Nouvel emprunt de 2 milliards pour les sinistrés
2me Année, N« 41 28 JANVIER 1922
M. le ministre Theunis, d’accord avec M. le ministre Vande Vyvere, a
autorisé la Fédération des Goopératives a émettre un second emprunt dont
le montant sera de deux milliards.
La restauration des regions dévastées est done chose assurée.
y Jaargang, N° 41 28 JANUARI 1922
I
Journal hebdomadaire
de 1’Arrondissement d’Ypres
Organe de l’Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
Assemblee plénière
des Cooperatives pour dommages de guerre
de la province du Hainaut, a Charleroi
le Di MANCHE 22 Janvier 1922
i^alle de (’Auditorium de I’University du Travail)
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- Weekblad - -
voor het Arrondissement Yper
Orgaan der Vereeniging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz.
HET
LA REGION
D’YPRES
Beheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, PIO PERI NGHE
Rédaction, Administration et Pablicité Rue d’Ypres, 21, POPERINGHE
Naamlooze artikels geweigerd
Les articles non signés sont refuses
l
Men. kan inschrijven in alle Belgische postkantoren
pour sa collaboration dévouée.
M. Levie apporte a l’assemblée les sympathies de M.
le Ministre des Affaires Economiquesil a eu avec lui
une conversation la veille Soyez bien convaincus, dit
M. Levie, que le Ministre apprécie a leur valeur
nos travauxM. Theunis, Président du Conseil des Mi-
nistres, m’a tenu le même langagg Dites bien a la reu
nion de demain que j’ai la plus grande estime pour la
manière dont les Goopératives et la Fédération remplis-
sent leur difficile mission. J’apprécie hautement 1’impar-
talité, le zèle, l’activité, 1’intelligence et 1’esprit d’éco-
nomie qui les inspirent je connais leur preoccupation
constante d’assurer la reparation des dommages de toutes
les regions, en même temps que de ménager les intéréts
du Trésor.» M. Levie pense qu’on ne pourrait entendre
un plus bel éloge et il analyse les paroles de M. Thuenis:
Vous remplissez voire mission avec impartialité. C’est
notre preoccupation constante, en effet nous ne connais-
sons pas, nous ne voulons pas connaitre ni dans les coo-
pératives, ni dans les bureaux de la Fédération qu’il
y a des passions politiques; on ne s’y préoccupe pas du
parti du sinistré. Une seule pensée existe pour nous
rendre justice a tous. Nous ne connaissons ni riches,
ni pauvres les influences extérieure? sent sans effet.
Nous estimons tous que le malheur est plus respectable
encore s’il frappe les petits et les humbles. C’est la pensee
de tout le Conseil. C’est la votre.
M. Theunis a dit aussi Dites bien que je rends
hommage a l’activité, au zèle et d la competence qui
guident les travaux de la Fédération des Cooperatives.
Lorsque nous avons mis la Fédération sur pied nous
avons pensé désirable que ses dirigeants soient composés
de fonctionnaires d’élite et d’hommes ayant l’expérience
des affaires. Je cite comme fonctionnaires MM. Rom-
bouts, Directeur Général honoraire de la Trésorerie et de
la Dette Publique; M. Bonnevie, Directeur Général de
l’Office des dommages de guerre; M. Wodon, secré
taire Général du Ministre des Affaires Economiques,
qui, sans être administrateur, assiste cependant a toutes
nos réunions et nous accorde une aide vraiment pré-
cieuse. M. le Député Buyl, présent ici, s’il n’est pas
membre du Conseil d’administration fait partie de notre
Conseil général et est toujours a nos cótés lorsqu’il s’agit
de prendre de grandes decisions. M. le Notaire Richir,
Vice-President, nous aide de sa grande science juri-
dique, M. Mertens, Directeur au Crédit Général Liè-
geois, nous apporte son experience des affaires comme
M. Ugeux, Directeur de la Caisse de réports, absent
a cette réunion paree qu’il est malade, nous apporte la
sienne. La Fédération réunit, par cette collaboration d’é
lite, toutes les qualités d’une entreprise privée. Ce n’est
On peut s’abonner dans tous les bureaux de poste Beiges
administration, c’est une
toute sa libertê d’action,
que des regies
La séance est ouverte a 3 heures.
Sont au bureau M. Michel Levie, Ministre d’Etat,
’resident du Conseil de la Fédération des Goopératives
pour dommages de guerre M. Richir, Vice-Président
MM. Mertens et Rombouts, administrateurs M. Keste-
mont, Directeur de la Fédération; M. Orban a l’Office
des dommages de guerre, représentant M. le Ministre
fa Affaires Economiques; M. le Député Buyl, Vice-
Président du collége des Commissaires.
On remarque parmi l’assistance M. tekeu, séna-
teur de Charleroi; M. Sinzot, député de Mons M.
Beaupain, Président de la Fédération Nationale des
sinistrés; M. le Docteur Delie, Président de la déléga-
faipermanente des sinistrés auprès de la Fédération; M.
Ledoux, trésorier de la Fédération Nationale des sinistrés;
MM. Houteaux, secrétaire, Maniet et L. Van Alleyn-
les, membres de la délégation permanente des sinistrés
Ha Fédération. Le Commissariat d’Etat est représenté
par M. Borlée, ff. de Commissaire Principal M.
Close, son secrétaire; MM. les Commissaires de l’Etat
Delvaux, Lefevre, Trefoix, Hecq, Grimart, Desclefs,
Comil, Bierlaire.
M. Kestemont, Directeur de la Fédération des Coopé-
donne communication a l’assemblée que se sont
excuser M. le Sénateur Carton de Tournai M.
Daul-Emile Janson; M. Ie Député Pierard; M. Vol-
iaert; M. le Sénateur Liebaux; M. le Sénateur Fran
ks; M. le Vicomte Vilain XIVM. le Secrétaire
Cénéral du Ministre des Affaires Economiques Wodon;
le Directeur Général de [’Office des dommages de
HWerre, Bonnevie; M. Cordier, membre de la déléga-
■‘ca permanente des sinistrés prés la Fédération et Direc-
|rllr de la^Coopérative de Mons.
II J- Kestemont lit ensuite le rapport du Conseil d’Ad-
II mtration que nous publions a part ci-après
II le Ministre Levie, Président, remercie les per-
présentes que l’épidémie de grippe n’a pas em-
lu e Se trouver cette assemblée il remercie
IT les Représentants et Sénateurs, MM. les Magis-
’es Commissaires de l’Etat, MM. les Délé-
l|' ae Cooperatives, MM les Membres de la Déléga-
||F Ponente des sinistrés et MM. les délégués de la
II oration Nationale des sinistrés représentés par leur
II "1’ué président M.Beaupain, que M. Levie remercie
YPERSCHE
pas une administration, e est une institution privée
qui a toute sa libertê d’action, qui a toute
latitude, que des regies rigoureuses n’entravent
pas. Je voudrais, Messieurs, que ces paroles voue en-
couragent et qu a partir de ce jour vous décupliez encore
votre zèle et votre dévouement. Il faut que tout se passe
sans qu’il y ait de retards, comme cela se passe dans les
établissements industriels et commerciaux. A chaque jour
sa tache, soit, mais adoptons également la dévise de
ne jamais remettre au lendemain ce qui peut se faire
tout de suite.
Vous accomplissez votre tache avec un esprit d’éco
nomie.» Mais oui, nous n’aurons pas coüté grand’chose
a l’Etat Le compte que nous ferons dans deux ou
trois ans stupéfiera tout le monde. On s’étonnera que
la Fédération et ses 326 coopératives aient constitué une
charge aussi légère pour les finances de l’Etat La
politique est actuellement a la compression des dépenses
et il est vraiment bien beau de rencontrer eet exemple
parmi ceux qui sont malheureux comme les sinistrés.
Et nous savons qu’en général c’est avec un véritable dés-
intéressement que nos coopératives de sinistrés sont
gérées.
Avec intelligence a dit M. Theunis. Votre mis
sion devient, en effet, de plus en plus difficile. Dans
le temps, vos responsabilités étaient grosses déja et votre
tache suffisante mais vous n’aviez a préparer que des
dossiers en vue d’une avance et qu’a escompter les
titres. Votre mission est devenue, depuis, de plus en plus
délicate et complexe. On vous a chargés de la respon-
sabilité de l’élaboration des transactions dont Ie maxi
mum est passé, en outre de 10.000 frs a 50.000 frs.
Que de soins il vous faudra apporter a ce travail dif
ficile et délicat, et quelle tache immense Il y a
encore actuellement 1.200.000 demandes en réparation
qui n’ont pas recu solution. Le plus grand nombre de
ces demandes peuvent faire l’objet d’une transaction.
Vous devrez y faire face.
II faudra que vous accordiez ce qui est dü aux
sinistrés mais il faudra, en même temps, que votre
souci de leur accorder ce qui leur est dü soit doublé du
souci, au moins aussi grand, que ces transactions dont
vous êtes chargés ne soient pas une source de gaspillage
et de ruine pour l’Etat. Vous savez comme la détresse
est grande dans toutes les Nations. Mais elle est sur-
tout grande en Belgique Vous savez que c’est le Trésor
Beige qui devra faire l’avance de tout ce que vous
proposerez de payer a vos socié/taires. Seraieht done cri-
minels ceux qui, dans ces conditions, voudraient obtenir
plus que ce qui leur rest strictement dü ce serait une
véritable exploitation de l’Etat, un enrichissement sur