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M. Edouard Degrelle, délégué de la
coopérative de Bouillon et député permanent.
.-Je m’oppose a vos propositions. Nos coo
pératives sont constituées en dehors de toute
.consideration politique. Nous voulons réparer
jes dommages de guerre, un point c’est tout.
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votant, par exemple, par
en
devient houleuse. Des collogues ont
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On trouve que nos administrateurs
ce sont des com-
(Quelques applau-
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M. Degrelle tei mine par des considera
tions générales.
M. Geuten. Moi, je vous dis que pen
dant que vous discutez ainsi, il y a des gens
en Flandre qui vivent dans des trous, dans
des abris allemands, sans meubles et dans la
misère. Nous ne sommes pas venus ici pour
entendre de telles balivernes nous deman
dons des actes.
Un DÉLEGUÉ. Vous avez raison prions
M. Buyl de rester. (Applaudissements).
M.'Beaupain. Je m’excuse, Messieurs,
d’intervenir dans ce débat. Je ne suis pas, en
effet, administrateur d’une coopérative et n’ai
pas le droit de vote. Mais je vous demande de
pouvoir dire un mot au nom de la Fédération
Nationale des Sinistrés. Je crois aussi, Mes
sieurs, comme nous le disait fort bien M.
'Geuten, que vous êtes en train de perdre un
temps précieux. Il me semble qu’un autre
débat plus intéressant attend votre discussion
celui concernant les transactions. Je vousen
prie, ne venez pas mêler ici des questions de
politique aux graves questions qui nous occu-
pent. Je comprends parfaitement, moi, que la
Fédération soit tripartite comme la généralité
des coopératives le sontc’est pour moi la
logique même. Je vous en conjure, cessez
cette discussion qui ressemble vraiment trop
a un désaveu d’un Conseil d’administration
dont on ne peut pas contester le dévouement
ni qu’il a bienmené la barque de la Fédération
jusqu’ici. {Applaudissements').
Raisonnons pratiquement. Quand vous
aurez envoyé au Conseil deux candidats de
votre choix qui ne seront pas ceux du Conseil
d’administration, qu’aurez-vous gagné, puis-
que le Gouvernement pourra demain opposer
son veto a vos décisions Cette éventualité
d’un veto du Gouvernement a semblé, tout a
1’heure, revolter certains membres. Je ne la
juge pas, mais je sais qu’elle est telle. Dès
lors, puisque cette situation existe, a quoi
aboutiriez-vous si vous preniez des décisions
que le Gouvernement n’approuverait pas Je
vais vous le dire Vous auriez tout simple-
ment découragé des gens qui pendant trois
ans ont prodigué leur concours dévoué a votre
Fédération.
J’attire, Messieurs, toute votre attention
sur la faute grave que vous pourriez commet-
tre. (Nombreux applaudissements.)
M. Levie. Tout le monde est-il d’accord?
L’assemblée répond Oui.
M. Levie. Il n’y a pas d’oppositions
De nombreux délégués. Non, non
M Levie. Que ceux qui sont d’accord
lèverit la main. (II y a quasi unanimité). Que
ceux qui sont d’un avis contraire lèvent la
main. (Il y a six délégués dans ce cas). Quels
sont les opposants
M. L’inspecteur Henrard prend les
noms. II n’en rapporte plus que deux au pré
sident. Ce sont les délégués de Cuerne et de
Zonnebeke. II fait remarquer qu’il y avait des
délégués qui s’abstenaient.
Finalement un seul délégué qui maintenait
son abstention ne la maintient plus c’est M.
De Graeve, délégué de Wetteren.
M. Levie. Void les résultats du vote.
Sur 262 sociétés représentées, 25q ont voté
pour la modification aux statuts; deux ont
voté contre. Ce qui représente en capita!
172.700 fr. pour et 1000 fr. contre.
Un délégué. Je demande a pouvoir
émettre un vceu, il s’agit de faire venir des
ressources a la Fédération. Or la West-Flandre
est incontestablement la partie la plus éprou-
vée du pays. S’il y a une vacation parmi votre
Conseil d’administration, je demande que ce
soit un homme compétent de la West-Flandre
qui l’occupe.
Desvoixnombreuses crientBuylBuyl
M. Vynck. Nous sommes tous deux, M.
Buyl et moi, de la West-Flandre.
Le délégué de Wercken. Pardon M.
Buyl n’est pas un sinistre.
M. Geuten. Quand les premières mani
festations pour la réparation des dommages
Je pense comme M. Levie
1 eer
de membres, le Conseil d’admi-
proposé d’augmenter le nombre
Qu bien dites-nous par
1 autrement que vous êtes d’ac*
qu’on augmente le nombre d’ad-
ou bien dites-nous que vous
d’accord. Ou encore que vous
:Ouïe^uecettear
ou P!us
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M’ v aielltendu. A la demande d’un
flistration a
c°rJ P°tcurs, ou bien dites-nous que
’b'^pas d’accord. Ou encore
”’®teS 1 augmentation porte sur moins
de quatre membres. La désignation
lidats' eux-mêmes constitue le deu
ooint de l’ordre du jour.
foes-vous d’accord, Messieurs, pour que
)e Conseil d’administration soit augmenté de
"tre membres
1 pES DÊLÊGUES repondent. Om, oui
pES DÉLÉGUÉS en plus grand, nombre.
Non, non
(fa séance
lieu.)
LeDélégué de Wercken, danslebruit.
jj Vynck qui connait parfaitement le flamand,
'e' pourrait-il répéter ce qu’il vient de dire
pour mes coliègues flamands
jj VYNCK répète cn flamand l’exposé qu’il
vient de faire.
Et je proteste contre ce dessein d’in’roduire
’lapolitiquea la Fédération. Vivesapprobations)
M. Degrelle. Nous devons travailler
la main dans la main, comme nous l’avons
fait jusqu’ici et ne pas nous inquiéter des
L,questions politiques. Aussi, si c’est unique-
ment pour introduire des représentants d’opi-
nions politiques dans notre Conseil d’admi-
•nistration que vous en augmentez le nombre,
jeréponds Non. Si c’est dans un autre but,
dites-le nous.
M. Buyl. Parmi les délégués qui pro-
I lestent il y en a visiblement qui ne veulent
pasqu’au Conseil d’administration de la b'édé-
ration siègent des libéraux et des socialistes.
(On applaud it).
D’autres Délégués continuent a crier
Aon, non 1
M. Buyl. Je sais pour ma part que le
Ministre des Affaires Économiques, qui est
responsable de la liquidation des dommages
•de guerre, a été l’objet de violentes interpel
lations paree qu’au sein de beaucoup de coo
pératives et de la Fédération il n’y avait pas
-de socialistes. (Bruits divers.)
M. Buyl. Laissez-moi vous le dire bien
sincèrement. II faut qu’a la Fédération, qui
dispose de deux milliards, existe le même
controle que celui qui fonctionne pour l’em-
ploi des deniers publics. Depuis_que je suis
-au Parlement, j’ai eu maintes occasions de les
•contróler et j’apprécie la nécessité de ces con-
f'óles. Aussi, je vous le répète, je demande
que ce controle se fasse a la Fédération com-
tne au Parlement, par des membres de tous
les partis. Je crois, Messieurs, avoir montré,
depuis la guerre, le souci quej’avais des inté-
ptS mon Pays et mon amour pour ma
a ne. Cependant, je veux encore vous donner
^ne pieuve immédiate de ma sincérité je
emande formellement de ne plus figurer
•®mme candidat au Conseil d’administration
e a Fédération. (Nombreuses protestations).
1^. P>egRelle. En parlant comme je l’ai
tout a 1 heure ce n’est pas a un tel résultat
■*lUe je roulais arriver. Je rends sincèrement
®mage a M. Buyl. Mais j’estime que les
,^°Positions qu’on nous fait constituent une
JUre au Conseil d’administration actuel et je
dis qUe si r-
U en nombre insuffisant,
.dis«?CeS qu Paut nommer.
lSse^nts. Bru[is divers)
de guerre ont eu lieü, M. Buyl était en tête et
vous n’en étiez probablement pas.
M. Verleene, délégué de Thourout.
M. Buyl vous n’avez pas le droit de retirer
votre candidature.
M. Buyl, parle en flamand. Je ne puis
re.venir sur ma décision. Elle est d’autant plus
irrévocable que la dernière protestation que
nous venous d’entendre émane d’un habitant
de l’arrondissement de Fumes. Il devrait
connaitre mieux que tout autre le dévouement
avec lequel j’ai travaillé, nuit et jour, pour
donner satisfaction aux sinistrés.
Puis en franqais Je puis d’autant moins
revenir sur ma décision que 1’honorable per-
sonne qui vient de parler a dit que je n’étais
pas sinistré, alors que depuis la guerre j’ai
mis toutes les ressources de mon coeur et de
mon énergie au service des sinistrés.
Un Délégué. Je tiens a rendre homma
ge au dévouement de M. Buyl et je le prie de
maintenir sa candidature.
M. Levie. Nommez-le alors par accla
mations.
On acclame longuement. On crie Vive Buyl
M. Levie. Devons nous recourir au
scrutin secret
De nombreuses voix. Non non
M. Levie. C’est done une nomination
définitive.
L’assemblée. Oui.
M. Levie. Il n’y a pas d’oppositions
L’assemblée. Non.
M. Levie. En est il de même pour la
candidature de M. Vynck
L’assemblée. Oui.
M. Levie. Il n’y a pas d’oppositions
L’assemblée. Non.
M. Levie. Je vous félicite de tout coeur.
Devant cette manifestation de l’assemblée,
M. Buyl m’autorise a vous dire qu’il accepte
lemandatd’administrateur que vouslui confiez.
M. Levie lit ensuite les lettres de M. Buyl
et de M.Vynck démissionnant comme commis
saires.
M. Levie. Il vous reste maintenant a
nommer un commissaire en remplacement de
M. Vynck. Je vous propose de nommer M.
Franz Van Schoor, Industriel a St. Gilles-lez-
Termonde. N’y a-t-il pas d’opposition
De tous cótés. Non, non
M. Levie M. Franz Van Schoor est
done nommé Commissaire.
Nous allons aborder, maintenant le qua-
trième point de notre ordre du jour, e’est-a-
dire les communications diverses, et je donne
la parole a M. Richir.
M. Richir. Messieurs, dans chacune de
nos assemblées générales précédentes, un
rapport sur la situation matérielle et morale
de la Fédération de même qu’un aperqu des
questions a l’ordre du jour vous ont été pré-
sentés par notre Directeur M. Kestemont.
Aujourd’hui encore, il devait en être de
même, malheureusement l’état de santé de
M. Kestemont l’a obligé a prendre un congé
et c’est ce qui me vaut la tache et aussi 1’hon-
neur de vous dire quelques mots au sujet des
transactions.
A vrai dire, la question des transactions
ne se trouve pas explicitement a notre ordre
du jour, mais elle y est implicitement comprise
sous les mots Communications diverses et il n’y
a pas de doute que vous vous attendez a ce
qu’il en soit parlé puisqu’a notre assemblée
générale du 9 mai dernier, notre président
vous a promis qu’un débat serait ouvert peu
après sur cette question épineuse qui vous
intéresse au premier chef.
Un débat vous disais-je, je me trompais
car le terme est impropre, je serais, en effet,
bien présomptueux si je voulais soutenir un
débat oil je serais presque seul d’un cóté de
la barre et vous tous de l’autre cóté je serais,
vite écrasé par la multitude et la solution
n’aurait pas avancé d’un pas.
Aussi, vais-je, si vous le voulez bien, sim-
plement vous faire en quelques mots un exposé
sommaire de ce que sont les transactions, des
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