 se ditheureux j,avoir pu assister a l'assemblée générale de la •oopérative d'Ypres, qui, déelare-t-il, peut servir l'exemple au point de vue de l'activité et de l'es- it de désintéressement qui anime ses dirigeants. ;n gffet, ajoute-t-il, non seulement elle tient le iremier rang parmi toutes les coopératives aii joint de vue du nombre d'affaires ipstruites depuis ia créationmais ses frais généraux sont extrême- nent réduits, comme l'attestent les calculs établis ,1a Fédération, oü l'on s'occupe en ce moment l'établir le prix de revient par coopérative des lemandes d'avances introduces a Bruxelles. M, (estemont félicite les dirigeants dé la coopérative i'Ypres de ces beaux résultats. 11 attire l'attention des auditeurs sur l'effort éalisé a la Fédération et sur l'importance des ré- jultats acquis. II en reporte tout le mérite sur 'ardeur généreuse avec laquelle M. le Ministre j'État préside aux travaux de eet organisme. Ml. Levie, dit-il, nous parle au Conseil des souf- irances des sinistrés et de la nécessité de réparer ros ruines avec une telle ferveur que jamais aucun ie nous n'a connu ni une heure de lassitude, ni me heure de découragement. C'est grace a Ion dévouement et celui .de ses principaux col- aborateurs, M. le notaire Richir, le fondateur ie la première coopérative du pays et le promoteur lela Fédération MM. Mertens et Ugeux, qui ixercent en fait les lourdes fonctions d'adminis- rateurs-délégué, que la Fédération a pu vaincre es dificultés inhérentes a la création d'un orga- lisme aussi important. [1 souligne avec émotion le dévouement remar kable manifesté par tout le personnel placé sous direction, chez qui subsiste, déclare-t-il, le tagnifique esprit patriotique qui animait les plus lelies oeuvres de guerre pendant l'occupation. Le lersonnel de la Fédération sent, dit-il, que pour raus la guerre n'est pas finie, puisque vos ruines xistent encore, et il sait que c'est faire oeuvre pa- 'iotique que de travailler a les relever. En flamand, M. l'inspecteur, H. Verhagen, ixprime tout le plaisir qu'il éprouve, a chaque ournée d'inspection, de constater les excellents apports qui existent entre la coopérative d'Ypres la fédération de Bruxelles. II s'associe aux ?es décernés a la coopérative d'Ypres, et, aux pplaudissements répétés de toute l'assemblée, il net en relief la compétence, l'esprit d'initiative, le lévouement avec lesquels M. Kestemont dirige es services de la Fédération des coopératives de 'elgique. II nous le montre, tous les jours a la examinant les moyens d'augmenter conti- 'uellement Ie travail de la Fédération, étudiant les >ossibilités d'arriver a donner plus rapidement atisfaction aux sinistrés, ne se laissant rebuter )ar aucun obstacle, par aucune difficulty. Les paroles de M. l'inspecteur Verhagen, dites lvec éloquence et persuasion, sont fréquemment "terrompues par les marques d'approbation des auditeurs. 'e Sénateur Nolf, en termes humoristiques, il est émerveillé par la lecture des rapports, a résultat obtenu par la coopérative d'Ypres. II lcite les Administrateurs, les Commissaires, le 'Acteur de cette coopérative. II donne a l'assem- luelques explications sur les modifications a la loi des e,conv dommages de guerre, récemment votée, ie tous les sinistrés a continuer avec courage et énergie l'oeuvre de restauration qu'ils ont en- treprise. L'on procédé ensuite l'élection de deux administrateurs et d'un commissaire. L'assemblée par acclamations confirme MM. A. Masschelein et A. Gaimant dans leur mandat d'administrateur, et M. l'avocat Sobry, dans son mandat de commissaire. Elle ratifie également les nominations, faites par le conseil d'administration, de M. Moncarey et R. Bouquet, en qualité d'administrateurs. Avant de se séparer, l'assemblée générale extra ordinaire, qui suit l'assemblée générale ordinaire, vote certaines modifications a l'art. 48 des statuts. Sous le règne de M. Van de Vyvere Modifications a la loi du 10 Mai 1919 II est encore un peu tót pour donner notre im pression sur .les détails de Ia nouvelle loi sur les dommages qui doit d'ailleurs repasser devant le Sénat. Dès a présent, il est certain, toutefois, que, dans les milieux gouvernementaux la question du rem ploi est considérée uniquement comme étant d'inté- rêt général l'intérêt du sinistré ne doit pas être pris en considération. Cela résulte de la thèse déve- loppée par M. Van de Vyvere qui, en cette circon- stance s'est montré, a notre grand étonnement, vrai disciple de M. Jaspar. La question des coefficients sera réglée d'une fagon satisfaisante. Plus de coefficients officiels si ce n'est dans deux cas déterminés. Le premier est celui de l'art. 18 reconstitution des matières pre mières dans les entreprises industrielles et des mar- chandises dans les entreprises commerciales. La deuxième application du coefficient légal, dit le rapport de Ia commission se rapporte aux meu- bles servant a l'exploitation d'un fonds de com merce et a l'exercice d'une profession et aux meu- blès meublants, linge, effets personnels a l'exclu- sion de tous objets d'art et de luxe, et a eet égard, voici ce que porte l'article \9bis Par dérogation a l'alinéa premier de l'article 15, l'indemnité totale (répaiation et remploi) pour 1° les meubles servant a l'exploitation des fonds de commerce ou a l'exercice des professions 2° les meubles meublants, linge, effets person nels, a ['exclusion de tous objets d'art et de luxe dont le remploi n'aura pas encore été effectué au jour de la promulgation de la présente loi, sera égal a Irois fois la valeur du bien au 1 aoüt 1914 elle sera de quatre a cinq fois la valeur en cas de perte totale d'un mobi- lier de moins de 2.500 fr. et de moins de 1000 fr. Ce texte aété adopté dans son ensemble. Le nouveau texte laissera aussi une plus grande liberté dans l'exécution de remploi. II est a craindre que cette liberté n'ait de facheuses conséquences au point de vue de la restauration des régions dévastées. Elle a été combattue parM. Glorie et notre Fédération a pleinement approuvé cette manière de voir. Ceci dit, bornons nous a repro duce, le texte adopté par le sénat Art. 15. Le tribunal peuten toute matière, a l'unanimité de ses membres, accorder au sinistré, pour tout ou partie du dommage, compléte liberté de rechercher lui même surle territoire natio nal le meilteur mode de remploi, a I'époque qu'il jugera la plus favorable, moyennant une indemnité payable immédiatement et dont le total (réparation et remploi) ne sera pas supérieur aux deux tiers de ce qu'aurait coüté la reconstruction a la date da jugement. Le tribunal pourra exiger une caution dont il fixera la durée. En ce qui concerne les meubles la question du remploi facultatif est réglée par l'art. 19bis Si le sinistré qui peut prétendre au bénéfice de l'indemnité complémentaire de remploi pour les objets repris ci-dessus, désire obtenir la liberté ab- solue dans l'exercice de remploi, ie tribunal fera droit a sa demands en lui accordant une indemnité totale qui ne pourra dépasser les deux tiers de celle qui serait allouée conformément a l'article précédent. Ce qui est particulièrement grave, c'est la fagon dont on aréglé l'importante question des paiements. Le gouvernement veut payer quand cela lui con- vient. Aujourd'hui, en cas de remploi, c'est le tri bunal qui est lemieuxamême de jugerdes besoins du sinistré, qui décide de I'époque et du mode de paiement l'État a s'exécuter. C'est ce que le gouvernement ne veut plus. Aussi a-t-il demandé tout d'abord de pouvoir fixer en toute hypothèse, par voi,e d'arrêté royal, I'époque et le mode de paiement. II y a eu a ce propos, une trés vive résis- tance a la chambre. MM. Mechelynck, rapporteur et Glorie, ont combattu vivement cette prétention. Au dernier moment toutefois fut adopté un texte transactionnel, permettant a l'état de payer par voie indirecte. L'État pouvait ainsi charger les orga nismes spéciaux de réaliser le paiement aux sinis trés des sommes fixées pour les indemnités sujettes a remploi, par voie de mobilisation des titres repré- sentatifs des dites indemnités. Au Sénat, M. Carton, rapporteur et, après lui, M. Bruneel firent ressortir les inconvénients du mode de paiement accepté par la Chambre. M. Car ton fut vivement félicité par M. Nolf d'avoir sig- nalé ce danger. On ne se rallia done pas au texte transactionnel qui avait été admis par la Chambre. Hélas on fit autre chose. L'article 52 constituant la garantie du sinistré fut aboli et, par l'article 53, le gouvernement s'octroya la faculté de régler la question des paiements a sa convenance et selon son bon plaisir. Cet article de malheur est libellé comme suit L'époque et le mode de remboursement des titres reprèsentatifs d'indemnitès, sont fixés par arrêté royal et si les indemnités sont sujettes a remploi, de fagon que les fonds nécessaires soient mis a la disposition des sinistrés en temps oppor- tun pour leur permettre de réaliser le remploi aux époques fixées par les juridictions des dommages de guerre. En vain, M. Carton, rapporteur, fit il les plus expresses réserves au sujet de la portée de cette disposition. En vain M. Nolf, s'efforga-t-il, de faire adopter tout au moins, un amendement, obligeant l'État de payer, dans les délais fixés par les tribunaux, quand il s'agit de la reconstruction des immeubles. En vain, M. le sénateur Serruys protesta-t-il avec la plus grande vivacité. Le texte fut adopté. Ce fut alors au tour de la Chambre a se pronon- cer. Ici encore les plus vives protestations se firent entendre. Mais alors qu'on aurait pu espérer que M. Mechelynck, rapporteur, eüt protesté, appuyé par tous les députés des régions dévastées, seuls MM. Buyl et Glorie, défendirent, pied a pied, les garanties qui vous furent octroyées, MM. Buyl et Glorie proposèrent d'abord la disjonction des dis positions relatives au paiement de fagon a per mettre de trouver une solution satisfaisante non seulement pour l'État mais aussi pour les sinistrés. Celle-ci ayant été rejetée, M. Glorie, d'accord avec plusieurs de ses collègues, proposa ensuite un amendement tendant a obtenir que l'article 53 fut rédigé comme suit L'époque et le mode de rem boursement des titres reprèsentatifs d'indemnitès sont fixés par voie d'arrêté royal. Toutefois les in demnités provisionnelles ou définitives sujettes a remploi seront payées aux époques et suivant le mode fixés par le tribunal des dommages de guerre, conformément l'article 15.La Chambre désireuse d'entrer en vacances ne voulut rien entendre et rien prendre en considération. Le texte du Sénat est done adopté. Nous n'avons échappé a l'arbitraire gouverne- mental au sujet des coefficients que pour retomber darts l'arbitraire gouvernemental au sujet des paie ments—ce qui est autrement grave. Comme l'a très bien dit M. Glorie, voila done le sinistré sans aucune garantie légale au point de vue du paiement des indemnités. Le règne de M. Van de Vyvere ressemble étrangement a celui de M. Jaspar. Les travaux de reconstruction de ,1a Chatellenie n'avancent plus. Pourquoi ga II serait cependant urgent d'avoir sans retard un Hótel de Ville définitif

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1921 | | pagina 5