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Jaargang, N° 48 18 MAART 1922
‘2 me Année, N» 48 18 MARS 1922
voor
Beheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE
Redaction, Administration et Publicité Rue d’Ypres, 21, POPERINGHE
I
qui regarde F agriculture il
Journal hebdomadaire
de 1’Arrondissement d Ypres
Organe de l’Association des Sinistrés,
des Clubs Yprois, etc.
Weekblad - -
het Arrondissement Yper
Orgaan der Vereeniging der Geteisterden,
der Ypersche Clubs, enz.
du dimanche
ïDepuis 1918 nous avons l’armistice. Nous sommes
1922, et sans conteste, pas le quart des immeubles dé-
lits n’a été reconstruit dans l’ensemble des régions dé-
iées. On ne peut considérer comme maisons des bara-
ements provisoires.
Abonnement 8 fr. per jaar
Buitenland 11 fr. (nieuw port inbegr.)
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Etranger 11 fr. (nouveau port compris)
Assemblee Générale de la
■édération des Sinistrés de la region dévastée
12 mars 1922
HET
LA REGION
D'YPRES
Naamlooze artikels geweigerd
Les articles non signés sont refuses
régions
y a
YPERSCHE
•Ce remède, Messieurs, est tout trouvé, il existe, nous
httendons seulement [’application. Monsieur le Direc-
F Orban, dont le dévouement a la cause des sinistrés
|®nnu, l’a défini clairement au nom du Ministre dans
I reunion a Charleroi I) obligation par les tnbunaux
lluger les affaires au-dessus de 50.000 francs dans
Ifc court délai 2) obligation de traiter les affaires
|"essous de ce chiffre par les Coopératives dans le plus
r délai aussi.
I Cotnme cette décision émane de Haut-lieu, qui veut
ihlr au plus tót, nous la faisons notre, paree que c est
We solution. Non seulement nous la soutieadrons,
";n°us 1 exigeons afin de revenir a la vie normale et
pttre un terme a notre calvaire. (applaudissements)
I Xa rinons brièvement les garanties données aux
|‘,es et aux finances de ,1’Etat par les organismes en
La séance est ouverte a 2 heures 1/2 sous la Prési-
lence de Monsieur Louis Geuten, Président de la Fédé-
ation régionale du canton de Wervicq.
Le proces verbal de la séance précédente est adopté
sns observation.
,M. Depuydt demande, si a la suite de la conférence
eM. Boereboom, on enlèvera les ferrailles trainant en
tire dans la région, pour en débarrasser les champs cul-
vés. Le Président explique que c’est 1’administration
immunale qui doit signaler au service de la Recupé-
ton les tas de 3000 klgs et plus a enlever.
M. Geuten expose la situation actuelle de nos
i il y a, certes, beaucoup de fait, mais oü il
core bien davantage a faire.
J - -
«Vous m’excuserez si je répète souvent les mêmes ar-
ments, mais c’est une nécessité absolue. Des milliers
sinistrés se trouvent, ou sans logis et éparpillés dans
ut le pays, ou dans des baraquements ou dans des
ius de fortune des vieillards, des enfants, sont rélé-
és dans des taudis sur une botte de paille Voila
coté matériel. Envisageons maintenant le coté moral
tivons-nous admettre que des grandes families dor
st pêle-mêle, séparées des bestiaux par une simple
inche que des mères de familie donnent le jour a un
weau-né au milieu de leurs nombreux enfants On
wait allonger cette triste litanie, mais restons en la
>lre population du front a été grande pendant la guerre,
ce moment elle est admirable de patience, mais tout
F avoir une fin.
I'En vous exposant ce que vous constatez vous-mêmes
F les jours je n’entends critiquer personne, la cause
jsos malheurs réside dans le militarisme prussien qui
l’oulu dominer le monde.
«•Ce qui importe surtout en ce moment c’est de recher-
F le remède a la prompte réparation de tous ces
Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren
On peut s’abonner dans tous les bureaux de poste Beiges
d’aucun doute. Ils donnent plutót trop peu
Pour les Coopératives, la garantie n’est pas moin-
dre les sinistrés sont jugés par leurs pairs qui connais-
sent leur situation d’avant-guerre On peut comparer
leurs administrateurs aux juré de cours d’assises et le
Commissaire de I’Etat comme ,e médiateur entre les par
ties. Le Corhmissaire principal examine, et une dernière
commission fait en quelque sorte office d’appel
«Peut on avoir des garanties plus équitables?»
Après eet exposé, l’assemblée décide a l’unanimité que
la commission nommée et en instance d’audience prés def
Monsieur le Ministre en demandera l’application immé-
diate.
Monsieur le Ministre Vandevyvere, dont la sollici-
tude pour le pays dévasté est ar -Tse, la mettra a exécu-
tion, aucun de nous n’oserait en douter. En ce faisant,
il aura bien mérité du pays.
Poursuivant l’ordre du jour il est décidé que la pro-
I chaine réunion aura lieu au même local le 9 Avril a
3 heures.
Le Président s’étonne qu’on n’aie pas encore recu de
réponse a la demande d’audience ministérielle et rap-
pelle que dans le temps cela marchait plus rendement.
Peut-être y a-t-il perte de transmission par la Poste.
Quoiqu’il en soit une nouvelle demande sera faite.
Monsieur le député Colaert interviendra et fera con-
naitre au Comité quand Messieurs les Ministres pourront
recevcir la délégation.
Sur ces entrefaites, Monsieur le Commissaire Principal
Esquelin fait son entrée et prend place au bureau. Le
Président saisit [’occasion pour le féliciter de sa gueri-
son et rend hommage a son travail Vous êtes venu
a nous librement afin de prendre connaissance de nos
doléances, jamais nous n’avons vainement fait appel a vos
conseils et a votre intervention. Aussi sommes nous heu-
reux de vous'prier d’agréer l’expression de toute notre
reconnaissance au nom des malheureux sinistrés et parti-
culièrement des petits. Votre collaboration a la résurrec-
tion de nos régions restera dans l’histoire. Vous pouvez
compter sur notre appui dans la tache ingrate qui vous
est imposée. (Applaudissements prolongés).
M. Van Alleynes se joint au Président, puis pro-
teste également contre les allégations de ce que rien n’a
été fait par les petits sinistrés. Chiffres a l’appui il prouve
que les 4/5 des dossiers instruits a la Coopérative
d’Ypres se rapportent a des affaires ne comportant pas
2500 francs. Toute l’assemblée approuve.
Monsieur Esquelin remercie et confirme que les petits
sinistrés ont été traités avec tous les égards dont ils sont
dignes.
Le délégué de Staden rend également hommage a
Monsieur Esquelin et le remercie sincèrement de ce que
les dossiers ne pouvant être solutionnés par Coopérative
peuvent lui être adressés directement afin de donner satis
faction aux intéressés.
Le sixième article a l’ordre du jour est d’une im
portance capitale. II s’agit d’une grande entrave a la
résurrection La liquidation des fonds nécessaires a la
reconstruction d’immeubles frappés de reeul ou expro-
priés en partie.
Les tribunaux accordent le dommage pour la con-
struction par équivalence mais dès qu’un immeuble doit
reculer ou être exhaussé, c’est radministration des tra-
vaux publics ou des chemins de fer, ou même l’admini-
stratien communale, qui doivent intervenir pour parfaire
les sommes nécessaires aux nouvelles fondations. Les
petits propriétaires sont littéralement arrêtés dans les tra-
vaux, car ils ne possèdent pas les fonds indispensables a
cette exécution.
Monsieur le Commissaire Principal Esquelin fait re-
marquer que la question est reglée en ce qui concerne
1’administration des Travaux publics, et qu’une solution
interviendra également a 1’administration des chemins de
fer.
Le point en litige, c’est la liquidation des fonds. Fina-
lement il est entendu que le cas sera soumis a la pre
mière visite du Comité aux Ministères compétents.
La septième question de l’ordre du jour dit: De l’obli-
gation de reconstruire dans un délai fixé.
Le Président fait remarquer qu’il est désolant de con-
stater que certains propriétaires de l’intérieur du pays ou
habitant la France n’ont encore rien fait pour la recon
struction de leurs propriétés les petits cultivateurs et lo-
cAtaires en sont dupes. Il cite ie cas de cultivateurs reve-
nus au front logés dans des baraquements de fortune
qu’ils se sont élevés, cultivant leurs terres et payant le
loyer comme en 1914, malgré la privation de leur mai
son, écurie, étable, grange. C’est Ia une exploitation
scandaleuse.
Monsieur Vanneste, conseiller provincial, appuie et
fait remarquer que vu que les locataires payent leur loyer,
les intéréts forfaitaires devraient leur revenir.
Les administrations communales ou les locataires
feraient bien de signaler cette situation soit au club local
des sinistrés, soit .a la Fédération qui prendraient les me-
süres en conséquence.
De nombreuses réclamations, concemant le retard dans
la délivraison des titres de payement, se font jour. Vu
l’approche de la bonne saison et afin de ne pas. retarder
les travaux il est décidé d’en faire part au Ministre com
pétent.
Le Président signale que des journaux se font l’écho
de ce qu’un Ministre aurait déclaré que les dommages de
guerre sont le point noir du budjet et qu’on devra a
nouveau rogner les sinistrés. II ne peut vérifier la véra-
cité de cette information et espère que c’est la une de ces
nouvelles périodiques de découragement pour nos régions.
Quoiqu’il en soit, il proteste a l’avance avec véhémence
contre toute atteinte a la résurrection du pays et a nos
droits. II ne sera pas dit qu’on créera trois catégories de
sinistrés, et dit que les gaspillages que nous avons
signalés vainement depuis plus de 2 ans sont le veritable
point noir du budjet. On nous écoutera peut être quand
il sera trop tard.
Monsieur Colaert, député défend la cause des Beiges
qui ont été sinistrés en France et vice-versa
Ces personnes se trouvent dans une situation vraiment
malheureuse ne sachant obtenir la liquidation. II les dé-
fendra et prie de lui signaler les intéressés afin de former
un dossier et de le soumettre au Ministère des Affaires
étrangères.
Pour tout ce qui regarde l’agriculture il se tient a la
disposition des cultivateurs qui peuvent lui écrire pour ce
qui leur concerne.
P°Ur les tribunaux des dommages de guerre, chez
eur impartialité est acquise, cela ne laisse 1 ombre