Causerie du Lundi
Nouvelle Circulaire
Vertrouwen
Respect a la loi. Régime dé bon plaisir.
Responsabilité de M. Van de Vyvere.
Vers uné solution.
restauration qui fait l’étonnement de nos illüs- j tingschuldigen te helpen hunne aangiften in-
tres et modestes visiteurs étrangers etl’orgeuil vullen nopens de belastingen op de inkomsten.
•f' (ra
I.
Connaissez-vous des personnes, des socié-
tés qui s’occupent, de vendre et de revendre
des immeubles
Pour les ‘sociétés, il suffit de consulter la
cote de la Bourse. On y voit des immobi-
lières des Bains etc., etc.
Y a-t-il une déconsidération quelconque a
ce métier
Au contraire, il ne faudrait pas chercher
longtemps pour découvrir, parmi les conseils
d’administration, des noms de la noblesse,
des personnes a moult decorations.
Ce qui est permis ailleurs, ne l’est-il pas au
front
II.
se vendent les propriétés
1
A quels prix
ailleurs
En Brabant, on vend jusque 12.000 francs
l’hectare. A Ostende, a Bruges, on vend deux
ou trois fois la valeur de 1914 les maisons non
endommagées. A Roulers, on a vendu une
maison peu endommagée 12.000 fr. en 1919,
20.000 fr. en 1921, dernièrement 25.000 fr.
Personne ne prétend que c’est la un béné-
fice illicite. Beaucoup 1’expliquent par la
déyalorisation de 1’argent.
Alors pourquoi crier Haro sur le sinistré
qui parvient a vendre son dommage de
guerre a deux fois la valeur de 1914
III.
Sera-t-elle efficace, la mesure préconisée
par la circulaire C’est-a-dire pourra-t-elle
empêcher une speculation
On sait que les entrepreneurs, les spécula-
teurs sont nés matins. Ils auront tót fait de
découvrir le facile true suivant au lieu
d’acheter au vendeur, de construire, et de
revendre a l’acquéreur définitif, ils supprime-
ront la ire vente moyennant contre-lettre, ils
demanderont procuration au vendeur, con-
struiront en son nom, et vendront directement
en son nom aussi.
Peut-on empêcher cela D’aucune faqon.
Et par suite -la circulaire pourra ressembler
a un coup d’épée dans 1’eau,—sauf pour quel-
ques malheureux, pris au dépourvu, ou pas
au courant, et sauf pour des successions oil
des mineurs sont intéressés.
de nos Miriistres et fonctionnaires, superbes
a contempler, a certaines occasions solennel-
les, faisant la roue comme des paons.
Il est vrai que des gens trés bien intention-
nés en sont encore a prêter a M. Van de Vy
vere toutes les meilleures dispositions et a la
bureaucratie les plus noirs desseins. Ah
disent-ils, si notre bon Ministre des régions
dévastées savait que de méchants fonction
naires sont venus donner a nos tribunaux des
dommages de guerre 1’ordre de retarder toutes
les affaires des cessionnaires de dommages
de guerre, il aurait tót fait de 'les rappeler a
1’ordre, voire même de les révoquer Notre
Ministre est avec nous, mais ces fonctionnai
res.. ces maudits fonctionnaires... Ainsi se
lamentent de bonnes gens, qui ignorent, qui
veulent ignorer, que les fonctionnaires avides
d’irresponsabilité n’agissent que d’après les
ordres qui leur sont donnés. Et tandis que les,
récriminations se multiplient a 1’adresse de la
bureaucratie, alternées de louanges a 1’adresse
du Ministre aux bonnes dispositions, le
Ministre a peine a retenir sur ses lèvres un
sourire béat et satisfait.. C’est que la bureau
cratie a bon dos et se soucie peu des coups qui
lui sont adressés. La bureaucratie c’est tout
le monde et ce n’est personne de loin c’est
un monstre aux mille têtes, obèse d’irrespon
sabilité, de prés— quand on veut la frapper
en s’aperqoit que ce n’est plus qu’un fantóme
anonyme. Lorsque la bureaucratie aux ordres
de M. Jaspar faisait des siennes, avons-nous
jamais hésité a mettre M. Jaspar en cause
Lorsque, aujourd’hui, la même bureaucratie
donne des ordres, des instructions imbéciles
hautement préjudiciables a la restauration,
pourquoi hésiter a rappeler a M. Van de
Vyvere, que, chef, il répond de ses subordon-
nés C’est lui qui est responsable c’est lui
qui peut rétracter les instructions, dont il
s’agiff; c’est lui qui peut et qui doit révoquer
les fonctionnaires qui auraient agi de la sorte
sans ordre de sa partc’est a lui, et 4,lui seul,
qu’il faut s’adrésser.
Que faire La mesure prise ayaht pour
effet de rendre illusoire un droit reconnu et
consacré par la loi sur les dommages de guerre
est manifestement illégale.
II appartient aux tribunaux des dommages
de guerre de passer outre. Mais le tribunal
des dommages de .guerre est de création
récente il n’a pas derrière lui de hautes tradi
tions d’indépejrdance il est mis en mouve
ment par des fonctionnaires dont l’emploi est
instable et mal assure. Le tribunal des dom
mages de guerre va-t-il s’affranchir des liens
qui l’enserrent poqr faire triompher le respect
de la loi en même temps que la cause de la
restauration Je le souhaite.
Autre solution le Ministre peut retirer ses
instructions. C’est la solution la plus rapide
et la meilleure. II suffit pour cela de convain-
cre M. Van de Vyvere de son erreur. J’ai tout
lieu de croire que M. Van de Vyvere n’est pas
homme a se boucher les oreilles aux bonnes
raisons que les sinistrés ont a faire valoir. Et
si M. Van de Vyvere s’entête mal a propos,
devient un obstacle a la restauration au lieu
de la servir, il faut le rappeler a la raison par
un vaste mouvement de protestation derrière
les fonctionnaires, il y a le Ministre derrière
le Ministre, il y a la loi. Si cela devient néces
saire, c’est au cri de la loi la loi qu’il faut
organiser le mouvement. Et tant pis, si a un
moment donné, il faut y ajouter démission
démission M. Dü Verger.
Bericht aan de bevolking van Yper
en Langemarck
De Toeziener der belastingen van Yper,
zal op Dinsdag i3, Woensdag 14, Donder
dag i5 en Vrijdag 16 Juni, telkens van 14 tot
18 ure, zitting houden op het Stadhuis, in de
zaal onder de horlogie, Groote Markt, en te
Langemarck op dezelfde dagen, ook van 14
dans nos régions dévastées, ce vaste effort de tot 18 ure, in het gemeentehuis, om de belas-
tingschuldigen te helpen hunne aangiften in
Zou het de Heer Verhaeghe niet kunnen
zeggen Of zou hij alhoewel inspecteur in
’t Ministerie van Ekonomische Zaken geen
administrateur zijn in ’t zelfde Koning
Albert Fonds En morgen zal men ons
nog komen zeggen dat wij vertrouwen moeten
hebben. Vertrouwen waarin In ’t Koning
Albert Fonds In de bureel- of kabinets-
oversten van ’t Ministerie van Ekonomische
Zaken In de Minister zelf
Och kom zij kunnen allemaal om ter meest
beloven en ons om ter best om den tuin
leiden doch wij zeggen hen vlakweg, dat zij'
met onze centen niet betaald zijn om. ons te
foppen en daarom herhalen wij hen dat WIJ
HUNNE FOPPERIJ MOE ZIJN, en recht
eischen voor allen.
Intusschen zou de Minister wel doen van
eens alles na te zien in zijn ministerie en dan
zou hij weten, en kunnen bestatigen hoe men
daar zijne bevelen naleeft
Vertrouwen... Ja WANtrouwen, dat heb
ben wij, wantrouwen dat zoo het nog lang
duurt in haat zal overslaan tegen alles wat ons
hier uit de brusselsche ministeries zal over
waaien
Overal en altijd als er iets was dat ons
tegenging en wij veranderingen, verbeteringen
vroegen, dan altijd kregen wij voor antwoord
Heb vertrouwen, ’t zal beteren En wij
hadden vertrouwen, ’t Gebeurde dat het ver
beterde, doch zelden maar ’t gebeurde veel
meer dat het bij beloften bleef. En stilletjes
aan ging dat vertrouwen aan ’t wankelen om
dat wij zagen dat er niets, hoegenaamd niets
gedaan werd om onze vragen in te willigen
alles moest gedaan worden door ’t persoonlijk
initiatief der geteisterden, en ’t is dank zij
hieraan dat de heropbouw rap vooruitging.
Ongelukkig genoeg hadden wij vergeten af
te rekenen met den baas, t. t. z. met onze al
wetende bureelratten van Brussel, en deze
vonden een middel om dat privaat initiatief te
fnuiken en te kortwieken er wierd te veel
gebouwd, te veel verkocht en och arme, onze
ratten kregen niets en zagen de brokken voor
hunne neus wegkappen. Dat kon niet blijven
duren.
Een besluit moest uitgevaardigd bij het
welke men die verkoopingen zou stilleggen,
en alles zou moeten verhandeld worden door
de Nationale Maatschappij van goedkoope
woningen (hier in Yper bestaat er geen) of het
Koning Albert Fonds (en dat bestaat, jammer
genoeg). Iedereen weet ten anderen wat dit
fonds beteekent voor onze verwoeste streek
Maar waarom nu juist door middel dier maat
schappijen Waarom nogmaals dat fameuze
"Koning AlbertFonds» op het tapijt gebracht?
Waarom
II convient de flétrir la mesure que vient
de prendre le Ministre des Affaires Economi-
ques elle est illégale en son principe, comme
elle est funeste en ses inevitables conséquen-
ces. Sous le nom de spéculation, c’est l’initia-
tive privée qu’on cherche a frapper et a
atteindre.
C’est bien dommage constatons-le avec
regret que nos Ministres ne se distinguent
pas toujours par le souci de respecter la
légalité. Le souvenir du Havre les incite
encore parfois a s’appliquer la maxime
L’Etat c’est moi C’est ainsi que jadis,
M. Ja^par, notre brillant Ministre des Affaires
Etrangères, s’ingénia a restreindre des droits
solennellement reconnus et a imposer des
coëfficients de fantaisie sans souci de 1’esprit
de la loi sur les dommages de guerre. Plus
prés de nous, M. Van de Vyvere engagea les
premiers travaux de 1’Eglise St Martin, sans
avoir consulté son collègue des sciences et
arts, ainsi qu’il y est obligé par la loi. Aujourd’
hui, le meme Ministre des Affaires Economi-
ques, vient de prendre une nouvelle mesure
qui surprend, tant elle est contraire a nos lois
sur les dommages de guerre, a la bonne
marche des travaux de restauration, ala sau-
vegarde des plus légitimes intéréts.
Il faut regretter ces facheux écarts. Le
Ministre est au service de la loi et combattre
la loi, la méconnaitre, ou 1’appliquer de facon
défectueuse, ce n’est pas la servir. C’est ainsi
qu’on ébranle les plus solides fondements de
la société. C’est ainsi qu’on en arrive a sub-
stituer, au régime du droit, le régime de bon
plaisir.
Une démocratie, qui en arriverait a ne plus
respecter les lois qu’elle s’est données a elle
même,ne se distinguerait guère de la monarchie
a la Louis XIV, du tsarisme, du bolchevisme
même. Quand les choses en sont la, sous l’éti-
quette de démocratie, comme sous les autres
étiquettes, se retrouve le même régime c’est
toujours le régime du bon plaisir avec
1’hypocrisie en plus.
Sous le régime démocratique, la loi com-
mande, ordonne, exige le respect et c’est aux
Ministres a montrer 1’exemple. La loi c’est
le fondement même de la démocratie c’est
aussi la garantie de tous et de chacun c’est
sur elle que s’appuie l’initiative privée qui
achète, qui vend, qui construit, qui accomplit,
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