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Oorlogsschade-Hommages de guerre
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L’ame de la citeYpres avant la guerre
Oü nous en sommes
Le passé qui revient
Les Chatelains se font tirer 1’oreille
Ceux qui ont accepté le devoir
Debrabandere Richard
Alphonse Delaey-Verheist
Charles Lefevere-Valcke
Deconinck Jeannette
Albert Lietaert-Boedts
Alois Huyghe-Compernolle
Ville de Warnêton
Ve Flou René
Narcisse Charles
Debailleul-Vercruysse
Maertens Henri
Samin Charles
Charles Singier-Tarpin
Delbarre Jean
Coene Arthur
Ve Deleye
Delforge Jean
Clarisse Alexis
Dufour Louis
Casier Marie ve Notredame Louis
Ve Cneudt-Messiaen
fr. 6600
2460
i565
4290
3ioo
2710
fr. 1535
10.143
i5.834
1168
i2.35o
3lI2
5835 -
5i6
i6g5
1340
565
7473 -
mi
48.364
Eh bien franchement, entre nous, pareille
attitude n’est pas trés belle. Aux chatelains
comme aux autres, plus encore qu’aux autres
puisqu’ils ont le temps et 1’argent pour le
faire, le devoir, le devoir impérieux, de colla-
borer a 1’ceuvre de la restauration.
Mais si d’aucuns font preuve d!une indéci-
sion facheuse, d’autres ont magnifiquement
compris que c’était a eux a montrer 1’exemple.1
C’est le cas de M. le baron de Vinck qui,
dés le lendemain de 1’armistice, s’installa
dans la région dévastée. C’est le cas de la
charmante bourgmestre de Gheluvelt qui se
mit vaillamment a la tache. C’est le cas de
M. Bruneel, qui n’a pas abandonné Kemmel.
J’en oublie peut être. Qu’importe Que tons
sachent que notre admiration sympathique
ya et ne peut aller qu’a tous ceux qui accep-
tent le devoir.
Que tolls reviennent, et peut-être retrouve-
rons-nous l’ame de la cité.
M. Du Verger.
fr. 38oo
5700.—
8411
In de laatste zitting der Scheidsrechterlijke Commis
sies werd de schade, waarde 1914, als volgt
vastgesteld voor de hiernavermelde geteisterden
Dans la dernière séance des Commissions Arbitrates
la valeur des dommages 1914 a été fixée comme
suit pour les personnes ci-dessous
Gemeente Beveren-bij-Rousselaere
fr. 3o2Q
Lievens Const. 1060
785
890
n83
i55i
1692
jlyaq
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bre
ten bureele dezer, 21, Yperstraat, Poperinghe
point qu’un Beige finit parlois par ne plus s’y
retrouver Bruges, Bruges-la-morte, chère
aux peintres, aux poètes, aux rèveurs, garde
jalousement les charmes du passé Bruxelles,
la capitale, que le fonctionnarisme, la cocot-
terie, les profits de guerre, la basse politique
qui se croit un système de gouvernement,
mais elle a conservé et c’est heureux - le
bon garqonnisme qui aime le cramique, la
geuze les poulets et la zwanze Ypres
était jadis un centre, oü, dans un décor mag-
nifique, se poursuivait une tranquille vie bour-
geoise. Aujourd’hui, ce n’est qu’un point de
géographie, le théatre, ou plutót un des glo-
rieux théatres de la grande guerre, livré au
vandalisme de l’industrie du batiment. Oü
done, cette population acceuillante et sym
pathique ?0ü done, ces bourgeois quisavaient
apprécier les belles manières et le bon vin
Oü done ces briljants officiers de l’école
d’équitation que lesjeunes lilies regardaient,
avec coquetterie derrière leurs rideaux Oü
done enfin, les chatelains, les barons et baron-
nets, qui, sans morgue hautaine, avaient l’art
de se faire aimer par le public C’est de tout
cela qu’était fait la physionomie morale de la
chère cité. Mais tout.cela, n’est ce pas défini-
tivement le passé
II est difficile de prophétiser a ce sujet. II
est difficile dé dire quelle atmosphère règnera
dans la ville, quelle en sera la caractéristique
lorsqu’Elle aura retrouvé son calme, lors-
qu’Elle aura perdu définitivement la poussière
et la boue occasionnées par un charroi assour-
dissant et intensif. Et puis, il faut aussi que
les rues soient habituées a ne plus être éven-
trées au moins tous les trois mois. II faudra
aussi une population stable. Alors seulement
on pourra juger. Dès a présent, toutefois, la
bourgeoisie s’en revient a Ypres., On y revoit
des médecins, des avocats, des commerqants,
avec des physionomies connues. Les anciens
ouvriers nous reviennent également, un peu
noyés dans la masse ouvrière attelce a la
reconstruction. Mais, l’école d’équitation sem-
ble se plaire a 'Eergieren. Enfin, nos aristo-
crates, nos chatelains, qui ont été, ici, choyés,
qui avaient, ici, un prestige qu’ils ne retrouve-
ront peut-être pas ailleurs se font tirer l’oreille.
A notre époque de démocratie intense, les
chatelains ne sont guère a la mode. A en
croire les démagogues, le chatelain se fait
volontiers tyran, et son luxe est une insulte
aux souffrances du peuple. Chateau devient
synonyme de domination. C’est par la qu’on
excite l’envie dans l’ame du peuple trop faci-
lement livré a la domination réelle de quel-
ques habiles meneurs. Tout en étant sincère-
ment attaché a la démocratie, je laisse a d’au
tres cette envieuse jalousie. Je ne me sens pas
dominé par l’ombre d’un chateau ni écrasé
par un titre de noblesse, mais, par contre,
j’aime a trouver au détour de la route un
magnifique équipage, la silhouette d’un cha
teau, les contours d’un beau pare, et la com
pagnie d’un homme charmant et bien élevé
m’a toujours laissé un agréable souvenir.
Je regrette même que pareilles satisfactions
ne soient pas plus appréciées. La rencontre
d’un équipage, la vue d’un chateau, le spec
tacle d’un beau pare en fleurs, l’odeur péné-
trante des lilas, est-ce que tout cela n’est pas
bien fait pour mettre, dans notre existence,
un peu de fantaisie, un péu de rêve, un peu
de beauté C’est pourquoi je regrette que
les chatelains, qui n’ont jamais été que la
terreur des braconnierstardent a nous revenir
Et puis, comment comprendre cela, ils ont
été choyés, comme je le disais tout a l’heure
la ville a eu pour eux tous les égards, et, au
moment des difficultés, après les catastrophes,
ils n’auraient aucun égard pour les habitants
Le chatelain dira c’est fini j’irai batir
ailleurs villas et chateaux j’irai ailleurs faire
planter des arbres et fleurir des lilas j’irai
ailleurs faire le beau. Adieu Quand mon
chateau sera sous toit, peut-être consentirai-
je, a venir voir si, vous, les sinistrés, vous
avez bien travaillé.
Vanraepenbusch Ivo
Lepla René
Spruytte Alois
Termote Henri
Cappelle Xavier
Gemeente Oost-Nieuwkerke
Lagae Coleta
Huyghe Cyrille
Geeraert Georges
Crabbe Isidore
Billiet Modeste
Degrysé Leonard
Vereecke Gentilie we Vanderhaeghe 12.900
Clinckemaillie Auguste
Gemeente Ouckene
Vanderheeren Henri
Vermeersch Emile en kinders
Vanneste Victor
Gemeente Staden
Alphonse Bogaert-Decaestecker fr.
24.35o
Ï7.55o
29.805
25.g6o
18.820
35i5
Declercq Victor
Van damme Sylvie we
Manhaeve Gustave
Honstens Victor
Staelens Henri
Dombrecht Elodie
Lybeer Camille
Gemeente Hooglede
Marescau Florence we Leys Alph. fr. 6i25
235o
5335
20l5
36.878
5715
En attendant que s’achève la brülante polé-
I fflique engagée entre M. Colaert, Bourgmestre
dYpres toujours remarquable de verdeur
et La Région d’Ypres au sujet d’une
i certaine liste noire, constatons avec satisfac
tion le zèle que mettent les Yprois a refaire
Eur cité. C’est la un sujet d’étonnement pour
tous les étrangers qui visitent la glorïeuse
ville et un sujet d’admiration sincère pour
I tous ceux qui savent quelle ténacité il a fallu
Poui en arriver a ce merveilleux résultat. On
Ue peut pas encore dire, a l’heure actuelle,
i Ce Qu Ypres sera demain elle n’est qu’en
Revenir. Et certes, ce n’est pas tout
entasser briques sur briques, de refaire les
Ifla’s°ns d’après un style convenu, tout en
esPectant, d’une manière générale, l’aligne-
I ®entune ville se distingue non seulement
par sa structure matérielle, mais aussi par
°n aspect moral.
I Anvers, par son port, est le rendez-vous de
|- SIes commerqants du négoce international,
I OlUpris les boches et les juifs-polonais, au
histoire de jetons de présence
uelques jours la Nation Beige, dans
f entrefilet, signalait qu’un grand nom-
T transactions de sinistrés se trouvaient
uteillées a la suite d’un différend survenu
elDb°fonctionnaires et magistrats.
efltie, les transactions soient embouteillées
^fliers, c’est hélas la triste vérité. Mais
Par 1 ja curiosité de faire une petite enquête
sujet des origines de eet embouteillage.
voici l’histoire vraiment suggestive que
j’ai apPiase'
Vous en rirez si vous avez le cceur d’en rire.
jfoi quand je songe a nos feuilles de contri
butions, je n’arrive pas a trouver cela dróle.
u y aa la Commission Supérieure des Trans
actions un magistral qui occupe d’importantes
Konctions, judiciaires et fait en même temps
I me de diverses commissions qui, entr’au-
Les avantages, ont celui de procurer a leurs
Lefflbres d’appréciables jetons de présence.
gref ce magistrat ne dispose plus que d’une
seule après-midi par semaine qu’il consent a
^server a la Commission des Transactions.
Mais comme il aime beaucoup les gros jetons
et les petites séances, voici l’ingénieuse com-
binaison qu’il imagina. L’après-midi comptera
pour 3 séances, savoir une a deux heures, une
aquatre heures et une a cinq heures L’état
de paiement mensuel s’établit fort aisément
quatre semaines a trois séances cela fait
douze jetons de présence.
I Mais quelqu’un troubla la féte. En l’occur-
'rence ce fut la Cour des Comptes qui, gar-
Idienne vigilante des deniers publics, trouva
que cette multiplication des pains, pardon!
|des jetons, ne cadrait pas trés bien avec le
programme de compressions próné par l’éco-
nome M. Theunis. Elle refusa d’approuver
'l’ingénieuse combinaison.
Colère du magistrat, indignation de ses
collègues qui avaient adopté d’enthousiasme
un plan de travail aussi remarquable, et fina-
1 lement conflit.
Résultat ces messieurs font grève Par-
■iitement tout comme des prolétaires con
tents et organises...
I Depuis, les dossiers s’accumulent a la Com
mission des Transactions.
1 Hein voila-t-il pas une belle histoire
d’après-guerre et combien révélatrice de la
■mentalité de certains budgétivores.
Maintenant vous allez voir venir un beau
démenti officiel.
S’il est accompagné d’un coup de balai, on
pourra I’avaler. Province de Namur.
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