HET YPERSCHE LARÉGIOND’YPRES ■- Bijvoegsel il Bijvoegsel Supplément tl La séance est ouverte a 2 1/2 h., en la salie ordinaire de la Caserne, obligeamment prêtée jla Federation par M. Ie Commissaire princi pal Esquelin. L’assemblée est trés nombreusé etla salie est comble. M. Nolf, sénateur, M. Colaert, représen tant, M. Boereboom, directeur du service de ]a restauration agricole, accompagné de plu- sieurs membres de son personnel, M. Esquelin ct d’autres, sont présents. Personne n’élevant de critiques au sujet du compte-rendu de l’assemblée de décembre, yl. Arthur Butaye, avocat a Ypres, président, passe au second point de l’ordre du jour. Communications. L’assemblée de décembre l’exposé, a été effectuée par trois facteurs, avait arrêté le texte d’une affiche a apposer j dans toutes les communes, destinée aremercier les représentants et sénateurs sortants et a exprimer le regret qu’ïls n’aient pas tous été réélus. Cette affiche n’apas encore puparaitre. En effet, dés les jours qui suivirent cette reu nion, le siège de M. Vandromme, notre si dévoué représentant, se trouvait menacé par l'effet de l’apparentement, et plus tard supprimé au profit d’un autre candidat. Puis il a fallu attendre l’effet des requêtes adressées par notre Fédération a la Droite et a la Gauche du Sénat et au Sénat lui-même, aux fins de nous voir rendre par la cooptation nos deux Sénateurs éliminés a l’élection directe. Il est regrettable que la Droite du Sénat, qui dispo sal de tosièges, n’ait voulu tenir aucuncompte des voeux de la Région Dévastée, mais par contre la Gauche du Sénat, qui, cependant n’avait que trois candidats a désigner, admit parmi eux notre Sénateur sortant, M. Nolf. Celui-ci vient de nous être ainsi rendu par l<p- cooptation. Et c’est 1’expectative provoquée par toutes ces négociations qui a empêché 1'apposition de 1’affiche. La situation parle mentaire étant actuellement définitive, les affiches paraitront incessamment. Pour l’audi- ence ministérielle, nous devons attendre le retour de M. Theunis. Après avoir donné ces explications, M. le Président profite de la présence de M. Nolf a la reunion pour lui présenter les félicitations des délégués des sinistrés heureux d’avoir ainsi conservé en lui au Sénat un défenseur qui y saura, le cas échéant, défendre leurs droits avec éloquence. (applaudissements). Al. NoZ/remercie l’assemblée etle Président, et déclare qu’il mettra a défendre les sinistrés d'autant plus d’énergie qu’il sera seul pour représenter l’arrondissement par suite de la ■nalheureuse non-réélection de M. Bruneel de Montpellier. Adversaires politiques jadis mais 1 adversaires loyaux et corrects s’estimant réd- proquement, M. Colaert et lui marcheront, comma pendant la dernière législature, la - ®ain dans la main pour la défense des intéréts des sinistrés. Af. Colaert ajoute quelques mots aussi. Sa situation a laChambre est rendue plus difficile I Par la disparition de MM. Glorie et Van- 1 dfomme, mais il mettra toute son énergie a la |i defense de notre arrondissement. Ce fut un 01 très grand tort pour la Droite du Sénat de o n avoir pas tenu compte de la requête de notre j ^deration et de ne nous avoir pas rendu ‘f- Bruneel. Quoiqu’il en soit, nos sinistrés Peuvent toujours et en toutes circonstances compter sur lui. Ces deux allocations furent vivement applau- les> et on passa au point suivant qui faisait °bjet principal de l’ordre du jour. M. le Président, après avoir fait l’éloge de ^deration des Sinistrés de la Région Dévastée Assemblee mensuelle du Dimanche 8 Janvier 1922. M. Boereboom, auquel revient en grande partie la si merveilleuse renaissance de notre agriculture, annonce que M. Boereboom expo- sera d’abord succinctemenr oü en sont les ques tions de nivellement, de clótures, des engrais, etc. puis répondra aux questions que les délé gués jugeront devoir lui poser. M. Boereboom (acclamations) reporte tout d’abord a M. le Ministre de l’agriculture, dont il ne peut faire qu’exécuter les ordres, le mé rite des mesures prises pour favoriser l’agri culture au front. Dans sa tache, M. Boere boom a été puissamment aidé par les services locaux, notamment par celui d’Ypres sous la conduite de M. Deboeck. L’ceuvre de nivellement, continue M. Boe reboom, qui repète chaque explication dans les deux langues mais dont nous ne pouvons évidemment que résumer très brièvement Tout d’abord, ce fut l’initiative privée qui fut a l’ouvrage. Les agriculteurs revenaient seuls, sans soutien officiel, au milieu des trous d’obusetde lacampagnedéserte,etselogeaient dans des abris ou des cambuses. Ce furent les pionniers les plus courageux et les plus i intéressants. Bientót des arrêtés royaux orga- nisèrent le moyen de leur venir en aide par des avances, ou par le paiement du travail de nivellement effectué. Pour en établir la valeur, une commission d’expertise fut nominee dans chaquecommune. Dans chaque commune, elle fonctionna 3 fois. Quinze mille expertises furent ainsi faites et déposées, dont 14.000 ont été examinees et peuvent être réglées. Malheu- reusement, il est regrettable que le paiement des sommes allouées s’effectue si lentement. Ce n’est pas la faute de M. Boereboom, dont la fonction se limite a l’établissement des comptes. Cette lenteur est très souvent impu table aux propriétaires des terrains nivelés qui négligent designer au profit deleurs tenan- ciers les procurations requises. Le paiement doit s’effectuer par le Ministère des Affaires Economiques. On a fait de très vives instances en haut lieu, des décisions y viennent d’être prises, et les promesses faites recevront sous peu toute satisfaction. S’il en était autrement, les clubs locaux de sinistrés feraient bien d’in- tervenir en faveur de ces pionniers de la pre mière heure. Après ceux-ci, l’Etat aussi se mit a l’ceuvre. Le front fut divisé en secteurs faisant chacun l’objet d’entreprises spéciales. Ces entrepri- ses se bornaient au nivellement. Dans trois ou quatre mois, toutes seront a leur fin. Ce système donnant lieu a de graves in- convénients, on recourut a celui de la restau ration au moyen de contrats. D’abord le Ministère de l’Intérieur s’en occupa. Il'autorisa les communes, elles, a faire des contrats avec des entrepreneurs par- ticuliers, moyennant abandon par le proprié- taire de ses droits aux dommages de guerre sauf pour les engrais et la moins value. Ce système dut bientót être abandonné a cause de sa ressemblance avec le système précé dent. Finalement, le Ministère de 1’Agriculture prit 1’affaire en mains et s’occupa exclusive- ment du nivellement, a 1’exclusion de tous travaux de parachèvement. Il y ajoutait ce pendant un premier labour gratuit par la mo toculture. Ce système rendit les plus grands services. Environ 20.000 hectares furent dé- blayés, et la somme dépensée a cette fin s’élève a prés de 35 millions. Ce système res tera en vigueur tant qu’il y aura des nivelle- ments a faire. S’il y a encore des terrains non nivelés aujourd’hui, la faute en est a 1’incurie, a I’absence ou au décès des propriétaires. Le Ministère de l’agriculture s’occupe de- 2' Jaargang, Nr 39. 14 JANVIER 1922 puis quelques mois des clótures et des autres travaux a faire. Ceux-ci font l’objet de con trats de parachèvement qui comprennent tous les devoirs nécessaires pour rendre aux terres leur état d’avant-guerre. Ces contrats se font avec les propriétaires mais comme ce sont les lermiers qui se chargeront du travail, il, faudra 1’intervention des trois parties. Il est impossible de déterminer les moins values, parcelle par parcelle. Des comités d’experts ont divisé le front en sections sui vant l’état général de la destruction, et ils fixent pour chacune la somme a allouer pour la moins-value et pour les travaux d’achève- ment. Ceux-ci prévoient les clótures, les aqueducs, les accès aux terres, éventuellemept la réfection de certains travaux mal effectués par les entrepreneurs de 1’Etat (ce qui est arrivé parfois). Ce serait faire un travail et une dépense inutiles que de s’occuper dès maintenant de rétablir les tuyaux de drainage. Qa coüterait trop cher et d’ailleurs les terres ne sont pas assez rassises. Done la ou il y avait des drai nages, le propriétaire est en droit d’en récla- mer la valeur de réfection aux Tribunaux de dommages. Qu’ils en tiennent note, mais les experts du service pourraient en fixer le cout. Il y aussi les abris. Les faire exploser 'et puis déblayer coüterait le plus souvent trop cher. Les contrats de parachèvement men-: tionneront 1’existence des abris qu’on jugera ne pouvoir faire disparaitre et (ixeront la moins value a résulter de leur existence. Les tribunaux seront ainsi renseignés sur les in- demnités a allouer. Il en est de même pour certains immenses cratères de mines impossi bles a combler. Les contrats de parachèvement prevoiront aussi la replantation des arbres. Le régime de ces contrats fvoltooiings kon- trakten) entrera done en vigueur, et le dépar tement de l’agriculture en attend un grand bien. Mais ces contrats ne sont pas obligatói- res. Les propriétaires et leurs fermiers pep- vent parachever sans 1’intervention du dépar tement et faire valoir leurs frais devant les tribunaux. Mais il est a penser que peu préfè- reront s’en passer. M. Boereboom, après avoir ainsi exposé les oeuvres et les intentions futures du dépar tement de l’agriculture, demandeaux délégués de vouloir bien lui préciser les points au sujet desquels ils désireraient recevoir des renseig- nements complémentaires. Il en résulte un échange de demandes et de réponses parfois fort intéressantes, parfois un peu vagues. (Il est évident que les intéressés ne se rendent pas encore compte de la manière dont fonctionnera ce mécanisme des contrats de parachèvement en ceci comme en toutes choses nouvelles, c’est la pratique qu’il faut voir on sait que M. Boereboom, chaque fois qu’il peut librement travail- ler selon son idéé, se tire magnifiquement d’affaireespérons done). Nous tacherons de reproduire autant qtle possible eet échange de vues. Il est évident que bien des choses nous ont échappé. Demande. Les bornages sont-ils compr'is dans les contrats de parachèvement R. Non. La loi a déjè. disposé que les bornages doivent se faire aux frais de 1’Etat. Les propriétaires voisins doivent done vider ces discussions, s’il en survient, entre eux. L’Etat paiera les frais. Demande. La Motoculture dites-vous,’ fera gratuitement le premier labour. Beaucoup de propriétaires ont été cependant obligés de le payer ala Motoculture. R. En effet, a 1’origine, il y a eu de 1’in- décision. Dans les tout premiers temps, on faisait payer. Depuis qufelque temps, il n’en est plus ainsi. Pour le premier labour, après 2e Année, N° 39. - 14 JANUARI 1922 es

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Het Ypersche (1925-1929) | 1922 | | pagina 3