Le délégué d’« Anvers M. Decnodder, demande qu’on simplifie la «paperasserie». Il demande ensuite a M. Bonnevie qu’il veuille bien proposer le moins possible d’avocats comme Commissaires d’Etat. Puis il propose qu’on examine la possibilité de modifier les traitements des Commissaires d’Etat qui devraient être rétribués, selon lui, par affaire traitée. Je demande aussi, ajoute-t-il, qu’une com mission soit constituée pour examiner nos griefs. Cela éviterait une longue discussion comme celle-ci. Le délégué offre de traduire. ce qu’il vient de dire en flamand. Les délégués flamands répondent que tout le monde comprend le franqais. M. Richir. Vous voulez done une com mission M. Beaupain.A quoi bon. On ne l’écou- tera pas. M. Richir. Une nouvelle commission aurait peu d’autorité. Il faudrait pour que ses avis aient un poids sérieux qu’elle soit com- posée de personnalités éminentes. Je pense qu’il faudrait laisser la cette question. Nous marcherons plus vite si vous faites vos dos siers comme ils doivent être faits. Je vous répète que ces dossiers ne feraient plus que passer alors par les bureaux qui controlent. Mais M. Geuten a e^agéré en disant tout a i’heure qüe deux jours suffiraient pour qu’une transaction soit examinée et admise après vérification. Je voudrais bien voir quelle com mission pourrait faire aussi vite. Tout ce que je puis vous dire c’est que si vous travaillez mieux, vos dossiers, dans les deux jours de la réception, seront examinés a la Fédération et seront alors envoyés a la Com mission. Si vous travaillez mieux, le Commis saire d’Etat lui-même 'n’interviendra plus que pour la forme. On ira mêrne jusqu’a liquider la première tranche d’une transaction dès que la coopérative aura affirmé que le remploi est fait. Mettez-vous d’accord pour cela avec les Commissaires d’Etat. Divers Délégués marquent leur scepti cisme. M. Richir. Vous ne pouvez cependant pas exiger que nous ne voyions pas vos dos siers tels qu’ils sont. Il ne sert a rien de dire que le soleil est noir, alors qu’il est jaune ce qui existe, existe, Vous ne pouvez pas vouloir l’impossible et trouver par exemple que ce serait une solution que de retirer aux organis mes officiels leur droit de controle. Je vous le répète II faut que vous travailliez mieux. Vos dossiers sont mal faits et c’est pour cela qu’on vous les renvoie. M. Godineau, délégué de Gaurain-Rame- croix.» Si nous travaillons mal, c’est paree que les instructions changent toutes lessemai- nes. Comment voulez-vous que nous puissions bien travailler dans ces conditions M. Richir. Tout cela va se stabiliser. Ne perdez pas de vue que si nous avons ta- tonné c’est paree que nous avons subi les avatars de toute entreprise a ses débuts. Vous devez nous faire confiance sinon c’est que vous y mettez de la mauvaise volonté. M. Levie. On semble vraiment croire, ici que le Conseil d’administration de la Fédé ration est le maitre. Ce n’est pas cela du tout Une Voix. Evidemment non, puisque c’est le Ministre. MLevie. II y a la loi et nous devons l’observer. Or, de cela nous ne pouvons rien. M. Platteau, délégué de la coopérative de Tournai, expose des voeux Primitivement nos transactions sont allées a la Commission des transactions sans que nous le sachions. Le pourcent qui doit retri- buer le travail que nous avons fourni pour constituer ces dossiers nous échappe. La Fé dération ne voudrait-elle intervenir pour que nous recevions les avis de crédit de la Fédé ration pour les transactions dans ce cas qui he sont pas encore solutionnées et pour que nous touchions la contribution aussi sur les y[. Levie. ^ajourd’hui action telle que l’envisage le code civil s’appliquant qu’aux objets contestes. M. Godesiabois. Et sans abandon de droit M. Richir. Parfaitement, sans abandon de droit. Pour en revenir a la question des transac tions, voici ce que j ai a dire. Les six premiè res transactions que nous avons envoyées ont été aiguillëes par erreur sur la Commission des transactions. Elies furent solutionnées sans une observation. Mais nous avons aetuellement 124 accusés de réception de la Fédération des Coopératives et seulement i5 solutions. Or, il est possible de solutionner les affaires en deux jours. Cela serait, par exemple', si un Commissaire d’État, un admi nistrateur de coopérative et un examinateur de Bruxelles se réunissaient pour l’examen de chaque dossier. Nous en resterons la en ce qui concerne nos griefs. Ne parlous plus du passé. Cela durerait trop longtemps d’ailleurs de discuter de ces choses. C’est une solution que nous voulons nous devons rapporter quelque chose a nos sinistrés, calmer les esprits. Je vous assure que la situation est trés tendue dans les régions du front. N’oubliez pas tout ce que ces gens ont souffert. Oui, les sinistrés deviennent non pas impatients, mais exaspé- rés. L’emprunt a été pour eux une lueur d’es- poir, mais elle n’a été «uivie par rien. Nous sommes a un tournant de la route oü nous avons a choisir entre une voie qui conduit a l’anéantissement de tous nos espoirs et une autre qui nous conduit a leur réalisa- tion. Passons aux actes, Messieurs, plus de discours. II faut qu’on arrive enfin au couron- nement de l’oeuvre de ces citoyens obscurs et dévoués qui mènent a bien en silence l’oeuvre de reconstruction. Ce sera aussi, alors, le couronnement de l’oeuvre de votre Conseil d’administration. M. le Ministre Levie, citoyen d’Ypres et de Dinant, songez que les sinistrés et les con- tribuableé ont l’oeil sur vous, que des milliers de sinistrés ont mis tout leur espoir en vous. Et nous espérons qu’il en sera bientót fini du régime qui fait durer huit mois la solution d’une transaction. M. Levie. S’il dépendait uniquement de votre Conseil d’administration de vous donner satisfaction, ce serait vite fait, croyez-le. Mais la loi ne dit pas que la Fédération peut tran- siger. Ce pouvoir appartient au Ministre seul. Soyez bien convaincus que nous faisons tout cé qu’il faut pour convaincre le Ministre des Affaires Economiques. Nous allons souvent depuis quelque temps, M. Richir et moi, chez le Ministre ou dans ses bureapx- Et toujours nous avons quelque chose a demander, tou jours nous plaidons la cause des coopératives. Mais il y a la loi, nous devons en tenircompte. Je vous affirme que si nous n’avions pas conscience de faire tout notre devoir, nous ne resterions pas une minute de plus. M. Geuten. M. Richir a invité, tout a a I’heure, les coopératives a se rendre plus fréquemment a Bruxelles. Ce n’est pas a nous, cependant, a aller a Bruxelles, c’est a Bruxel les a venir a nous. M. Godesiabois, délégué de Monceau sur Sambre, demande a'pouvoir dire quelques mots. Il s’en tiendra, dit-il, ala partie juridique du rapport de M. Richir. Il lui semble que M. Richir a défini la transaction comme le code civil la définit. Il ajqute que .c’est con traire aux instructions qu’il a toujours recues de la Fédération qui estime que seule la par tie qui, dans un dommage, soulève desdoutes est sujette a transaction dans le sens du code civil. Il demande que M. Richir veuille bien préciser, paree qu’il craint, ajoute-t-il, que les Commissaires d’État n’interprêtent mal la déclaration de M. Richir. M. Richir répond a M. Godesiabois qu’il fait erreur, que c’est bien dans le même sens que lui qu’il comprend la transaction. Il s’agit parfaitement d’un règlement amiable, latrans- nr-tinn tplle one l’envisage le code civil ne 'tribui dit-ii, fait dement ^afSe Par une Paeme. EtM. Par 'CooPérati Des assemblees comme celle offrent beaucoup d’intérêt pour offlnie pour vous. Aussi désirons-nous, -c rester en contact avec les délégués .uesS Natives et suivre avec eux les résul- ^eS ^’experience qui est tentée et nous vous tatS rendezvous dans trois mois, en octo- ^°nI- yPRES. Une autre assemblee générale b1-! tenue ensui te, un peu plus tard, a DIN ANT. 66 serous alors devant des résultats posi- que nous discuterons. g Beaupain prononce ensuite 1’important - cue nous avons public dans notre ^scours que supplément de la semaine passee. jq Geuten a la parole. Il fait remarquer a l’assemblée que s’il faut discuter ce doit être sans parti pris, sans esprit de critiquë et dans |e seul espoir devoir solutionner les difficultés. jl ajoute que la Fédération assume, en gérant ]es milliards qui lui sont confiés, une trés ■ancle responsabilité vis-a-vis des sinistrés et jes contribuables. Il constate que g5 des fonds qui lui ont été prêtés vont aux titres et ux avances, le reste seulement servant a li quider les transactions. A la coopérative de Wervicq, ajoute-t-il, sur plusieurs millions de francs de demandes 26.000 fr. seulement vont aUX transactions. Quelles sont les causes de cette situation Oui est coupable Les coopé ratives, la Fédération, ou la Commission des Transactions Nous ne trancherons pas, paree qu’il ne nous appartient pas de trancher. Mais nous demandons qu’une commission d’enquéte sé- rieuse, comprenanttous les elements intéressés ala question, soit constituée. Nous qui vivons I -panni les sinistrés, qui savons ce qu’ils endu- rentettouten ne voulantrien dramatiser, nous devons a la véritc de dire que la situation est grave. N’oubliez pas, Messieurs, que chez nous beaucoup de gens encore vivent dans des abris, dans des taudis et ne comprennent pas que pendant ce temps la on perde son temps en discussions. Ecoutez notre voix, jotre cri d’angoisse et ne perdez pas de vue quele désespoir mène a tout. Ecoutez-nous, maintenant qu’il en est temps encore. »Unbel effort a été fait, il est vrai. Mais il nefaut pas perdre de vue que la plus grande ’partie de ce qui a été fait l’a été au moyen des ■reconstructions parl’Etat et par lesystème des •avances, cela consiste a dire qu’il y a eu bien peu de jugements définitifs, ou, autrement dit, •que peu nombreux sont ceux pour qui la question des dommagesde guerre est terminée. ■Or, si Ton continue du train dont on va, Mes sieurs, il en reste pour vingt ans. avant que ■cette question de dommages de guerre soit 'terminée. Aussi, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour avantager le système des trans actions par coopératives qui est un système Tapi de. En passant, Messieurs, permetcez-moi de I vous demander que Ton veuille bien envisager fa creation de commissions locales qui auraient I ^examiner le cas des déportés. Comme les c°°pératives, de telles commissions réalise- raienttousles avantagesdes organismes locaux c°mposés de personnes qui connaissent mieux Qtie quiconque les cas de leurs concitoyens. ne commission de trois membres parlocalité l ea iseiait plus de justice et beaucoup plus de I tion qUe n’’mPorte quelle autre organisa tie ?eu^en rentf ensuite hommage au dévoue- i'bres 1 U <T°mm'ssa’re Principal et des mem- puis .^bibunauxdel’arrondissementd’Ypres. les COrnpare les controles que rencontrent aires, suivant qu’elles passent par les naux ou par les coopératives. °pquune affaire passe par le Tribunal, uneeSttout s’mple le Commissaire d’État enquête, depose ses conclusions, le - suit et c’est fini. Lorsqu’une affairé -e cooperative il n’en est pas de rar ex ^uten expose comment sonttraitées, C°0PératL C’ 'eS a^a’res qui passent par la 1Ve de Wervicq. IL

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Het Ypersche (1925-1929) | 1922 | | pagina 5