t llli I I liii II i y y I I I II' i I lil het YPERSCHË LARÉGIOND’YPRES Bijvoegsel ■I IflBI lm 1 dh I Ij I 4 ■|j,| w P ff! se J Reunion de la Federation des Sinistrés de la Region dévastée 'aal I III III Ml 1 Supplément 11 il ira I 'i Nr 5 - 20 MEI 1922 3' Jaargang, 6 il 1 1DT II If 117 87 1- 3e Année, N° 5. - 20 MAI 1922 I les punir paree qu’ils ont pu sauvèr une partie de leur cheptel au prix de leur vie; que par l’acquisition du bétail allemand ou indigène, ils perdent jusqu’a l5óo fr. par tête de bétail; que cela aura pour conséquence la mine de la contrée, la culture étant la seule industrie de l’arrondissement, celle qui faitvivie fer miers, ouvriers, artisans, commercants. M. Esquelin observe qu’il y a’une deci sion d’une Cour des dommages refusant cette indemnité. M. Vandromme répond qu’én cette affaire on n’avait pas produit ou laissé produire des preuves. Cela montre, dit-il, qu’il fallait ici des tribunaux par commune comme on l’avait dès le début demandé. Les tribunaux ont le grave tort de ne pas appeler des témoins et ne pas se renseigner assez. II faudrait que les juges puissent se renseigner personnellement et sur place, et tel eüt été le róle des tribu naux par commune composes de sens compé tents de la contrée. M. Vandromme aborde ensuite la question du prix des récoltes. Les prix sont fixes sans tenir compte des frais généraux, du capita! engagé, de ce que les sinistrés ont déja dü vivre une grande partie de l’année pendant les travaux de ce qu’après l’abandon ils furent obligés de vivre a l’étranger en dépen- sant ce qu’ils avaient. Tout cela n’est pas du manque a gagner. II fait remarquer quel’art. i3 de la loi franqaise, qui dit que les pertes subies aux produits agricoles doivent être évaluées a la date de la maturité, est inscrit tacitement dans notre législation comme il l’a démontré a la Chambre le 5 aoüt 1921. II rappelle que des barêmes trés complets, fixes par des ex perts agricoles compétents, existent pour le Département du Nord. Ces barêmes accusent une énorme difference avec les nótres. C’est par 1’application de ce barême que dès le début les anciens fermiers y sont revenus a leurs anciennes fermes. M. Van Elslande voudrait que ces prix de base soient fixes par des gens compétents de chaque localité. II existe aujourd’hui deux sociétés agricoles chez nous une union pro- fessionnelle présidée par M. Vandromme et 1’Arrondissementsbond du Boerenbond. M. Vandromme rappelle que ces deux so ciétés se sont entendues pour composer une commission afin d’étudier tous les problèmes qui concernent les dommages agricoles. Un échange de vues a ce sujet a lieu entre les différents membres de l’assemblée et fmale- ment M. Esquelin et d’autres membres deman- dent a être admis aux délibérations de la Commission. Une discussion s’engage sur les contrats de parachèvement et sur la moins value. Ces dis cussions seront reprises ultérieurement a la Commission. M. Van Elslande demande qu’on insiste pour le paiement du nivellement des ternes faits par les premiers pionniers du front jles paiements s’attendent vainement. ■- M. Vandromme dit qu’au mois d’octohre 1921 le Ministre a promis ces paiements qu’a Ypres, 1920 dossiers étaient en ordre utile pour le paiement, qu’a sa connaissance il y a des paiements faits mais trés peu. Toute l’assemblée est d’avis que ces travaux doivent trouver avant tout leur paiement. M. Esquelin renseigne oü 011 en est daïïs les bureaux pour la compulsion des dossiers. M. Vandromme fait remarquer que les lois sur les finances communales, qui sont a voter, doivent tenir compte de la situation des com munes de la Région dévastée. Lórsque celle-cï sera restaurée les communes y seront pauvpes, et il arrivera qu’elles seront imposées dans la même mesure que les localités non sinistrées. M. Deleu, parlant au nom de M. le Haut Commissaire Royal deWervicq, ditquetoutes les mesures sont arrêtées pour la reconstruc tion du pont de Comines. Cet avis émane de M. le Ministre. On aborde ainsi la question des indemnités dues par l’Administration des Travaux Pu blics et des Chemins de Eer. M. le Président dit a ce sujet qu’a sa con naissance, aucun payement n’a été opéré pour reculs et exhaussemerits. M. Geuten cite une circulaire de l’ancien Ministre Anseele d’après laquelle ces paye- ments furent ordonnés. M. Esquelin, prenant la parole sur les re-, culs et les exhaussements expose, avec le charme et la clarté de sa diction, la vraie situa tion et explique comment il doit être procédé pour obtenir un résultat équitable, pouvant satisfaire les intéressés. M. Blontrock expose comment les choses se sont passées a Staden en ce qui concerne les alignements- II fait savoir que l’accord avait été fait pour les travaux, mais que la chose essentielle, le payement, est restée sans suite M. Geuten fait connaitre les mesures a prendre, rappelle Particle de la loi qui oblige l’Ètat a payer avant de prendre possession de n’importe quelle partie de propriété, et pro pose de discuter les voeux émis a la prochaine réunion. M.Messiaen (député) se plaint de ce que le Comité officiel institué par le Gouvernement pour s’occuper en Flandre Occidentale de la propagande pour l’Emprunt du milliard ne se soit pas encore réuni et insiste sur la nécessité absolue de s’adresser a M. le Gouverneur pour faire convoquer et mettre ce Comité a l’ceuvre. M. le Président et M. Geuten appuient de toutes leurs forces la proposition de M. Messiaen. M. Hubert Van Elslande prendlaparole pour discuter sur les ventes forcées et sur les requisitions faites par les Allemands il dé- montre le droit que les fermiers auraient a recevoir béte pour béte en déduisant le prix obtenu. Une discussion s’engage a ce sujet entre plusieurs membres et M. Esquelin. M. Vandromme, ancien député, affirme le droit des cultivateurs a réparation pour toute vente forcée, il critique l’application donnée par les tribunuux qui en général n’accordent pas d’indemnité il rappelle son discours du l5 janvier 1920 a la Chambre lors d’une inter pellation, auquel les Ministres Ruzette et Jas- par, sans contradiction de la Chambre et avec appui de plusieurs membres, ont répondu en reconnaissant ce droit. L’évacuation étant un fait de guerre, tombe sous le cas de l’art. 2 alinéas 1, 2 et 3 de la loi du 10 mai 1919. Tout abandon, soit pur et simple, soit qu’il a été payé un prix, est un dommage matériel direct et certain. Le droit a recevoir, au retour au pays, un cheptel tel qu’il existait jadis, est indiscutable. M. Van Dromme rappelle que le 9 février 1921, a la suite de son rapport, la Commission parlementaire des dommages de guerre s’est prononcée a l’unanimité pour le droit des sinistrés; que le 5 aoüt 1921, cette interpréta- tion a été approuvée de nouveau que, dès lors, il ne saurait plus être question de ne pas accorder le remploi. II remarque que ceux qui auront continué leur exploitation ont gagné et gagnent encore tandis que les sinistrés, forcés d’abandonner leurs biens n’ont trouvé que misères et au retour des ruines qu’ayant eu le courage de refaire la contrée en habitant des taudis, ils ont au moins le droit d’avoir ce qu’ils avaient en 1914 qu’il serait injuste de Comme il a été annoncé-en notre journal, ]a Réunion Mensuelle des Clubs de Sinistrés a eU lieu a Comines, dimanche 14 mai dernier. reS drapeaux de Belgique et de France flot- taient a la faqadc de Ma Campagne A 2 h. 1'2, M.l’Avocat Arth. Butaye, prési- JentdelaFédération, prit place au fauteuil de la residence. A ses cótés MM. Esquelin, Com missaire Principal de l’ÈtatDeleu, secrétaire du Haut Commissaire Royal et Bourgmestre de Messines Van Elslande, Conseiller Pro vincial, président du Club des Sinistrés Comi- nois Clinckemaille, Commissaire de l’Arron- dissement d’Ypres Van Dromme, Bourg- ni0Stre de Westoutre L. Geuten, Directeur I de la Cooperative La Vallée de la Lys et p. P. Denys, secrétaire du Club de Comines. En peud’instants, l’immense salie de Reunion fut envahie par une foule.compacte, oü se con- fondaient les notabilités de la région avec les sinistrés de tous les rangs de la société. M. le Président Butaye ouvre laséance par quelques mots éloquents de bienvenue aux nombreux assistants, et aborde l’ordredu jour, en demandant si quelqu’un désire faire des observations sur le oompte-rendu de la séance précédente. M. L. Geuten fait remarquer que les pro messes de M. le Ministre Van de Vyvere, lors desa visite a Ypres, n’ont pas été assez expli- citement rendues, et apporte a ce sujet les éclaircissements voulus. On remet un instant les communications et les voeux, pour les reprendre a propos des autres points a l’ordre du jour. M.le Président soumet ensuite a la discus sion la question de l’incertitude ausujetdeZ’ex propriation. Ilappelle l’attention de l’assemblée sur le non-payement des expropriations en contradiction avec la loi qui assure le paye ment préalablc. M. Vestibule de Messines trouve qu’a ce sujet le Boerenbond doit revenir sur les mesures votées précédemment. M. le Prési dent cite des exemples de la commune de Vlamertinghe ou l’on a construit sur les ancien nes fondations et expose l’intervention de M. le Ministre, qui approuva les reconstruc tions ainsi commencées. M. Boedt de Warnêton fait remarquer que dans sa ville détruite aucune décision n’a. été obtenue pour l’alignement des nouvelles con structions. M. Geuten, qui dit connaitre la situation de Warnêton, observe que c’est l’Admini stration de la localité qui doit établir l’aligne- ment, et promet de s’occuper sans délai du plan de cette ville, et de faire savoir quelles pièces font défaut pour faire vider cette impor tante question de restauration. M. le Président Butaye demande s’il y a des communes oü la fixation des plans est en régie. M. Geuten soutient qu’aucune commune n est entièrement en régie Suit la question des ponts-frontières. M. le Président établitla situation du pont d Houplines et donne lecture d’une lettre offi- cielle concernant Comines et Warnêton. M. Geuten s’occupespécialementdes ponts- frontières, et annonce qu’une réunion des Mai- ies et Bourgmestres riverains est projetée a ce sujet. Il expose la situation des propriétai- les Qui ne savent absolument que faire pour la reconstruction. M. le Président propose d’écrire officielle- rnent a l’Administration des Ponts et Chaus- sées afin de provoquer une solution immédiate. 'II 11 ‘J D I 0 s=a I I lil I III o

HISTORISCHE KRANTEN

Het Ypersche (1925-1929) | 1922 | | pagina 9