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Causerie du Lundi
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Charlatanisme. Maïsaines excitations.
qu’il intéresse tousles sinistrés, qui tous, les uns
malheureux comme les sinistrés les plus riches doi-
vent rester égaux devant le problème de la répara-
En attendant,
nous suivrons avec un sympathique intérêt quel
a
ares
sur
les charlatans de la politique se méïient le public
ne se laisse prendre qu’une fois a de pareilles
manoeuvres. En ce qui me concerne, quand je
vois s’étaler cette suffisance dans les colonnes
d’un journal, habitué que je suis aux spectacles
La vraie question des sinistrés.
Une oeuvre collective. Continuons.
Ma dernière chronique n’a pas eu l’avantage
nlaifA miv ródonioiirc imit-n'il n 1 o
les nouveaux élus socialistes ont plus de mérites
que ces Messieurs réunis. Voila ce que ces rédac
teurs me font entendre de belle fagon. Nous con-
parfaitcela ne veut pas dire qu’aucun effort ne
doit plus être tenté pour donner a tous satisfaction
de plaire aux rédacteurs d’un journal a la dévotion
de M. Messiaen. J’aurais dü conspuer MM. Glorie,
Vandromme et même M. Colaert et, peut-être,
eussé-je été mieux ihspiré encore en ajoutant que
tion. Un effort sérieux reconnaissons le a
•été fait pour donner satisfaction aux uns comme
aux autres. Cela ne veut pas dire que tout est
a l’un ou l’autre carrefour, haranguent Ie public,
méprisent les docteurs, dédaignent les chirurgiens
et vantent les mérites de l’une ou l’autre drogue,
remède a tous les maux. Le public, averti par tant
de vaines expériences, se montre-t il incrédule, le
boniment continue, ponctué de gestes extravagants
et arrosé de salive, jusqu'a ce que des naïfs se
décident a abandonner la yraie médecine pour
recourir a la drogue du guérisseur. Que toutefois
comme les autres, ont droit a la réparation du
i prejudice qui leur a été occasion ié par la guerre.
Nous vivons dans un pays d’égalité tous les
Belgessont égaux devant la loi. 11 est done certain,
naissons la chanson Mes adversaires ne valent
rien, tandis que moi regardez moi bien j’ai
toutes Les qualités.. On se croirait encore en
période électorale.
A voir des politiciens s’agiter avec une paréille
suffisance, incapables de supporter un sincère
hommage a des mérites réels, lorsqu’il s’agit d’un
hommage adressé a des adversaires, on ne peut
Avant la clóture de la séance, M. le con- droits. N’en déplaise a nos contradicteurs, nous
pres, ou est seiller Lemahieu demande et obtient du con-
r seil un subside de 200 fr. pour 1’ccole de Mo-
toculture qui vient d’être inaugurée.
La séance est levée i 5.40 heurès.
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In ons aanstaande nummer geven wij een
volledig verslag der vergadering der Samen
werkende Vennootschap voor voorschotten op
oorlogsschade van Wervick.
Nous donnerons dans notre prochain nu
méro le compte-rendu avec rapports, de l’as-
semblée de la Cöopérative pour avances sur
dommages de guerre de Wervicq.
Van Isterbeek de Bruxelles, Mc Ve Bossuet,
nge Lippens, a légué a la ville d’Yp.
hé son beau-père le pemtre Bossuet, un tableau
de cc dernier représentant une vue. de Bruges.
Le Collége est autorisé a accepter ce legs.
A ce sujet, M. le bourgmestre informe que
le tableau de ce même Bossuet, qui se trouvait
dans son cabinet au Nieuwerck et représentait
Une vue de l’ancienne Grand’Place d’Ypres, a
été détruitlofs del’incendie de l’Hótél de Ville.
9. Les Hospices Civils sont autorisés
vendre publiquement une parcelle de 2
35 centiares de fonds, sise a Boesinghe,
une mise a prix de i55o francs.
10, 11, 12. Les comptes 1920 et le budget
de 1922, du bureau de bienfaisance, ainsi que
la location de certain immeuble a Winnezeele
lui appartenant, sont approuvés. M. le bourg
mestre profite de l’occasion et remercie ce
Bureau, au nom du Conseil, pour le dévoüe-
ment dont il a fait preuve pendant les calami-
teuses années de la guerre et grace auquel le
patrimoine des pauvres a pu être sauvegardé.
13. La radiation d’une inscription prise au
grand livre de la dette publique, en garantie
de la gestion de. feu M. Tack, trésorier de
la fabrique de l’église de S’ Nicolas, est accor-
dée, les comptes ayant été définitivement ap
prouvés.
14, 15. Les comptes 1920 et le budget 1922
de l’école professionnelle de S1 Joseph sont
approuvés.
16. Loi concernant l’emploi des deu& langues
en molières administratives. M. le bourgmes
tre annonce que, par application de la loi, la
requète, présentée au Conseil en vue du main-
tien de l’emploi simultané des 2 langues dans
l’administration de la ville, est déclarée rece-
vable. Les 2 langues nationales continueront
a être employées comme par le passé.
17. Constitution d'une commission d’expropria-
tion.
Comme il y aura de nombreusés expropria
tions a régler, le Collége est d’avis que chaque
expropriation devra faire l’objet d’un examen
spécial. Cette commission se composera du
Collége auquel on adjoint MM. Delhem,
Donck, Declercq et Van Alleynnes, conseillers.
Sa mission sera aussi particulièrement déli
cate, dit M. le bourgmestre, qu’urgente.
18. Plan general d’alignement des rues du Lom
bard, des Halles et Courte du Marais.
M. Delhem présente une objection d’un car ac-
tère général. La ville est en dette et ne doit
faire que les expropriations dont il est impos-
rd
ne sommes pas indifférents au sort de nos malheu-
reux sinistrés et, quant a ga, nous en avens donné
des preuves.
Que mes contradicteurs le veuillent ou ne le
veuillent pas, la cause des sinistrés est trop belle
pour ne donner prétexte qu’a de mesquines et
misérables déclamations. Elle soulève un problème
de justice et un problème de restauration.
Je dis un problème de justice. Entendez par la,
faire que les expropriations dont il est impos
sible de se passer. Or, on peut se passer d’élar-
gir les rues Courte du Marais et du Lombard.
De plus, il sêrait bon de rebatir au coin de la
rue Courte du Marais, absolument telle qu’elle
étaitjadis, la maison ou est né et qu’habitait
feu Alphonse Vanden Peereboom, l’un des
plus grands citoyens, qu’ait eu la ville. II
votera done contre les expropriations propo-
sées dans ces deux rues.
Malgré.ces objections, les expropriations
de ces deux rues sont votées par tous les
autres conseillers.
Quant a la rue des Halles, tous les conseil
lers comme tous les habitants sont d’accord
qu’il faut élargir.
Néanmoins a ce propos, M. le bourgmestre
émet une proposition esthétique excessi vement
intéressante. L’ensemble, que forment les pla
ces Vanden Peereboom, le marché au beurre,
la Grand’Place et l’entrée de la rue au Beurre,
cónstitue au centre de la ville un trou énorme
du plus disgracieux eflet. Or. il y a moyen d’y
remédier et de garder a la Place Vanden Pee
reboom, soncaractère de place fermée. Comme
il faut quand même réserver un large trottoir
en face des Halles, on peut établir ce trottoir
sous une arcade avec un étage par dessus.
C’est ce qui s’est fait a Bruges a l’entrée de la
rue de 1’Eeckhout. L’effet en est d’un cachet
et d’une beauté surprenantes. Rien n’empêche-
rait d’y faire une colonnade qui serait la répli-
que de cede de Nieuwerck.
Cette question sera done a examiner plus
tard.
J divers de la comédie contemporaine, j’écoute, je
souris et je suis fout disposé a continuer mon
chemin.
Et cependant, il faut que je m’arrête c’est que 1
le journal socialiste De Ontwaking trouve le
moyen, tout en polémiquant a sa fagon, de se livrer
a de maïsaines excitations. Les députés de l’arron-
dissement n’ont défendu que la cause des riches
sinistrés. Les coopératives des dommages de
guerre ne s’occupent que des sinistrés riches et
augmentent la part qui leur revient tout en rog-
nant la part du sinistré pauvre. Le journal des
sinistrés La Region d’Ypres le bulletin qui
renseigne les sinistrés au sujet de leurs droits,
n’est publié qu’a l’intention des riches. Loin de
défendre les intéréts des sinistrés les plus malheu
reux, certains de nos députés n’ont agi et parlé
que dans leur intérêt personnel. Voila, a titre
d’échantillon, les idéés que l’organe socialiste
s’efforce d’accréditer auprès du public. Autant
d’affirmations, autant de mensonges Quelle
affreuse mentalité 1 On va done exciter les sinistrés
pauvres contre les sinistrés plus favorisés par la
fortune, semer la défiance a l’égard des organis
mes et des fonctionnaires qui font le plus louable
effort, et, a la faveur de l’ignorance populaire,
dénoncer comme des malfaiteuis les hommes poli-
tiques qui ont eu le rare mérite de défendre la
cause des sinistrés avec un désintéressement
exemplaire. J’en prends acte et, dès a présent,
sans atfendre plus longtemps si d’autres jugeront
bon d’intervenir, j’élève la plus énergique protes
tation contre ces mensongères allégations, au nom
de tous ceux qui aiment le bon sens et la vérité.
La fédération des sinistrés, les députés de
l’arrondissement, La Région d’Ypres n’ont
pas été les derniers a réclamer l’accélération de la
liquidation des droits des sinistrés, l’amélioration
dusystème des transactions, lemaintien du secóurs
aux évacués et toutes autres mesures sans que les
socialistes aient eu a les rappeler a l’ordre. A la
Chambre, les députés de notre arrondissement n’ont
en rien négligé leur devoir. Et le journal «La Région
d’Ypres est resté fidéle a l’ingrate et difficile
mission d’éclairer les sinistrés au sujet de leurs
dans le plus bref délai possible.
sera le rendement du système des transactions.
Je dis ensuite problème de restauration. Aux
1 premiers ages de i’humanité, l’homme en était
réduit, pour se préserver du chaud et du froid, a
s’empêcher de songer a ces charlatans qui, installés
1 - 1 s abnter dans des cavernes. Le progres est venu
on a construit des masures. Enfin de progrès en
progrès on en est arrivé a faire les maisons que nous
connaissons, qui permettent a l’homme de se
maintenir même dans des pays oü le climat est
particulièrement rigoureux. Mais voici que chez
nous, la guerre survient, bouleversant tout sur son
passage, ramenant les populations de nos regions
dévastées au régime de l’age des cavernes. Quel
est le problème qui se pose aux partisans de la
luttedes classes? C’est de construire, c’est d’édi-
fier, c’est d’assurer des habitations a nos malheu-
reuses populations. Quiconque prend part a cette
vaste entreprise, a quelque titre que ce soit, tra-
- vaille plus au bien être du peuple, que ceux qui
s’installent dans les régions dévastées comme
experts en démagogie.
11 s’agit ici d’une vaste oeuvre collective. Peut
être l’opinion publique retiendra-t-elle, pendant
i. quelque temps, les noms de quelques fonction
naires, de quelques ministres, de quelques députés,
mais il est entendu que le principal artisan de la
restauration des régions dévastées ce sera le peuple
lyi-même. Quelques hommes fussent-ils socia
listes ne sont rien, quand il s’agit d’une oeuvre
pareille a réaliser. Le mérite de quelques hommes
ce sera d’avoir su diriger ce vaste travail, d’avoir
suggéré des initiatives, d’avoir fixé et maintenu
des droits et le mérite de quelques uns sera surtout
d’avoir fait tout cela, sans battre la grosse caisse
a tapageuse réclame américaine comme le font
certains dirigeants d’organismes dont je m’abstien-
drai de citer le nom et auxquels j'accorde toutes
les qualités, sauf celle de la modestie. A part
cela, c’est a notre population que va notre plus
vive admiration, c’est elle qui a ramené lacharrue
dans les champs dévasiés.
Mes contradicteurs socialistes peuvent continuer
a faire la guerre aux riches sinistrés de la région
comme si la plupart des habitants étaient
cousus d’or.— Qu’ils méprisent, dédaignent, haïs-
sent, a leur aise, le petit bourgeois qui reconstruit
sa maison, le propriétaire qui relève les ruines de
sa ferme, le fermier qui reconstitue son bétail,
nous persisterons, quant a nous, a bannir toutes
les destructions qu’on cherche a établir entre.
sinistrés dans un but de parti. Comme par le passé,
notre sympathie ira a tous les sinistrés, heureux
si nos modestes efforts et notre bonne volonté
peuvent leur servir, comme notre reconnaissance
a a tous ceux qui ont mis leur dévouement au ser
vice de cette noble cause. M. Du Verger.
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