I La reunion mensuelle de la Federation des Sinistrés 3e Année, N° 9 - 17 JUIN 1922 3e Jaargang, N° 9 - 17 JUNI 1922 Beheer, Opstel en Aankondigingen Yperstraat, 21, POPERINGHE Redaction, Administration et Publicité: Rue d’Ypres, 21, POPERINGHE I Abonnement 8 fr. per jaar Buitenland 12 fr. Abonnement8 fr. par an Etranger 12 fr. de (’Arrondissement d’Ypres Journal hebdomadaire de 1'Arrondissement d’Ypres Qrgane de l’Association des Sinistrés, des Clubs Yprois, etc. - - - Weekblad - - - - voor het Arrondissement Yper Orgaan der Vereeniging der Geteisterden, der Ypersche Clubs, enz. se dit absolu- ment d’accord avec M. Van Elslande. II cer- tine que M. 1c Ministre.a entendu et écouté des plaintes bien fondées et graves. II sait qu’il y a des spéculateurs qui lont des opéra- tions blamables sur le dos des sinistrés et cite quasi-nominativement les fonctionnaires cou- pables. II ne se montre pas plus indulgent pour une certaine categorie de Commissaires d’État qui donnent des droits de priorité, et s’élèveavec véhémence contre tous ceux qui profitent des circonstances troublées pour s’adonner a des spéculations honteuses, pré- judiciables aux sinistrés. Dela-, dit-il,la néces- sité, la légitimité de la circulaire de M. le Mi nistre Van Ue Vyvere Commc il l’a promis dansla conférence des Bourgmestres de l’ar- rondissement, M. Colaert renouvelle sa pro messe de mettre M. le Ministre au courant des inquiétudes des sinistrés qui pourraient tomber victimes des menées des exploiteurs. M. Bruneel de Montpellier, pfend en suite la parole pour approuver les paroles de MColaert. II appelle l’attention de l’assemblée sur l’application equitable des prescriptions nouvelles, qui certes exigent des directives plus claires. M. Blontrock (Staden) pose ia question délicate oü commence et oü Unit le droit c’e l’achcteur saus tomber dans la categorie des Dimanche dernier, 11 juin, a eu lieu a Ypres, Ia réunion indiquée en titre. Une seule question était a l’ordre du jour De l’Interdit ministéiiel jeté sur les cessions de biens avec droit au remploi Vu l’extrême gra nite de cette mesure, nulle autre chose ne ferait objet de discussion. I En effet, depuis une quinzaine de jours, une agitation, une eftervescence troublante règne dansle monde des sinistrés et des reconstruc- teurs de la contrée dévastée. Déja, le samedi, 3 juin, les Bourgmestres de l'Arrondissement s’étaient réünis a Ypres, a l’Hótel des Brasseurs, conv.oqués nar Mes sieurs Colaert et Vandromme, pour s’entrete- nir de la même question, mais il tombait dans les attributions de la Federation des Sinistrés de mettre la question au point. A 3 h., M. A. Bütaye prit place au fauteuil de la présidence. M. P. P. Denys, secrétaire du Club de Comines, fait office de secrétaire. En peu d’instants la salie fut prise par une assistance d’élite oü se coudoyaient les diri- geants de la restauration et les sinistrés et délé- gués de tout l’arrondissement, confondus dans la plus sincere fraternité. M. le Président declare la séance ouverte, et signale la gravité de la question a l’ordre du jour. Il donne lecture, dans nos deux langues nationales, -de la circulaire minis- térielle qui vient de jeter le trouble dans' 1 oeuvre de la reconstruction. I Dans un exposé lucide il commente les ter- fcies et la portee des deux parties de la circu laire de M. Van de Vyvere. II reconnait la haute justice de M. le /Ministre prouvée dans Ja seconde partie de sa circulaire, quant a ceux qui exercent. des fonctions ou emplois pies dune Cour ou un Tribunal des dom- mages de guerre Teut le monde a compris Que M. le Ministre doit avoir eu des raisons jpoui prendre pareille mesure II n’en est plus mème pour la première partie de la circu laire qui est M. Van Elslande partage entièrement la manière de voir du Président au sujet de la seconde partie de la circulaire ministérielle, relative aux fonctionnaires, mais désire préci ser son interpretation personnelle en ce qui concerne la première partie de ce document. A mon avis dit-il il faut envisager deux catégories de cessions-, de dommageS de guerre d’abord celles faites en faveur de sinistrés avec droit au remploi pour la re- construction d’un immeuble a leur usage personnel. Loin de retarder leur jugement, a eux revient la priorité e’est un droit, et je ne puis supposer un sen! instant que la decision, prise par M. le Ministre, s’appli- que a ces sinistrés. C’est a la categoric des spéculateurs que s’applique la circulaire du Ministre, a ceux qui acquièrent des dommages rien que dans un but de spéculation, so:t en revendaq^ a. gros bénénees, Soit en Cónslrüisant des ha- bitations, dont la location leur assure de beaux revenus. Cc sont ces agissements qui jouissent «mème parfois,grace acertainesinterventions, d’un tour de faveur devant les tribunauxj que M. le Ministre a voulu reléguer a barrière plan. Toutefois, je reconnais que cette circu laire n’est pas assez explicite, qu’elle prète a confusion. II est de toute nécessité que M. le Minis- tre donne a bref délai tous éclaircissements au sujet de l’interprétation. M.. Colaert, représentant, sitions eftectuées par le. Fonds du Roi Albert ou par les sociétés d’Habitation a bon mar-- ché qui auraient acheté des ruines avec droit aux indemnités pour les remplacer par des habitations al’usagedepersonnes peu aisées.» Naturellement, c’est sur cette partie du do cument que portent I’exposé de M. le Prési dent et les inquiétudes de l’assemblée. M. le Président se dit convaincu que les intentions de M.le Ministre sonbdroites, mais ses tenues ont répandu l’incertitude et l’in- quiétude qui se manifestent partout. La priorité dans I’instruction des dossiers doit appartenir aux sinistrés qui demandent a reconstruire leurs habitations. Quant aux autres intéressés, ils doivent avoir le droit de voir régler sans entraves leurs affaires. Ces entraves, dit-il, proviennent de trois sources principales i° le dépii des esthetes de la capitalc qui ont vu p.-"hc4pr leurs .combinai- sons artistiques. 20 Vintérêt personnel des fonctionnaires et des employés du ministère, qui voudraient voir s’étcrniser leurs places lucratives 3° Vignorance ou 1’incompetence des fonctionnaires a Bruxelles qui sont étrangers a notre région et qui se refusent systématique- ment a se mettre en rapport avec les manda- taires des sinistrés. Avec énergie il stigmatise ces fonctionnaires centraux qui sabotent de toutes fapons les droits et les légitimes espérances d’une multi tude de malheureüx sinistrés. Il cite une loua- ble exception a cette catégorie d’entraveurs en l’homtne modèle, droit et intègre qu’est notre dévoué et sympathique Commissaire Princi pal de l’Etat, M. Esquelin. (Ovation enthousiaste). Ensuite, M. le Président fait remarquer que ni M- Esquelin, ni M. Veys ne sont jamais consultés lorsqu’il s’agit de prescrire des me- sures pour notre contrée dévastée et ajoute qu’il en a été de même pour la troublante cir culaire qu’il vient d’analyser. II existe, auprès du ministère, un comité consultatif, composé de non-fonctionnaires on ne le consulte. jamais M. le Président dit sa manière de voir sur la spéculation En principe, tous les hommes sont spécula teurs en tout ce qu’ils font. S’ils travaillent, achètent, ou vendent, c’est pour gagner, et l’espérance du gain est la condition essentielle de tout travail et de tout progrès social. Rien ne doit done entraver l’exercice légitime de la spéculation honnête. Reserver le monopole de la reconstruction aun organisme determine est une décision déplorable. Le Fonds du Roi Albert, dont la mission, fort discutée pour le passé, est en tout cas terminée aujourd’hui, doit cesser désormais toutes operations et liquider. (Applaudissements unanimes'). M. van Elslande, Conseiller Provincial, demande la parole. II est l’interprète du Club des SinistrésCominois, dentil est leprésident. epneue cómme suit Bruxelles, 27 mai 1922. Monsieur le Commissaire Principal, •(j> a.' h°nneur de vous inviter a refuser, inc lacon absolue, toute priorité a l’examen sn' ?SS.'eis despersonnesqui, dans un but de droT-at'°n’- °nt des acquisitions de de aUX ’nc?Êninités du chef de reparation p0 Omniages de guerre. Ces dossiers ne convi >nt i^tie 'nstru'ts qu’en dernier lieu. Il gore B 6 ^asser’ a priori, dans cette caté- acnnic T deniaiides de personnes qui ont mage. 5 .drOitS relatifs a Plus d’un tlo,n- -voeption sera faite pour les acqui- HEI 8®SK®S D’YPRES Naamlooze artikels geweigerd. Les articles non signés sont refuses Men kan inschrijven in alle Belgische postkantoren On peut s’abonner dans tous les bureaux de poste Beiges a ,M||a|||B| |M m lnir-,ia. mum au n n n i Tl ypersche -- LA RÉÜION

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Het Ypersche (1925-1929) | 1922 | | pagina 1