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Cham.bre ne pourra plus
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ont tous demandé la
M. Colaert contre M, Verhaeghe
inconscience et incurie
Administratives.
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économiques. Le Fonds du Roi Albert
existe toujours comme tel.
M. Colaert. Comme tel Qu’est-ce a
dire N’a-t-il pas été questionde saliquidation?
I M. Van de Vyvere, ministre des affaires
économiques. J’ai estimé préférable de ne
pas Ie liquider, paree qu’il rend encore de
grands services.
M. Colaert. C’est possible, mais nous
ne constatons plus les elfets de ces services
dans les contrées sinistrées. En tout cas, je
signale la question a M. le ministre, paree qü’
elle a été soulevée dans plusieursréunionsoü,
sans- condamner le Fonds du Roi Albert pour
le passé, on n’est guère partisan de lui donner
une organisation nouvelle.
M. Colaert risque fort de se brouiller avec
son ami Van de Vyvere. Celui-ci préfère
déjii M. Verhaeghe qui nous imposera le F.
R. A. malgré tout, et nous sommes curieux
de voir M. Colaert oser entrex' vigoureusement
en guerre, fort de 1’unanimite de tous les
sinistrés.
r phi
Le 8 avril dernier, par les services du H.
C. R. adjoint, fut mis en adjudication la
reconstruction de trois lots d’habitations et de
fermettes situées sur le territoire de la com-
mune de Wytschaete. Les plis faisant connai-
tre les offres faites par les entrepreneurs
ayant été ouverts a date fixe, le Ministère,
chargé du controle de ces adjudications et en
possession de tout le dossier qui s’y' rapporte,-
doit faire connaitre en deans les 3o jours les
noms des adjudicataires choisis.
Dans le cas qui nous occupe, le Ministère
a laissé passer le délai pendant lequel il avait
a faire connaitre sa décision. Il en est résulté
ceci c’est que 20 jours plus tard, quand nos
ronds de cuir de Bruxelles ont cru qu’il était
temps enfin de donner signe de vie et d’ap-
prouver 1’adjudication du 8 avril, les entrepre
neurs désignés ont fait connaitre a ces admi
nistrateurs a distance, que le délai étant
expiré ils n’étaient plus a leur disposition pour
exécuter les travaux presents ayant, depuis»
du accepter d’autres offres.
Voila comment, par ses multiples rouages,
par son soi-disant controle a outrance, I'Etat
met des entraves au développement de son
programme en fait de reconstructions. Son'
désir devrait être la réalisation prompte de ce
programme, mais 1’inconscience et 1’incurie
de ceux qui, dans ses bureaux, doivent pren
dre des décisions opportunes sont telles, que
le but a atteindre s’éloigne de plus en plus.
Les victimes directes de cette inconscience
sont évidemment les sinistrés propriétaires
des immeubles dont la reconstruction est
vouée aux calendes grecques. Il leur reste a
retirer a I’Etat la confiance qu’ils avaient mise
en lui, a suivre le long calvaire de la procé
dure en dommages de guerre, et, dans un an
au plus tót, en possession d’un jugement et
d’un titre, a faire appel, pour relever leur
foyer, probablement aux memes entrepreneurs
de 1’adjudication du 8 avril.
Il serait intéressant de connaitre la réponse
du Ministre, interrogé sur le fait relaté ci-
dessus, par un de nos trois représentants de
1’arrondissement. Notre grand ami Alois qui,
cette semaine, déclarait avoir l’ceil ouvert sur
tout ce qui se passe dans nos régions, en arri-
verait peut-être a devoir avouer que, dans le
Ministère sous’ ses ordres et sous son controle,
il ignore ce qui s’y passe.
Nous avons relaté ici un fait intéressant la
commune de Wytschaete. Dans un de nos
prochains numéros nous exposerons dans ses
détails comment s’y prend le même organisme
quand il s’agit de reconstruire a Ypres, une
école communale. L’adjudication est chose
faite depuis fin avril, mais 1’ordre de commen-
cer les travaux, malgré 1’urgence indiscutable,
dépend du succès d’un triste marchandage
sur l’équivalence entre 1’ancien et le nouveau
batiment.
tion des
eWs un
fiu’.un de 1
curiositéToutefois a la lecture du
- Jcndu analytique, notre impression se
~5 ne pouvons mieux comparer ce
Qu au plat d’Esope. Esope, ayant
- par son maitre de préparer un
de servir aux convives ce qu’il y
’Ueilleur au monde, avait choisi un
tngues. Le maitre chargea son esclave
^e lendemain aux memes convives,
notre
coinpte
®0difia- Nou's
dlScours
w
testii
avait de
Plat de iai
de serVir
un plat qui consisterait en ce qu’il y avait de
piie au monde. Esope servit a nouveau un
plat de langues. Appelé a donner les raisons
de son choix, Esope déclara que, si la langue
était ce qu’il y avait de meilleur, elle était
également la pire des choses. Le discours du
parlementaire peut être approuvé, comme ce
qu’il y a de meilleur la, oü il defend les droits
des sinistrés, mais le pire de sbn discours
consiste a traiter les sinistrés de révoltés et
d’agitateurs. Qu’auraient dit l(es Woeste, les
Beernaert, les Bara, les Frère Orban et
autres grandp Juristes, s’ils avaient entendu
traiter de révoltés ceux qui s’insurgent contre
une mesure illegale II est facile de faire de
l’ironie et de dire au Ministre qu’on ne l’accu-
sera pas de violer la loi Mais il aurait été
tout aussi simple de demander au Ministre,
qui estun grand Juriste, de bien vouloir justi-
fier la légalité d’une mesure prise par un
ancien Receveur des contributions, égaré aux
affaires économiques pour mater les sinistrés
spéculateurs, en attendant un portefeuille 1
.Ce qui nous a plu, c’est la nécrologie du
Fonds Royal Albert et de son brillant Admi
nistrateur II importè que eet organisme
étatiste au service duquel M. Verhaeghe
vient de mettre les Commissaires principaux,
afin de réaliser le trust de l’achat des dom
mages de guerre, il importe done que le Fonds
Royal Albert ait été l’objet d’une appreciation
modérée mais juste. Nous avons été témoins
de son activité néfaste. Nous avons vu l’ex-
ploitation éhontée des sinistrés auxquels le
F. R. A. cédait pour un prix exagéré, al’aide
de retenue sur les dommages de guerre, un
mobilier miserable tout d’abord donné en
prêt. Nous connaissons a ce sujet une histoire
édifiante d’un père d’une familie nombreuse,
auquel on a fait ristourner une certaine som-
me, paree que les dommages de guerre, qui
lui étaient alloués, étaient inférieurs a la
valeur des mfeubles du F. R. A. La menace
d’enlqvement du mobilier avait suffi pour
faire reprendre celui-ci pour une somme exagérée
dépassantle montant des dommages de guerre
du malheureux Procédés déficits Consen-
tement libre
Allons, M.1 Verhaeghe, les oies ont sauvé le
Capitole. Attendez la prochaine crise minis-
térielle pour voir votre mérite reconnu et
mainténant sauvez le Fonds Royal Albert.
Favorisez les achats de dommages de guerre
a son profit au besoin même faites denner
une priorité spéciale aux affaires de cession
de dommages qui le concernent. De la sorte
vous aurez rendu service a la société, dont
vous êtes administrateur, en monopolisant la
speculation a son profit exclusif.
Quant aux sinistrés... Mais c’est vrai, vous
n’êtes sans doute pas un sinistré
BERICHT
De geteisterden die verlangen hunne rech
ten af te staan op vergoeding voor oorlogs
schade, kunnen zich wenden tot de plaatse-
‘ijkemaatschappijenvoorgoedkoope woningen
°1 tot het Koning Albert-Fonds, Montoyer-
straat, 53, te Brussel, hetzij rechtstreeks,
hetzij door bemiddeling van den Hoofdkom-
missaris.
Men kan deze rechten afstaan vóór of na
et vonnis, zoowel voor de roerende als voor
e onroerende goederen.
°n n’est pas plus cynique.
M- Verhaeghe sur de l’appui du Ministre,
sef-des sinistrés
y a plus d’agitateurs que d’agités
Nous attendions avec impatience la discus-
°n du budget des affaires économiques,
ant Placé tout notre espoir dans l’interven-
députés des régions dévastées. Nous
1 moment de satisfaction, en voyant
nos cléputés avait parlé. Grande fut
Nous lisons dans le discours de M. Colaert
a la chambre
La circulaire continue
Exception sera faite pour les acquisitions
effectuées par le fonds du Roi Albert ou par
les sociétés d’habitations a bon marché, qui
auraient acheté des ruines avec droit a indem-
nité, pour les remplacer par des habitations a
l’usage de personnes peu aisées.
Je trouve excellente l’idée de venir en aide
a ces personnes mais, bien que j’estime que
Ton doit avant tont laisser agir l’initiative
privée, je comprends que l’on concède ce droit
a des sociétés qui ont pour but la construction
de maisons a bon marché, mais je me demande
s’il faut confier ce soin au fonds du Roi Albert.
Je ne veux rien reprocher au fonds du Roi
Albert. Il est incontestable qu’il a rendu d’im-
menses services pendant les deux années qui
ont suivil’armistice, mais aujourd’hui je pense
que le fonds du Roi Albert n’existe plus que
pour sa liquidation.
Je ne pense pas qu’il faille lui donner une
autre destination ou créér un nouvel organis
me portantlenom de Fonds du Roi Albert».
Ce serait inutile. Il ne faut pas compliquerles
choses, d’autant plus qu’il existe peut-être
déja trop d’organismes de'ce genre.
M. Van de Vyvere, ministre des affaires
I ’sabotage officiel s’accentue...
I sesseurs au Tribunal de dommages
l je notre arrondissement,' 17 (dix
de guerre ;iri-ivés le I juillet dernier au terme
septO5011 je3 anS> Aucun n'a été maintenu.
de leU^3unal forcément devra chomer sous
are comp°see- r
etf -chait trop vite dans notre arrondis-
'^au °ré du ministère des affaires écono-
jenient a institue des Tribunaux. Mais
au dessus de la loi et
le/°Zuepas celle-ci. Il 1’ignore, et nous les
n’aP1’oUS devrions nous laisser faire sans
situs 1 parceqUe nous réclamons 1’appli-
P10.1^ ja loi, nous sommes des révoltés
Ca t 11S les révoltés Comme on sent bien
MM. Vandromme et Glorie ne sont plus
^Crs deux-la ne nous abandonnaient pas, et
faisaient pas passer leur amitié personnelle
i ministre avant le droit de leurs com-
pOUl LlD
niettants.
«AmicusPlato sedmagisarnica Veritas*Soyons
mis, disaient-ils a M. Van de Vyvere, et pour
ela ’respectez les droits des sinistrés que
nous avons mission de défendre.
Nous faisons appel a MM. Colaert et Mes-
iaen pour qu’ils ne laissent pas chómer nos
i -jyjbnnaux, füt-ce une seule semaine, faute
d’assesseurs
M. Verhaeghe se moque de nous
La protestation est unanime dans notre
région contre le prolongement des opérations
du F. R- A.
Les bourgmestres en
suppression.
Notre représentant M. Colaert, a exprimé
a la Chambre son espoir de le voir se liquider.
La Federation des Sinistrés de notre arron
dissement en a réclamé aussi la liquidation.
Mais M. Verhaeghe, administrateur du F.
R.A., qui est en ce moment dictateur au
Ministère de M. Van de Vyvere, veut nous
imposer cette odieuse société.
On lit en effet 1’aftiche otficielle suivante
apposée sur toutes les portes du Tribunal
des dommages de guerre
AVIS
Les sinistrés qui désirent vendre leurs
droits aux dommages de guerre peuvent
s’adresser aux sociétés locales d’habitations a
bon marché ou au Fonds du Roi Albert, 53,
rue Montoyer a Bruxelles, soit directement,
soit al’intervention du Commissaire principal.
Cette cession peut se faire avant ou après
jugement, tant pour le mobilier que pour les
immeubles.
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