Illi I i I i I 1 I |w|h f 1 I I- I' si priorite qu’ont les autres Nous ne le pen- sons pas. Mais on nous fait remarquer que parmi les. grands sinistrés que nous aidons, il y en a qui, bien qu’ayant souffert gravement dans leurs biens, ont conserve des ressources apprécia- bles, tandis que parmi les petits sinistrés il y a des misères réelles que nous pourrions atté- nuer. Eh bien, Messieurs, le Conseil de la Fédération, qui n’a en vue, nous le répétons, que le bien des sinistrés, petits et grands, dans les limites que lui imposent les nécessités de la reconstitution du pays, ses responsabi- lités vis-a-vis du Gouvernement et vis-a-vis de l’opinion publique, qui lui fournit ses moyens financiers, examinera la question a nouveau et verra s’il n’est pas possible de lever ces restrictions, mais en faveur des indigents seuls, en prenant a ce point de vue, des ga ranties rigoureuses. Mais nous demanderons alors a M. le Mi nistre des Affaires Economiques de bien vouloir examiner s’il ne serait pas conforme.a l’intérêt general de mettre en harmonie avec nos nouvelles dispositions celles qui règlent les travaux des Tribunaux et- des Commissa riats, en invitant ces organismes a n’instruire aucune affaire de ce genre en dehors de la priorité dont nous venous de parler. Car, comme nous le font observer maintes coope ratives, alors que nous avons écarté toutes ces demandes, voulant réserver toute notre acti- vite et toutes nos ressources auxsinistrés dans toute 1’acception du terriie, des Commissaires de 1’Etat instruisent des affaires de ce genre, pour règler par transactions ou pour les inscrire a l’audience du Tribunal. Si les rai sons qui justifient notre attitude sont bonnes, elles le sont également pour les Commissariats et pour les Tribunaux. D’autre part, cette difference de régime met les cooperatives dans un réel embarras vis-a-vis des petits sinistrés, d’ou partent a leur adressc des critiques amères et en apparence trés justifiées. Si les enquêtes que nous avons'provoquées démontrent que, du cóté de la Fédération, tout a été fait pour faciliter le travail des cooperatives, par des instructions aussi com pletes et aussi précises que possible, et par la collaboration efficace de notre service d’inspection, s’il est reconnu que les exigen ces de notre contentieux ne dêpassent pas les nécessités d’un controle rendu indispensable par les charges énormes que font peser les dommages de guerre sur le Trésor si, par contre, ces enquêtes établissent ce que nous avons dit au sujet des cooperatives et des Commissaires de 1’Etat, il appartiendra a la Fédération d’examiner les moyens propres a donner de l’activité aux coopératives qui ne s’occupent pas ou guère de transactions. Et, a eet égard, nous croyons 1’occasion propice de faire état ici d’une proposition que nous avons suggérée il y a peu de temps au Département compétent la désignation de Commissaires de 1’Etat dont les fonctions consisteraient, exclusivement, a examiner les dossiers des coopératives, dont ils auraient, au préalable initié les administrateurs et le personnel. Chaque Commissaire pouvant s’occuper d’un groupe de coopératives, il suffirait de 5o a 6ö Commissaires de 1’Etat pour assurer, estimons- nous, un rendement de 100.000 transactions dés la première année, ce chiffre étant large- ment dépassé l’année suivante. Ces Commis saires pourraient être pris dans le personnel actuellement en fonctions, sans devoir aug- menter celui-ci. Le travail des coopératives ne tarderait pas a gagner en qualité, ce qui faciliterait le controle des Commissaires prin- cipaux, et réduirait vraisemblablement l’in- tervention de notre service du Contentieux a ce qu’il devrait être une formalité de controle et non pas un travail de redressement des dossiers. En tout état de cause, forte de l’appui de M. Ie Ministre des Affaires Economiques et confiants dans sa volonté, affirmée par des actes, d’assurer la reparation rapide 'des la zone de l’ancien front, tout en écartant les craintes manifestées par celles dont les’mem bres ont souffert presque tons de destructions totales. Il y a, nous l’avons dit tout a l’heure, 1.200.000 reclamations qui n’ont pas encore requ de solution definitive. II reste 270 millions environ de disponibles sur le produit de l’Emprunt. Pouvons-nous ouvrir les écluses et risquer d’etre submergés par le Hot des demandes venant principalement des grands centres, qui ont été bien moins éprouvés qu’ailleurs Pouvons-nous consacrér la ma- jeure partie de notre activité a solutionner des transactions pour des sinistrés qui ont été victimes exclusivement ou presqu’exclusive- ment de requisitions de cuivres et de laines Pouvons-nous enfin, consacrér une partie du produit de l’emprunt a venir en aide a ces sinistrés, méconnaissant ainsi le droit de évitant le controle de la Fédération, les dos siers préparés par les sociétés affiliées a notre organisme. Cette situation, qui doit aboutir fatalement, par l’inactix ité voulue ou forcée de nombreu- ses coopératives, a prolonger la durée des opérations nécessitées pour la reparation des dommages de guerre, ou qui, dans le cas des dossiers soustraits au controle de la Fédéra tion, risque d’entrainer des conséquences extrèmeinent facheuses pour le trésor, cette situation ne peut être maintenee telle quelle plus longtemps. En presence du grand nombre de dossiers dans lesquels on relève des erreurs et des negligences, M. le Ministre des Affaires Eco nomiques vient de nous déléguer un fonction- naire de son Département, qui feraune enquête approfondie dans nos services, en se plaqant a ce triple point de vue la valeur du travail des coopératives, la valeur du controle des Commissariats, et la valeur du travail de véri- fication de nos services. Cette enquête, dont nous attendons les résultats avec confiance, est commencée. Elie permettra a M. le Minis tre des Affaires Economiques de se rendre un compte exact de la situation que nous signa lens a son attention. En présence des allegations nombreuses suivant lesquelles nos instructions seraient trop compliquées, rendant ainsi le travail des coopératives trop difficile,notre examen trop rigoureux, lésant les droits des Sinistrés,nos exigences trop grandes en matière de pi euves, prolongeantla période d’instance des dossiers, nous avons fait appel a l’intervention de la Délégation permanente des sinistrés. Celle-ci a convoqué la Commission juridique pour jeudi prochain. Cette Commission comprend des représentants de coopératives et des re- présentants de la Fédération Nationale des sinistrés, dont M. Beaupain, son président. Ainsi, les coopératives et les sinistrés seront appelés directement a donner leur avis. Enfin, a la demand® du Directeur de la Fédération, le Conseil ^’administration, saisi du rapport de M. le directeur Orban, délégué aux fins d’enquête par M. le Ministre des Affaires Economiques, et du rapport de la Délégation permanente des sinistrés, procède- ra a son tour a un examen approfondi de la son vice- président, membre du conseil supérieur des dommages de guerre, et M. Rombouts, admi nistrateur, directeur-général honoraire de la Trésorerie et de la Dette publique, et délégué de M. le Ministre des Finances, ont bien voulu accepter cette mission. Ils feront con- naitre leurs conclusions a M. le Ministre des Affaires Economiques, qui pourra ainsi pren dre en connaissance de cause, les mesures énergiques que la situation comporte. En ce qui-eoncerne la suppression des res trictions en matière de cuivres et de laines, ainsi que pour les dommages non susceptibles de remploi, peut-être le Conseil d’administra- tion de la Fédération s’arrêtera-t-il a une formule qui donnerait satisfaction aux récla- - Ailleurs, des coopératives et des Commis saires de 1’Etat s’entendent pour faire passer directement au Tribunal on a la Commission ai’bitrale, ou pour introduce directement Levant la Commission des transactions, en multiples transactions que se trouve la solu tion de la question qui nous préoccupe tous. Alors qu’il y a 1.200.000 affaires qui n’ont pas encore recu de solution definitive comment arriver, d’ici 2 ou 3 ans, a régler si pas la totalité de ces demandes, tout au moins celles qui sont vraiment intéressantes soit au point je vue de la reconstitution nationale, soit au point de vue de la situation personnels des intéressés Les coopeiatives continuent a se plaindre avec amertume de 1 attitude des Commissaires je 1’Etat a leur égard. Par contre, des Com missaires de 1 Etat nous signalent l’inactivité persistante de certaines coopératives ou bien encore le travail fort imparfait qu’elles pro- duisent. D’autre part, de nombreuses coopé ratives déclarent que les exigencés de la Fédération, en matière de transactions, ren- dentleur mission extrêmement difficile, si pas impossible. Certains Commissaires de 1’Etat Se rangent a eet avis. Et le désaccord qui existe entre la Fédération et certaines coopé ratives au sujet de nos restrictions en matière de transactions pour les cuivres, les laines et les dommages non susceptibles de remploi vient encore aigrir nos rapports avec ces organismes. La reunion d’aujourd’hui vient a son heure. EHe doit nous permettre de dissiper tous les malentendus en montrant aux coopératives, aux sinistrés qu’elles représentent, au Gouver nement qui nous a confié un mandat que nous avons la volonté d’exécuter loyalement, et au pays, qui nous a apporté son concours finan cier avec l’élan que vous savez et qui nous 1’apportera encore demain s’il le faut, comment nous entendons remplir notre mission. Alors que dès le début du mois de juillet dernier, les coopératives étaient autorisées a s’occuper des transactions jusqu’a concurrence de 10.000 fr., ce chiffre étant porté depuis a 5o.ooo fr., la Fédération a été saisie au total de 3ooo demandes seulement. Nous pouvons dire avec certitude que 5o des propositions qui nous parviennent, en dépit de 1’examen du Commissaire de 1’Etat et du visa du Com missaire principal, doivent être revisées. Ces 3ooo transactions nous ont été envoyées par n5 coopératives (209 sur les 324 que nous groupons ne nous ayant encore fait parvenir I aucune transaction). 1 question. M. le Notaire Richir, Il va sans dire qu’aussi bien dans les coo pératives que dans les services compétents de la Fédération, il a fallu procéder a une étude approfondie de la nouvelle matière con- fiée a nos soins, que des tatonnements, des lenteurs sont évitables. Mais il n’en est pas moins certain que, du train dont vont les choses, nous allons a un échec certain du système des transactions par coopératives sur lequel on comptait principalement pour accélérer la reparation des dommages de guerre. Et, cependant, ce système, qui com porte deux controles supplémentaires un controle local, celui de la coopérative, et un controle central, celui de la Fédération est incontestablement le meilleur, celui qui donne les plus sures garanties au trésor. mations de coopératives situées en dehors de Qne voyons-nous actuellement D’une part, des coopératives, rebutées par les difficultés de la tachc, renoncer a s’occu per de transactions. A cöté d’elles, les Com missaires de 1’Etat, autorisés a transiger jusqu’a 5o.ooo fr., s’appliquent, comme le devoir de leur charge le leur impose, a con elure des transactions en dehors des coopé ratives, rendant ainsi inutile l’intervention de eelles-ci en matière d’avances. D’ofi inactivité I Presque absolue de ces organismes. 1 D’autre part, des coopératives mal secon- dées par les Commissaires de 1’Etat, sont dans l’impossibilité d’aboutir a des résultats aPpréciables. D’oü pénurie de transactions. I ïipHjj

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Het Ypersche (1925-1929) | 1922 | | pagina 5