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Supplément
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a la Fédération Nationals des Anciens
Combattants d’Ypres
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Discours de M. JANNE, Président Federal
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Mesdames, Messieurs,
Et vous tons, Combattants, mesbiendiers Camarades,
Président fédéral de la Fédération Natio
nale des Combattants, mandate par son Con-
seil d’Administration pour prendre la parole
en cette cérémonie d’inauguration de votre
drapeau, je vous appOrte, Camarades d’Ypres,
au nom des 206.000 membres que compte notre
fédération, notre salutle plus cordial et le plus
fraternel, notre appui le plus absolu, et nos
souhaits de prospérité les plus sincères. La
présence chez vous de tant de sections venues
de tous les coins du pays vous prouvera plus
que n’importe quelles paroles que dans notre
organisme l’union et la solidarité ne sont pas
de vains mots. Et c’èst heureux pour ceux
dont, depuis plus de trois ans, nous avoirs
amené la défense, car depuis l’armistice, nous
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assistons au sein des combattants démobilisés
au plus formidable mouvement de revindica
tions qui se puisje imaginer. Dans la plupart
des cas, sinon dans tous indistinctement, ces
revend ications sont pleinement justifiées. Ce
sont elles qui obligèrent les anciens soldats a
se grouper et de la naquit la Fédération Na
tionale des Combattants. Rentrés chez eux,
les jass, couverts de gloire,. ne trouvèrent
pour la plupart que misère et désolation il
fallait reconstruire au plus tót les foyers dé-
truits; et,fidèles a leur belle et antique devise
L’union fait la Force ils comprirent que,
seul, leur donnerait la force d’arriver aun peu
de bien-être durement mérité, l’union de tous
les anciens. De cette union sortit un arsenal
de lois et de dispositions qui, si elles ne sont
pas toutes satisfactoires, ont tout de méme
soulagé la misère de beaucoup de Camarades.
Je voudrais vous rappeler ces victoires, et
surtout vous dire ce qui justifie encore main-
tenant., plus peut-être qu’auparavant, la néces-
sité d’une union plus nécessaire que jamais.
Mais il me plait de laisser ce soin a mon sym-
pathique collaborateur et ami De Praetére, le
vaillant lutteur et le. populaire champion de
notre juste cause dans votre belle Flandre.
Je tiens cependant Camarades P’lamands, a
vous remercier tout particulièrement de m’avoir
invité a prendre la parole en francais chez vous
aujourd’hui, et de marquer aihsi l’union intime
des anciens soldats de Flandreet de Wallonnie.
Je me garderai surtout de toutes attaques
personnelles contre d’autres camarades qui,
s’ils ne sont pas. des nótres, n’en sont pas
moins des hommes qui de 1914 a 1918 furent
comme nous des soldats. Cela ne veut pas
dire que je reculerais devant,cette tristé obli
gation, si les devoirs, de ma charge présiden-
tielle, me forcaient 'parfois a. réprouver les
actes de certains égares, a attaquermême ceux
qui les commèttraient il faudrait alors m’ex-
cuser et vous dire que le temps est passé oü
les calomniateurs et les médisants doivent ètre
les maitres, que nous ne voulons plus essuyer
toutes les attaques sans y répondre et sans
les repousser. Et nous sommes de force a nous
défendre. Car, quoiqu’en pensent et disent
certains, qui prennent leurs désirs pour des
réalités,la N. S. B. F. N. C. estbienvivante.
Mais dans cette belle, grande et noble cité
martyre, dans cette Ypres glorieuse, je pféfère
évoquer nos grands jass, nos vainqueurs en
loques de l’Yser, et, devant tant de désirs de
justice qui, chaque jour encore, se commettent
a leur égard, rappeler au pays tout entierqu’il
y a depuis 1914, en Belgique, un créancier et
un débiteur. Le débiteur e’est la nation tout
entière, le créancier c’est l’armée. Cette armée
qui partant de Liège, en passant par Namur
et Anvers, pendant trois longs mois gravit
son calvaire douleureux, oh trés dou’oureux,
qui vint se dénouer dans l’Yser. Cette armée
composée de nos soldats qui laissaient der
rière eux leurs vieux, leurs fimrmes, leurs go.s-
ses, leurs maisons a la merci de l’ennemi, et
de quel ennemi Cette armée qui vécut ici
cette bataille de douze jours, sans trêve, sans
pain, sans appui, sans artillerie, opposantune
resistance quasi-fabuleu.se aux attaques cent
fois renouvelées de masses soülées d’éther 'et
de discipline, couvertes par une artillerie
fantastique. Cette armée enfin, qu’était le tas
sublime des héros anonymes, plus nombreux
que les autres, qui endurèrent ici l’enfer de
l’Yser, sentirent l’épou vante, mieux encore,
l’horreur sacrée des champs de bataille,' en
chantant, fous de rage et de patriotisme, ce
chant que nul n’oubliera jamais
Si tu veux ta liberté,
Petit Beige, il faut crever...
Et a ce sujet, a Invocation de toutes nossouf-
3e Jaargang, Nr 8 - 10 JUNI 1922 3e Année, N° 8. - 10 JUIN 1922
1914-1918. II a renouvelé sa confiance de
revoir tous les Beiges se dresser d’un méme
mouvement pour combattre de nouveau l’en-
nemi, si celui-ci osait renouveler ses attentats
et a prêché l’union de tous les anciens combat
tants
M. Janne, président de la Fédération des
anciens combattants, prit la parole en fran
cais. Les lecteurs de la Region d’Ypres
liront plus loin son remarquable discours.
Le Secrétaire Général, M. Depraetere, s’est
adressé ensuite, en flamand, aux autorités et
aux assistants et a harangué la foule, qui
charmée de Son étónnanfé parole, s’était
recueillie et ne perdit pas un mot de son mer-
veilleux discours.
Au nom des poilus, un délégué franqais,
remercia les F. N. C. istes de leurs paroles
d’union et confirma que la France serait au
cóté des Beiges, comme en 1914, si l’ennemi
l’attaquait.
Après quelques paroles encore d’un délégué
de Verviers, les 62 famous accompagnés de
leurs sociétaires, précédés de leurs musiques,
défilèrent devant le drapeau de la F. N. C.
d’Ypres, drapeau magnifique qui fait honneqr
au goüt du comité.
Un trés beau concert a été donné a la Porte
de Menin par 1’ Ypriana un autre concert
Grand’Place par le 2.3e d’Ostende et un con
cert Place de la Gare.
A 20 heures, bal populaire Place de la
Station et a 22 heures un feu d’artifice trés
réussi.
Plonneur au Comité des fètes de la F. N. C.
pour l’organisation de cette inoubliable céré
monie et l’ordre qui n’a cessé de règner.
Honneur aux F. N. C. istes qui ont vécu
une belle journée, merci atoutes les autorités,
civiles et militaires, alliées et beiges, sociétés
locales qui y ont prêté leurs concours
Merci au LIaut Commissaire Royal, au
Commissaires d’État principal et aux person-
nes généreuses qui ont prêté leurs autos pour
le transport des invalides et des aveugles
Merci a M. Fisher, l’organisateur du groupe
d’enfants qui a eu tant de succes
Merci au Luitenant porte-drapeau, Dela
Playe, du 22e de ligne de Gand et des artistes
symphonistes MM. Bostyn, Deboeck, Leo
nard, Leneeuw, Loncque et Philippe qui ont
donné leur concours gracieux au bal organisé
le lundi soir, dans la salie de 1’ Excelsior
mise gratuitement a la disposition de la
F. N. C.
Merci a toutes les sociétés chorales et rou-
sicales qui ont contribué aussi largement a la
bonne réussite de cette radieuse fête patrioti que.
Merci a MM. Gouwy et Houzé pour leur
splendide banderolle et merci a toute la popu
lation Yproise qui a si brillamment pavoisée.
Grande fete a Ypres Dimanche 4 juin, gra-
tifiée d’un temps splendidement ensoleillé.
Une foule nombreuse accourue de tous les
coins du pays assistait a la cérémonie.
Environ septante sociétés, parmi lesquelles
celles des Invalides de Verviers, de Wervicq,
'd’Ypres une délégation des Aveugles de Boits-
fort et de Woluwe St-Lambert, une délégation
franyaise, une délégation britannique et plu-
sieurs sociétés locales non combattantes, no-
tamnïent l’Ypriana, le Syndicat National des
Chemins de Fer, Postes et Télégraphes, le
Cercle Commercial et Inclustriel, Yper Op
Les Amitiés Franqaises etc., etc.
Le cortège s’est formé au local L’Abri
rue Capron, Boulevard de la Station et Place
de la Gare, vers g.3o h. et s’est rendu al’église
St Martin, en laquelle une Messe solennelle a
été célébrée, avec le concours de la section
chorale Ypriana», qui s’est particulièrement
distinguée, s’est surpassée, au dire de tous les
I assistants. LAve Maria (de Gounod), cette
belle composition religieuse d’une mélodie,
d’une inspiration si élevée a été exécutée d’une
fagon brillante.
Le cortège a été rejoint a l’église par la
musique militaire du 23c régiment de ligne
d’Ostende et les premières sections arrivées.
Place Vanden Peereboom s’y est joint un
groupe de demoiselles et de 140 enfants por-
tant chacun une pancarte au nom d’un soldat
mort. II s’est rendu au Cimetière de la ville,
oü a été prononcé par M. Vandromme un dis
cours suivi de l’appel des Yprois morts pour
la Patrie. Cette cérémonie faite pour la pre
mière fois a Ypres, était particulièrement
1 émou vante.
Des couronnes ont été déposées par la F.N.
C. et Ia section de Bruges sur la tombe des
I soldats Yprois, sur une tombe francaise et sur
la tombe de trois soldats britanniques. Après
que quelques F. N. C. istes eurent été saluer
la tombe isolée d’un soldat beige, le cortège
r s’est reformé et musique en tête s’est rendu
f a la Grand’Place, oü défilèrent les enfants, et
après la Brabanconne eut lieu la dislocation.
A 14 1/2 h. reformation du cortège, complet
cette fois, avec la musique du 23e régiment de
1 ligne d’Ostende, la musique de l’Ypriana,
celles de la F. N. C. de Bruges, de Dudzeele,
de Knocke s/M, de Harelbeke, de Rousbrugge
et les clairons de Rculers. II a parcouru la
rue de la Station, rue du Temple, rue au
Beurre, rue de Lille, Vieux Marché aux Ha
bits, rue des Chiens et débouchait a la Grand’
Place vers i5,5oh., oü un groupe de F. N.
C istes,Colonel De Ruytter. et président d’hon-
néur en tête, alia au devant du Major Clincke-
maille, délégpé par S. M. le Roi, du Bourg-
mestre, des Échevins et Conseillers de la
Ville, en costume de cérémonie.
Remarqué sur le kiosque M. Esquelin, Com
missaire d’État principal, plusieurs Commis
saires d’État, M. Clinckemaille, Commissaire
d Arrondissement, M. Biebuyck, Haut Com
missaire Royal Adjoint, M. Dewit, délégué
de M. Moreau, ff. de Haut Commissaire Royal.
A i5,45 heures présentation et remise du
diapeau par le Major Clinckemaille qui pro-
nonca a cette occasion un émouvant discours,
I dans les deux langues. Il y fut répondu en
flamand par le président de la F. N. C.,
I M. Van den Berghe, et en franqais, par M-
andromme, président d’honneur.
|e Rourgmestre, dans une vibrante impro
visation a félicité les F. N. C. istes d’Ypres
lappelé ce que les combattants ont fait
I, pour la Patrie pendant la sinistre période
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